CHAPITRE 1
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act 1. dis-moi que je rêve
chapitre 1, chienne de vie
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JULIETTE AVAIT LA DÉSAGRÉABLE IMPRESSION DE STAGNER dans sa vie. Les sourcils fronçaient, elle essayait tant bien que mal de raccrocher son attention sur ce qu'il se passait sur son écran d'ordinateur. Mais voilà, il était impossible pour la jeune femme de ne pas se rendre compte de l'inévitable : elle commençait par être frustré par le tournant que sa vie prenait. Alors oui, elle n'avait que vingt-cinq ans, toutes ses dents et tout le temps de remonter la pente pour avoir la vie dont elle rêvait. Enfin, c'était sans compter le joli prêt qu'elle devait rembourser à la banque et un loyer bien trop cher à payer chaque semaine à son propriétaire pour le minuscule appartement dans lequel elle vivait.
Parfois, lorsqu'elle recevait sa paie, Juliette se surprenait à penser à la révolution russe et au communisme. Elle se disait que malgré le tournant dramatique qu'avait pris cette politique, leurs idées étaient nobles et justes. Il était quand même indécent de devoir payer si cher des besoins de premières nécessités tout en trimant pour peu d'argent.
D'autre fois, la jeune femme se demandait si elle n'aurait pas mieux fait d'écouter sa mère et de faire une école qui ne l'intéressait aucunement, entouré d'idiots avec déjà un sacré melon. Au moins, peut-être qu'aujourd'hui, elle aurait eu un max de pognons. Les gens qui disaient que l'argent ne faisait pas le bonheur, n'avaient décidément jamais été pauvres de leur vie. Elle était persuadée que ça aurait pu résoudre un paquet de ses soucis.
- Jules !
Avachie sur le sofa rouge du salon en train de s'arracher la peau de ses ongles, la brune tentait toujours de se concentrer sur son film sans aucun succès. Afin de calmer son angoisse, elle essayait de se plonger dans le magnifique univers d'Orgeuil et Préjugés. Chacun ces remèdes au blues et à la déprime, chez Juliette c'était l'œuvre de Jane Austen. Généralement, elle se remettait à lire, pour la deux centième fois, le bouquin religieusement dans son coin. Mais ce soir, sa crise identitaire l'empêchait de pouvoir un temps soit peu se concentrer. Elle avait relu six fois la même phrase avant de jeter le livre dans un coin de la pièce et de lancer l'adaptation de 2005 avec Keira Knightley.
En observant l'écran de son ordinateur, elle se rendit compte qu'elle était à l'un des moments cruciaux de l'histoire : l'arrivé d'Elizabeth Bennet à Pemberley, la demeure de Mr. Darcy. Bien sûr, elle savait pertinemment ce qui allait se passer dans les prochaines minutes du film mais à chaque fois, elle avait l'impression de complètement redécouvrir les personnages, leurs psychologies et leurs réactions. Elle touchait enfin au moment tant attendu, celui où Elizabeth allait comprendre la nature de ses sentiments envers Mr. Darcy. Instant redouté pour la jeune Bennet mais tant aimé par les fans du roman depuis des siècles.
Oui, Juliette était une grande romantique. Après tout, lorsqu'on été nommé d'après l'un des couples les plus tragiquement célèbres, peut-être que c'était un fardeau qu'on était obligé de porter. Elle n'avait pas honte d'être une éternelle romantique, elle avait dévoré tous les romances young adulte qu'elle pouvait trouver, avait regardé toutes les rom-com possible, mais rien dans son cœur ne pouvait dépasser la passion qu'elle ressentait face aux histoires de cœur des personnages de Jane Austen. Un rien pouvait la transporter au paradis et lui faire espérer d'avoir un jour la chance de se retrouver dans la même situation que le personnage féminin et de trouver son prince charmant. Si elle pouvait elle aussi avoir la chance une fois dans sa vie de se trouver une sorte de Mr. Darcy, version 21ème siècle, doux, passionné et follement amoureux d'elle plutôt que l'homme qui lui servait actuellement de petit copain.
- Jules, bordel de merde !
Un deuxième crie féminin provenant de la salle bain s'éleva dans le salon et obligea la jeune femme à arrêter la lecture de son film.
- J'arrive ! s'écria Juliette à son tour. On peut jamais être tranquille de cette baraque de toute façon. J'espère que ça vaut la peine de m'avoir coupé dans l'un des meilleurs moments de l'histoire, rouspéta-t-elle en baissant la voix.
- Je t'ai entendu ! Bouge tes fesses et viens me dire si ma robe me va. Je ne veux pas ressembler à un sac à patate pour mon rendez-vous et je ne crois pas que ce soit ta Eliza qui puisse m'aider pour ça, s'exclama sa coloc.
Juliette se traîna jusqu'au frigo, contempla le vide intersidéral qui y trônait et attrapa une bière. Ne trouvant aucun décapsuleur dans ces tiroirs, elle le décapsule avec ses dents, en priant pour ne pas finir aux urgences dentaires. Elle inspira un coup histoire de se vider la tête et bu une gorgée de liquide brunâtre.
- Vraiment dégueulasse, dit-elle en faisant une petite moue de dégoût lorsque la boisson laissa place à un goût légèrement amer dans sa bouche.
La jeune femme n'avait jamais réellement était fan de la bière. Elle était plus de genre alcool qui vous retourne la tête en deux/trois heures en vous faisant passer une soirée plus détendue et un des pires matins de votre existence. Mais la bière était moins chère et il était hors de question qu'elle vienne en aide à son amie sans alcool dans le sang.
- C'est Elizabeth, dit-elle plus pour elle que pour son amie qui chantonnait haut et fort une musique que son enceinte hurlait.
Juliette connaissait Frankie, sa colocataire, depuis le lycée et s'était toutes les deux rencontrées de la plus bête des façons : en heure de colle. Juliette était très romantique mais elle était aussi énormément têtue et un brin tête brûlée, ce qui lui avait malheureusement permis de se retrouver dans des situations assez compliquées. Cette fois si, elle s'était retrouvée en colère à cause d'un pari qu'elle avait lancé à Adam, un garçon de la promo en dessous de la sienne, et qui avait déclenché l'une des bagarres les plus légendaires de leur école. Frankie quant à elle se trouvait là pour une cause bien plus noble que la sienne. Elle avait distribué des tracts appelant à une réunion en non mixité pour discuter de l'abolition du patriarcat.
L'activisme et la fureur de Frankie avait tout de suite plu à la jeune femme. Ce n'est pas parce qu'elle fantasmait des romances du siècles derniers qu'elle n'en était pas moins une femme moderne qui se prenez des injures dès que la taille de sa jupe ne convenait pas à ces messieurs. Frankie l'avait emmené à des réunions, fait lire des textes et de thèses de grande figure du féminisme et elles ne s'étaient plus jamais quittées depuis.
Juliette rejoint son amie dans leur toute petite salle de bain. La jeune métisse avait revêtue une robe moulante aux teintes dorées qui faisait ressortir superbement bien sa peau mate. Elle avait habillé ses lèvres d'un rouge à lèvres rouge pétant et un léger trait eye-liner, lui aussi, doré faisait ressortir ses yeux marrons. Ses dreadlocks étaient noués en un chignon haut assez épais.
Juliette s'installa sur la cuvette des toilettes pour laisser un maximum de place à Frankie pour faire son habituel défilé. Frankie s'observait méticuleusement son reflet dans le miroir mural en face d'elle, une cigarette allumée à la main.
- Combien de fois je dois te rappeler d'ouvrir la fenêtre quand tu fumes, putain. Ça va empester la clope dans tout l'appartement maintenant ! s'exclama Juliette, une moue de dégoût sur le visage.
Son amie haussa les épaules, ouvrit la fenêtre qui se trouvait à sa droite et en profita pour cendrer sa cigarette. Juliette reprit une gorgée de sa bière tout en fermant les yeux, laissant le vent froid lui caresser le visage. Tout était si calme pour une fois à l'extérieur de l'appartement, pendant quelques instant la jeune femme pouvait presque oublier tous les soucis qu'elle avait dans la tête. Le monde était comme en pause.
- Tiens moi ça et dis moi ce que tu en penses ! S'exclama Frankie.
Juliette rouvrit les yeux et observa sa coloc faire une tour sur elle-même. Elle était simplement radieuse !
- Tu sais très bien que t'es magnifique, tu veux juste que je te fasse des compliments.
Frankie gloussa et tendit sa cigarette à Juliette afin de refaire son chignon. La jeune brune attrapa la cigarette et bossa sur le lavabo qui se trouvait juste à côté de la métisse, la bouteille de bière afin qu'elle puisse en prendre une gorgée.
Juliette tira une légère taffe et sentit ses nerfs légèrement se relâcher. Elle n'était pas une grande fumeuse, elle pouvait même en générale s'en passer, sauf durant les périodes de forte angoisse. En vérité, elle était plus du genre fumeuse sociale. En soirée vous la trouverez souvent à l'extérieur ou au coin fumeur en train de demander une cigarette aux garçons ou filles qui lui tapaient à l'œil. Finalement elle expira la fumée par sa fenêtre, elle observa une seconde fois son amie.
- Franchement Frankie, t'es vraiment magnifique, je suis presque jalouse de te laisser voir quelqu'un d'autre que moi ce soir.
Frankie se mit à rire et récupéra la fin de sa cigarette et bu une gorgée de bière.
- Moh ma puce ! Tu ne fais pas un truc avec ton mec ce soir ? demanda-t-elle en se posant contre le mur.
- C'est soir de match ce soir. Je pense qu'il arriva tard et à moitié torché, souffla Juliette.
- Honnêtement pourquoi tu restes avec lui ? Y a pas plus anti romantique que ce tocard.
C'était l'éternel question à laquelle Juliette ne trouvait jamais de réponse. Ça lui revenait souvent en tête et elle n'y trouvait jamais la réponse. Elle ne trouvait jamais, non plus, le courage de mettre un terme à cette relation. Lorsqu'elle avait rencontré Jake, la jeune femme n'avait jamais vraiment eu de relation. Il était le premier mec avec qui elle était partie en vacances, le premier mec qu'elle avait présenté à sa famille.
Jake avait tout du mauvais garçon. Le genre de mec que vous avez croisé à différente période de votre vie en pensant qu'il avait tout du red flag , jusqu'à ce que vous aussi vous tombiez dans le panneau. Au début, c'était le fait qu'il ne voulait pas coller d'étiquette qui l'avait attiré. Ils sortaient boire un verre ou au restau ensemble, il couchait ensemble, le sexe était majoritairement bon, mais pour autant il ne l'a présentait jamais comme sa copine. Elle se disait qu'elle pouvait le quitter dès qu'elle en avait marre, que ça ne lui plaisait plus. Pas de pression.
Puis les choses étaient devenues plus sérieuses. Elle était devenue officiellement sa copine. Ces amis étaient devenus les siens, il payait les restau et surtout ils avaient rencontré leurs familles respectives. Elle se souviendrait toute sa vie de la réaction de sa mère. Juliette avait cru qu'elle faisait une syncope. Elle l'avait attiré dans la cuisine et lui avait demandé si elle avait vraiment envie de faire sa vie avec le cliché du prolo anglais au ventre à bière et finir enceinte à vingt-sept ans. Juliette avait levé les yeux au ciel mais elle savait qu'elle avait raison. Les choses étaient devenues monotones et même coucher avec lui était devenue moins exaltant.
- J'en sais rien. L'habitude qu'il soit là peut-être, répondit Juliette en fixant le sol. Tu penses vraiment que c'est un tocard.
- Je pense que c'est un bon mec mais pas un bon copain. Et surtout pas un bon copain pour toi.
- Mon dieu c'est tellement le bordel, gloussa Juliette.
Frankie s'approcha et posa sa tête sur le haut du crâne de Juliette et lui écrasa un baiser.
- Pas plus qu'à ta dernière crise existentiel, ma puce. On est pas grand chose dans l'univers, arrête de te prendre la tête. Bon je vais carrément être en retard si je continue à jouer la psy, je me taille ! s'exclama la métisse en regardant l'heure sur son téléphone.
***
Jake avait appelé Juliette lui annonçant qu'il dormirait chez elle. Apparemment il avait une folle envie de la voir mais au son de sa voix pâteuse dans le combiné elle avait comprit qu'il était juste trop bourré pour rentrer jusqu'à chez lui à pied et qu'il n'avait plus un rond pour prendre un taxi.
La jeune femme était exténué et voulait juste aller se coucher. Elle avait fini Orgueil et Préjugés depuis une heure déjà et ne savait plus quoi faire pour retenir son attention et s'empêcher de s'endormir. Jake aurait dû arriver depuis déjà une trentaine de minute et il ne répondait ni à ses appels ni à ses messages. Pourquoi lui avait-elle dit qu'il pouvait venir, pensa-t-elle.
Juliette n'arrivait pas à savoir si elle devait imaginer le jeune homme allongé sur un trottoir à moitié mort et appeler tous les hôpitaux du coin ou se dire que Jake avait trouvé un autre endroit de beuverie et qu'il n'arriverait qu'au petit matin.
C'était sûrement l'un de ces traits de caractère que la jeune femme aimait le moins chez lui, il l'a faisait toujours poiroter comme une idiote, et surtout, lorsqu'il était avec ces amis. Ca l'a rendait à chaque fois, complètement folle. Une fois, par exemple, ils étaient censés partir en week-end ensemble mais l'information avait dû disparaître du cerveau de Jake qui ne sentait juste jamais pointé à la gare. Il était revenu comme une fleur, trois jours plus tard, comme si l'incident ne s'était jamais produit.
Juliette aurait dû le quitter de nombreuses fois, elle en était bien consciente mais elle aimait bien Jake. C'était très loin d'être de l'amour, ça se rapprochait plus de la façon dont on aimait son chat ou son chien. Mais surtout, la jeune femme avait peur de se retrouver seule, et garder Jake, c'était une façon de se dire qu'elle était désirable et avec quelqu'un. Elle savait que Jake pensait la même chose qu'elle. Il était clair qu'aucun d'eux deux ne s'aimaient profondément. Mais cet accord tacite entre eux deux, marchait depuis de nombreux mois.
De l'autre côté de la porte d'entrée, Juliette entendit un corps lourd s'étaler dans les escaliers. La jeune femme regarda l'heure sur son téléphone, souffla et se leva du canapé. Un grognement masculin virulent suivit d'une vague de parole incompréhensible se firent entendre dans la cage d'escalier. Juliette ouvrit la porte et dans la pénombre du couloir vit le long corps de Jake tenter de se relever, sans aucun équilibre.
- Mon dieu Jake, chuchota Juliette.
Elle jeta un coup d'œil aux portes de ses voisins. Elle croisait les doigts pour que cet idiot n'avait pas réveillé tout l'immeuble par ces bêtises.
Juliette descendit doucement les escaliers et attrapa la taille de Jake pour l'aider à se stabiliser. La peau du jeune homme contre le sien était chaude. Chez la plupart des gens, il y avait des zones où la peau était plus douce - derrière les oreilles, au creux des poignets -, mais Jake était doux de partout. Il était si grand que le serrer contre elle était parfaitement comique et inutile. La jeune femme tenta de s'enrouler autour de lui pour l'empêcher de tanguer, mais sans grand résultat.
- Oooh, Juliette jolie. Tu es tellement magnifique ce soir ! s'exclama le jeune homme lorsqu'il remarqua la présence de la brune.
Jake mit sa main sur les hanches de la jeune femme et pencha sa tête très proche de son visage. Son souffle puait l'alcool et la cigarette et son regard semblait perdu très loin. Il s'exprimait avec lenteur et avec une voix très pâteuse.
- Roh Jules, je sais que je ne te le dis pas assez, mais je ne te traite pas comme il faut. Tu devrais me laisser dormir dehors. Je ne te mérites pas.
- C'est une solution à laquelle je commence à envisager, répondit la jeune femme en grinçant des dents.
Elle commençait à vraiment ressentir le poids de son copain et allait elle aussi perdre l'équilibre au rythme auquel ils avançaient.
- Allez Jake, on va aller te coucher, dit Juliette lorsqu'elle refermera la porte de son appartement derrière eux.
Juliette eut à peine le temps de reprendre son souffle que Jake avait posé ses lèvres sur les siennes, et la plaqua sur la porte. Puis il se détacha d'elle, encadra son visage de ses mains et la dévisagea. Sans dire un mot.
- Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle, un peu mal à l'aise.
- Je voulais juste d'observer de plus près, murmura-t-il en lui caressant la joue.
Le souffle chaud et plein d'alcool de Jake lui fouetta le visage. Il était complètement ivre et ne savait certainement plus ce qu'il disait. Ou alors, rien que la vérité ne sortait de sa bouche.
Jake effleura sa bouche de la sienne, d'abord avec délicatesse, puis rapidement avec plus d'entrain. Puis elle noua les mains sur sa nuque et une bouffée de fièvre se déploya en elle. S'enhardissant, il glissa la langue entre ses lèvres. Elle en voulait plus, à présent. Elle voulait sa peau contre la sienne, sa chaleur autour d'elle, ses soupirs de volupté... Et, elle commençait à sentir que c'était pareil pour lui.
Comme mue par une volonté propre, ses mains se plaquèrent sur elle, l'une entre ses épaules, l'autre sur ses fesses. Puis il la plaqua contre lui, ne lui laissant rien ignorer de son désir. Cela faisait si longtemps. À sa grande surprise, Juliette répondit à ses caresses, d'abord timidement, puis avec plus de détermination. La jeune femme n'était pas fan des coucheries lorsque l'un d'entre eux avait trop bu. Mais le regard de Jake était tellement pénétrant que la situation devenait excitante et plus tellement pitoyable.
Bientôt, un doux gémissement monta de ses lèvres, plus excitant que tout. Enfouissant la main dans ses cheveux, le jeune homme caressa son décolleté. Il déposa une série de baisers à la naissance de sa gorge...
Juliette se mit à rire. Jake en profita pour la serrer fort. Sa main monta jusqu'à la nuque de la brune, ses doigts s'entortillaient dans ses cheveux. Il entoura ses jambes avec les siennes, la bloqua tout contre lui. Elle pouvait sentir la chaleur de sa langue, sa peau chaude contre ses muscles bandés alors qu'il guidait ses mains vers sa taille.
Sous ses baisers, Juliette sentie le visage de Jake se crisper pendant un instant. Il se détacha d'elle et vit sa bouche se tordre dans une étrange moue.
- Je suis désolé, dit-il d'une voix étranglée, la main plaquée sur sa bouche.
Le jeune homme déguerpit en direction des toilettes. La jeune femme regarda son appartement, seule dans son salon, pleine d'incompréhension. Au loin, elle entendit Jake vomir.
Mon dieu, quelle vie de merde, je ne peux pas rester comme ça, pensa t-elle en s'affalant sur son canapé
hello,
excusez moi pour le retard, il n'y avait malheureusement aucun réseau wifi à belle île. c'était donc un peu compliqué pour poster le chapitre.
premier chapitre que j'ai adoré écrire. n'hésitez pas à commenter pour me donner votre avis, pour me dire si vous avez aimé ou détesté.
allez au boulot pour le chapitre suivant!
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