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Chapter 6

En ce samedi enfin arrivé, pour le plus grand plaisir de certains, se jouait le match contre Gryffondor en fin de journée. Tous étaient prêts, revêtant les couleurs de l'équipe encouragée. Pour la plupart, du rouge. Draco s'en fichait pas mal de qui portait quelle couleur, tout ce qu'il voulait, c'était gagner contre le binoclard.

Le ciel n'était pas aussi ensoleillé qu'en début de semaine, il allait très certainement pleuvoir. Comme la veille. La veille où ils ont dansé sous la pluie au lieu d'aller en cours. Etrangement, il n'était pas tombé malade. Et même si ça avait été le cas, Mme Pomfresh l'aurait déjà soigné. Il se sentait juste énormément fatigué, drainé de toute son énergie utilisé la veille.

Pour ce qui est de Amy, il n'en sait rien et s'en fout un peu. Bien que ses pensées de la veille en disent autre chose, il s'est vite remis à sa place. La petite Poufsouffle était une sang mêlée, certes, mais aussi beaucoup trop innocente pour une quelconque relation avec quelqu'un. Surtout avec Draco. Et même si ce n'était qu'un pauvre coup d'un soir, ce serait déjà bien trop pour ce petit être charmeur.

Alors il s'est promis de l'oublier, d'oublier son cœur qui bat si vite en la voyant et ses rêves plus qu'étranges. Il espérait réellement qu'elle l'oublie aussi et qu'elle arrête de lui parler. La Poufsouffle est non seulement énormément collante, mais aussi très acharnée.

Le matin, il avait beau la contourner, l'ignorer quand elle parlait, elle revenait à la charge. Il ne savait pas quoi faire pour s'en débarrasser, c'était un pot de colle gluant. Peut-être qu'il devrait lui dire qu'il la déteste, qu'il ne veut plus qu'elle s'approche, mais il la connaissait assez pour savoir qu'elle n'abandonnerait jamais.

Il soupire en la voyant au détour d'un couloir, tranquillement assise sur le rebord d'une fenêtre en écrivant quelque chose avec un tel sérieux qu'il se demandait ce que pouvait bien contenir ce petit carnet vert.

Elle semblait tellement concentrée que Draco espérait qu'elle ne le voit pas.

Il passe, rapidement, devant elle. Trop rapidement. La silhouette furtive qu'elle a vu du coin de l'œil l'avait intrigué; elle l'a regardé puis l'a appelé. Et bien que le blond aurait pu détaler comme un lapin, il ne le fit pas et, soupirant, il s'assit à ses côtés.

"Un problème ?"

Elle ferme son petit carnet et regarde le sol, ou ses pieds. Elle n'avait pas le courage d'affronter le regard du Serpentard, trop dur pour son cœur en porcelaine.

"Pourquoi tu m'ignores ?"

Elle avait dit une simple phrase, posé une simple question, pourtant celle-ci surpris le concerné. Elle l'avait donc remarquée... Lui qui se pensait discret...

"Je suis occupé, c'est tout."

"Tu es stressé ?"

Lui ? Stressé ? Jamais, au grand jamais, il ne l'avait été. Et il ne le serait sans doute jamais. Un beau rêve pour quelqu'un comme lui. Il est vrai qu'il peut parfois être sur les nerfs à cause de l'adrénaline d'un match, qu'il tremble quelque fois en entrant sur le terrain ou qu'il sue à grosses gouttes lorsqu'il doit attraper le vif d'or, mais c'était de l'excitation et non de la panique. Il ne paniquerait jamais pour une chose aussi futile qu'un match de Quidditch.

"Non."

Elle soupire et son corps se jette un peu en arrière. De ses yeux azurs, elle observait les oiseaux voler dans le ciel sombre. Il avait d'abord cru qu'elle allait tomber et il avait été prêt à la rattraper au cas où, mais ce moment fatidique ne vint pas. Il souffle du nez, soulagé, et l'observe.

Comme d'habitude, elle portait ses vêtements d'une extravagance sans nom malgré la froideur de l'air. Une jupe plissée grise était bien présente malgré la température inhabituelle de l'été, ses jambes étaient nues comme s'il faisait vraiment chaud et qu'elle n'en avait pas besoin. Pourtant, elle avait la chair de poule. Sur le coup, il la trouva franchement idiote. Chaque fois qu'il la voyait, elle était dans un état assez étrange. La première fois, elle était complétement essouflée et il avait vu en elle une folle sortie de l'asile, bien qu'elle soit beaucoup plus mignonne que folle. La deuxième fois, il avait cru qu'elle allait mourir de rire, au sens littéral du terme. Et alors qu'il allait continuer à énumérer le nombre de fois qu'il l'avait vu, il se dit que ça commençait à être vraiment beaucoup, peut-être même trop. Une part de lui était sûr que ce n'était pas qu'une coïncidence.

En poursuivant son examination, il remarqua qu'elle avait vêtu un gros pull jaune au couleur de sa maison ainsi que sa robe de sorcière. Bon, peut-être qu'elle n'avait finalement pas de collant à mettre pour se protéger du froid, c'est une possibilité. Ses joues étaient rouges, exactement comme lorsqu'elle rougit en lui parlant, et ornés de discrètes taches de rousseurs. Ses yeux rêveurs avaient une étincelle fatiguée renforcée par ses cernes violacées. Ses sourcils se froncèrent. Est-ce qu'elle aurait mal dormi ? Bah, il s'en fichait, au final. Ses yeux remontèrent vers ses cheveux de jais attachés en une queue toute aussi mal faite que le chignon de la bibliothèque et pourtant il ne put s'empêcher de la trouver incroyablement belle.

Une bourrasque fraîche fit voler au gré du vent leurs cheveux, il aperçoit alors du coin de l'œil Amy frissonner. Il se pince l'arrête du nez avec exaspération et se demande si elle ne faisait pas exprès de sortir si légèrement vêtu à chaque fois qu'il faisait froid. Sa robe de sorcier à l'intérieur vert en main, il recouvre les jambes de la noiraude avec. Elle cligne des yeux plusieurs fois, comme si elle ne comprenait pas ce qu'il se passait et bon sang ce petit air de chiot perdu avait refait surface sur son faciès.

"Mais... Et toi...?" Bredouille-t-elle encore sous le choc d'un tel geste de la part du serpentard.

"Je m'en fou. Et tu peux la garder, si tu veux."

Elle rougit, il sourit. Voir ses joues rebondies prendre une teinte rosée ne le lasserait jamais, il adorait ça. Il adorait voir qu'il lui faisait de l'effet, bien qu'il semble qu'elle réagisse ainsi avec tout le monde.

Elle se couvrit un peu plus sous la robe de Draco qui lui servait de couverture et marmonna un léger merci, sans plus de modalité.

L'heure approchait à grands pas. Ne trouvant rien d'autre à faire ici, il se lève. Ses jambes ne bougeaient pas, une idée monstrueusement effrayante avait germée dans son esprit et bien qu'il en ai affreusement envie, il ne pouvait pas.

Soudain, toute sa nouvelle résolution d'oublier ses battements de cœur pour elle s'envola aussi vite qu'apparut. Sa main se posait sur la tête de la noiraude et lui frottait affectueusement le haut du crâne.

"A la prochaine, morveuse."

Il partit, disparu dans le brouhaha incessant des élèves dans le corridor, laissant la noiraude dans l'incompréhension. Les battements de son organe battait de plus en plus fort, elle peinait à retrouver une respiration normale mais aussi une couleur plus naturelle. Amy savait qu'elle devait être aussi rouge que la cravate des Gryffondors.

Jamais, au grand jamais, il ne l'avait touché comme ça. Ça avait le mérite de lui faire plaisir. Mais elle savait qu'ils venaient de dépasser un certain stade, celui où ils pourraient à de rares occasions se toucher, ne serait-ce que tapoter sur l'épaule de l'autre.

Ils avaient été beaucoup trop respectueux pour être tactiles avec l'autre sans une raison vraiment valable. La première fois, c'était la veille, sous la pluie mais ça n'avait pas du tout le même effet que maintenant.

***

Qui l'aurait cru ? Qui aurait cru que la Poufsouffle porterait fièrement, en plus de sa cravate jaune, la robe des Serpentard ?

Elle était là, dans les gradins avec ses amis, un petit drapeau vert dans les mains. Bordel, elle ne faisait que de le fixer ! Elle ne regardait que lui, lui et lui, sans vraiment s'intéresser au match devant elle. Dès qu'il approchait le vif d'or, l'objet tant convoité, elle hurlait pour l'encourager espérant qu'il l'entende.

Et bien évidemment qu'il l'entendait ! La première fois, son cœur avait raté un bond et il avait failli tomber de son balais tant ça l'avait surprise. Le blond ne s'était jamais imaginé qu'elle ne se gênerait pas pour montrer qu'une Poufsouffle et un Serpentard était vraisemblablement ami.

Il l'avait vu sourire et lui faire signe de la main tout en portant sa robe au couleur de sa maison. Sans savoir pourquoi, cela lui mit du baume au cœur. Sa cage thoracique avait gonflé, heureux, et il s'était promis de gagner ce fichu match contre Potter pour elle, parce qu'elle était là pour lui alors qu'ils n'étaient même pas réellement si proches que ça.

Pour elle, pour la remercier, il attraperait cette putain de boule dorée qui volait à toute allure. Pour ça, il ferait gagner sa maison et entendrait -il l'espérait- ses félicitations et ses compliments.

Il ne savait pas pourquoi il avait que cette objectif en tête, ni pourquoi la seule phrase qui lui venait quand il se demandait ce qu'il foutait lorsqu'il se sentait ralentir, c'était "Bouge toi le cul idiot ! Elle te regarde !" alors qu'avant, il n'avait que des pensées sombres sur le résultat du match et sur le regard que porterait son géniteur dessus.

Avant, il était pessimiste. Il ne se l'avouait seulement que dans sa tête, lorsque personne ne peut l'entendre en train de stresser. Il se demandait souvent comment son père réagirait s'il perdait encore une fois, il allait probablement le décevoir et ça, il ne le voulait pas. Alors souvent, lors des matchs, sa tête était remplis de "Merde, merde, merde, merde je vais pas y arriver, je vais perdre. Il me regarde, et si je le décevais ?" et tout un tas de choses du même genre.

Maintenant, il ne pensait plus qu'à gagner, passant outre la présence de sa famille dans les tribunes. Elle était là, elle l'encourageait et peut-être serait-elle fière peu importe l'issue de ce match. C'était tout ce dont il avait toujours eu besoin. Un besoin irrépressible d'être soutenu. Le besoin d'avoir quelqu'un qui le félicite non pas pour avoir réussi mais pour avoir essayé, d'être reconnu. Il savait qu'elle, elle le ferait, avec n'importe qui. Crabbe, Goyle, Pansy, Blaise et tous les autres le faisaient aussi, sans aucun doute, mais ça n'avait assurément pas le même impact.

Cette fille, cette Poufsouffle, elle était tout ce dont il avait besoin. De la douceur, de la tendresse, du soutien, du respect et peut-être de l'affection. Il avait cette nécessité de l'avoir auprès de lui, et plus jamais à partir de ce jour il essaierait de l'ignorer. Elle l'apaisait bien plus que les deux ne le pensaient.

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Bonjour tout le monde ! 

Je suis vraiment désolée pour l'énorme retard que j'ai, et j'en aurai encore. La dernière fois, j'avais dit "avant les vacances de Noël !" et me voilà avec deux mois de retard. 

Je n'ai vraisemblablement aucune excuse valable. Vous sortir un "J'avais mon stage/mon brevet blanc/mon rapport de stage à faire" me semble impoli ? Ou quelque chose comme ça. En publiant cette fic, j'avais prit comme résolution de la laisser publié, qu'importe qu'elle plaise ou non, et de respecter les dates que j'ai moi-même mises en place dans mon agenda. 

N'est-ce pas ironique de ne pas respecter ses propres délais ? 

Enfin bref, tout ça pour dire que je fais des efforts, vraiment, pour les respecter. Mais quelque fois, la page blanche n'a aucun remède. J'ai beaucoup de chose à faire, notamment me concentrer sur mon bouquin (que je dois finir pour mai pour l'imprimer en juin) et sur cette fic. 

J'ai énormément de chapitres à rattraper, comme Halloween, Noël, la Saint-Valentin, tout ça. Tout comme j'ai des histoires à commencer qui apparaissent sur ma bio comme étant "à venir" avec des dates qui approchent à grand pas et que je vais devoir, malheureusement, reporté. 

J'ai trop de chose à faire et je suis navrée de ne pas être assez organisé pour me prévoir des "séances écritures" 

Le prochain chapitre arrive sûrement avant septembre (oui, je prends de la marge). J'ai beaucoup de trou dans mon calendrier mais pas assez de temps, j'en suis désolée. J'ai des idées, bien sûr, mais elles ne sont pas assez précises pour que je puisse les écrire proprement. Pour l'instant, la suite n'est que brouillon, il faut que je trouve du temps pour la rédiger correctement. 

J'essaie de revenir au plus vite, avec quelque chose qui fera vraiment avancer l'histoire et qui ne sera pas "niais" ou "trop rapide". J'ai souvent cette impression de rapidité lorsque je me relis, peut-être que cette histoire va trop vite ? 

Bref, je vous laisse là-dessus. Passez un bon week-end/une belle fin de semaine !  

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