Chapitre 39
Diamond,
Je me réveille avec un mal de crâne à faire exploser un bunker. Sérieusement, c'est comme si une armée de marteaux-piqueurs s'était donnée rendez-vous dans ma tête pour un festival. J'ouvre les yeux, cligne plusieurs fois, mais tout est encore flou. Je me redresse doucement, groggy, et je remarque que je suis allongée sur un vieux canapé qui a connu des jours meilleurs. Génial, ça doit être une nouvelle planque.
Morgan est assis à côté de moi, les bras croisés, l'air inquiet. Quand il voit que je bouge, il laisse échapper un soupir de soulagement et me lance un sourire en coin.
— Tiens, la Belle au bois dormant se réveille enfin. T'as bien dormi ?
— Dormir, c'est un grand mot... C'était plus une comédie musicale de migraine.
Il rit doucement, et je ne peux m'empêcher de sourire en retour. Mais malgré tout, je sens une certaine tension. Une tension entre nous qui était là avant, mais qui semble différente maintenant.
Je prends une grande inspiration. Les souvenirs me reviennent en flashs : le labo, Justin, la fumée, et cette foutue overdose de sérum. J'avais l'impression de me noyer dans des émotions artificielles, comme si quelqu'un s'amusait à jouer avec mes nerfs comme sur un piano mal accordé. Mais quelque chose a changé. Je me sens... libérée ? Non, plus légère.
— Alors, je suis de retour à la normale, ou j'ai toujours l'air d'un robot sans émotions ? dis-je en plaisantant à moitié.
Morgan penche la tête de côté, comme s'il m'étudiait.
— Hmm... Tu as une gueule pitoyable.
Je le frappe à l'épaule.
— Va chier.
— Mais c'est déjà un bon signe. Mais bon, faut que tu fasses tes preuves. On va voir si tu redeviens celle qui voulait me tirer dessus il y a encore quelques jours.
Je lève les yeux au ciel.
— T'inquiète pas, ça pourrait encore arriver si tu continues à parler.
On rigole tous les deux, mais cette fois, le rire est sincère, et il me fait un bien fou. Comme si ce poids sur ma poitrine s'était envolé. C'est à ce moment-là que je réalise : je ne ressens plus ce vide, cette distance froide qui me séparait des autres. Le sérum... il est vraiment hors de mon système.
— Morgan, merci. Je chuchote. Merci de ne pas m'avoir abandonnée quand j'étais... enfin, quand j'étais sous leur contrôle.
Il me regarde, son sourire disparaissant pour laisser place à une expression plus douce.
— Je t'abandonnerai jamais, Diamond. Même quand tu seras insupportable.
Je le frappe de nouveau, mais plus gentiment sur l'épaule et nous éclatons de rire. Le moment est léger, mais je sens que quelque chose de plus grand nous attend. Je ne peux plus rester passive. Tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on a fait pour arriver jusqu'ici, ce n'était que le début. Les laboratoires Weis continuent de répandre leur poison, et je refuse de rester les bras croisés.
Je me redresse, le regard plus déterminé que jamais.
— On va faire quoi maintenant ?
Morgan arque un sourcil, surpris par ma question directe. Prince entre dans la pièce avec deux bols de céréales à la main et un sourire ravi.
— Ah, la reine du drama est de retour ! Salut Diamond.
Je hoche la tête. Morgan répond à ma question ignorant son meilleur ami.
— On va les faire tomber, tous ces labos. À commencer par ceux qui fabriquent ce foutu sérum. On va les braquer un par un, façon Bonnie and Clyde.
— Bonnie and Clyde ? Super et moi je suis qui dans l'histoire ? Râle Prince.
Morgan sourit, les yeux pétillants de cette lueur malicieuse que j'adore chez lui.
— Toi je t'en veux toujours.
— Ca va, je savasi que tu survivrais, tu es increvable !
Morgan l'ignore royalement. Il ne regarde que moi. Il ne me lache pas des yeux, jamais.
— Et toi, t'es sûre de vouloir replonger dans ce merdier ? C'est pas exactement une balade de santé.
Je le regarde droit dans les yeux, sans hésiter une seconde.
— Je suis sûre. Parce que cette fois, je sais exactement ce que je veux. Je veux être avec toi, je veux qu'on arrête ce cauchemar ensemble, et surtout, je veux me venger de tout ce qu'ils nous ont fait. Alors ouais, je suis plus que prête à replonger.
Prince nous tend les bols, l'air déçu de n'en avoir pris que deux.
— C'est mignon tout pleins tout ça.
— Toi je t'en veux toujours !
— Ok !
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