chapitre bonus
Point de vue de Théo
Londres, ma ville de toujours. J'aime rentrer chez moi entre deux tournages pour m'y ressourcer et voir ma famille qui habite à quelques kilomètres de là. Je m'y sens tellement bien. Je suis loin de toute cette folie médiatique des États-Unis. Bien sûr, ici aussi il y a des paparazzis, mais ils sont moins collants et me laissent vivre ma vie, enfin la plupart du temps. Ici, je peux me ballader sans garde du corps pour veiller sur ma protection et calmer les fans hystériques qui se jettent littéralement sur moi. À Londres, je peux marcher tranquillement dans les rues ou dans les parcs et prendre le temps de discuter avec mes fans. Je ne sais pas pourquoi d'une ville à l'autre les fans agissent différemment. Je suis pourtant le même mais ici elles sont beaucoup plus calmes et plus accessibles.
Ça va faire maintenant six mois que je ne suis pas revenu chez moi. Six mois que je parcours le monde pour assurer la promotion de Insurgent et aussi tourner dans des nouveaux films. Ce rôle de Quatre m'a vraiment ouvert beaucoup de portes et je commence à crouler sous les scénarios. Mon agent, Jack Mills, fait déjà une première sélection avant de me les envoyer. Je ne vais pas me plaindre, j'ai toujours voulu faire ce métier. Après mes études en philosophie et ma carrière de chanteur avec Share Khan j'avais envie d'autre chose et le métier d'acteur m'a toujours attiré. J'ai d'abord décroché des rôles pour des séries télévisées, comme Golden Boy, où j'ai adoré jouer le rôle d'un flic. Quand Jack m'a donné le script pour Divergent je suis resté sceptique et j'ai lu le tome un de Veronica Roth pour me faire une meilleure idée. J'ai tout de suite accroché et je me suis bien identifié au personnage de Quatre. J'ai donc été passer l'audition pour le rôle. J'ai joué une scène avec Shailene Woodley, qui avait déjà obtenu le role de Tris, et le feeling est passé instantanément. Tout le monde a dû le ressentir car quelques jours plus tard on me rappelait pour me dire que j'avais le rôle. J'étais vraiment très enthousiaste mais en même temps j'étais un peu angoissé car je savais que ce rôle allait changer ma vie et me propulser au devant de la scène. J'ai bien vu ce que ça a donné avec Robert Pattinson ou bien Josh Hutcherson. Je voulais vraiment faire ce métier mais je ne voulais pas le revers de la medaille avec toutes les frasques médiatiques que cela pouvaient entraîner.
Comme je me l'étais imaginé ma vie privée en a pâti et ma relation avec Ruth a explosé. Nous étions ensemble depuis cinq ans et elle était mannequin pour de grandes marques donc elle pouvait comprendre ce milieu mais, plus le temps passait et moins elle supportait de me voir parti à longueur de temps. Elle ne me faisait pas suffisamment confiance quand je lui disais qu'il ne se passait rien entre Shailene et moi. La presse people s'en donne à coeur joie et me prête une relation amoureuse avec elle. Nous avons beau nier le fait d'être en couple ensemble, ils continuent. Ruth en a eu plus que marre de tout ça et a décidé de me quitter. La rupture a été vraiment difficile à gérer pour moi car tout allait bien dans notre couple. Enfin c'est ce que je pensais car quelques mois après la séparation j'ai vu des photos de Ruth prenant du bon temps sur le bateau d'un riche héritier en France. Les rumeurs rapportaient que c'était la raison principale de notre rupture. Je n'ai jamais voulu croire les ragots de la presse people mais les photos parlaient d'elles-mêmes. Ça ne faisait aucun doute que Ruth était folle amoureuse de ce type et que c'était pour ça que j'avais eu beau lui demander une seconde chance, elle m'avait toujours dis non. Ça va faire maintenant un an que je suis célibataire, enfin, que je n'ai pas eu de relation sérieuse. J'ai décidé de profiter de ma célébrité et de m'amuser un peu. Les filles avec lesquelles je suis sorti depuis ne s'intéressaient qu'à ça et c'était donc très facile de trouver une nouvelle fille quand j'en avais envie. Je ne me félicite pas de ce comportement. J'aimerai vraiment rencontrer LA fille. La fille qui fera battre mon coeur comme le faisait Ruth, la fille qui bouleversera ma vie, la fille pour qui je serai prêt à tout, la fille que j'aimerai et qui m'aimera en retour, la fille qui m'aimera pour moi et pas pour ma célébrité. Les filles s'intéressent trop à moi par intérêt et ça devient vite lassant. Mais c'est fini, ce comportement d'adolescent de dix-huit ans est derrière moi. J'ai décidé de ne plus me faire avoir quitte à rester célibataire toute ma vie. Je ne supporte plus cette hystérie qui entoure ma vie. J'ai juste besoin de calme et de douceur. Je ne pense pas demander grand chose quand même, si ?!
Je pose en soufflant bruyamment le scénario que j'étais en train de lire et je décide d'aller prendre l'air. Je ne veux pas réveiller Brad, mon garde du corps, et de toute façon à cette heure-ci je ne risque pas grand chose. Je mets une casquette sur ma tête et je descends donc tout seul dans les rues du quartier de Kensington, un des plus beaux de Londres à mon avis. C'est un quartier chic où vivent beaucoup de famille. L'air frais me fait du bien et je respire à plein poumon. Je croise malgré tout des personnes qui me reconnaissent mais qui restent parfaitement calmes et qui me saluent seulement de loin. Je leur fait un signe de tête et un sourire en retour.
Je passe devant le bar "Prince of Walles", réputé pour sa scène ouverte à tous, et là je m'arrête d'un seul coup lorsque j'entends une voix s'en échapper. Merde, j'en ai des frissons. Je n'ai jamais entendue pareille voix. C'est une voix féminine, douce, chaude, ensorcelante. Je suis scotché. Je ne reconnais pas la chanson, probablement une composition personnelle de l'artiste. Il faut que je vois ça de mes propres yeux. Cette voix ne peut appartenir qu'à un ange. Je n'aime plus aller dans des bars mais là je n'ai pas le choix, je veux savoir, je dois savoir. Je pousse doucement la porte pour ne pas attirer l'attention sur moi et je me faufile dans un coin sombre de la pièce. Le son cristallin résonne toujours et quand je lève les yeux vers la scène je suis comme hypnotisé. C'est bel et bien un ange qui se trouve face à moi, sur cette scène, avec une guitare trop grande pour ses petits bras. Je ne peux pas quitter mon regard d'elle. J'ai l'impression de me retrouver à la place de mes fans et je comprends enfin ce qu'ils peuvent ressentir quand ils sont en face de moi, d'une personne qu'ils admirent. Ce petit bout de femme, sur son tabouret, me fait un drôle d'effet. Effet que je n'ai plus ressenti depuis Ruth. Mon rythme cardiaque s'accélère, ma peau est moite et j'ai la gorge sèche. Je prends le temps de la détailler un peu. Elle est belle. Ses cheveux bruns retombent sur ses épaules en formant de jolies boucles bien dessinées. Lorsqu'elle regarde vers le fond de la salle je peux voir son sourire s'afficher sur ses jolies lèvres. Je suis son regard et je vois un couple de jeune lui sourire en retour, très certainement des amis. Et si ce mec c'était son copain ? Oui elle doit certainement avoir quelqu'un dans sa vie. Ça ne peut en être autrement. Comment une si belle jeune femme peut-elle être célibataire ? Mes yeux se reportent de nouveau sur elle et je remarque qu'elle tremble un peu. Elle ne doit pas être habituée à jouer sur scène, pourtant elle est vraiment très douée. Sa chanson, si c'est elle qui l'a composé, est vraiment très belle. Elle parle de déception et de regrets dans la vie. J'espère que ce n'est pas pour elle qu'elle parle. Non, mais ça vient d'où ce sentiment de protection qui m'empare d'un seul coup ? Oui, j'ai envie de la protéger de tout ce qu'elle peut décrire dans cette chanson. Je retire ma casquette et la plie dans la poche arrière de mon jean et mes pieds avancent tous seuls et je me rends à peine compte que je suis en train de monter sur scène pour la rejoindre. Non mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Elle doit percevoir un mouvement car elle tourne sa tête vers moi pendant que je m'empare d'une guitare et que je m'installe sur un tabouret à ses côtés. Elle m'a reconnu, c'est sûr. J'entends une fausse note mais elle se reprend vite. Elle me regarde à nouveau et je peux voir ses magnifiques yeux verts. Je n'en ai jamais vu d'une telle couleur, malgré l'obscurité. Elle est vraiment très belle. Elle est habillée simplement d'un jean et d'un tee shirt bordeaux et elle porte des converses noires. Sa tenue met ses formes en valeur et je me surprends à la trouver très sexy. Son maquillage est vraiment très léger, si discret que je me demande si elle est vraiment maquillée. Je ne peux pas détacher mon regard d'elle, c'est impossible. En plus d'être belle, elle est incroyablement sexy (je l'ai déjà dis ? Pardon). Ce qu'elle dégage me chamboule complètement. Je n'avais pas eu une telle attirance pour quelqu'un depuis Ruth et même pour elle je n'ai jamais ressenti cela. Comment c'est possible ? Je ne comprends rien ! Je vois qu'elle est vraiment stressée et ma présence doit rajouter une pression supplémentaire. Je lui souris tendrement et son regard reste fixé sur le mien. Elle a un pouvoir ensorcelant c'est pas possible ! Je la vois me détailler comme je l'ai fais précédemment mais elle détourne trop vite les yeux pour regarder ses amis. Elle cherche désespérément de l'aide, en vain. Elle est courageuse car elle finit sa chanson sans faiblir. J'en connais plus d'une qui aurait arrêtée de chanter pour me sauter dessus mais elle, elle continue. Elle m'impressionne vraiment. Elle maîtrise son instrument et sa voix est posée. Je sens que la chanson se termine car elle ne chante plus et les notes diminuent en intensité. Lorsque finalement elle lâche un long soupir, je sais que ce moment magique s'achève. Je dois le prolonger. Je dois lui parler.
Elle se lève de son tabouret et salue tant bien que mal son public. Elle est réellement applaudit et les clients du bar ont l'air ravi de ce petit interlude. Je dois avouer que moi-même je suis surpris d'avoir pris autant de plaisir d'accompagner quelqu'un que je ne connaissais pas. Je la laisse profiter de son ovation et je l'attends en bas des marches de la scène. Elle ne s'éternise pas et entreprend de descendre les escaliers mais la sentant tremblante je lui tends ma main pour l'aider. Elle me regarde et reste figée sur les marches. Je ne vais pas te manger tu sais ! Elle glisse finalement sa main dans la mienne et je l'aide à descendre. Un frisson me parcours quand je ressere son emprise. La sensation de sa main dans la mienne est agréable. C'est une douce chaleur qui se fraye un chemin dans tout mon corps. Putain je ne pensais pas que je pouvais ressentir ça de nouveau. Mais ne nous emballons pas, cette fille est peut-etre aussi hystérique que toutes les autres. Même si je m'étais juré après la rupture avec Ruth de ne plus ressentir ça, je ne peux pas me mentir, cette fille me fait un drôle d'effet. Je ne veux pas que les paparazzis viennent encore tout gâché. Ils me pourissent la vie en permanence et ne me laissent pas vivre. Je ne comprends pas l'engouement des gens qui peuvent acheter cette presse à scandale. Bon aller je vais lui parler un peu pour me montrer que ce premier sentiment n'est que illusion et que cette fille est comme toutes les autres. Après ça, je pourrais reprendre ma vie là où elle était et continuer de la vivre en désespérant de trouver l'amour.
- Bonjour, je suis désolé de m'être imposé sur scène avec toi, mais je n'ai pas pu résister à t'accompagner. Tu as une voix sublime et ta chanson est si belle, elle veut dire beaucoup de choses.
Je la sens fébrile. Elle tremble. Elle doit être timide et moi j'arrive avec mes gros sabots et je lui rentre dedans. Je m'en veux, la pauvre.
- Euh, b-bonjour, bégaye-t-elle. Je m'appelle Abby Miller.
Pourquoi me donne-t-elle son nom de famille ? Elle doit se rendre compte de ce qu'elle vient de me dire car elle rougie de plus belle. Je souris à l'entente de son nom pour l'encourager à continuer. Je veux en savoir plus.
- Merci d'être monté sur scène avec moi, j'ai trouvé que ton accompagnement allait parfaitement bien avec ma chanson, et j'étais un peu nerveuse d'être seule sur scène. Donc tu n'as pas à t'excuser car tu m'as plutôt aidé.
Elle n'a pas respiré une seule fois pendant sa tirade et j'ai envie de lui dire de ne pas stresser face à moi, mais j'oublie à mon tour comment on doit oxygéner ses poumons lorsqu'elle me regarde de la sorte. Elle a un regard intense, je suis incapable de la quitter des yeux, et je n'en n'ai pas envie. Elle me sourit timidement et me détaille une nouvelle fois le visage. Je dois avoir la confirmation qu'elle me connaît, car elle me détaille comme si elle ne m'avait jamais vu.
- Tu sais qui je suis n'est-ce pas ?
- Je pense que tout le monde dans ce bar sait qui tu es, et je pense que mes colocataires ne vont pas tarder à te sauter dessus.
Un poids s'enlève de ma poitrine à l'entente du mot "colocataire". Ce n'est donc pas son mec. Un sourire se dessine involontairement sur mes lèvres. Crétin, ce n'est pas parce que ce mec là n'est pas son copain que ça veut dire qu'elle n'en n'a pas ! Mon sourire disparaît.
- Oh mon dieu ! oh mon dieu ! oh mon dieu ! Je n'y crois pas !
Et bien, je n'aurai pas eu à me méfier de lui bien longtemps, je comprends immédiatement à ses intonations que c'est lui qui va etre la fan hystérique. Je n'ai donc aucune concurrence pour cette fille, enfin pour le moment. Sa voix douce me ramène au milieu de la conversation.
- Finn, s'il te plaît, calme toi, je t'en prie.
- Pardon ma beauté, mais je n'en crois pas mes yeux. C'est Theo James ! Et Abby, il vient de t'accompagner à la guitare sur scène.
- Oui, je sais, merci.
Cet échange et la répartie de Abby me font rire.
- Toi qui voulais changer de vie en venant habiter à Londres, je crois que ça commence plutôt bien. Tu peux oublié ce Josh pour de bon !
- Finn !!! Arrête maintenant, ça suffit !
Elle avait crié sur son ami mais elle semble s'en vouloir aussitôt, elle ne doit pas être habituée à s'emporter comme ça. Qui est ce Josh dont son ami parle ? Et pourquoi voulait-elle changer de vie ? Que fuyait-elle ? Ou qui ? Cette fille est entourée de mystères et je sais déjà que je ne vais pas réussir à la laisser comme je le voulais. J'aimerai beaucoup percer tous les secrets qui l'entourent.
-Je suis désolé Abby, reprit-il. Je suis Finn, me dit-il en me tendant sa main, et voici Ella, dit-il en me désignant la jeune femme qui était restée en retrait.
- Théo, mais je ne vous apprends rien, n'est-ce pas ? Votre amie est vraiment très douée, j'ai rarement entendu une voix comme la sienne, dis-je en fixant Abby du regard. Puis-je vous offrir un verre ?
Je sais que j'ai Finn dans mon camp, il va forcément dire oui, mais les deux femmes en face de moi, rien n'est moins sûr. Finn confirme ce que je pense en acceptant tout de suite ma proposition mais Ella me surprend en la refusant prétextant devoir se lever tôt le lendemain. Je senti une once de désespoir grandir en moi. Quoi ? Mais quand Ella insiste pour que Abby passe le reste de la soirée c'est un grand soulagement que je ressens. Abby ne m'a pas quitté des yeux et chaque fois que mon regard se plante dans le sien je la vois rougir. Elle n'est pas du tout comme ces fans hystériques qui se jettent sur moi, je suis sûr que si je partais maintenant elle ne ferai rien pour me retenir, sauf que je veux qu'elle me retienne. Ses amis ne lui laissant pas le choix, la laisse avec moi, après l'avoir serré dans leurs bras. Elle est encore plus rouge que tout à l'heure. Je dois mettre fin à son supplice.
- Bon, on va le boirre ce verre ?
Je la suit jusqu'à leur table et j'ai la désagréable sensation d'être épié. Je vois sur mon passage que toutes les femmes présentent dans ce bar se retournent sur mon passage, ce qui fait souffler Abby. Serait-elle jalouse ? Tu t'enflammes un peu là, non ? La serveuse vient vers nous quelques minutes plus tard et me demande au passage de lui signer un autographe. Ça ne me dérange pas quand je suis seul mais quand je suis accompagné ça m'a toujours agacé que les gens se permettent de s'immiscer dans ma conversation.
Cette soirée dépasse tous mes espoirs, cette jeune femme est d'une douceur incarnée. J'arrive à en apprendre un peu plus sur elle et elle finit par se confier un peu à moi. Il paraît que c'est plus facile de parler à un étranger. Mais quand elle me dit que sa mère est décédée il y a de cela quatre ans, je suis mal à l'aise et je me sens un peu con d'avoir insisté. Je ne peux pas imaginer ce qu'elle a pu ressentir. Je ne me vois pas vivre sans ma mère. Elle est tout pour moi et je sais que c'est la femme qui sera à tout jamais là pour moi, il ne peut en être autrement. Je vois ses yeux se voiler et je m'en veux. Je ne veux pas lui faire remonter de douloureux souvenirs. Je prends sa main dans la mienne pour la calmer mais un courant électrique passe à travers nous, sûrement de l'électricité statique. J'apprends qu'elle vit avec son père sur Paris, d'où ce charmant petit accent qui la rend encore plus irrisistible. Je ne comprends pas pourquoi elle veut vivre à Londres car elle a l'air très proche de son père, mais quand elle me dit que c'est pour fuir son ex petit ami qui lui a fait beaucoup de mal. J'ai toujours sa main dans la mienne et je lui serre un peu plus pour lui faire savoir que je comprends. Je suis soulagé de savoir qu'elle est donc célibataire mais j'ai envie de frapper ce Josh pour l'avoir trompé. Je ne respecte pas les hommes comme lui. Je lui dis que je suis désolé pour elle et qu'elle ne mérite pas ça. Elle ne me croit pas. Je vois dans son regard quelque chose qui me perturbe. Elle pense que je ne suis pas à mon coup d'essai. Effectivement elle n'a pas tord mais ce n'est pas moi qui vais vers les filles habituellement, ce sont elles qui viennent à moi et je n'ai rien besoin de faire. Je lui dis que c'est la première fois depuis Divergent que j'ose aborder une fille dans un bar. D'habitude les filles viennent à moi donc je ne lui mens pas.
- Quand je suis passé devant ce bar et que je t'ai entendu chanter, je n'ai pas pu résister et quand je t'ai vu sur scène j'ai cru voir un ange.
- Theo ... soupire-t-elle.
- C'est vrai Abby ! Si tu es d'accord j'aimerai bien que toi et moi on se revoit, qu'on apprenne à se connaître. J'en serai vraiment très heureux. Je ne veux pas te forcer mais on pourrait passer de bons moments ensemble. Je pourrai te faire découvrir Londres. Ça va te paraître insensé mais j'aime être en ta compagnie, je ne me suis même pas rendu compte que le bar était vide.
Elle se retourne et observe le lieu qui est maintenant vide. La serveuse finie la vaisselle derrière son comptoir et je suis sûr qu'elle est en train de faire des heures supplémentaires pour ma belle gueule. Je ne m'en plain pas. Je passe un moment merveilleux avec Abby. Je n'ai pas envie qu'il s'arrête. Nous nous sommes enfermés dans une petite bulle mais la réalité nous rappelle à l'ordre trop rapidement. Je tiens toujours la main de Abby dans la mienne et j'apprécie la douceur de sa peau. Je ne peux pas empêcher mon pouce de faire des petits cercles invisibles sur sa paume. Je sens un frisson la parcourir, je ne lui suis donc pas insensible, c'est bon à savoir. Elle vient de me dire quelque chose mais j'étais trop plongé dans mes pensées.
- Hum ? Pardon ?
- Euh moi aussi, j'aime être en ta compagnie. Non pas parce que tu es Theo James, mais parce que tu es quelqu'un de charmant, attendrissant et à l'écoute. Je ne pensais pas pouvoir parler comme ça avec un étranger. Je crois que cette ville répond bien plus à mes questions que je ne l'espérais.
Elle rougie fortement après m'avoir avoué tout ça, je crois que les cocktails qu'elle a bu la rende plus à l'aise avec moi. Je suis heureux qu'elle pense ça de moi et ça confirme le fait que je lui plaît moi aussi. Moi aussi ? Merde ça sort d'où ça ? Oui, bon je vais pas me le cacher, elle me plait fortement. J'ai envie d'en savoir encore plus sur elle, bien plus.
Au moment où je lui propose de la raccompagner elle me dit qu'elle ne sait pas rentrer chez elle sans ses amis. Le hasard fait bien les choses, son appartement est dans le même quartier que le mien, il ne devrait pas être trop compliqué à retrouver, vu sa description je crois savoir dequel immeuble il s'agit. Et si jamais on ne trouve pas, je la ramène chez moi. Je croise les doigts pour que nos recherches n'aboutissent pas !
Dans la rue, son contact me manque et je prends la main de Abby dans la mienne. Un nouveau courant electrique me parcours. Elle frissonne aussitôt. Je l'observe et remarque qu'elle n'a pas de veste. Juste son petit tee-shirt bordeaux qui la moule à la perfection. Je retire ma veste pour lui passer sur ses épaules. Elle rougie devant mon geste et serre ma main. Qu'est-ce qu'elle est timide. J'aime ça.
- C'est ici, dit-elle avec regret.
Regret ? Elle ne veut pas me quitter non plus ? Je remarque que son immeuble n'est vraiment pas très loin de chez moi. À peine cinq minutes je pense. Je n'ai pas envie que ce moment s'achève. C'est la meilleure soirée que j'ai passé depuis ma rupture avec Ruth. Je veux la revoir. Je lui propose de passer la chercher demain après-midi pour une petite balade, ce qu'elle accepte avec plaisir. Je vois son téléphone dans son sac. Je m'en empare et rentre mon numéro de téléphone dedans. Si c'est une psychopathe, je suis foutu. Mais je crois que je le suis déjà de toute manière. Elle me regarde avec ses yeux de biche. Elle m'ensorcèle. J'ai envie de l'embrasser, de sentir sa bouche contre la mienne, de la serrer contre moi ... Merde ! Je me contente de déposer un baiser sur sa joue. Sa réponse me fait rire.
- C'est très gentleman.
Je ne pensais pas qu'elle était si direct, et elle doit se suprendre elle-même de sa réaction car son rouge au visage vire au vif.
- Je ne voudrais pas t'effrayer.
- Alors c'est que tu ne me connais pas.
- Effectivement, mais je vais très vite y remédier.
Alors elle veut que je l'embrasse ? Cette fille a de l'audace, ça me plait. Et j'en crève d'envie depuis que je l'ai vu sur son tabouret, guitare à la main. Et merde ! Je me penche vers elle un peu plus mais j'attends que ce soit elle qui vienne à moi. Je veux être sûr que c'est ce qu'elle souhaite. Lorsque ses lèvres se plaquent sur les miennes mon coeur s'emballe. Je prends son visage entre mes mains et je prolonge ce baiser. Tout disparaît autour de nous, il n'y a que Abby et moi. Qu'est-ce qui est en train de se passer ? Je ne comprends rien. Comment ce petit bout de femme peut me faire autant d'effet. Je suis obligé de mettre fin à ce baiser car sinon je ne serai plus capable de m'arrêter. J'ai envie d'elle. Je pose mon front contre le sien pour garder un contact physique avec elle. Je rappelle à Abby qu'il faut respirer, elle est dans le même état que moi. Elle est haletante mais garde ses yeux fermés. Je dois m'éloigner, je dois me remettre les idées dans l'ordre. Je l'embrasse sur le front une dernière fois avant de partir. Je commence à m'éloigner mais je veux encore voir son visage. Je me retourne et lui rappelle de m'appeler demain. Elle est toujours sous le porche, un peu perdue, mais tellement magnifique. J'arrive rapidement au coin de la rue, quand j'entends qu'elle crie mon prénom. Je me retourne automatiquement et la vois se diriger vers moi, l'air penaud. Elle n'a pas le double des clés. Elle est à la rue. Serai-ce un signe du destin ? Quand je la vois sortir son téléphone, je la stoppe dans son élan lui faisant remarquer l'heure. Elle va réveiller ses amis. Je lui propose de juste leur envoyer un message pour les prévenir qu'elle dort chez moi. Mon dieu ! Je ne vais jamais tenir toute une nuit avec cette femme sublime dans mon appartement. Sois fort Theo !
- Mais je n'ai jamais fais ça !
- Quoi ? Envoyé un message ? Je rigole comme un con à ma blague, ce qui la fait sourire. Hum ce sourire...
- Non, dormir chez quelqu'un que je ne connais pas.
- Tu me connais mieux que je ne te connais. Tu le saurais si j'étais un psychopathe, les tabloïds en auraient déjà fait leur une ! Moi par contre, qu'est-ce qui me garanti que tu ne vas pas m'agresser dans mon sommeil ?
- Regarde-moi ! Rigole-t-elle.
- Oh mais je te regarde ! Aller viens, je t'assure que ça ne me dérange pas.
- Mais je n'ai pas mes affaires pour dormir et ....
Je peux voir un véritable combat oeuvrer dans son cerveau. Elle meurt d'envie de me suivre mais elle sait que ce n'est pas raisonnable. Je suis sûr que prendre des risques n'est pas dans son habitude. Pourtant, elle a tout quitté pour vivre une nouvelle vie ici donc je sais qu'elle est téméraire. Aller Abby !
- Ok, je te suis !
Voilà voilà mes petites loutres ! J'espère que ce chapitre bonus vous a plu. En tout cas moi je me suis éclatée en l'écrivant. N'hésitez pas à commenter, vous savez que j'adore papoter avec vous.
La video en media est une de mes chansons préférées et je trouvais qu'elle correspondait bien à ce chapitre.
Bon et la photo de theo se passe de commentaires hum hum
À bientoooot
Deborah
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