Chapitre 11
Il m'embrasse rapidement avant de quitter la salle de bain. Je finis de me sécher les cheveux quand j'entends la porte d'entrée se fermer. Je retourne dans la chambre et ouvre son dressing et cette fois je trouve un jogging que je retrousserai dans le bas et un tee-shirt. Je retourne dans le salon pour trouver mes vêtements d'hier pliés sur le bord du canapé. Je mets mon soutien gorge avant d'enfiler le tee-shirt. Je ne supporte pas de porter deux fois la même culotte donc j'enfile le jogging à même la peau. Je me dirige vers la chaîne hi-fi et découvre l'album d'Ed Sheridan sur la console au milieu d'autres CD. Je l'insère dans la chaîne et mets ma chanson préférée « thinking out loud ». Je m'installe sur le tabouret devant le piano et commence à jouer et à chanter en accompagnant la chanson. Je ne me rend pas compte de la présence de Théo avant qu'il ne me serre dans ses bras et ne s'installe à côté de moi. Il m'a fait peur mais il s'en excuse en m'embrassant délicatement. Je suis toujours aussi peureuse quand quelqu'un arrive derrière moi sans prévenir. Ceci est dû à mon passé et j'espère qu'un jour je n'aurai plus peur. Je reprend la chanson pour la terminer.
- Tu es vraiment merveilleuse quand tu chantes bébé. Je ne me lasserai jamais de t'écouter et te regarder jouer.
- Merci mais je ne suis pas si sure que toi.
- Abby, fais moi confiance quand je te dis que tu as une voix sublime. Tu sais que moi aussi je chante et donc je m'y connais. Je n'ai jamais entendu une voix comme la tienne. Il faudrait que les gars de mon groupe vienne un jour et on pourrait faire un morceau ensemble.
- On chanterai en duo ? Lui demandai-je surexcitée.
- Ouais, pourquoi pas. Je me verrai bien chanter avec toi, je pense que nos voix pourrais bien s'accorder, tout comme notre couple. (il me sourit tendrement). Aller viens, j'ai ramener de quoi manger le petit-déjeuner. Je ne savais pas ce que tu prenais alors j'ai pris ce qui ressemblait à un petit-déjeuner français.
Il me prend la main et m'emmène dans la cuisine où se trouve une baguette et des viennoiseries. Je fais bouillir de l'eau pour faire du thé. Je sais que c'est la seule chose qu'il a dans ses placards. Je sors deux tasses et nous sert l'eau chaude avant d'y mettre les petits sachets de thé. Nous nous installons au bar de la cuisine et nous commençons à manger tranquillement. Nous restons silencieux mais ce n'est pas un silence gênant. Je me sens bien avec Théo. Nous n'avons pas besoin de parler pour se comprendre et je trouve cela incroyable au bout de trois jours. Je ne comprend vraiment pas comment j'ai pu tomber sur un homme comme lui. J'en viens même, par moment, à oublier qu'il est mondialement connu. Mais je me souviens de l'épisode des paparazzis et me demande si Théo a pu faire le nécessaire pour éviter que ces photos ne sortent publiquement. Je ne pense pas que cela soit possible. Même s'il réussi à négocier avec les magasines, je sais qu'avec internet ces photos finiront par sortir un jour ou l'autre. Je n'ai même pas dis à mon père qui est vraiment Théo. J'espère qu'il ne m'en voudra pas trop, même si je sais qu'il ne veut que mon bonheur, il ne pourra pas s'empêcher de s'inquiéter pour ma sécurité lorsqu'il verra ces photos. Mais le pire c'est qu'à cause de ces photos, il y a de fortes chances qu'il me retrouve. Il faut que je trouve la force d'en parler à Théo, je sais qu'il ne me jugera pas, enfin tout du moins je l'espère.
- Bébé ? Tu es encore avec moi ? Me demande Théo en me sortant de mes sombres pensées.
- Humm ?
- À quoi penses-tu ? Tu es partis très loin là. (il me prend la main).
- Je repense aux paparazzis et aux photos qu'ils ont pris de nous. Tu as pu faire quelque chose ?
- J'ai demandé à mon agent de joindre les principaux journaux de people. Ils ont refusé de ne pas publier les photos, mais il a réussi à obtenir qu'ils floutent ton visage. Je suis vraiment désolé Abby. Ils l'ont prévenu que les paparazzis avaient gardé les originaux donc il y a de fortes chances que ces photos se retrouvent sur internet. Vraiment, je m'excuse. C'est de ma faute, je ne pensais pas qu'ils nous suivraient, j'aurai du être plus attentif.
Je me lève de mon tabouret et vais me nicher entre ses jambes, dans ses bras. Je le serre fort dans mes bras. Je ne veux pas qu'il se sente coupable. Pas pour moi. Il n'a jamais eu à faire ça avant moi et je débarque dans sa vie et bouscule tout en refusant d'apparaître à ses côtés dans les journaux. Mais j'ai peur.
- Ne t'excuse pas Théo. Ce n'est pas ta faute. Je débarque dans ta vie et chamboule tout en ne voulant pas apparaître dans les journaux. Je ne veux vraiment pas que tu penses que j'ai honte d'être vu à tes côtés, ce n'est vraiment pas le problème. Au contraire j'aimerai que le monde entier sache que tu m'appartiens et que toutes ces filles hystériques comprennent que tu n'es plus sur le marché, même si je ne suis pas sur que cela suffirait. Je me doutais bien que même si les journaux acceptaient de ne pas publier ces photos elles se retrouveraient sur internet et les réseaux sociaux. Nous n'y pouvons rien et ce n'est pas de ta faute. OK ?
- Abby, je vois bien à quel point cette histoire te perturbe et on ne serait pas ensemble tu n'aurais pas à vivre cette épreuve. Je ne peux pas m'empêcher de croire que c'est de ma faute tout ça.
- Non Théo, s'il te plaît, ne crois pas ça. Pour rien au monde je changerai ces trois derniers jours. Ce fut les trois plus beaux de ma vie. Et j'espère en vivre beaucoup encore avec toi. Je vais me faire une raison. Si ces photos doivent sortir et bien qu'elles sortent, je ne pourrais rien y faire. Et puis ça aurait bien fini par arriver un jour où l'autre donc autant que ce soit maintenant. Je ne vais pas m'empêcher de passer du temps avec toi dehors, on ne va pas rester enfermer ici 24h/24h bien que je ne me plaindrais pas (je lui souris). Mais s'il te plaît, arrête de t'en vouloir Théo, d'accord ?
- D'accord. Mais dis moi, ce sont vraiment les plus beaux jours de ta vie ?
- Ça peut paraître bizarre, mais oui Théo. J'ai passé avec toi des moments incroyables. Cette journée passée au parc avec les cerfs fut merveilleuse. C'est comme si tu me connaissais depuis toujours. Je ne peux vraiment pas expliquer ce qu'il se passe entre nous. Je sais juste que c'est fort, vraiment très fort, et je ne veux pas que ça s'arrête pour une histoire de photos volées.
- Ce fut aussi pour moi une journée merveilleuse. Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette liberté. Tu sais tout le monde pense que c'est formidable d'être célèbre mais ça a vraiment des inconvénients. Je ne peux plus me balader dans les rues sans être reconnu. Les gens sont vraiment gentils avec moi mais j'aimerai juste faire mes courses ou marcher tranquillement. Je ne renie rien, je suis heureux de faire ce que je fais mais dès fois j'aimerai redevenir invisible. Quand je suis avec toi, je me sens moi même, je me sens libre et ça me fait vraiment du bien. Moi non plus je ne peux pas expliquer ce qu'il se passe entre nous mais tout ce que je peux dire c'est que je suis heureux. Avec toi je suis Théodore et non Théo James et ça fait du bien.
- J'en suis heureuse alors. Que veux tu faire aujourd'hui ?
- Je ne sais pas on pourrait rester ici et traîner un peu ? Qu'en dis tu ?
- Théo, je ne veux pas que tu te forces à ne pas sortir à cause de moi.
- Je ne me force pas. Je suis plutôt casanier tu sais.
- OK mais je pensais qu'on pourrait aller chez moi car je ne voudrais pas que Ella et Finn m'en veuillent de ne pas passer du temps avec eux alors qu'ils m'ont accueilli les bras ouverts sans me connaître. Tu pourrais m'accompagner et on ferait un truc tous les quatre ? Tu es d'accord ?
- Bien sur, tant que je suis avec toi, tout me va. Et puis je vais pouvoir taquiner un peu Finn.
- Oh fais donc attention, je pense qu'il pourrait te sauter dessus. Il est vraiment fan de toi.
- Oui mais je serai avec toi. Tu me protégeras, non ?
- Je ne laisserai personne te sauter dessus ne t'inquiète pas, encore moins Finn, tu pourrais finir par le préférer à moi (je rigole).
- Aucun risque crois moi. Pas quand je sais qui est ma petite copine et puis je n'ai jamais été attirer par les hommes donc ne sois pas jalouse.
- Jalouse ? Moi ? Pas du tout (je dois rougir car je le vois rigoler). Tu viens de m'appeler ta petite copine, non ?
- C'est bien ce que tu es, non ? Me répond-il en citant mes propres mots.
Je rigole en me rapprochant de lui et il me serre fort dans ses bras. Je me mets sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Une fois que nos bouches entre en contact l'une avec l'autre, ma respiration s'accélère et Théo intensifie encore plus notre baiser. Je m'écarte de lui pour reprendre mon souffle. Il faut que nous partions maintenant sinon nous ne sortirons pas d'ici.
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