Chapitre 16

Morgan 

La lettre m’a bouleversé. Depuis que je l'ai lue, chaque mot me hante. Ce matin-là, je suis sorti de la maison sans but précis, errant dans les rues, espérant que l'air frais puisse m’apaiser. Rien ne se passe comme prévu. J'avais toujours su que cette mission serait difficile, mais je m'étais préparé au pire, du moins, c'est ce que je croyais. En finir avec Justin, notre ennemi, ne me pesait pas tant que ça sur la conscience. Mais Diamond... jamais je ne pourrais lui faire du mal.

Si les dirigeants du Weis labo avaient besoin de voir que nous étions plus que sérieux, alors je suis dans une impasse. Il est impossible de lui infliger la moindre douleur. Je ne me suis jamais senti aussi démuni.

De retour à la maison, je m'effondre sur le canapé. La journée a été épuisante, et mes pensées tournent en boucle. Je sais que je devrais en parler à Diamond, mais tant que je peux retarder cette conversation, je le fais. Je ferme les yeux, essayant de trouver une solution, mais rien ne me vient. Elle mérite de savoir, de tout savoir. Mais comment faire sans la briser ? 

Je me lève finalement, décidé à lui parler. Je monte les escaliers, chaque pas résonnant dans le silence de la maison. Devant sa porte, je lève la main pour frapper, mais l’hésitation me paralyse. Je fais demi-tour, puis reviens encore. Mes pensées sont un chaos. Finalement, je me résigne à redescendre, incapable de trouver le courage d'affronter la vérité.

Alors que je descends les marches, j'entends la porte de sa chambre s'ouvrir derrière moi. Je me retourne, surpris de voir Diamond se tenir là. Ses cheveux sont en désordre. Je souri en voyant qu’elle utilise l’un de mes tee-shirt comme pyjama. Un vieux tee shirt que m’avait offert Prince. Il y est inscrit : Je ne meurs jamais, je redémarre à la dernière sauvegarde. Elle nage littéralement dedans et pourtant je peux parfaitement deviner le contour de ses seins. 

— Morgan ? Que fais-tu là ? demande-t-elle, intriguée.

Merde. 

 — Je... je voulais te parler, balbutié-je, sentant la nervosité monter. 

— Eh bien, entre, propose-t-elle en s'écartant pour me laisser passer.

J'entre dans ce qui fut un jour ma chambre, l'atmosphère y est étrangement différente depuis qu’elle s’y est installé. Elle ferme la porte derrière nous. Elle s'avance et s'assoit sur le lit, m'invitant à faire de même. Je m'assois à une distance respectueuse, mais le désir de me rapprocher est presque irrésistible.

— De quoi voulais-tu parler ? demande-t-elle, sa voix douce mais ferme.

Je prends une profonde inspiration, cherchant mes mots.

— Diamond, il y a des choses que tu devrais savoir... des choses que je ne peux plus te cacher, dis-je enfin. 

— Quelles choses ? s’enquiert-elle, son regard pénétrant le mien.

Le silence s’installe, lourd et plein de non-dits. Je lutte intérieurement, entre le besoin de tout lui dire et la peur de la perdre. Elle se penche légèrement vers moi, et je ressens une chaleur émaner d'elle, une énergie presque palpable.

— Morgan, tu peux tout me dire, murmure-t-elle, sa voix brisant doucement mes défenses. Tel un prédateur, elle sent ma faiblesse ce soir, et elle s’en amuse. 

— À vrai dire, si tu continues de me regarder comme ça, ça va vraiment être difficile, dis-je avec un sourire nerveux, essayant de détendre l'atmosphère.

— Ah bon ? Et pourquoi donc ? réplique-t-elle, ses yeux pétillants.

— Parce que... eh bien, je ne suis pas sûr de pouvoir rester concentré, avoué-je.

— Concentré sur quoi ? Elle penche la tête sur le côté, un sourire en coin. À quel point est-ce que je te déconcentre, Morgan ?

— Plus que tu ne le crois, admis-je avec un sourire en coin, tentant de masquer la nervosité qui monte en moi.

Elle éclate de rire, un son léger et mélodieux qui réchauffe la pièce.

— Tu sais, je ne mords pas, Morgan. Enfin, pas encore.

Un instant, je lève un sourcil, surpris par sa réplique. Puis j’ai envie de lui crier : “Twilight”. J’ai peut-être compris dans quel scénario nous nous trouvons ce soir. 

— Tu deviens vraiment effrontée, tu le sais ça ?

— J’apprends du meilleur, dit-elle avec un clin d'œil.

Je ne peux m'empêcher de rire à mon tour. Cette légèreté entre nous est nouvelle, rafraîchissante. Pour un moment, mes soucis s'évaporent, même si je sais que je ne devrais pas les perdre de vue le moindre instant. 

— Bien joué, Prince apprécierait t’entendre lui rappeler qu’il est le meilleur, peu importe le domaine, plaisanté-je.

— Oh, je parlais de toi, répond-elle, et je sens mon corps chauffer légèrement.

— Touché, dis-je, me redressant et levant les mains en signe de reddition.

— De quoi devais-tu me parler ? insiste-t-elle en se levant à son tour.

Elle s’avance vers moi, féline. Je n’aime pas du tout ce jeu auquel elle est la seule à connaître les règles. Elle reste silencieuse un moment. Puis elle se rapproche encore. L'atmosphère entre nous change, devient plus intense. Nos visages sont si proches maintenant, nos respirations se mêlant.

— Diamond, murmurè-je, incapable de résister plus longtemps.

— Oui ? répond-elle, ses yeux fixés sur mes lèvres.

Je n'ai pas besoin de répondre. Je comble la distance qui nous sépare et pose mes lèvres sur les siennes. Le baiser est doux, hésitant au début, mais il s'intensifie rapidement. Je sens ses bras entourer mon cou, et je la tire contre moi, savourant la chaleur de son corps contre le mien.

Je m’arrête. Nos fronts pressés l'un contre l'autre, nos respirations saccadées.

— J'ai toujours su que tu ne pourrais pas résister à mon charme, plaisante-t-elle à demi-mot, un sourire taquin sur les lèvres.

— Ah oui ? Et depuis quand ? répondis-je, en la taquinant à mon tour.

— Depuis que tu as commencé à te comporter comme un héros de film romantique, dit-elle en riant.

— Je ne suis pas un héros, Diamond, dis-je, soudain sérieux. Je suis juste un homme qui essaie de faire ce qui est juste.

— Fais ce qui est juste, Morgan, ne me repousse plus. J’ai besoin que tu me prouves que ce que je ressens est réel.

Ses mots deviennent des chuchotements à mon oreille puis une caresse divine. Ses lèvres chatouillent mon lobe, sa main s’empare de la mienne et la guide jusqu'à son cœur. Pas de chance pour mon self-control, son sein est juste devant.

— Depuis tout ce temps, je ne vis ma vie qu’à moitié, je suis incomplète. Ce que tu as réveillé en moi, je ne peux pas l'arrêter et toi non plus. Alors fais ce qui est juste, Morgan, comble cette moitié vide, remplis-moi, baise-moi.

Ses paroles me traversent comme une décharge électrique. Mon corps réagit avant même que mon esprit n'ait le temps de protester. Mes mains glissent le long de ses flancs, sentant la douceur de sa peau sous mes doigts. Je capture ses lèvres de nouveau, plus intensément cette fois, laissant toute la tension accumulée s'exprimer. Ses mains s'accrochent à ma chemise, la tirant avec une urgence qui alimente mon propre désir.

Je la soulève légèrement, l'installant sur le bord du lit. Mes lèvres quittent les siennes pour tracer une ligne brûlante le long de son cou, descendant jusqu'à la base de sa gorge. Elle laisse échapper un soupir d'anticipation, ses doigts s'emmêlant dans mes cheveux. Je ne peux plus reculer. J’attrape le col de son tee-shirt et le déchire de haut en bas.

— Tu en rêvais depuis longtemps de déchirer mes vêtements, s’amuse-t-elle. 

— Putain, j’aimais ce tee-shirt ! 

Prince va me tuer, mais finalement, je ne le regrette absolument pas, quand son corps se dévoile à moi, magnifique et vulnérable. Elle ne portait aucun sous-vêtements et ça me rend fou. Je prends un instant pour la contempler, mémorisant chaque courbe, chaque nuance de sa peau. Ses seins qui se soulèvent à chacune de ses respirations m’hypnotisent. 

— Tu es magnifique, dis-je, ma voix rauque de désir.

Elle sourit, ses yeux brillant d'audace. Mes mains reprennent leur exploration, caressant la douceur de ses seins, sentant ses tétons se durcir sous mes doigts. Elle arque le dos, pressant son corps contre le mien. Je les embrasse avec appétit. Elle gémit doucement, ses mains s'accrochant à mes épaules. Ses hanches dansent contre moi et je la sens trempée, contre mon érection grandissante, tachant mon pantalon de son désir. 

— Je te veux maintenant, dit-elle, sa voix presque suppliante.

Je me redresse légèrement, nos regards se croisent. Je vois dans ses yeux la même faim, le même besoin urgent que je ressens. Sans rompre notre contact visuel, je défais ma ceinture et déboutonne mon pantalon, le laissant glisser au sol. Elle me regarde avec une intensité qui fait monter la température de la pièce. Je reviens vers elle, ses mains caressant mes cuisses, remontant lentement jusqu'à mon sexe et commence des mouvements de va-et-vient, me faisant gémir à mon tour. Elle m’attire contre elle, mon sexe à l’entrée du sien. Elle se caresse avec mon gland. La voir ainsi, m’utiliser pour se donner du plaisir me rend fou. Elle est tellement mouillée, déjà tellement prête à me recevoir. Je savoure chaque seconde et en même temps, je perds patiente. L’urgence d’être en elle me gagne. Je veux me perdre en elle. Maintenant. Et elle le comprend parfaitement. 

Elle se redresse un instant et récupère un paquet de capote dans mon tiroir. 

— Je vois que ces lieux n’ont déjà plus de secret pour toi. 

Elle enlève l’emballage et déroule le préservatif le long de mon érection. Je me positionne au-dessus d'elle. Je prends un moment pour savourer le contact de ma queue contre sa chatte humide, la chaleur de sa peau contre la mienne, le battement de son cœur résonnant contre ma poitrine. Son bassin se déhanchant contre le mien, m’invitant à m’être fin au plus vite à notre supplice. 

Je la pénètre doucement, prenant soin de la laisser s’adapter à mon sexe. Elle laisse échapper un gémissement de plaisir, ses jambes s'écartant plus encore, me laissant glisser plus profondément. Dans un ultime va-et-vient, elle me prend jusqu'à la garde. Et nous nous liquéfions ensemble. 

Nos corps se mouvent en parfaite synchronisation, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Chaque mouvement, chaque soupir, chaque gémissement renforce notre connexion. Le plaisir monte en intensité, nos mouvements devenant plus rapides, plus désespérés. Ses ongles s'enfoncent dans ma peau, laissant des traces de notre passion. Je sens une vague de plaisir déferler en moi, inexorable. Elle m’engloutit tout entier, les draps sont inondés. 

— Morgan, je... je suis...

— Putain Diamond tu es tellement trempée, dis-je, ma voix rauque de désir.

Son corps se tend, un cri de plaisir s'échappant de ses lèvres alors que son vagin me serre de plus en plus. Elle me noie, m’étouffe, et j’en demande encore. Mes assauts se font plus rapides, plus intense. Nos peaux claquent l’une contre l’autre. Et elle crie plus fort. 

Peu importe que Prince nous entende, ma priorité est ailleurs. Cette vue, ce son, c'est tout ce qu'il me faut pour basculer à mon tour, le plaisir explosant en moi, me submergeant complètement.

Nous nous effondrons sur le lit, nos corps encore tremblants, nos respirations erratiques. Je la tiens contre moi, savourant la chaleur de son corps.

— C'était... murmure-t-elle, cherchant ses mots.

— Oui, répondis-je simplement, ne trouvant pas de mot assez fort pour décrire ce que nous venons de partager.

Elle se blottit contre moi, sa tête reposant sur ma poitrine. Je sens son souffle se calmer, son corps se détendre. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens en paix. Juste un instant. Car le moment d’après, l’angoisse m’envahit de nouveau. Je vais la perdre. 

— Que souhaiterais-tu cocher sur ta liste demain ? Je lui demande pour oublier. 

— Ghost ? Propose-t-elle sans même ouvrir les yeux. 

Elle n’aurait pas pu mieux choisir. 

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