chap 50 - cold outside.
~~ Crystal ~~
Voir cette débile de cheerleader avec des cheveux et des vêtements aussi jaune qu'un poussin, est sûrement la meilleure chose qui s'est produit cette semaine. Je me retourne pour faire face à mon complice.
Tyler me sourit de tout ses dents tout en tapant dans ma main.
-Merci de m'avoir proposé cette vengeance. lui dis-je. J'ai pas l'habitude de faire ça pour pas mettre de l'huile sur le feu, mais j'avoue que ça m'a fait du bien.
-Je dis pas qu'il faut se venger à chaque trucs, mais de temps en temps, c'est bien de montrer que tu te laisses pas marcher dessus et dans ton cas, littéralement.
Je me met à rire tout en massant ma main, je baisse les yeux vers cette dernière et remarque avec grimace les ecchymoses qui recouvrent mes phalanges et mes doigts. Même après avoir mit des tonnes de glaces et de petit pois surgelés sur ma peau, cette dernière n'a pas dégonflé ni même débleuit pour mon plus grand malheur.
-Et puis, c'était sympa de se venger de son ex, ça fait du bien.
-Crois-moi, je te crois. souriais-je.
C'est vrai quand on y pense, lorsque je suis revenu à Detroit et que j'ai face à Evan en lui disant ses quatre vérités, c'était ma petite vengeance même si je n'ai fait que lui dire ce que je pensais de lui depuis longtemps.
-Je crois que ton petit copain veut te parler. me dit-il soudainement.
Je fronce les sourcils tout en me retournant et vois Lucas se frayer un passage entre les différents élèves dans les couloirs pour avancer vers nous.
-Je te laisse, ça a l'air sérieux. En tout cas, souviens-toi que si tu cherches un partenaire de vengeance, je serais là avec plaisir.
Je lui fais face et sourit.
-Merci encore.
Je sens finalement la présence de Lucas derrière moi et me tourne délicatement vers lui alors que je vois son regard se poser sur Tyler qui le salut rapidement avant de s'en aller vers le sous-sol pour rejoindre son petit groupe.
-Pourquoi tu ne m'as rien dit pour ta main ? me demande-t-il brutalement.
-Bonjour à toi aussi.
Il se met à souffler alors que je le regarde sans rien dire. Il sait que si il commence comme ça, je vais me braquer ou alors carrément l'envoyer chier à l'autre bout du couloir et je pense que ce n'est pas ce qu'il souhaite. Alors il relève finalement les yeux vers moi.
-Désolé. C'est juste que j'aurais aimé que tu m'en parles plutôt que de l'apprendre de quelqu'un d'autre.
-Je sais mais je voulais pas t'inquiéter et j'ai pas vraiment mal, ça va. le rassurais-je.
Alors que c'est complètement faux, je souffre le martyr à chaque mouvement de doigt, rien qu'attraper mon téléphone dans ma poche ou écrire un sms est une vraie torture.
Alors comme pour essayer de savoir si je dis vrai ou faux, Lucas attrape soudainement ma main et exerce une légère pression dessus, geste affectueux que j'aurais sûrement apprécier si une blondasse de m'avait pas marché dessus la veille. Une grimace se lit sur mon visage alors qu'un petit gémissement sort de ma gorge.
Je relève avec hésitation les yeux vers Lucas, comprenant que je vais devoir affronter mes mensonges. Il me regarde sans rien dire et soupire encore une fois, comme cherchant quoi faire ou quoi dire, mais il se contente d'attraper mon autre main et de refaire le même geste pour me montrer son réconfort.
Je souris, comprenant qu'il ne m'en veut plus, qu'il cherche simplement à me faire comprendre qu'il est là près de moi. Je m'approche de lui et passe mes bras autour de son cou pour embrasser tendrement ses lèvres.
-Je pensais que je pouvais tout régler seule et j'ai eu tord. C'est juste que ça fait plus d'un an que j'ai l'habitude de me retrouver seule avec moi-même, sans demander l'avis des autres et j'ai du mal à me débarrasser de ça.
-Les vieilles habitudes on la peau dure, hein ?
-Tu n'as pas idée. soufflais-je.
Il passe sa main sur mon visage mais fronce soudainement les sourcils. Je fais de même tout en inclinant la tête sur le côté.
-Ça va pas ? lui demandais-je. Qu'est ce qui se passe ?
-Tu te sens bien ?
-Quoi ? Oui, bien sûr. Je me suis vengé de cette peste de Mélanie et tu viens de me montrer que tu ne m'en voulait pas pour ne pas t'avoir dit toute la vérité, alors oui je me sens bien.
-Pourtant, tu as de la fièvre, tu ne sens rien ?
Je secoue la tête de gauche à droite, oui j'ai chaud mais je porte un col roulé et je suis dans ses bras alors tout me semble normal, sans oublier que nous sommes juste à côté d'un radiateur.
-Tu as peut être attraper la grippe.
-Je suis sûr que c'est rien, ça va aller.
-Tu devrais au moins aller voir l'infirmière du lycée, histoire d'être sûr que tout va bien.
Je soupire, j'espérais pouvoir passer une journée tranquille et aller à l'infirmerie n'était pas dans mes projets.
-Je vais louper le contrôle de ce matin et faut pas, j'ai déjà sécher beaucoup trop de cours, je veux pas imaginer ce qui va se passer si je ne vais pas à celui là.
-Crys, penses à ta santé.
-Je peux pas, écoutes, je vais faire ce contrôle de littérature, je vais assurer parce que l'année dernière, j'étais la première de la classe et que j'avais la meilleure moyenne sur tout les dernières années de cette filière et j'ai tout déchiré à part que j'ai pas eu mon diplôme mais maintenant, je vais bien. J'ai retrouvé ma meilleure amie, j'ai des amis et un copain et tout va bien dans ma vie alors je vais simplement continué à vivre. Et si je ressens une quelconque fièvre, alors j'irai voir l'infirmière après avoir rendu ma copie.
J'enlève mes bras de lui et soupire tout en rabattant mes mains dans mes poches en grimaçant légèrement. La sonnerie résonne enfin et avec elle, mon soulagement de pouvoir enfin m'asseoir sur une chaise. Je suis crevé, j'ai du me lever beaucoup plus tôt ce matin, pour suivre Tyler jusqu'au lycée et organiser notre petite vengeance sans nous faire repérer.
-Tu me le promet ?
-Oui. soufflais-je.
-D'accord, allé viens.
Il attrape ma main et nous avançons vers notre salle de cours. Nous entrons finalement dans la salle déjà ouverte. Je m'assois sur ma chaise et soupire alors que la professeur dépose une feuille retourné devant moi.
-Attendez que tout vos camarades arrivent et vous pourrez commencer.
La salle se remplit donc jusqu'à que notre professeur ferme la porte. Elle se retourne ensuite vers nous en esquissant un léger sourire.
-Bonne chance.
Tout le monde retourne sa feuille et se jette sur les questions, traitant de nos derniers cours. Je parcours le devoir des yeux et attrape mon stylo en répondant habilement aux premières questions, d'une grande facilité.
J'ai refais ces cours une deuxième fois à cause de mon redoublement, si je ne réussit pas ce contrôle alors c'est que je suis une cause perdu.
Je continue de répondre alors que j'entends déjà quelques élèves derrière moi, chuchoter les réponses à ses voisins et je souffle, essayant de faire abstraction de ce bruit qui augmente de plus en plus dans ma tête, me faisant grimacer. Je passe ma main sur mes tempes et ressens enfin ce choc thermique de mon front brûlant contre ma main tiède.
J'essaye d'ignorer cette sensation et me re-concentre sur les différentes questions mais impossible. J'ai ce pivert dans ma tête qui frappe toutes les parois de ma boite craniène. J'ai l'impression d'avoir une gueule de bois mais je n'ai pas bu, la dernière fois que j'ai bu quelque chose, c'était chez Lucas avec son désinfectant pour les plaies et depuis, j'essaye de me retenir de recommencer les mêmes bêtises. C'est très compliqué car j'ai constamment la bouche sèche et pâteuse, et boire de l'eau ne résout rien.
Peut être que Lucas a raison, peut être que j'ai attrapé la grippe. Après tout, c'est la période, novembre a toujours été le meilleur moment pour tomber malade et j'ai toujours eu le chic pour attraper les pires maladies du monde, rien qu'à voir ma cirrhose alcoolique et mon hépatite auto-immune. Je suis probablement maudite, mes ancêtres ont du embêter des sorcières et elles m'ont jeté des mauvais sorts, je ne vois que ça.
-Pss, Crys ?
Je relève les yeux et me tournent vers Lou, assise à la table voisine à la mienne. Je fronce les sourcils tout en jetant un œil vers la professeur, corrigeant des copies d'autres classes.
-Quoi ? chuchotais-je.
Mike qui est devant moi se retourne et je comprends que je ne suis pas si discrète que je ne le pensais. Je lui fais signe que tout va bien et il se remet en face de sa copie.
-Tu vas bien ? me demande Louise.
-Oui, pourquoi ?
-Tu trembles.
Je plisse les yeux et remarque enfin mes jambes martelant le sol d'un tremblement frénétique.
-Tu as froid ?
-Non, je vais bien.
Je coupe tout de suite court à la conversation, ne voulant pas me faire choper et être accusée de tentative de triche, je n'ai vraiment pas besoin de ça.
Les minutes passent et mon regard reste fixe sur l'horloge en face de moi. Mais à un moment, mes prunelles croisent celle de mon enseignant qui fronce les sourcils en me regardant ne rien faire à part fixer le vide.
Elle se lève donc de son siège et avance dans les rangs alors que les élèves se mettent à lever les yeux de leurs copies pour voir ce qu'il se passe. Je baisse soudainement les yeux et attrape mon stylo mais ma main se met à trembler terriblement.
-Crystal, vous allez bien ?
-Oui, je réfléchissais juste. mentis-je.
Pourtant, elle reste près de ma table alors je lui fais face.
-Vous devriez aller à l'infirmerie, vous ne semblez pas en état de faire ce contrôle.
-Je vous assure, je vais bien. Je veux continuer.
J'ai l'air d'être une masochiste pour la plupart des personnes dans cette salle mais j'aime l'école, j'ai toujours aimé étudier alors partir n'est pas dans mes projets.
-Arthur, vous voulez bien l'accompagné ?
-Bien sûr.
Arthur se lève donc et s'approche vers moi. Je soupire et me relève donc alors qu'il passe une main autour de mes épaules pour m'aider à marcher au cas où si je tombe. Nous sortons de la classe, interrompant le silence à cause de nos pas.
Une fois sortit, Arthur me fait tourner sur moi même jusqu'à être en face de lui. Il dépose ses mains sur mes bras, me maintenant debout.
-Tu es bourrée ou quoi ? me demande-t-il soudainement.
Je lève les yeux au ciel. J'aime ces gars parce qu'ils sont francs mais là, ils le sont beaucoup trop pour moi.
-Non, je suis fatigué, c'est tout.
-Pas à ce point là, c'est pas possible.
-Arthur, emmènes-moi juste à l'infirmerie et finis ce contrôle. Je m'en sortirais pour la suite.
Il hésite et soupire avant de continuer à m'aider à aller vers la pièce. Il toque finalement à la porte de cette dernière. Quelques secondes plus tard, une infirmière vient nous ouvrir avec un grand sourire et des yeux bleus.
-Bonjour.
Je m'apprête à ouvrir la bouche pour expliquer mon problème mais Arthur s'en occupe avant moi et déballe toutes les raisons de pourquoi je suis ici. Au bout de plusieurs minutes de débat sur ce qu'il serait mieux pour moi sans me poser une seule fois la question. L'infirmière décide de m'accueillir dans ses locaux et m'invite à m'allonger sur un lit pour me reposer. Elle s'approche ensuite de moi et me tend un verre d'eau. Je la regarde en fronçant les sourcils.
-C'est de l'eau sucré, espérons que ça aille mieux après.
Je lève un sourcil, sachant pertinemment tout comme elle que je n'ai pas besoin d'eau sucré mais simplement d'une bonne aspirine.
-Tu devrais essayer de dormir, un peu. Je suis sûr que ça te fera du bien.
Je ferme les yeux, peu convainque par ses paroles mais au bout de quelques secondes, je plonge dans les bras de Morphée.
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Vous avez aimé ?
Crys ?
Des théories pour la suite ?
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