L'incidence de la maladie sur le sommeil

Lorsque vint l'heure du repas, Hermione s'aperçut rapidement que l'autorité des directeurs des maisons de Poudlard n'était plus à remettre en cause. Les directives du professeur Mc Gonagall avaient été prises en compte. Et en y regardant de plus près, les autres maisons avaient aussi suivi à la lettre les ordres de Lucius malefoy. Une nuée de gants en peau de taupe couvraient la plupart des mains et les quelques élèves, qui, comme Hermione, étaient malades, étaient présents dans la salle. Leur mine cadavérique et leurs yeux absents en disait long sur l'état dévastateur dans lequel ils se trouvaient et Hermione se sentit moins seule.

Un intense brouhaha s'élevait autour des tables et Hermione avait du mal à entendre ce qu'Harry et Ron lui disaient. Par ailleurs, un mal de tête persistant avait fait son apparition, bien décidé à faire de sa soirée un enfer. Il lui semblait vaguement que ses deux amis parlaient de Drago. Réprimant un éternuement, elle se félicita de ne pas leur avoir dit ce qui avait eu lieu cet après midi là, bien que sa tête était encore douloureuse. Elle détestait qu'Harry et Ron se battent avec le Serpentard. Il n'en valait pas la peine. C'était se blesser inutilement.

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De toute évidence, aux yeux d'Hermione, les élèves étaient nerveux et avaient hâte de savoir ce qu'allait dire Lucius Malefoy. Le virus faisait peur à tout le monde et ils espéraient sans doute qu'il dise que tout serait fini dans la semaine à venir. Ce soupçon se confirma lorsque le père de Drago fit son entrée dans la salle. Le silence se fit immédiatement et pendant qu'il traversait la grande salle, seuls résonnèrent ses pas et le tintement d'une fourchette qui finissait sa course dans une assiette.

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Lucius Malefoy était grand et hautain. Il ressemblait à un empereur extrait d'une vieille gravure. Ses traits aristocratiques n'étaient cependant plus de toute jeunesse et de nombreuses rides courraient sur son visage fermé et autour de ses yeux bleus. Hermione fut surprise par la couleur blonde argentée de ses cheveux. Si Drago avait les cheveux presque blanc et raides, son père avait une couleur qui tirait vers le gris et sa chevelure était légèrement clairsemée. La ressemblance entre eux était frappante, mais il semblait émaner encore plus de froideur de Lucius.

Hermione ne pu s'empêcher de regarder rapidement Drago. Son visage était impassible, comme à chaque fois qu'elle avait essayé de savoir ce qu'il ressentait. Ses actions elles-mêmes ne trahissaient rien de ses sentiments. Elle se demanda s'il était content de voir son père et s'il était heureux qu'un autre sbire de Voldemort ait fait son entrée au sein de l'école de magie. Mais elle n'en sû rien. Le regard de Drago suivait son père, sans laisser transparaître la moindre émotion. Ses yeux anthracite étaient rivés sur la démarche lente et cérémonieuse de son géniteur. Il cilla et inclina la tête. Craignant qu'il ne se tourne vers elle et s'aperçoive de son manège, elle se focalisa à nouveau sur Lucius Malefoy.

Mais tandis qu'il traversait la grande salle, Hermione ne pu s'empêcher de penser au douloureux événement qui avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée, lorsque Drago l'avait violemment fait tomber.

« Quel imbécile. Comment peut-il avoir si peu de délicatesse ? Et puis, pourquoi me déteste-t-il autant? Pourquoi moi? Je crois que je ne comprendrais jamais comment on peut mettre autant de distance entre soi et d'autres personnes simplement parce qu'on considère que leur sang ne vaut pas mieux. D'ailleurs, qu'est ce que ça veut dire ? Le sang c'est la vie. Ce ne sont pas les origines que nous avons qui font de nous ce que nous sommes... Je pourrais être toute aussi intelligente... Même plus, c'est certain, qu'une fille de Serpentard dont les deux parents auraient un sang « pur ». Et puis pur, qu'est ce que ça veut dire ? Quand on est malade, est ce qu'on à le sang pur, même si on est né de deux parents sorciers ? Est-ce qu'un virus peut salir le sang de quelqu'un, de n'importe qui ? C'est complètement stupide... Non, décidément je ne comprendrai jamais son raisonnement. Ce garçon est la personne la plus révulsante qui existe au monde, la plus... »

Hermione interrompit sa réflexion lorsque le père de Drago s'arrêta face à Dumbledore avec un rictus satisfait sur le visage.

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« Monsieur le directeur » entama-t-il d'une voix doucereuse « Je suis tout à fait satisfait de notre collaboration et j'apprécie la confiance que vous m'accordez. J'espère que le virus qui a envahi votre école et inquiète les parents des élèves, moi y compris, sera éradiqué dans les plus brefs délais. » Il offrit un sourire rayonnant à Dumbledore.

« Oh, je n'ai absolument pas choisi de vous accorder ma confiance, le ministère me l'a enjoint. » Dit Dumbledore, les yeux pétillants. « Mais venez vous asseoir Lucius, prenez place à notre table, je vous en prie.» ajouta-t-il poliment en indiquant un siège au bout de la rangée des professeurs. Il fit semblant de ne pas voir le regard noir qui lui lança Lucius et, souriant, se cala plus confortablement au fond de son fauteuil.

Réprimant une remarque cinglante, Lucius Malefoy contourna la table et pris place auprès du professeur Chourave qui se déplaça légèrement vers la gauche avec une moue dégoutée. Il ôta son manteau puis il prit une inspiration et sourit largement en dévoilant une rangée de dents blanches. Tous les élèves de l'école avaient les yeux posés sur lui et attendaient qu'il parle du virus. Soupirant d'aise devant tant d'attention, il savoura le silence qui régnait dans la grande salle et se décida, avec délectation, à parler.

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« Chers élèves de Poudlard, bonsoir. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Lucius Malefoy, président du comité de radiation des virus magiques. Comme vous en avez sans doute été informés, je suis ici dans le but d'éradiquer le virus que sévit actuellement dans votre école. »

Il marqua une pause et parcouru la salle du regard, dévisageant les quelques élèves nés de parents moldus qui toussaient à intervalle régulier. Il se plu à constater que la plupart d'entre eux étaient dans un état déplorable et arboraient des mines désastreuses. Il détacha, a regret, son regard des "sales sang de bourbe" et balaya chaque table de ses yeux perçants.

« Je vois que bon nombre d'entre vous on suivi mes directives et sont munis de gants en peau de taupe. Cette mesure est relativement sécurisante pour le moment. Cependant, je dois vous avertir ! Nous ignorons pour l'instant l'essentiel des effets pervers du virus ainsi que ses capacités de mutations. Il est donc possible que d'ici quelques jours, les gants en peau de taupe ne soient plus efficaces et ne vous protègent plus contre la maladie. » Un rictus déforma son visage. Il plissa le front, puis repris son discours.

« Comme vous le savez déjà, l'une de vos camarade a trouvé la mort après être entrée en contact avec le virus. Nous ne garantissons pas votre entière sécurité avec les mesures engagées actuellement. Il est vous donc fortement conseillé et si je puis dire, demandé, de ne pas entrer en contact physique avec vos condisciples malades. »

Un murmure effrayé parcouru la salle et quelques filles se mirent à sangloter silencieusement. Lucius Malefoy ne chercha pas à calmer les élèves. Il se contenta de lancer un regard glacé à un Dumbledore impassible, avant de se servir une cuisse de poulet.

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Poudlard, dortoir des filles Gryffondors.

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Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, Hermione se rendit tout de suite compte que quelque chose n'allait pas. Elle se sentait épuisée. Elle avait pourtant dormi toute la nuit et s'était couchée de bonne heure la veille, après avoir médité sur le discours de Lucius Malefoy. Bien que cela l'ai perturbé, elle avait fini par trouver le sommeil. Mais ce n'est pas seulement son état physique qui lui avait mis la puce à l'oreille. C'était surtout le comportement de la jeune fille qui dormait habituellement à coté d'elle.

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Ginny était recroquevillée sous les draps du lit voisin du sien. Une touffe de cheveux orangés dépassait légèrement de la couette et elle semblait trembler de tous ses membres. Hermione cru même entendre un sanglot étouffé. Atterrée, elle se leva d'un bond, provoquant un vertige fulgurant qui la vit vaciller. Reprenant doucement ses esprits, elle fouilla maladroitement dans son sac de cours et en extirpa les gants en peau de taupe qu'elle enfila à l'envers. Elle s'approcha enfin de Ginny et posa doucement sa main sur son épaule. Elle tira la couette et dévoila le visage blême de la jeune fille. Ses yeux grands ouverts étaient horriblement cernés et vitreux. Ses joues rougies étaient baignées de larmes. Ne sachant absolument pas ce qu'il se passait, Hermione sentit une vive inquiétude étreindre son estomac.

« Ginny ? » appela-t-elle doucement. L'interpellée se redressa vivement sur son coude et dévisagea Hermione avec une expression de terreur. Ses yeux semblèrent retrouver doucement leur humanité originelle tandis qu'elle écartait un peu plus la couette qui la recouvrait.

« Hermione... » Commença Ginny d'une voix rauque en s'asseyant avec difficultés au bord de son lit. Elle déglutit avec difficulté et laissa pendre ses jambes dans le vide. Ses lèvres tremblaient dangereusement et elle frissonnait. Hermione passa un bras autour de son amie pour la rassurer et s'assit à coté d'elle.

« Ginny, qu'est ce qu'il y a ?

- Tu... Tu es somnambule. Comme tous ceux qui sont malades. Qui ont le même virus que toi... Vous êtes tous somnambules. Vous avez tous parlé cette nuit. Vous disiez des choses... horribles. J'ai cru que vous alliez me tuer... » Son visage devint encore plus blanc. Puis brusquement, sous l'air décomposé d'Hermione, elle fondit en larmes.

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Tout de suite après le petit déjeuner, Hermione se chargea d'avertir le directeur de l'école. Lorsqu'elle frappa à la porte, ce fût Lucius Malefoy qui lui ouvrit avec un air dédaigneux. Cela lui facilita la tâche. Elle n'aurait pas la désagréable de tâche de lui conter ce qui s'était passé, seule avec lui. Elle relata succinctement les événements en insistant sur l'état dans lequel se trouvait Ginny.

Cette dernière bénéficia d'un soin particulier de madame Pomfresh et fût reçue dans le bureau du professeur Dumbledore.

Dans la matinée, tous les élèves malades furent invités à se rendre à l'infirmerie par groupe de cinq. Madame Pomfresh examina chacun d'entre eux et tenta de déterminer l'origine du somnambulisme sous l'œil expert des médicomages et de Lucius Malefoy, qui supervisaient l'intervention. Ils ne mirent pas longtemps à faire un diagnostic. Un ordre fut envoyé au professeur Rogue qui mit au point une potion de sommeil dans l'après midi. En fin de soirée, 486 élèves buvaient en même temps le breuvage conçu par le maître des potions et s'apprêtaient à passer une nuit sans ombres.

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Cette nuit là, Hermione s'endormit d'un sommeil lourd immédiatement après qu'elle eu posé sa tête sur son oreiller. Mais ce que les médicomages et Lucius Malefoy ignoraient, c'était qu'Hermione était douée d'une force de caractère hors du commun. S'ils l'avaient su, ils n'auraient pas été étonnés de la tournure que les choses allaient prendre pendant cette nuit et aussi durant celle qui allait suivre. Mais ils ignoraient à quel point Hermione Granger était forte. Aussi, ils ne surent pas qu'elle s'était, après s'être retourné de nombreuses fois dans son lit, levée. Ils ne savaient pas que quelqu'un pourrait résister à la potion de sommeil du professeur Rogue. Et il semble que personne n'aurait pu s'en douter. Pas même Hermione elle-même.

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Poudlard, Salle commune des Serpentards.

"Te blesser c'est me faire mal."

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Cette nuit là, Drago Malefoy n'arriva pas à dormir. Assis dans un fauteuil de la salle commune, il essayait de trouver le sommeil. Bien que ses yeux gris ne soient pas ouverts, il y avait trop d'images et trop de questions qui défilaient dans sa tête à une vitesse vertigineuse. Son père était à l'école... Il chassa d'un geste impatient une mèche de cheveux blonde qui venait lui chatouiller le visage et prit sa tête entre ses mains. A chaque fois qu'il fermait les yeux, l'image d'une certaine femme qu'il ne pouvait s'empêcher de torturer s'imposait dans son esprit. Il secoua vivement la tête, songeant à quel point elle avait dû avoir mal quand elle s'était cogné la tête.

Il ne parvenait pas à maîtriser ce qu'il ressentait pour elle. Le négatif comme le positif lui échappaient totalement. Drago ne parvenait pas à se détacher d'elle, de ce qu'elle provoquait en lui. Il était perturbé par sa beauté et son mental à toute épreuve. Il ne savait pas s'il avait envie de la protéger ou de lui faire mal. A une heure et demi du matin, il se rendit compte qu'il était vain de chercher à dormir. Se levant en soupirant, il décida d'aller se promener dans les couloirs vides de l'école. Ça avait le don de l'apaiser.

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Il marchait doucement, ses pas renvoyant un écho à peine perceptible. La lumière diffuse de la lune perçait doucement au travers des vitraux et faisait se mouvoir quelques ombres qui dansaient lentement sur les murs. La fraîcheur du soir faisait frissonner ses bras nus et ses poils se dressaient à chaque courant d'air. Ses pensées se bousculaient toujours mais la douceur de la nuit commençait à lui faire du bien. Il se sentait plus serein et plus libre. Plus détendu. Il n'avait jamais réellement compris pourquoi la noirceur lui permettait de se sentir mieux. Et puis, de toute façon, il n'avait pas vraiment envie de le savoir. Il préférait se garder une part de mystère. Ce n'était pas vital pour lui de comprendre. Il avait juste besoin de se sentir mieux, de se sentir lui même.

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Vers trois heures du matin, Drago se dit qu'il pourrait essayer de se rendormir. Il se dirigea vers son dortoir. Alors qu'il tournait au coin d'un couloir, il entraperçu dans la pénombre une forme blanche et légère. Cela le désarçonna et il ne sut pas quoi faire. Cependant, il savait qu'il était rare de croiser quelqu'un dans les couloirs de l'école en pleine nuit et de s'en sortir indemne. Méfiant, il sortit sa baguette d'un geste souple et prononça d'une voix rauque « Qui est là ? »

Il ne reçut aucune réponse de la part de la présence. Il se dit qu'il s'agissait peut être d'un fantôme. L'apparence lointaine que la forme présentait présageait plutôt une femme. Il lui sembla amusant, pendant quelques secondes, d'imaginer que Mimi geignarde soit sortie des toilettes pour explorer le monde extérieur.

Ayant besoin d'en avoir le cœur net, il marcha d'un pas rapide, la baguette toujours pointée sur la personne ou la chose qui venait de faire son apparition. Il se figea instantanément lorsqu'un rayon de lune s'attarda sur ce qu'il avait d'abord pensé être un ectoplasme. Il s'agissait d'Hermione. Ses grands yeux marron luisaient dans la pénombre. Elle semblait concentrée sur un point derrière Drago. Ses cheveux emmêlés couvraient une partie de son visage et sa bouche était entrouverte comme si elle allait parler.

« Qu'est ce que tu fous là ? » S'emporta Drago, retrouvant instantanément son masque d'impassibilité.

N'obtenant pas de réponse, il s'approcha d'avantage, s'apprêtant à l'insulter. Il ne voulait pas perdre la face devant elle, non... C'en était presque maladif... Il ne pourrait, lui semblait-il, jamais lui avouer ce qu'il ressentait pour elle. Il lui semblerait qu'il en mourrait de douleur.

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Il fit quelques pas et s'arrêta à quelques centimètres de son visage. C'est à ce moment précis qu'il se rendit compte qu'elle dormait. Il sentait son souffle chaud sur sa peau. Sa poitrine se soulevait régulièrement et elle ne bougeait absolument pas. Elle restait droite et impassible. Son visage aux traits fins et réguliers était dénué d'émotion et reposé. Elle avait le teint blafard, mais une légère teinte rosée sur ses joues indiquait qu'elle avait de la fièvre.

Sans vraiment savoir pourquoi, Drago tourna autour d'Hermione et commença à la détailler, admirant ses petites mains gracieuses qui reposaient délicatement le long de son corps, ses boucles brunes sauvages et soyeuses qui encadraient son visage, ses épaules fragiles et blanches... Puis il se rendit compte que sa chemise de nuit était d'un tissus très fin. La lueur de la lune laissait voir ses formes en transparence. Il rougit violemment quand il se rendit compte qu'il pouvait deviner la forme de sa poitrine et de ses hanches. Il ne savait pas qu'une femme dont on percevait le corps n'était pas nécessairement vulgaire. Aucune de celles qu'il avait vu n'aurait été capable de dégager autant de pureté en restant aussi simplement immobile et naturelle.

Brusquement, il prit peur devant tant de fragilité et de sensualité. Il se rendit compte qu'il perdait ses moyens devant elle. Son cœur battait violemment dans sa poitrine tandis qu'il refrénait une envie soudaine qui prenait possession de lui de toucher sa peau blême et de laisser courir ses mains sur son visage. Il se rendit compte, encore une fois, de la puissante emprise qu'elle avait sur lui, de l'étau qui n'en finissait plus de serrer son cœur et son être à chaque fois qu'il croisait cette femme. Il se rappela encore une fois à quel point il la haïssait pour ce qu'elle lui faisait ressentir. Il se souvint encore avec une rage croissante qu'elle le détestait. Il se sentit soudain complètement impuissant.

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Effaré, il commença à reculer doucement, sans pouvoir détacher son regard d'elle, continuant malgré lui d'admirer douloureusement chaque parcelle qu'elle lui laissait voir. Puis il se figea quand les yeux fixes d'Hermione semblèrent le traverser et qu'elle tourna la tête dans sa direction.

Il hésita, se demandant si elle dormait encore ou si elle venait d'émerger de son sommeil. Il leva vivement sa baguette vers elle, prêt à la menacer si elle se réveillait, incapable de supporter l'idée qu'elle pourrait le voir en train de la contempler. Cependant, il s'aperçut rapidement que son état était inchangé et qu'elle était simplement en train de rêver.

Il vit ses yeux briller intensément, puis il l'entendit murmurer d'une voix tremblante « Je ne veux pas qu'on me déteste ». Elle tendit sa main vers Drago, comme si elle voulait qu'il la lui prenne. Des larmes commencèrent à perler au coin de ses yeux chocolat et coulèrent sur ses joues. Drago resta pétrifié, ne sachant pas si elle s'adressait à lui en particulier ou si elle parlait de ce qu'elle ressentait en règle générale. Son regard vide et humide semblait l'appeler et le supplier. Ses lèvres roses et tremblantes étaient un appel complètement indécent à l'amour.

Tu es tellement belle...

Il était tenté de se jeter sur elle et de la serrer contre lui, de sécher ses larmes, d'embrasser ses lèvres. De lui montrer que malgré tout ses efforts il était incapable de la haïr correctement. Que si lui ne le pouvait pas alors personne ne le pourrait. De lui prouver de n'importe quelle manière.

Il détestait l'emprise qu'elle avait sur lui. Il ne supportait plus qu'elle fasse de lui ce qu'il était. Un homme incapable de raisonner simplement. Un homme que son cœur avait rendu faible. Un homme dont l'esprit était dévasté par un simple regard. Un homme instable. Un homme condamné à observer une femme qui le détestait. Un homme amoureux. A nouveau, la haine pris possession de lui. Il sentit un tourbillon de colère l'envahir et, dévisageant une dernière fois le visage ruisselant de larmes d'Hermione, il partit sans se retourner.

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