Chapitre 38
Nous sommes dans le lit dans un enchevêtrement de membres. Je repose sur le torse de Théo et lui me serre dans ses bras tout en me caressant le dos de haut en bas. Des frissons me parcourent le corps, il doit s'en rendre compte car il amplifie son geste. Je relève la tête pour le découvrir tout souriant. Il aime savoir qu'il me fait autant d'effet, lui et lui seul. Mon corps réagit à chaque caresse, chaque contact venant de lui. Je n'ai jamais éprouvé ça pour personne, et par personne je veux parler de Josh. Il ne prenait pas soin de moi autant que Théo le fait. Et je sais qu'il ne se force pas, je ne pouvais pas en dire autant de Josh. C'est toujours moi qui allais vers lui pour avoir de l'attention, ou pour faire des câlins ou plus encore. Rares sont les fois où cela venait de lui. Au final, j'aurai dû ouvrir les yeux plus tôt sur notre relation, je pensais qu'il me rendait heureuse mais j'étais vraiment loin du compte. Il ne pensait qu'à lui. Ce n'est pas pour rien que je n'ai jamais réussi à m'ouvrir complètement à lui. Je n'en ai même jamais eu l'envie, alors qu'au bout de trois jours à peine passés avec Théo j'avais déjà envie de me confier à lui, plus qu'une envie c'était même un besoin. Je suis tellement plus heureuse dans les bras de Théo, tellement plus apaisée. Et je sais que lui aussi il est bien, je le ressens. Nous sommes vraiment connectés tous les deux, comme deux coeurs inséparables. Pour que nous soyons vraiment encore plus heureux il faudrait qu'Hugo disparaisse pour toujours de nos vies. En parlant d'Hugo, j'aimerai bien aller voir si Brad a réussi à trouver quelque chose de compromettant.
- Mon amour ?
- Oui mon ange ? (palpitations, palpitations ! J'aime lorsqu'il me donne ces petits surnoms)
- Est-ce qu'on peut aller voir si Brad a trouvé quelque chose ?
- Mince moi qui croyais que mon subterfuge avait fonctionné pour te le faire oublier, ça a loupé.
- Crois moi ça a marché pendant un bon moment, mais pourquoi voudrais-tu me le faire oublier ?
- Je n'ai pas envie de t'inquiéter encore plus avec cette histoire. J'aurai préféré voir ça tout seul avec Brad.
- Mais Théo, j'ai envie de savoir ce qu'il a trouvé. Je n'ai jamais eu accès à ce dossier. Mon père n'a jamais voulu me le montrer pensant que je n'étais pas assez forte. Mais je le suis. Je t'assure que je suis assez forte. Après toutes les épreuves que j'ai pu vivre dans ma vie crois moi que je suis assez forte pour supporter ce qu'il y a dans ce dossier. J'en ai vraiment besoin pour continuer d'avancer.
- Tu es forte mon ange, je ne doute absolument pas de ta force mentale. Tu as vécu des choses très dures dans ta vie que beaucoup de personnes n'auraient pas supportées et tu t'en sors pourtant très bien. Tu croques la vie à pleine dent, tu es heureuse, tu as plein de projet en tête et tu es folle amoureuse de moi. Que demander de plus ? ( je rigole à la fin de sa phrase).
- Voir ce fichu dossier. S'il te plaît. (je relève la tête pour croiser son beau regard et j'en profite pour lui faire une petite moue qui s'avère à chaque fois très efficace).
- Tu sais que je ne peux jamais résister quand tu me regardes comme ça. Ce n'est pas juste.
- Je sais mais la vie est injuste, on ne te l'a jamais dit ? (il rigole, et je commence à vouloir me lever mais il me retient dans ses bras et intensifie son étreinte).
- Encore cinq petites minutes s'il te plaît. Juste cinq minutes dans les bras de mon ange.
- Et moi, comment tu veux que je résistes quand tu me parles comme ça, hein ?
- Ne résistes pas.
Et je ne résistes pas. Nous restons encore cinq voire même dix minutes dans les bras l'un de l'autre. Lorsque Théo défait son étreinte je ressens une pointe de déception mais c'est moi qui l'ai demandé après tout. Nous nous levons et nous habillons rapidement. J'enfile juste mes sous-vêtements avec une petite tunique blanche. Je reste pieds nus profitant de la fraicheur du sol. Théo enfile son jogging gris qui lui tombe merveilleusement bien sur les hanches laissant même apparaitre ce V si sexy, puis à ma grande déception il met un tee shirt blanc. Il explose de rire lorsqu'il voit ma tête. Il me rejoint et me prends par les épaules pour se diriger vers le salon.
Nous retrouvons Brad qui est assis sur le canapé et qui a étalé tous les papiers sur la table basse. Nous nous approchons de lui et je commence à jeter un œil à la paperasse éparpillée. Mes yeux se posent sur une photo de Hugo et je recule instinctivement percutant le torse de Théo. Il me serre dans ses bras lorsqu'il voit lui aussi la photo. Je me retourne et plonge mon visage dans son cou.
- Bébé, tu n'es pas obligée de faire ça tu le sais. Je peux m'en charger.
- Non c'est bon Théo, je ne m'attendais juste pas à voir une photo de lui c'est tout. Je dois le faire, il faut que je le fasse. Pour moi. (il me relève le menton pour que nos yeux se rencontrent. J'essaye de me forcer pour ne pas pleurer, mais j'échoue lamentablement lorsque je sens une larme couler sur mon visage).
- Mon ange, je ne veux pas te faire subir tout ça. Nous n'avons même pas commencé, et regarde dans quel état tu es. (il me parle doucement et sa voix me calme).
- Ça va aller Théo, je te promets que si je vois que c'est trop difficile pour moi j'irai t'attendre dans la chambre.
- Promis ?
- Promis.
- Très bien. (il se retourne vers Brad qui est resté très discret pendant mon petit moment de faiblesse, je l'aime bien). Brad qu'est-ce que tu as trouvé d'intéressant ?
- Pour l'instant pas grand chose. Mais le dossier de Mr Miller est très complet. J'ai tout de son enfance jusqu'à son internement. Mais depuis qu'il est sorti il n'y pas grand chose sur lui. C'est comme s'il avait disparu. Mais j'ai trouvé un nom qui revient souvent. Mlle Miller est-ce qu'un certain Adam Parish vous dit quelque chose ?
- Euh oui c'est le frère de ma mère et donc le père d'Hugo. Mes parents l'ont banni de notre vie en même temps qu'Hugo car il refusait de voir la vérité en face. Il me traitait de menteuse malgré le fait que mon père l'ait vu de ses propres yeux. Il disait que son fils était un gentil garçon et qu'il ne ferai jamais une chose comme celle ci à sa cousine. Il disait qu'il m'aimait trop pour me faire du mal.
- Putain ! (Théo jure pensant que je ne l'entendrais pas. Je lui prends la main pour lui faire comprendre que tout va bien. Il me la serre un peu trop fort mais je le laisse faire).
- Il semblerait que votre oncle ait gardé beaucoup de contact avec votre cousin ...
- Puis-je vous demander de les appeler par leurs prénoms ou noms s'il vous plaît Brad ? Ils ont perdu le droit de faire parti de ma famille depuis longtemps.
- Pardon, bien sur Mlle Miller. Donc je vais me pencher sur Mr Parish. Je pense qu'Hugo a gardé des contacts avec son père. Sinon, pendant son séjour il a fait plusieurs tentatives de suicides (Quoi ??? c'est impossible, ce n'est pas son genre) et est resté en isolement plusieurs mois sous grosses doses de médicaments. Je ne comprends pas pourquoi ils l'ont laissé partir en fait. Quelqu'un qui est si peu stable, on ne le laisse pas sans surveillance. J'ai déjà creusé de ce côté là et appelé le centre où il était pour avoir plus de détails. Ils m'ont dit que cela faisait plus d'un an qu'il n'avait pas fait de crise. Il s'était enfin adapté au centre, faisait des activités de groupe, s'était même trouvé un intérêt particulier pour la photographie et qu'il s'avérait être très bon. Ils m'ont envoyé par mail ses photos vous voulez les voir ?
Brad me montre sur son ordinateur les photos qu'il a déjà téléchargé. J'y vois des dizaines de photos. Des jonquilles, des roses, des yeux bleus, juste les yeux, des photos de Grace Kelly un piano, une guitare. Il les prend sous tous les angles, les touches de piano, les cordes de la guitare. Des mains féminines sur chaque instrument. Des larmes commencent à me monter aux yeux et je sens mon corps trembler. Je ne peux plus empêcher la crise qui va suivre. Je commence à suffoquer. Je n'arrive plus à respirer. Je vois les mains de Théo venir sur moi mais je ne ressens plus rien. Je suis vide. Je tombe sur mes genoux, Théo a juste le temps de me soutenir pour que je ne me fasse pas trop mal. Je pensais qu'avec le temps Hugo viendrai à m'oublier, à passer à autre chose. Je pensais qu'il se remettrai en question et qu'il s'en voudrait de tout ce qu'il avait pu me faire. Mais avec ces photos je me rends compte que sa promesse de tout faire pour m'avoir à lui est belle et bien encore d'actualité. Je suis dans une sorte de léthargie, je ne réagis plus. Je vois Théo devant moi, lui aussi à genoux, sans le voir.
- Brad fait disparaitre ces photos s'il te plaît. Je ne sais pas ce qu'elles ont mais ça l'a fait paniquer. Bébé, écoute moi. Concentre toi sur le son de ma voix et reviens vers moi. Je suis là, je suis avec toi. Il ne peut rien t'arriver, tu es en sécurité ici. Il n'y a que Brad et moi avec toi. Mon ange, tu m'entends ? Putain mais qu'est-ce que c'est que ces photos ? Pourquoi elle a réagit comme ça ? Je ne comprends rien ! Mon ange ? Respire avec moi, suis le son de ma voix. Je suis là.
J'entends Théo et petit à petit j'arrive à revenir vers lui. Il faut que je leur explique qu'Hugo va vraiment tout faire pour me retrouver et me faire du mal. Ces photos le prouvent bien. Il s'est joué de ses médecins. Il leur a fait croire qu'il allait très bien, qu'il n'était plus fou, qu'il pouvait vivre seul, sans surveillance. Tout ça dans le seul but de pouvoir être libre et me retrouver. Même en étant à Londres je ne lui échapperai pas longtemps. Théo fait courir ses mains sur mon visage, mon dos, prend mes mains dans les siennes. Il fixe son regard au mien et soudain un soupire de soulagement sors de lui. Je viens de fixer mon regard au sien. Il m'a fait revenir vers lui. Je recommence à respirer normalement et bouge enfin mes mains dans les siennes.
- Bébé ? Tu m'entends ?
- Oui, Théo. Pardon. (je ne sais pas trop pourquoi je m'excuse)
- Pourquoi tu t'excuses mon ange ? C'est normal ta réaction, ça fait beaucoup d'informations d'un seul coup. Mais je ne comprends pas pourquoi ces photos t'ont fait réagir comme ça. Qu'est-ce que tu vois que nous ne voyons pas ? (je respire lentement). Prends ton temps Abby, mais il faut qu'on sache.
- Ces photos... Théo c'est ... c'est moi !
- Quoi ? Mais de quoi tu parles ? Ce n'est pas toi sur ces photos.
- Si, d'une certaine façon c'est moi. Les jonquilles et les roses sont mes fleurs préférées, le piano et la guitare sont mes deux instruments, ma mère s'appelait Grace comme Grace Kelly et les yeux bleu. De quels couleurs sont mes yeux Théo ? (ils me regardent tous les deux stupéfaits). Je pensais qu'avec le temps il m'aurait peut-être oublié mais apparemment il n'a fait qu'augmenter son désir de m'avoir à ses côtés.
- Putain ! (Théo se lève d'un seul coup, fait les cents pas dans le salon et soudain il envoie valser une chaise à l'autre bout de la pièce ce qui me fait crier).
- Théo, calme toi.
Je me lève pour le rejoindre et le prendre dans mes bras, il se laisse faire. Il enfoui sa tête dans mon cou et je sens une larme tomber le long de mon cou. Je sais que ce n'est pas moi qui pleurs. Non !
- Non ! Théo ne pleure pas, je t'en prie mon amour. Tu m'as dis que tout aller bien se passer que j'étais en sécurité ici avec toi et Brad. Je suis là, je vais bien.
- Pardon mon ange. C'est un comble, c'est toi qui est en train de me rassurer alors que c'est toi qui est en danger.
- Nous le sommes tous les deux maintenant, tu as le droit de craquer toi aussi.
- Je n'ai pas peur pour moi mais pour toi. Ce mec est vraiment timbré. Il veut ce qui m'appartient, la personne que j'aime le plus au monde et je ne le laisserai pas faire. Je ne vais pas partir en Géorgie, je vais rester avec toi. Il est hors de question que tu sois toute seule.
- Non Théo, on en a déjà parlé des centaines de fois. Tu vas partir en Géorgie quoiqu'il arrive. Je ne veux pas que tu mettes ta carrière professionnelle entre parenthèses pour moi. Il en est hors de question. Je ne me le pardonnerai pas. Tu sais ce que je pense à propos de tout ça.
- Mais Abby, je ne peux pas partir dans ces conditions, je suis désolé mais c'est sans appel.
- Théo ...
- Non, un point c'est tout. Ces photos ont changé la donne. Tant qu'on n'aura pas retrouvé Hugo je ne te laisse pas.
- Bon je te propose un deal. Tu appelles ton producteur et tu vois avec lui s'ils peuvent commencer à tourner sans toi. Tu ne fais pas partis de toutes les scènes comme Shailene donc peut-être qu'ils peuvent s'arranger. Ça nous fera peut-être gagner quelques jours voire une semaine. Et on avisera par la suite. Qu'en dis-tu ?
- Il n'y aura rien à aviser. Tant qu'on n'a pas trouvé Hugo je ne te quitte pas d'une semelle. Mais je vais déjà appeler mon producteur pour voir s'ils peuvent faire ça. Je pense pas que ça les gêne trop, ils vont juste revoir leur planning un peu. C'est surtout Shai qui est dans toutes les scènes. Je suis désolé d'avoir réagi comme ça. (il se penche pour ramasser la chaise et la remettre à sa place).
- Ce n'est rien mon amour, tu as le droit de péter un câble toi aussi, c'est juste que ça ne te ressemble pas.
- Ça aurait été quelqu'un d'autre je n'aurai pas réagi comme ça mais là il s'en ait pris à la mauvaise personne. Je t'aime Abby, et je ferai tout pour te sortir de ses griffes. Je te le promets.
- Je t'aime Théo. (il me prends dans ses bras et m'embrasse tendrement puis se retourne vers Brad toujours sur le canapé. Décidément il aura assisté à beaucoup de nos moments mais il sait rester très discret).
- Brad est-ce que tu peux ramasser tout ça s'il te plaît. Je pense qu'on en a assez vu pour aujourd'hui. Je vais commander à manger tu veux que je te prennes un truc ?
- Merci Monsieur mais j'ai ce qu'il faut dans ma voiture. Je vais vous laisser et retourner étudier tout ça dans ma voiture.
Brad rassemble le dossier, son ordinateur et pars en emportant tout ça loin de nous. Moi qui avais dis à Théo que j'étais assez forte pour supporter tout ça, je me suis bien plantée. Mais le coup des photos je ne m'y attendais absolument pas. Je n'en reviens pas qu'après tant d'années, seize exactement, il n'ait pas renoncé à moi. Je ne comprends pas son obsession.
- Abby que veux-tu manger ce soir ?
- Humm ? (Théo me sors une nouvelle fois de mes pensées).
- Qu'est-ce qui te ferait plaisir pour le dîner ?
- Oh ! Euh peut importe, ce que tu veux. Je n'ai pas très faim de toute façon.
- À quoi penses-tu ?
- À lui. Je ne ... je ne comprends pas son obsession.
- Moi je peux comprendre.
- Pardon ? Tu plaisantes là j'espère ?
- Attends je me suis mal exprimé. Je comprends son obsession mais pas la façon dont il l'assouvi. Je suis moi même obsédé par toi Abby. Je ne pense qu'à toi, tu envahies mes pensées jours et nuits. Tu es l'amour de ma vie et je ferai tout pour te garder auprès de moi. Je ne te laissera jamais partir sauf si c'est toi qui le veux, si c'est ta décision et que tu ne m'aimes plus mais sinon tu feras toujours partie de moi et de ma vie, je ne le vois pas autrement.
- Oh Théo. Je ne vois pas ma vie sans toi moi non plus. Et je ferai aussi tout mon possible pour te garder auprès de moi, à commencer par ça.
Je m'approche de lui pour l'embrasser tendrement puis plus passionnément, il me prend dans ses bras et me soulève du sol, je suis obligée d'enrouler mes jambes autour de sa taille. Il met ses mains sous mes fesses pour me maintenir contre lui. Nous continuons à nous embrasser sans bouger. Il descend sa bouche le long de mon cou et je frissonne de plaisir. Mes mains caressent son dos doucement. Je sens un sourire contre mon cou mais je n'arrive pas à me lâcher. Je n'arrête pas de penser à ces photos et à Hugo. Putain même dans ces moments là il va me pourrir la vie. Théo me regarde dans les yeux et il doit sentir mon embarras. Je rougis et je me cache dans son cou.
- Je suis désolée Théo mais ... je ...
- Ne t'en fais pas mon ange. Je comprends et puis de toute façon j'ai faim. J'ai faim de toi bien sur, mais aussi de nourriture. Alors qu'est-ce que tu veux manger ? Je ne sais même pas quel est ton plat préféré. Au final on ne sait pas grand chose l'un sur l'autre, enfin les petites choses du quotidien je veux dire.
- C'est vrai. Tu ne veux pas me poser ?
- Non, tu es bien là, dans mes bras (que voulez-vous que je réponde à ça quand en plus il me fait un sourire éblouissant). Alors j'attends.
- Quoi ? Ah oui, mon plat préféré. Alors j'aime beaucoup de chose mais je crois que ce que je préfère c'est un bon hamburger maison.
- Aaah enfin une fille qui ne répond pas une salade verte (j'explose de rire). Mais tu les mets où ces hamburgers ? Tu es toute maigre.
- J'aime manger Théo et ce n'est pas parce que les humburgers est la nourriture que je préfère que je ne mange que ça. Et je prends soin de moi, j'aime faire du sport. Même si depuis que je suis à Londres je n'ai encore rien fait. Enfin à part avec toi bien sur, tu me fais suer.
- Abby !
- Oh fais le choquer, ça te va bien (il explose de rire et je me joins à lui toujours dans ses bras).
- Je ne savais pas que tu aimais faire du sport, mais c'est vrai que j'aurai dû le deviner, tu es tellement bien foutue.
- Théo !
- C'est toi qui est choquée maintenant ? Bon aller on va commander des burgers alors.
Il s'avance jusqu'à la cuisine pour me déposer sur le bar et prend son téléphone dans sa poche. Il commande donc des burgers accompagnés de frites. Je commence à sentir la faim me venir rien que d'en parler. C'est vrai que j'adore ce plat. C'est sur que ça ne fait pas très diététique mais je me fais plaisir de temps en temps. Quant au sport, ce que je préfère c'est aller courir. Je pouvais passer des heures dans les parcs de Paris. J'aimerai partir à la découverte de Londres de cette façon, mais je me doute qu'avec cette histoire, Brad et Théo ne voudront pas me laisser le faire. Faudra quand même que je tente le coup.
- Tu es encore dans tes pensées bébé !
- Oh pardon, je ne m'en rends pas compte.
- À quoi tu pensais cette fois ?
- Qu'il faudrait que j'essaye de vous supplier de me laisser aller courir. Tu disais que tu ne connaissais pas de choses banales sur moi, et bien ce que je préfère comme sport c'est aller découvrir une ville en courant. J'aimerai bien que Brad et toi vous me laissiez faire ça.
- Bébé ...
- Oui, je sais ce que tu vas dire, mais si vous êtes tous les deux avec moi, il ne pourra rien m'arriver. Et puis en plus j'aimerai bien le faire avec toi. Et je crois qu'il faut que tu te remettes un peu au sport avant le tournage.
- Tu insinues quoi là ? Que je me laisse aller c'est ça ?
- Quoi ? Nooon ! Tu es trop bien ... c'est quoi déjà ton mot ? Ah oui ! Tu es trop bien "foutu".
- Ouais c'est ça rattrape toi bébé. Mais je vais voir avec Brad pour qu'on puisse y aller ensemble. Tu as raison il faudrait que je me remette un peu à niveau pour le tournage mais je risque de te perdre.
- Oh alors là tu ne me connais pas. J'ai un très bon niveau crois moi. Je tiens ton allure facilement je suis sûre.
- Tu serais prête à faire un petit pari alors ?
- Ooh que oui, vas-y, qu'est-ce que tu proposes ?
- OK. Celui qui cours le plus longtemps peut demander tout ce qu'il veut à l'autre pendant une semaine. Tout ce qu'il veut, quand il veut ...
- Théo tu n'es vraiment pas très doué pour les sous-entendus hein.
- Quels sous-entendus ? je ne vois pas de quoi tu parles (il me fait un clin d'oeil).
- Oui je vais faire comme si j'avais mal compris. Et puis comme je vais gagner je ne me fais pas de souci.
- Tu es sûre de toi alors hein ?
- J'ai vraiment un très bon niveau Théo, je pense que, oui, sur la durée je peux tenir. (et j'y crois vraiment).
- Ok, on verra ça dès demain alors. On passera par chez toi pour tes affaires de sport. Il faut juste convaincre Brad maintenant que tu m'as convaincu. Mais à deux on devrait pouvoir y arriver surtout si tu lui sors un regard à la "Abby". Bon en attendant le repas que dirais-tu d'apprendre à mieux se connaître ?
- Je ne demande pas mieux.
- OK, donc je connais ton plat et ton sport préféré. Donc, quel est ta couleur préférée ?
- Facile, celle de tes yeux. Ils sont magnifiques et j'aime me perdre dedans. Je n'ai jamais vu une couleur comme ça, un mélange de marron avec des touches de vert de temps en temps. Et toi ?
- Si je te réponds la même chose tu vas dire que je copie ?
- Tu aimes la couleur de tes yeux ? tu es narcissique mon chéri (je rigole car je sais que ce n'est pas ça).
- Mais non, idiote, c'est de la couleur de tes yeux dont je suis fou. Ils sont d'un bleu océan, ça ne me dérangerai pas de me noyer dedans. Quel est ton film préféré ? Et ne me sors pas "Divergent", je veux une autre réponse.
- Zut ! Alors si je n'ai pas le droit à ma vraie réponse je dirai que le deuxième film sur ma liste est "Nos étoiles contraires" ce qui sera aussi ma réponse à mon livre préféré. Ce n'est pas parce que Shailene joue dedans mais cette histoire est absolument merveilleuse. Elle est très triste, déchirante même, mais tellement belle. Je ne m'en lasse pas. Je peux le voir et le revoir sans problème, même si je sais que je finirai toujours en larmes.
- Je ne l'ai jamais vu. Ansel et Shai m'en ont souvent parlé pourtant. Mais j'aimerai bien le voir avec toi. Juste pour le plaisir de te prendre dans mes bras et te consoler.
- Quand tu veux. Et toi c'est quoi ton film préféré ?
- Indiana Jones. Oui je suis un vrai mec, mais j'adore aussi et surtout le jeu d'acteur de Harisson Ford.
Nous sommes interrompu par le livreur de burger qui arrive quelques minutes plus tard et nous nous installons par terre devant le canapé pour les manger. Ils sont délicieux et je n'en fais qu'une bouchée. Après le repas je rêve d'un bain. Théo se lève et se dirige vers la salle de bain pour me préparer tout ça.
Voilà pour ce chapitre mes ptites loutres. J'espère qu'il vous a plu.
Il est beaucoup plus long que d'habitude mais j'ai eu le temps d'écrire aujourd'hui dans le train. Je voulais vous prévenir que du coup je ne publierai rien avant la semaine prochaine car je suis toute la semaine en vacances à Paris.
Bisous bisous <4
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