Chapitre #1 ☑️
> MEDIA: trailer officiel de ce tome réalisé par CloudySkies19 , merci à elle pour ce magnifique travail! ❤️
| info à ceux qui n'ont pas lu le tome 1 "BAD BROTHER" ➡️ vous n'êtes pas obligés d'avoir lu le premier tome de cet ouvrage. Celui-ci est une suite mais ils ne sont pas directement 'reliés'.
Néanmoins, un petit résumé du tome 1, pour vous aider à situer le contexte, s'impose:
Chloé est une jeune fille sociable mais qui manque un peu de confiance en elle. Cependant l'arrivée de son soi-disant demi-frère — Matthieu — qui s'installe chez elle et dont elle vient juste d'apprendre l'existence, va lui faire remettre en question le fait qu'elle croit ne jamais tomber amoureuse et que, réciproquement, personne ne tombera jamais amoureux d'elle.
Une relation se tisse entre les deux, malgré que Matthieu se révèle être un garçon arrogant et méprisant. Après de nombreux tourments et disputes, ils finissent par se mettre ensemble. Pour la première fois de leur vie, ils tombent chacun amoureux.
[ ce n'est pas de l'inceste. Il s'avère après j'e dizaine de chapitres que Matthieu n'est pas le demi-frère de Chloé (explications voir tome 1)
<> <>
« Debout, connasse, on va être en retard au lycée!
Je suis secouée dans tous les sens sans ménagement. Je me redresse juste avant que Matthieu ne me pousse hors du lit.
Je me lève et lui fais face, parfaitement réveillée.
– D'où tu te permets de m'insulter, bouffon?
– Avec tes cheveux ébouriffés et emmêlés comme pas possible et ta gueule... bah, juste moche, en fait, comme d'habitude — tu n'as aucune crédibilité, lâche-t-il.
– Au moins, mes cheveux sont propres, pas comme les tiens qui sont gras à mourir. Tu te laves jamais? Et en plus tu pues.
Il me lance un regard noir et je souris d'un air moqueur.
Je me précipite vers la salle de bain sans lui laisser le temps de répliquer.
Je ferme la porte à clé et m'observe dans le miroir : c'est vrai que j'ai l'air d'un monstre, avec mes cheveux qui partent dans tous les sens.
Je soupire. Tous les matins, je me pose la même question : comment est-ce qu'on a fait pour en arriver là, moi et Matthieu?
Maintenant, c'est la guerre entre nous. Tout a changé si vite. Lui, moi...
Les deux premiers mois suivant la rentrée se sont passés sans incident. À vrai dire, c'est à partir de décembre que tout a commencé à dégénérer. Chacun s'est trouvé des amis de son côté. On s'est nettement moins parlé, on s'est éloignés. Et surtout, je déteste les amis de Matthieu, et il déteste les miens.
Alors, on a commencé à se disputer. Chaque fois qu'on se parlait, ça finissait mal. Nous avons fini par rompre début janvier... et avons continué à nous chicaner, sauf qu'au fur et à mesure, c'est devenu de plus en plus violent.
À présent, on se lance des pics sans cesse, et on fait tout pour énerver et ridiculiser l'autre.
– Grouille toi, merde! On va être en retard!
Son cri m'arrache de mes pensées.
– C'est vrai, je devrais plutôt te laisser la salle de bain, ça va te prendre du temps pour te laver correctement tellement t'es sale!
Je l'entends jurer de l'autre côté de la porte.
Je m'habille en vitesse; jean, pull à col roulé...
Je me parfume légèrement et sors. Il me bouscule pour entrer et je lui donne un coup de pied en retour.
Est-ce que cette situation, cette relation me conviennent?
Je ne sais pas. Je ne préfère pas trop y penser. Tout a basculé tellement vite... C'est comme si tous les sentiments qu'on avait pu éprouver l'un pour l'autre il y a quelques mois encore s'étaient soudain envolés et avaient totalement disparu.
À vrai dire, je crois que nous voyons plus ça comme un jeu. Pas le meilleur des jeux, je sais.
Je soupire et regarde l'heure.
– Bouffon! appelé-je Matthieu. Il est sept heure quarante! On est méga à la traîne, bouge ton cul!
– Comme si c'était moi qui passait trois heures à la salle de bain pour enfiler deux vêtements !
Je souffle. Qu'est-ce que j'ai comme première matière aujourd'hui? Si j'arrive en retard, je risque de me faire engueuler...autant savoir par quel prof.
– On est quel jour? demandé-je.
– Je te le dis que si tu arrêtes de m'appeler bouffon.
Il sort enfin de la pièce, vêtu d'un jean et d'un T-shirt noir.
– Ok.
Il me regarde un instant, sceptique.
– Vendredi 3 février.
Je lui souris.
– Merci, bouffon.
Je m'écarte juste avant qu'il ne me saute dessus.
– Connasse !
Il me court après dans la chambre et je hurle comme une folle en riant. Je vois qu'il se retient aussi de rire, mais il ne l'admettra jamais car cela voudrait dire qu'on s'amuse ensemble.
Je le nargue.
– Avoue que tu veux rire, avoue!
Un sourire franchit ses lèvres malgré lui. Je m'arrête devant lui et lui pince la joue.
– Chloé, putain, tu sais que je déteste quand tu fais ça!
Il s'esclaffe.
– T'as encore rigolé! Mais ce serait que tu t'amuses avec moi? continué-je.
Il me donne une tape sur le bras. Je lui repince la joue.
Avant que je n'ai pu détaler, il me retient par la taille et m'ébouriffe les cheveux.
– Mais non! m'exclamé-je. J'ai passé du temps à les lisser !
Je tente de l'éloigner de moi, mais en vain. Je me retrouve les cheveux emmêlés de partout.
– Je te déteste!
Soudain, une voix nous interrompt. C'est ma mère qui nous appelle du bas de l'escalier.
– Qu'est-ce que vous fabriquez, en haut? Vous devriez être partis depuis longtemps! Bon, moi je dois partir travailler. Tâchez d'être à l'heure au lycée!
Matthieu ressert son emprise autour de ma taille. C'est alors que je réalise que j'ai le dos contre son torse, et que nos corps collés et bras autour de ma taille me rendent nerveuse. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas été aussi proches...
Et c'est un miracle qu'on réussisse à rire ensemble... comme des frères et sœurs.
Nous avons décidé de dire à nos amis que nous étions demi-frère et demi-sœur. On n'a pas voulu s'embêter à expliquer à tout le monde l'histoire, et puis c'est plus amusant. Il n'y a que Bea et Ethan qui sont au courant.
J'essaie d'ignorer l'effet que me procure cette proximité entre nous.
– On arrive! répond Matthieu.
Sans crier gare, il se met à me chatouiller le ventre. Il sait que je suis super sensible à ce niveau là ...
J'éclate de rire. Pliée en deux, j'articule avec difficulté:
– A... arrête... s'il te plaît!
Je m'affale sur le ventre, sur le lit devant moi, et il est obligé de retirer sa main. Seulement, il se retrouve allongé de tout son long sur moi.
– T'es lourd, descends!
– J'ai envie de t'emmerder encore un peu, donc... nan.
Je devine qu'il sourit.
Au prix d'un gros effort, j'arrive à me retourner sur le dos. Mon souffle se coupe. Nos visages sont face à face, à quelques petits centimètres l'un de l'autre.
Matthieu me fixe. Son souffle irrégulier me chatouille le visage.
Ce regard insistant... ça faisait longtemps que ses yeux ne m'avaient pas observée ainsi.
Je sens mon cœur s'emballer.
Puis il recule et se relève pour aller enfiler ses baskets à l'autre bout de la chambre, comme si de rien n'était.
Je me remets à mon tour debout, perturbée, en me raclant la gorge.
Il se tourne vers moi en affichant un sourire moqueur:
– Décidément, je te fais toujours autant d'effet.
– Quoi? N'importe quoi... rétorqué-je en détournant la tête. Qu'est-ce qui te fait de dire ça?
– Tu es toute rouge et, vu que j'étais affalé sur toi, j'ai clairement senti que ton cœur battait hyper vite.
Je me mords la joue.
– Pas du tout, me défends-je faiblement.
Il m'observe encore un moment puis enfile une veste.
– On y va?
Je lève les yeux au ciel.
– Matthieu, il est huit heures dans trois minutes. On y arrivera pas.
– On s'en fout, on peut bien être en retard!
– Moi, non, j'ai histoire géo et la prof, en plus de détester les retards, ne m'aime pas. J'ai déjà été en retard quatre fois à son cours, en plus, alors...
– Ok, c'est bon. J'y vais pas non plus.
– Depuis quand tu préfères rester avec moi?
Il ricane.
– J'ai jamais dit que je resterai avec toi! Je vais voir Dylan. Il a aussi prévu de sécher les cours aujourd'hui.
– Ah, je fais, déçue.
Dylan... un de ses potes les plus con et surtout le plus méchant.
Matthieu place son bonnet sur sa tête.
– J'traîne pas avec les filles chiantes et paumées. Ne te sens surtout pas visée.
– Je suis pas paumée, rétorqué-je en lui lançant un regard noir.
Il me sourit d'un air sarcastique puis s'en va en claquant la porte derrière lui.
Je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux.
Je risque de m'ennuyer ferme, aujourd'hui.
<> <>
corrigé & relu le 29 août 2017
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top