22- Dimitri

Mon réveil bip de cette putain de sonnerie insupportable ce qui brise le magnifique rêve que j'étais en train de faire. D'un coup brusque et plutôt violent, je frappe l'objet qui vient de briser ce moment magique. Je la tenais dans mes bras, nos corps emmêlés sous les draps, sa peau si fine et douce contre la mienne... J'étouffe mon visage à travers mon coussin tout en grognant, insatisfait. En me retournant sur le ventre, je ressens cette gêne entre mes jambes, rêver de Ruby me la tend sévère, tellement que pour calmer mes ardeurs, je me lève complètement dans le coltard, les yeux toujours fermés pour me diriger à l'aveugle sous une douche glacée. Rien de mieux pour commencer une belle journée ! Dans cette appart, nous avons la chance de tous avoir une salle de bain adjacente à notre chambre, comme ça, pas de problème ou de mauvaise surprise de retrouver l'un de nous à poil avec une quelconque créature d'un jour. Quand l'eau frappe sur mon crâne, je me crispe et ose enfin ouvrir mes paupières que je peinais à ouvrir, encore lourde de la veille. Après quelques matchs sur console, une bonne pizza et quelques binouze, j'ai laissé les gars terminés leurs soirées entre eux et je suis allé me coucher, le visage de Ruby encré dans mon esprit. Et comme-si elle était le remède de toutes mes insomnies, penser à elle m'a bercé et je me suis endormi comme un bébé. Je me souviens que des vibrations sous mon coussin ont tenté de me réveiller, mais je dormais si bien que rien n'a pu me sortir de mon sommeil.

Une fois le barreau redescendu à zéro, ça faisait un baille que je mettais pas chopé une gaule matinale comme celle la, je tourne le mitigeur pour régler le thermostat de l'eau sur une température ambiante et me douche rapidos même si je n'en ai pas vraiment besoin. L'entraînement est à midi mais je me lève toujours qu'une heure avant, trente minutes me suffisent amplement pour enfiler un short en coton et un t-shirt, boire un grand verre de jus d'orange frais et manger une banane, ensuite, nous filons à pieds avec les gars jusqu'à la patinoire, bref. J'éteins l'eau et attrape ma serviette, je me donne un coup vite fait pour éponger mes cheveux en bataille, puis j'enroule celle-ci autour de ma taille, je fourre ma brosse à dents dans la bouche et tout en la mordillant, prépare mes affaires dans mon sac d'entraînement. Une fois prêt, je dépose celui-ci devant ma porte et termine de me brosser les dents, je ne prends pas la peine de me coiffer, car dans moins de quarante-cinq minutes, la transpiration s'emparera de mon corps et je ne ressemblerais plus à rien. Avant de sortir de ma chambre, j'entreprends de partir à la recherche de mon téléphone dans mon lit, d'après mon souvenir, je me suis endormi avec sous mon oreiller. Alors que je le cherche à tatillon sous les coussins, car un seul ne me suffit pas pour dormir, je mets enfin la main dessus et le petit voyant clignotant m'annonce que j'ai un message en attente. Je déverrouille l'écran et quand je vois le numéro affiché, je n'ai aucun doute sur le fait que ça soit elle. Je m'empresse d'aller dans mon menu de messagerie et d'ouvrir son texto.

Comparé à toi mon numéro est toujours resté le même... Je ne devrais pas t'écrire et putain je ne devrais même pas être en train de tourner en rond dans mon lit en pensant à toi mais merde...c'est ce qui se passe ! Qu'est-ce que tu me fais Dimitri....

Mon sourire s'étire jusqu'à mes oreilles, et mon cœur rate un battement. Elle m'a écrit, et elle ne fait que de penser à moi. Je suis dans son esprit. J'appuie sur le menu répondre et commence à taper mon message quand la porte de ma chambre s'ouvre sans prévenir.

-Mec t'es prêt ? Bouge toi, le coach a appelé, il nous veut tous là dix minutes avant l'entraînement, faut y aller !

-C'est bon j'suis prêt.

Je verrouille mon portable sans finir le texte de mon message, je lui répondrais une fois arrivé à la patinoire. Je m'empare de mon chargeur pour ne pas me faire avoir sur la valeur qu'indique ma batterie, je le fourre dans mon sac de hockey puis je suis Tony. Si le coach veut nous voir avant, c'est que ce n'est pas bon pour nous...

Quand nous passons les portes battantes du vestiaire, la moitié des gars sont déjà assis, à moitié équipé, les coudes posés sur les cuisses et le visage grave.

-Salut Barry, je check, tu sais pourquoi le coach veut nous voir ?

-Non pas plus que toi, tout le monde se demande, personne ne l'a vu encore.

-Bizarre...

-Ouais, j'sais pas pourquoi mais j'le sens pas, ce n'est pas de lui de nous convoquer avant l'entraînement.

Tout le monde acquiesce en silence. Je me dirige devant mon casier et fait comme le reste de l'équipe, j'enfile tout mon attirail. Comme prévu, le coach n'est jamais en retard est arrive dix minutes avant que nous montions sur la glace.

-Bon les gars, ne traînons pas ! rugit-il en rentrant dans les vestiaires. Si j'vous ai convoqué ce matin c'est pour trois choses : la première, j'ai reçu un appel tôt ce matin de mon confrère Spectror et même si le hockey est le sport le plus propre que l'on connaisse, il y aura Lundi prochain pour chacun d'entre vous un test de dépistage anti-dopage. J'espère, s'exclame t-il plus fort en nous montrant du doigt, qu'il n'y a pas un abruti parmi vous qui touche à l'une de ses merdes ! Sinon, vous savez que vous pouvez venir me parler à n'importe quel moment dans mon bureau. La deuxième chose, j'ai décidé, même s'il est encore tôt et que je peux encore y réfléchir, que cette saison sera la dernière pour moi.

Des exclamations de surprise s'élèvent en chœur dans la pièce mais le coach reste ferme, ne montre aucunes émotions et ne se démonte pas.

-Je n'ai pas fini ! gronde t-il.

Le silence retombe.

-La troisième chose est la suivante : la saison n'est pas finie, elle ne fait que commencer, mais je tenais à vous dire que je suis déjà fière de vous et de ce que vous allez accomplir. Alors, ne me décevez pas ! Maintenant bougez moi ses culs de fillettes et allez sur la glace et que ça glisse !

Il tape dans ses mains, et nous tapons nos cross en rythme, en poussant notre cri de guerre, chaque joueurs quittent au compte gouttes le vestiaire, alors que je traîne derrière pour me retrouver le dernier à sortir avec le coach.

-Pas maintenant Kurby, me coupe t-il avant même que je ne lui adresse la parole.

-Coach... Êtes-vous certain de votre choix ? Il est tôt pour...

-J'ai dis....pas maintenant Kurby.

Je hoche la tête en silence, mais j'entrevois dans son regard qu'il cache quelque-chose, il me pousse d'une main pour me forcer a me retourner vers la sortie et j'avance devant lui sans insister.

-Je te laisse prendre les rênes de l'entraînement pour aujourd'hui, ma femme m'attend dehors, en avant Capitaine !

Je n'ai pas le temps de demander quoique que ce soit qu'il a déjà passer la porte. Je fronce les sourcils perturbé par cette annonce soudaine de retraite à la fin de la saison, le coach a encore tant d'année de bon et loyaux service devant lui, pourquoi maintenant ? Et sa femme ? Elle ne met jamais un pied à la patinoire d'habitude et aujourd'hui elle est là et l'attend dehors. Il pourra esquiver mes questions tant qu'il voudra mais j'arriverais à savoir ce qu'il cache.

-Kurb ou est passé le coach ? me demande John à travers le plexiglas.

-Parti, c'est moi qui gère aujourd'hui, rassemble l'équipe.

-OK capitaine.

D'un coup de cross, John rassemble les gars devant le tableau d'instruction et moi j'entre sur la glace, l'esprit bien plus préoccupé par le coach que par cet entraînement.

-Bon les gars, aujourd'hui on se la fait cool, le match d'ouverture était avant hier, on reste dans la récup mais demain on rentrera dans l'amélioration de nos techniques d'attaque.

Je frappe deux coups, et les gars se mettent en fil indienne, à mes côtés Tecker et Barry mes deux alliés de ligne pour m'assister pendant l'entrainement. Alors que Tecker envoie la première rondelle, j'observe le petit nouveau de cette saison intercepter, et s'élancer. Je n'ai pas encore pris le temps de bien discuter avec lui, et nous n'avons pas non plus entrepris son bizutage d'accueil. Tandis qu'il patine de haut en bas de la patinoire, toujours en maniant son puck de manière maladroite, je prend le temps d'observer chacun de ses gestes. Il est un peu trop sec pour ce sport rude, mais avec quelques séances de musculation, ça devrait le faire. En contrepartie, son poids léger, le rend rapide et précis, sa technique de tir est bonne, semblable à la mienne, ce gars me plaît, mais il manque d'agilité. S'il ne perfectionne pas sa technique, y pourrait bien rester sur la touche pendant dans la saison. Quand chaque gars de l'équipe est passé à l'exercice, Barry donne un coup de sifflet, et tout le monde se rassemble m'offrant leur attention pour la suite.

-Ok les gars, on va bosser l'agilité en plus des tirs. Formez deux colonnes, à mon coup de sifflet, vous partez sans puck, on slalome, le premier qui termine s'empare du puck au centre de la zone, et tente de marquer, l'autre doit l'en empêcher. Compris ?

-Ouaip !

-Alors en ligne, plus vite que ça ! hurle Barry.

Quand Tecker siffle la fin de l'entraînement, j'attends que tout les gars soient sortis de la glace avant d'interpeller le petit nouveau.

-Hé Jessi !

Il se retourne et écarquille les yeux en me voyant arriver vers lui.

-Oui Cap'taine.

-Arrête ton charme, dis moi j'ai pas encore pris le temps de faire ta connaissance, je ne connais même pas ton parcours ! Ca te tente un verre ?

-Euh...ouais.

-Super, avant j'dois juste faire un truc, ça te dérange pas de venir avec moi.

-Pas du tout non !

-Alors suis-moi l'jeunot !

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Fin du Chapitre.

C'est Lundi et la reprise du taff, alors pour me remonter le moral à moi-même et à vous aussi, je vous post un petit chap ! 😉😘

Hâte d'avoir vos avis et vos suggestions pour la suite !

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N'oubliez pas -->

Titre qui m'a inspiré pour ce chapitre : Time Of Your Life - 1985 (NHL 15 Soundtrack)

Mon Histoire écrite en collaboration : INKED MEMORIES.

Twitter : CCycy0209 & ChouStiik

Instagram : labiblio2cycy

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