Chapitre 37

Chapitre dédié à @Caro_line14 je ne pensais pas qu'un coup de foudre amical sur internet puisse exister ;)


Nous allons directement dans le salon lorsque nous rentrons dans son appartement. J'aime être ici, je peux ressentir la moindre odeur de Théo, c'est chez lui et même s'il n'y vit pas à l'année je sais qu'il aime être à Londres, c'est là qu'il aime se ressourcer. Je m'installe sur le canapé mais avant que je puisse être assise Théo attrape ma main et me tire à lui pour que je sois sur ses genoux. Je me blottis contre lui, la tête dans son cou et je respire son odeur. Il me serre contre lui tout en s'enfonçant dans le canapé. Nous restons ainsi sans rien dire. Juste lui et moi se touchant, se respirant, se caressant. Je sais qu'il ressens le même besoin que moi d'absorber le moindre moment passé ensemble. Notre éloignement va être difficile mais je redoute encore plus le moment de notre au revoir. Il ne faut pas que j'y pense, il me reste encore trois jours, trois petits jours qui vont être parfaits, juste nous deux. Et comme il a ce don de lire en moi Théo me sort de mes pensées.


- Bébé, arrêtes de te triturer les méninges. Profites juste de ce moment d'accord ? Juste toi et moi sur ce canapé. Ne pense à rien d'autre que ça.

- Mais comment tu fais hein ? Tu as branché une caméra dans mon cerveau c'est ça ? Si c'est le cas dis-le moi car j'ai toujours rêvé de voir ce qu'il se cachait là-dedans.

- Pardon ? (il répond au sourire que je lui fais).

- Tu sais toujours à quoi je pense au moment où je suis en train de le penser. C'est incroyable, je ne sais pas comment tu fais, mais ça ne loupe jamais.

- Euh, alors non, je n'ai pas branché de caméra même si ça me plairait fortement de voir toutes tes pensées les plus secrètes. Bébé, je commence à te connaitre maintenant, je sais quand quelque chose te tracasse et excuses moi de te dire ça mais tu n'es pas très douée pour cacher tes émotions. Et la plupart du temps je sais à quoi tu penses car je pense la même chose. Je me disais aussi que je n'ai pas envie qu'on soit séparé pendant des jours et des jours et je n'ai surtout pas envie de te dire au revoir et te laisser toute seule derrière la vitre à l'aéroport. Ça va être trop dur, je ne sais pas si j'en suis capable. Je sais que je te l'ai dis et répété maintes et maintes fois mais Abby tu es tout pour moi, tu es devenue le centre de ma vie en si peu de temps que parfois ça me fait peur. Je ne pensais pas que ce genre de sentiments pouvaient exister mais je suis heureux de voir que je me suis trompé. Je souhaite à chaque homme de trouver une femme comme toi, enfin non pas comme toi car tu es unique et tu es à moi mais je ne sais pas, je pense que chaque homme peut trouver SA femme, faite pour lui, comme toi tu es faites pour moi.

- Et chaque femme SON homme. Théo tu sais toujours quoi dire, et tu dis ces choses avec tellement d'amour. Je ne sais pas ce que j'ai fais pour te mériter mais quoique ce soit je te promets que je n'arrêterai pas, je te veux dans ma vie pour toujours.

- Ça tombe bien alors car je compte bien te garder dans ma vie pour toujours.


Il prend mon visage dans ses mains et pose son front sur le mien. Il plonge son regard dans mes yeux et avec son nez commence un petit chemin sur mon visage, il s'arrête de temps en temps pour y poser sa bouche. Son chemin se termine bien évidemment sur mes lèvres et il commence à m'embrasser amoureusement lorsqu'un raclement de gorge ne vienne nous déranger. Théo grogne tout en se retournant. Je suis son regard pour découvrir Brad dans le salon un dossier dans les mains. Je ne mets pas longtemps à comprendre de quoi il s'agit et je sais que Théo a également compris car sa posture s'en modifie, il se crispe sous moi et sa main vient tout naturellement trouver la mienne pour y joindre ses doigts.


Nous décidons de laisser Brad étudier tranquillement le dossier dans le salon et nous nous dirigeons dans la chambre. Je ne veux pas forcément savoir ce que ce dossier contient, enfin peut-être un peu, mais je préfère l'entendre de la bouche de Brad plutôt que de le lire par moi même. Par contre, je sais que Théo meurt d'envie d'aller arracher ce dossier des mains de Brad et de parcourir le moindre détail, mais je sais aussi qu'il préfère être avec moi et s'assurer que je vais bien. Nous découvrirons bien assez tôt ce qu'Hugo nous cache. Je n'ai pas envie d'y penser, pas pendant ces trois jours qu'il me restent à partager avec Théo, et puis je n'ai pas oublié qu'il devait apprendre son texte. Je vais faire en sorte que lui ne l'oublie pas.


- Alors mon amour qu'est-ce que tu veux faire pendant que Brad fait son boulot ? (je me colle à lui et commence à l'embrasser dans le cou, puis je remonte vers sa bouche pendant que mes mains se faufilent sous son tee-shirt à la rencontre de ses muscles saillants).

- Je ne sais pas trop mais je vois que toi tu as une idée derrière la tête par contre (il répond à mes avances en m'embrassant à son tour et en commençant à reculer vers le lit en m'emmenant avec lui. Et maintenant le coup de grace).

- Oui, je me disais qu'on pourrait peut-être ... (je commence à retirer son tee shirt tout doucement), je sais pas ... (il se laisse faire et lève les bras pour me faciliter la tâche, je me recule d'un seul coup de lui, laissant retomber son tee shirt sur lui et avec un sourire radieux lui annonce) Répéter ton texte pour Allegiant (j'ai peut-être crier un peu trop fort).


Je ne peux pas m'empêcher de sauter sur place en tapant des mains. Devant sa tête et sa déception j'explose de rire. Il me rejoint dans mon fou rire mais m'attrape et me jette sur le lit. Il se retrouve sur moi en un rien de temps et le regard qu'il me donne à ce moment là stoppe net mon fou rire. Il plonge ses lèvres sur moi et m'embrasse sauvagement. Je croise mes jambes autour de sa taille et il m'enfonce un peu plus avec son corps dans le matelas. Mon dieu, qu'il embrasse bien. En un rien de temps je me laisse happer par ce baiser me faisant oublier ma petite blague et surtout le texte à répéter. Je ne veux qu'une chose et c'est lui. Mes mains trouvent naturellement leurs places dans son dos pendant que les siennes parcourent mon corps avec avidité. Je ne peux empêcher un gémissement franchir mes lèvres. C'est ce moment là qu'il choisit pour se lever du lit et s'éloigner de moi pour aller dans le dressing. Il en revient quelques secondes plus tard avec à son tour un dossier dans les mains. Je n'y comprends plus rien, il y a deux secondes on s'apprêter à faire l'amour et maintenant il .... Il me regarde avec un sourire en coin tout en s'asseyant à côté de moi... Oh merde il m'a eu à mon propre jeu. J'explose à nouveau de rire et cette fois il me rejoint volontiers. Des larmes commencent à couler mais pour la première fois depuis longtemps ce n'est pas de la tristesse, je pleures de rire.


- OK, tu m'as bien eu, dis-je entre deux rires.

- Il fallait que je me venge tout de suite. Tu me chauffes volontairement et BIM d'un seul coup tu recules pour me balancer cette bombe de texte. Ma libido en a prit un sacré coup. (je rigole de plus belle).

- Tu viens de me faire le même coup, merde j'ai cru qu'on allait s'envoyer en l'air, et puis BIM (il sourit parce que je le cite) tu pars chercher ton texte me laissant là, haletante, pantelante. On est quitte Théo, crois moi. Mais merci ça fait du bien de rire comme ça.

- Et ça fait du bien de t'entendre rire. C'est le plus beau son que je connaisse. Bon alors tu veux me faire répéter ou bien ...

- Non je veux te faire répéter Théo, on verra plus tard pour les batifolages. J'en reviens pas de dire ça.

- Et j'en reviens pas que tu dises ça, tu me rejettes c'est ça hein ? (je sais très bien qu'il rigole).

- Comment veux-tu que je rejette ce corps d'Apollon qui se trouve devant moi. Non crois moi, je me punis moi même en te disant non. Mais il faut que tu apprennes ton texte et moi j'ai grave envie de jouer Tris.

- Grave ?

- Oui, grave !!!

- OK très bien, alors allons y. J'avais déjà sélectionné deux scènes que je voulais répéter avec toi.

- Lesquelles ?

- Bah attends que je te les montre.

- Dis moi ! Tu sais je connais les livres par coeur, je les ai lu cinq ou six fois chacun ...

- Non ?! Tu es une vraie fan alors ?

- Bah bien sur, tu en doutais ? Je suis tombée amoureuse de cette trilogie et j'adore la façon d'écrire de Véronica Roth. Par contre si un jour j'ai la chance de la rencontrer j'aurai deux/trois mots à lui dire. Je n'ai jamais autant pleuré devant un livre, enfin si on oublie Nos étoiles contraires.

- Ah Ah, je vois de quoi tu parles mais tu sais que si tu viens en Géorgie tu pourras la voir, elle est très souvent présente sur les tournages.

- Quoi ?! Mais je n'y avais jamais pensé ! Oh mon dieu, c'est trop bien.

- Arrêtes on dirait Finn avec moi.

- Oh pardon. Mais je l'adore. Ses livres veulent dire beaucoup pour moi. Bon aller assez parlé et donne moi mon texte. (il me tend mes feuilles dont il a fait une copie pour moi)

- Tu veux les lire avant ?

- Non, c'est pas la peine. Je ne suis pas une actrice je vais juste me laisser porter par ce que j'ai ressenti pendant ma lecture. Aaaah je suis trop contente ... Pardon c'était la dernière fois.

- J'aime te voir ainsi, si insouciante et si jeune. Ça me plait.

- Tant mieux alors. Aller vas-y on commence.


Il me regarde et d'un seul coup ferme les yeux. Il prend une grande respiration et rouvre les yeux. Bordel, en une seconde je viens d'être transportée dans Divergent. Je me retrouve face à Quatre. Son regard, sa posture, son sourire. Il a la panoplie complète qui fait craquer toutes les filles moi y compris. Je n'arrive pas à détacher son regard du sien. Il baisse la tête sur son texte pendant quelques secondes ça y est c'est parti.


N.B: Les phrases en italiques appartiennent à Veronica Roth de son troisième tome Allegiant.


- Tu veux garder l'esprit clair ou tu préfères planer un peu ? (j'ai tout de suite reconnu la scène, l'une de mes préférées, celle de leur premier rancard sur la grande roue. Aller c'est mon tour, je n'ai même pas besoin de regarder le texte pour savoir quoi dire).

- Euh ... l'esprit clair. Tu ne voulais pas qu'on discute ?

- Me dis pas que tu connais le livre par coeur jusqu'au texte quand même ?

- Pardon ? (je suis perdue, ce n'est pas dans le livre ça)

- Tu n'as même pas regardé ton texte pour le dire !

- Ah ... C'est l'une de mes scènes préférées je l'a connais par coeur enfin presque. Bon chut tu me déconcentres là.

- Oh pardon Mademoiselle. Aller on reprend depuis le début. Promis je t'interromps plus. (Il reprend cette profonde inspiration). Tu veux garder l'esprit clair ou tu préfères planer un peu ?

- Euh ... l'esprit clair. Tu ne voulais pas qu'on discute ?

- Si. (il fait semblant de nous servir à boire ce qui me fait sourire). Je l'ai chipé dans la cuisine des Erudits. Ça à l'air pas mal.

- Je t'écoute. (il fronce les sourcils).

- Bon ... OK, je comprends que tu te sois associée avec Marcus, et que tu aies pensé que tu ne pouvais pas m'en parler. Mais ...

- Mais tu es en colère. Parce que je t'ai menti. Et à plusieurs reprises. (Il acquiesce sans me regarder)

- Ce n'est même pas à cause de Marcus. C'est plus profond que ça. Je ne sais pas si tu peux imaginer ce que ça m'a fait de me réveiller tout seul et de comprendre que tu étais partie ... au siège des Erudits.

- Non, sans doute que je ne peux pas. Ecoute, je ... à ce moment là, je me sentais capable de sacrifier ma vie pour une cause. Mais quand je me suis retrouvée au pied du mur, sur le point de la perdre, j'ai vraiment mesuré ce que ça signifiait. Maintenant, je le sais. Je sais que je veux vivre. Je sais que je veux être honnête avec toi. Mais ... je ne peux pas, et je ne veux pas le faire, tant que tu ne me fais pas confiance et que tu me parles sur ce ton condescendant que tu as parfois...

- Condescendant ? Tu faisais n'importe quoi, tu risquais ta vie ...

- OK, et tu crois vraiment que ça servait à quelque chose de me parler comme à une gamine qui ne comprend rien ?

- Que voulais-tu que je fasse d'autre ? Tu ne voulais rien entendre !

- Peut-être qu'il y avait d'autres moyens ! (Whao je suis vraiment dans le personnage de Tris, je commence à m'énerver ce qui fait sourire Théo). J'avais l'impression d'être bouffée par la culpabilité. Littéralement. Ce dont j'avais besoin, c'était de ta patience, de ta compréhension, pas que tu me cries dessus ! Ah, et j'allais oublier, ni que tu me caches tes plans en permanence comme si je n'étais pas à la hauteur.

- Je ne voulais pas en rajouter.

- Tu penses que je suis quelqu'un de fort, oui ou non ? Parce que visiblement, tu m'estimes capable d'encaisser quand tu m'engueules, mais pas d'assumer le reste. Tu peux m'expliquer ?

- Bien sûr que je pense que tu es quelqu'un de fort. C'est juste que ... je n'ai pas l'habitude de me confier. Je me suis toujours débrouillé tout seul.

- Mois moi, je suis fiable. Tu peux me faire confiance. Et me laisser décider ce que je suis capable d'assumer.

- OK, mais on arrête les mensonges. Pour de bon.

- D'accord. (je lui tends la main) Je suis désolée de t'avoir menti. Sincèrement.

- Et moi ... je n'ai jamais voulu te donner l'impression que je ne te respectais pas. (Il laisse passer un petit moment avant de continuer son texte). Finalement ce truc est super écoeurant.

- C'est clair. Les érudits feraient bien de moins la ramener des fois ! Rien à voir avec les gâteaux des audacieux.

- Je me demande ce que les altruistes auraient eu comme friandises.S'ils en avaient eu.

- Du pain rassis. (il éclate de rire)

- Des flocons d'avoine !

- Du lait !

- Par moments, j'ai l'impression que je crois encore à tout ce qu'ils nous ont appris. Mais si c'était vrai, je ne serais pas assis là avec toi à te tenir la main alors qu'on n'est même pas mariés. (Théo fait des cercles sur ma main).

- Et les Audacieux, quel est leur point de vue sur ... ça ?

- Le point de vue des Audacieux ? Voyons ... "Faites ce que vous voulez tant que vous vous protégez." Voilà leur point de vue. Mais personnellement j'aimerais bien trouvé un juste milieu. Le point qui se situe entre ce que je veux et ce qui me paraît sage.

- Tu t'en sors bien. Et qu'est-ce que tu veux ? (je sais ce qu'il va se passer après et j'ai hâte d'embrasser Quatre)

- Hmm...


Je ne sais pas si j'ai à faire à Quatre ou à Théo lorsque celui ci se penche vers moi avec un sourire sur les lèvres. Mais qui que ce soit je m'en fiche, car moi je reste moi et quoiqu'il arrive c'est l'homme que j'aime qui s'apprête à m'embrasser. Il m'embrasse sur la bouche, sur le menton, dans le cou. Je me tortille sous ses baisers. Je sais que Tris et Quatre vont s'arrêter mais moi j'en suis incapable et je crois que Théo l'est encore moins que moi. Mes mains se retrouvent sous son tee-shirt et si mes souvenirs sont bons nous sommes toujours dans la scène, il ne manque que le tatouage. Ses mains sont dans mes cheveux puis descendent le long de mon dos puis dans mes reins. Il me serre contre lui et enfoui son visage dans mon cou et m'embrasse.


- J'ai oublié mon texte ... (je rigole)

- ça devient de plus en plus dur de rester sage.

- Je ne te le fais pas dire.

- Non, c'est ton texte idiot. C'est ce que tu dois dire (je ne peux pas m'empêcher de rire).

- Ah oui merci. Ça devient de plus en plus dur d'être sage.

- Sur ce point, je pense qu'on n'est pas différents des autres.


Théo me prend mon texte des mains et le lance par terre avec le sien. Sans trop comprendre ce qu'il m'arrive je me retrouve allonger sur le lit coincée sous son corps.


- Théo ce n'est pas comme ça que c'est censé se finir !

- Je n'ai pas lu les livres moi, je peux bien faire ce que je veux. (Il recommence à m'embrasser dans le cou). Je n'en reviens pas que tu connaisses ce passage presque par coeur, tu as à peine regardé ton texte. Je suis impressionné. Et tu as joué ton rôle de Tris à la perfection je trouve.

- C'est vrai ? Tu trouves ? Tu ne dis pas ça pour me faire plaisir ou pour m'amadouer ?

- Non, bien sur que non. C'est sincère. Je n'avais pas Abby devant moi mais Tris. Et je n'ai pas besoin de t'amadouer pour arriver à mes fins bébé. Tu es aussi attirée par moi que je le suis par toi. Je n'ai pas besoin de faire grand chose pour t'avoir.

- Je ne peux pas m'en cacher malheureusement. Je suis tel Icare devant son soleil, je brûle pour toi. Mais Tris et Quatre ne sont pas censés faire l'amour tout de suite. Vous l'avez fait dans le deuxième film mais dans le livre ça n'arrive qu'à la fin et encore ce n'est pas explicite.

- Oui mais là, tu n'es pas Tris, je ne suis pas Quatre et nous l'avons dèjà fait très explicitement donc je ne vois pas ce qui m'empêche de faire ça (il m'embrasse le cou très doucement), ou bien ça (cette fois il descend vers ma poitrine) ou encore ça (il s'attaque maintenant à mon ventre à travers ma tunique).


Je rends les armes et me laisse aller sous ses baisers.


Voilà mes petites loutres merci à celles qui m'ont donnée les idées de scènes je pense que j'en ferai encore une dans le prochain chapitre.


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