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Sérieusement, ils abusent. Ils sont vraiment stupides à ce point ?
C'est le moment de lui dire "en fait Erza c'est parce que tu es l'amour de ma vie, des milliers de gens ont déjà écrit des fanfictions sur nous, même dans le manga dont on est issus on s'aime donc pourquoi pas ici ???". Mais vous vous en doutez, Jellal a pas dit ça. Ce serait trop beau. Flippant, mais trop beau.

- J'ai la flemme.
Donc en disant ça Erza vient de perdre tout espoir (bon j'exagère un peu) mais quand même. Imagine un peu : tu es en face du mec dont tu es amoureuse, c'est ambigu entre vous mais au lieu d'admettre que c'est ambigu il décide de dire qu'il a la flemme de sortir avec une fille. C'est quel type de gars ça ????

Ah si, je sais. Le type de ""bad boy"" qui fume (donc ce sont que les bad boy qui fument, déjà vive le réalisme), qui a en réalité une histoire triste et qui est trop dark. Le type de mec emo/dark qui avait une mèche et mettait du crayon noir et se croyait cool en mettant des photos sur son skyblog en écoutant du métal. Un "dark Sasuke" (expression signifiant un mec trop mystérieux au passé sombre, avec un but plus ou moins noble mais qui finit par en devenir ridicule), et au cas où vous vous posiez la question, j'aime pas le personnage de Sasuke.

Bon revenons au bad boy, je me suis éloignée du sujet. Mais vous avez compris le type de mec cliché que c'est, qui n'existe finalement que dans les histoires, car dans la vraie vie personne n'est aussi mystérieux et incernable, avec un passé sombre (coucou mon crush je t'avais oublié).

Bref. Jellal. Et Erza.
- Même si une fille te plaît vraiment tu auras la flemme de sortir avec elle ?
Erza ne parle pas spécialement d'elle, mais en général. Elle veut juste savoir si jamais un jour elle devient cette fille (alors qu'elle l'est déjà hein), elle aura ses chances.
- Je sais pas.. C'est compliqué de savoir. En vrai c'est impossible qu'une fille me plaise vraiment. Personne ne pourra atteindre ma perfection.
Je soupire. Sérieux, je rends vraiment Jellal aussi agaçant ? Personne n'est comme ça en vrai.

Non.

J'ai pas envie de faire ça, c'est chiant pour tout le monde.

Revenons à la question d'Erza. Je me sens comme une déesse, qui peut contrôler le temps et les actions de mes créations. Mon dieu (vous saisissez ?) que c'est flippant.

- Non je pense pas. Tout dépend de qui est la fille.
C'est quand même une meilleure réponse, bien moins tête à claques que la précédente.
- Et si c'était moi ?

STOP.

ON EST SEULEMENT AU CHAPITRE 4, SI CES DEUX-LÀ SE PECHO DÉJÀ J'AURAIS PLUS GRAND CHOSE À RACONTER APRÈS !

Donc déso pas déso, je vous spoil la suite de l'histoire sans aucune pression : s'ils se mettent ensemble, ce qui risque d'être compromis (je sais pas encore comment mais on verra bien), ils vont bien plus galérer que ça. C'est pas aussi simple l'amour dans la vraie vie.

- Pourquoi ce serait toi ? T'es juste mon amie Erza.

Et boum. La bonne vieille friendzone, pas assez présente dans mes histoires et bien trop en vrai.

- Parce que vu ton caractère ce sera compliqué qu'une fille soit suffisamment patiente pour rester avec toi.

Bien envoyé Erza.

- C'est pour ça que je cherche pas spécialement quelqu'un.

Jellal sirote une gorgée de son soda, ignorant complètement qu'il vient de briser le cœur de notre jolie rousse. Mais évidemment, Erza n'est pas du genre à se laisser faire pour si peu. Elle va trouver un moyen de quand même conquérir son bel éphèbe dont personne ne veut.

- J'avais cru comprendre...
- Pourquoi ces questions d'un coup ?

Jellal aime qu'on s'intéresse à lui, mais Erza ne le fait pas généralement, car elle sait très bien qu'il va parler pendant des heures et donner des dizaines de faux-arguments pour montrer à quel point il est fabuleux. Chose dont tout le monde doute. Et surtout que tout le monde s'en fout totalement.

- J'ai pas le droit de m'intéresser à mon meilleur ami ?

Erza sourit intérieurement. Friendzoné le petit Jellal. Sauf qu'il ne va pas être comme Erza à ne rien dire, on parle de Jellal là. Il n'acceptera pas d'être dans la friendzone d'une fille, même si elle était pas du tout son style, qu'elle avait tous les défauts du monde et qu'en plus elle ne savait pas faire ses lacets. (Allez savoir pourquoi, c'est un critère très important pour Jellal qu'une fille sache faire ses lacets).

- Je suis vraiment ton meilleur ami ?

Il fixe la rousse dans les yeux, sur de lui.

Elle fait semblant de ne pas comprendre où il veut en venir. Qu'est-ce qu'elle est forte cette Erza !! En vrai je me moque d'elle, mais c'est certainement le personnage qui a le plus de chances de réellement exister.

- Oui pourquoi ? Tu devrais être autre chose ?

Jellal soupire. Non...? Jellal pourrait vraiment abandonner ? Impossible. Je ne le crois pas.

- Je pensais au moins être ton frère de cœur.

MAIS FRÈRE ?!!!!!

A QUEL MOMENT DANS TA VIE TU T'ENFONCES ENCORE PLUS DANS LA FRIENDZONE PAR CHOIX ?????

Sur une échelle de stupidité (allant de Natsu dans "Les Vents de Natsu" au passage allez lire cette histoire c'est marrant), aux candidats des émissions de télé-réalité, Jellal est au même niveau que les candidats.

Il y a aucune raison valable pour s'enfoncer à ce point dans la friendzone. Même Alice elle a moins galeré à sortir de son trou que Jellal si jamais il veut vraiment tenter quelque chose avec Erza.

- C'est pas trop mon délire les frères de cœurs.

Erza sourit. Elle sait que ça y est, elle a réussi à embrouiller Jellal. Maintenant qu'elle a trouvé le moyen de faire en sorte qu'il la remarque enfin, elle va l'utiliser.
On dit que généralement les filles s'attachent aux mecs inaccessibles. Bon c'est vrai de temps en temps, mais là si Erza atteint son objectif, c'est que Jellal était pas si inaccessible que ça. Pas comme mon crush. (faut que j'arrête de faire des refs à mon crush et pas lui dire ce que je ressens mdr  faites pas comme moi soyez honnêtes).

- Pourquoi ? Ça rapproche encore plus les gens.

Et pour joindre le geste à la parole, Jellal passe d'en face d'elle, a à côté d'elle. S'il se rapproche encore elle va devenir aussi rouge que ses cheveux.

- Non. Ça donne une certaine responsabilité, et c'est chiant. Et puis on a pas besoin de se dire qu'on s'entend bien en disant que t'es mon frère de cœur, c'est relou.

Erza regarde en face d'elle. Étant une fille qui n'aime pas se prendre la tête elle veut à tous prix éviter les problèmes. Et elle sait très bien que si cette histoire de "frère de cœur" s'ébruite au lycée toutes les groupies idiotes de Jellal viendront la faire chier.

- J'arrive pas à savoir ce que tu penses de moi, Erza.

Jellal aime bien savoir ce que les gens pensent de lui, comme vous vous en doutez. Et le fait que sa meilleure amie donne une réponse ambigüe l'énerve.

- Pourquoi tu as envie de savoir ?

Erza ne pense pas de mal de Jellal. De toutes façons, Erza a la flemme de penser du mal des gens. Elle s'en fout. Et d'ailleurs même si les gens ne l'aiment pas, elle s'en fout aussi. La seule chose dont elle ne se fout pas c'est Jellal. Elle choisit pas très bien ce qu'elle doit ignorer ou non, après moi je suis personne pour juger. Erza est une grande fille, elle fait bien ce qu'elle veut.

- J'ai pas le droit ?
Jellal se rapproche encore d'elle. Honnêtement c'est un peu étrange, on dirait que Jellal essaye de faire dire à Erza qu'il est génial et fabuleux, mais Erza ne dit rien. C'est triste. Pauvre Jellal. Pleurons tous.

Les deux amis se fixent dans les yeux. Ça doit être vachement gênant en vrai d'avoir le mec qui te plaît aussi proche de toi alors que tu sais très bien que cette sadique d'auteure fera en sorte qu'il ne se passe rien.
Oups. Déso Erza.

Le téléphone fixe sonne. C'est la maman d'Erza. Jellal va décrocher.
- Ta mère veut que tu rentres.
Erza hoche la tête.
- Alors j'y vais. On se voit demain au lycée.

- Attends Erza.
De toutes façons elle va pas partir comme ça, elle doit remettre ses chaussures. Donc il encore un peu moins de deux minutes avant qu'elle s'en aille (Erza galère à faire ses lacets, mais c'est juste parce que ses bottes doivent être attachées fermement, avec les lacets qui font le tour de la chaussure, vous comprenez le bordel).

- Demain on mange ensemble ?
- Non.
Erza passe la porte.

Dommage. C'est ballot ça Jellal. Il est resté tellement sous le choc qu'il ne réagit même plus. Pauvre petit.

En attendant, Erza est partie fière d'elle. Il passe son temps à l'ignorer quand ils sont en cours, alors pourquoi elle devrait directement dire ok ? Il faudra qu'il rame un peu plus pour avoir le privilège de manger avec elle.

Enfin en vrai ça aurait bien arrangé Erza, qui mange avec ses amis idiotes ou espionne les gens. C'est pas folichon l'enjaillement dans la vie d'Erza.

Le lendemain, tout notre beau petit monde est en cours. Et évidemment, Natsu et Erza ont été en retard. Bon malheureusement pour eux, le fait de devenir personnages principaux de cette histoire ne les a pas rapprochés. Natsu est toujours perdu sur sa planète. Il nous fait coucou de là-haut.

Dans une salle de classe, Lucy est endormie. Elle rêve de Natsu. Ça fait trois jours qu'elle l'aime, un record pour Lucy. Surtout que Natsu ne lui a toujours pas mis de vent (non, pour Lucy le fait de ne pas savoir qui elle est n'est pas un vent). Et oui, Lucy est toujours dans son mode tchoin.

N'empêche j'ai fait des personnages sympa pour bien représenter les femmes : une idiote très niaise comme dans les shojos classiques mais qui s'habille.. Pas beaucoup. Attention, je critique pas le fait qu'elle s'habille de manière vulgaire (Zoé deux lignes avant : "Lucy est toujours dans son mode tchoin"), simplement le fait que ça ne colle pas avec sa niaiserie extrême.
Et de l'autre côté, Erza, qui s'en fout de tout à l'extrême. En vrai je pense que celle qui pourrait le plus exister est Erza. J'espère.

Mais bref, Natsu s'est évidemment trompé de classe. À force tout le monde est habitué à ce qu'il rentre dans une classe au hasard, et finalement réalise qu'il est dans la mauvaise classe qu'après s'être assis sur quelqu'un. Et aujourd'hui, devinez sur qui il s'est assis ? Je vous le donne dans le mile : Jellal. Non c'est pas Lucy. Et il faut pas qu'elle apprenne ça, sinon elle sera incroyablement jalouse.

- Qu'est-ce que tu fous ? Tu vas me salir ! râle Jellal.
Si dans un monde parallèle, Jellal était une fille, il serait la Lucy des Vents de Natsu.
- Il fait chaud dans cette classe, dit Natsu.
Natsu s'est fait pousser par terre, et il vient de s'endormir.
Une fille de la classe de Jellal décide de le prendre en live sur les réseaux sociaux.

Et tous les élèves de l'école regardent maintenant en direct le sommeil de Natsu aux pieds de Jellal. La seule qui ne regarde pas, c'est Lucy.

- ARRETEZ DE FAIRE DU MAL À MON CHOUPI !!!
Elle hurle en rentrant dans la classe de Jellal, qui remarque qu'il croise beaucoup trop souvent cette fille depuis quelques jours.
Mais sinon oui, Lucy est ridicule. Elle voulait arriver comme une brave héroïne à la rescousse de son prince en détresse, comme il l'avait aidé la veille, mais c'est foiré.

Lucy apprend donc à ses dépends que c'est pas forcément très intimidant de menacer des gens en parlant de "son choupi". En fait, Lucy n'est pas que niaise. Elle est aussi pas très futée.

Sérieux, qu'est-ce qui m'a pris de faire un personnage pareil ? Même une histoire pareille ?
J'essaye d'inclure des personnages stylés, cools et admirables dans mes histoires. Et ici nous avons un mec orgueilleux, une idiote, une je-m'en-foutiste et un cadavre. Génial.

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