Chapitre 14

Je lui claque la porte de la salle de bain au nez mais ne ferme pas à clé car inconsciemment j'espère qu'il va me suivre. Il ne le fait pas. Mais qu'est-ce qu'il m'a pris de réagir comme ça. Je savais qu'en tombant amoureuse de lui je devrai vivre une relation à distance. Sauf si je le suis partout, mais est-ce vraiment ce dont j'ai envie ? Je ne le pense pas, du moins pas pour l'instant. J'ai besoin de me retrouver moi-même avant de me plonger à corps perdu dans son mode de vie. Je n'ai pas envie que tout s'arrête entre nous, au contraire j'ai envie de tout découvrir avec lui et de tout savoir de sa vie. Mais pourquoi est-ce que cette relation fonctionnerai alors qu'aucune autre n'a tenu ? Je savais qu'en lui posant cette question sur ses ex j'allais le regretter mais il fallait que je sache. Je n'arrive plus à retenir mes larmes et un bruit étrange sort de ma bouche.

D'un seul coup la porte de la salle de bain s'ouvre et quand Théo me voit assise par terre, recroquevillée sur moi-même il vient s'asseoir à côté de moi. Soudain je ne suis plus sur le sol mais sur ses genoux. Il me berce tendrement en me murmurant des mots doux pour me calmer. Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi sans parler mais je finis par me calmer.

- Oh Abby, je suis désolé de t'avoir parlé sur ce ton. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Je t'aime. Je t'aime plus que tout. Je sais que ce sera difficile mais je sais aussi que nous y arriverons. Nous le voulons tous les deux. Je t'ai dis que c'était à cause de la distance que mes anciennes relations n'avaient pas marché mais je me suis trompé. Ce n'est pas la distance. (je le regarde attentivement). Je n'étais pas amoureux d'elles tout simplement. Quand j'étais loin d'elles, elles ne me manquaient pas. Si on ne s'appelait pas pendant deux ou trois jours ça m'était égal. La distance m'a plutôt permis d'ouvrir les yeux.

- Mais en quoi ce sera différent avec moi Théo ? Au bout d'un moment tu vas te lasser de moi ; on ne se verra pas, tu vas m'oublier petit à petit et je te manquerai de moins en moins. Tu finiras par rencontrer une autre femme. Une femme qui fera le même métier que toi et qui acceptera de te suivre, qui ne fera pas une crise parce que des paparazzis l'ont pris en photo avec toi, une femme qui n'a pas un passé qui lui fait faire des cauchemars et qui lui pourri la vie.

- Abby tu te fais du mal toute seule là. Tout ce que tu viens de dire n'arrivera pas d'accord ? Je n'imagine plus ma vie sans toi. Je n'ai jamais, tu m'entends, jamais ressenti ce que tu me fais ressentir. Avec toi je vis, je suis libre d'être moi même. Je veux te rendre heureuse et te faire oublier ton passé qui te fait faire tous ces cauchemars. Je voudrais que tu te sentes libre et en sécurité à mes côtés comme je le suis avec toi. Abby j'ai déjà eu une relation avec une femme qui faisait le même métier que le mien et ce n'est pas pour autant que ça a plus marché. S'il te plaît il faut que tu crois en nous comme moi j'y crois. Je sais que ça va marcher tous les deux. C'est tellement fort ce qu'on ressent l'un pour l'autre. Enfin de mon côté en tout cas c'est très fort.

- Du mien aussi Théo. Je t'aime vraiment. J'espère juste que tu as raison.

- Laisse toi porter d'accord ? Fais moi confiance. Si tu ne peux pas toute seule alors laisse moi t'aider à croire en nous. (il se lève tout en me gardant dans ses bras et va jusqu'à la chambre pour s'allonger sur le lit. Je me blottis contre lui, la tête sur son torse). Je t'aime Abby et je vais te prouver que toi et moi c'est pour la vie.

- Humm ...

Je ferme les yeux quelques minutes pour profiter de ce moment. Je dois m'endormir car quand Théo me réveille je vois sur le réveil qu'il est bientôt midi. Je relève la tête pour me retrouver prisonnière de son regard.

- Bonjour mon ange.

- Humm... (je referme les yeux).

- Nous allons peut-être rejoindre tes amis qui doivent se demander si je ne t'ai pas tuer.

- Humm ...

- Tu n'es pas très loquace dis donc, dit-il en me caressant la joue et en se penchant un peu pour m'embrasser tendrement. Je pourrais te regarder dormir pendant des heures. Tu es tellement belle. Je ne m'en lasserai jamais.

- Je t'aime.

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