I. Butterfly



Il y a cette solitude que l'on désire, celle que l'on prend parfois pour prendre du recul, pour réfléchir ou bien celle pour nous aider à prendre les bonnes décisions. Celle-ci est indispensable pour sois, tout le monde y passe.

Mais il y a l'autre... L'autre solitude, celle que l'on nous impose, celle que l'on aimerait fuir, celle qui nous retiens, qui nous tire toujours vers le bas sans que l'on ne puisse se débattre.

Celle-là, on ne la désire pas, on la subit, et on ne parle même plus de solitude, mais d'isolement.

Cet isolement, qui nous fait perdre pied, celui qui nous déstabilise. Cet isolement qui nous coupe du monde, qui nous sépare de la vie, cet isolement non-désiré est un premier néant. Il nous provoque un vide à l'intérieur de nous, qui ne cesse d'accroître et qui nous brûle à petit feu. 

Et si on ne chasse pas cette solitude, si on ne la fait pas fuir, elle nous prend à la gorge, et nous emmène en enfer.

Une très longue descente aux enfers.



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Une chaise était positionnée au milieu de la pièce, en face de la fenêtre. Assis dessus, le jeune homme tapait du pied nerveusement, le bruit résonnant dans la chambre. Il semblait réfléchir à quelque chose depuis un bon moment. Il se levait sans cesse, tournait en rond dans la pièce puis se remettait assis sur sa chaise.

Le silence qui régnait dans la pièce fût interrompu par l'infirmière qui ouvra la porte. Jimin tourna à peine la tête, toujours concentrer dans son activité.

« C'est l'heure Jimin. »

Celui-ci grogna et se leva lentement de sa chaise pour ensuite se retourner vers la femme. 

« Qu'est-ce que tu regardais par la fenêtre ? » dit-elle en déposant un plateau avec des petites boîtes de pilules disposées dessus, sur la table de chevet.

« Un putain de papillon ! Je déteste les papillon, surtout que lui ne part jamais ! » il frappa la vitre pour appuyer ses dires.

« Regardes ! »

L'infirmière arqua un sourcil.

« C'est juste un papillon, je ne vois pas où est le problème. Et puis... si tu les détestent tant que ça, je ne comprends pas pourquoi tu en dessines pleins. »

Le blond se pencha devant la vitre pour observer l'insecte de plus près, réfléchissant à nouveau. 

« Je ne sais pas. Mais en tout cas, c'est moche. » dit-il simplement en frappant à nouveau sur la vitre. Il se dirigea ensuite, d'un pas rapide, vers le petit plateau et avala d'une traite les pilules qui étaient à présent sorties de leurs boîtes. 

« C'est quand que vous me soignez ? » demanda-t-il pour briser le silence.

La femme ne répondit pas.

Cela faisait plus de deux ans que Jimin était interné et bien qu'au début il n'avait aucune envie de sortir de cet endroit, il avait vite changer d'avis. Son état avait empiré, ses crises se multipliaient d'autant plus que pour une raison inconnue, le blond passait ses nuits à sangloter. 

« Réponds ! » il frappa la table de son poing ce qui fit sursauter l'infirmière, la sortant de ses pensées.

« Je... Écoute... Ton état s'est améliorer mais pas assez pour que le docteur donne son accord, il t'as rajouter... 6 mois en plus. »

Jimin se mit à genoux au sol, en mettant son visage dans ses mains. Il avait tellement espérer qu'il sortirait de cet endroit rapidement. Mais, l'espoir fait vivre hein ?

« Mais à partir de maintenant il te laisse sortir de ta chambre 10 minutes par jour mais tu devras rester dans le couloir B » continua la femme.

« Wahou...10 minutes dans un couloir non mais c'est génial ! » répondit-il ironiquement

« Profite-en c'est déjà ça. »

« Si je reste 6 mois de plus, vous auriez pu être généreux au moins. » marmonna-t-il.

« Ce n'est pas moi qui décide. Bon tu as déjà perdu 2 minutes de ton temps libre »

Jimin pesta mais se leva. En passant à côté de la femme, il fit un sourire forcé et une révérence.

« Merci de m'accorder 7 minutes à marcher dans un couloir avec des fous. »

Il se releva et sorti de sa chambre.


Xxx


Il déambulait dans les couloirs, le bruit de ses chaussures résonnant malgré les hurlements des autres patients. 

Jimin ne se sentait pas à sa place, pas à l'aise, il ne se considérait pas comme fou. Ils n'avaient pas le droit de l'enfermer ici. La vie devait lui en vouloir, pensa-t-il.

Après avoir flâner dans les couloirs sans fin, sans s'en rendre compte, le blond se retrouva dans le hall. De nombreux infirmiers couraient dans tout les sens pour pouvoir s'occuper des nouveaux arrivants qui attendaient à la réception, des gens criaient et étaient tous entassés, se querellant pour pouvoir passer en premier. C'était la folie, les employés de l'hôpital n'avaient jamais eu autant de monde, ils étaient débordés. 

De loin, Jimin voyait la porte de sortie du bâtiment. Il rêvait de passer le seuil de celle-ci et c'était l'occasion de le faire. Personne n'avait remarqué sa présence, pas même l'infirmière qui étaient peu de temps avant, passée dans sa chambre. Tout le monde était occupés, tout le monde se bousculait. 

Il s'avançait tant bien que mal vers les portes, poussant les hommes et femmes qui étaient sur son passage. Il y arrivait, plus il s'y approchait et plus son sourire redoublait en plus de ses battements de cœur. Il accélérait le pas, ne pensant plus à rien. Il rêvait de ce moment depuis bien trop longtemps et son opportunité était là, devant lui.

Depuis deux ans et quelques mois il était enfermé entre quatre murs, privé d'air frais, privé de lumière, privé de vie sociale, tout simplement privé de vivre Et pourtant, c'est lui qui en avait décidé ainsi, c'est lui qui voulait rester pour ne pas être malheureux car tout simplement c'était lui qui était venu de son propre gré ici. Cela peut paraître idiot, mais pourtant, il avait prit cette décision car il lui avait dit qu'il était fou. Ce n'était pas de sa faute s'il voulait lui faire plaisir, non ?

Il n'allait peut-être pas être heureux dehors, mais au moins il sera libre.

Il poussa violemment les deux portes, mais il eut à peine le temps de poser un pied dehors qu'il fût brusquement tirer par son bas vers l'intérieur. Ne manquant pas de tomber, Jimin se retourna violemment pour pouvoir voir qui avait osé le stopper.
C'est alors qu'il eut un rire presque moqueur. 
Son médecin, celui qui le gardait enfermé depuis bien trop longtemps voulait une nouvelle fois le priver de sa liberté. C'était trop tard ,pensa le jeune homme, il était trop proche du but pour que quelqu'un puisse lui empêcher de partir. 

Le blondinet retira alors sauvagement son bras de l'emprise du médecin. Et lui donna un violent coup au visage ce qui le fit tomber en arrière. Il le prit ensuite par le col et lui asséna un nouveau coup ce lui lui fit perdre connaissance. En passant sa main dans ses cheveux, vainqueur, une femme le poussa pour passer et secouer l'homme à terre. Elle releva la tête vers le jeune homme qui se tenait debout en face d'elle en jurant. Elle fit les gros yeux remarquant que c'était son patient attitré qui venait de faire cela et que celui-ci s'apprêtait à partir. 

La femme se releva et posa une main sur l'épaule du blond. Il lui enleva instantanément et se retourna à nouveau pour lui faire face. Elle essayait de le résonner mais il ne l'écoutait pas. 

Jimin lui sourit en coin. Pathétique se dit-il ;

Puis dit à l'infirmière, une dernière chose avant de passer la porte en courant.


« Like a Butterfly. » 



Xxx


« Nous n'avons qu'une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté. »



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Après un peu de temps d'attente, je reviens avec un nouveau chapitre. Merci à ceux qui me suivent et soutiennent ma fiction. N'hésitez pas comme d'habitude à commenter même si c'est des critiques, je les prendraient en compte ( les critiques constructives ! ).

/!\ Le prochaine chapitre prendre sûrement du temps à sortir /!\


Elisa ♥

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