Un petit chien hors du commun
Je suis dans la rue, ma doudoune serrée contre moi et une écharpe enroulée autour du cou. Nous sommes trois jours avant la rentrée, ma rentrée en seconde dans un nouveau lycée, loin de chez moi. Mais je l'ai choisi moi-même alors je ne peux pas me plaindre. Et ce n'est pas comme si j'étais la fille associable. Alors si j'angoisse un peu, c'est uniquement pour mes résultats scolaires. Je suis plutôt forte en classe. Débrouillarde en histoire, assidue en français... Le seul cours me posant problème est l'anglais.
A cette pensée, j'accélère le pas tandis que je froids mordant me fouette le visage. Comment peut-il faire si froids en septembre ?!
Je tourne dans une ruelle à ma gauche. Elle est sombre, un peu inquiétante. Des tuiles se détachent et s'écrasent à côté de moi. Quelques chats errants faméliques se faufilent et les murs couleur suie s'effritent et se détachent en plaque.
Je respire un bon coup.
Pourquoi ai-je voulu passer par là !
Evidemment, personne ne m'avait dis qu'elle était comme ça, mais tout de même...
Je suis en train d'aller à mon établissement, pour tester le trajet le plus simple. J'ai le choix entre marche, métro, bus et tramway... ainsi que vélo. Je me suis entêtée pour prendre le métro, m'obligeant à passer par ici. ais à la vue de cette ruelle nauséabonde, je préfère rebrousser chemin...
Allez, Louve, c'est pas le moment de te dégonfler ! Tu vas perdre la face si tu rentres comme ça à la maison...
D'un pas hésitant, je franchis alors la ligne qui démarche le commencement de la rue. Un frisson glacé s'engouffre dans le col de ma doudoune, me gelant sur place. Alors j'élance mes jambes devant moi, an me rendre compte de ce que je fais. Je cours, cours à perdre haleine. Le vent me rentre dedans et mon souffle rejette une buée blanche devant moi, semblant m'indiquer la direction à suivre. Je suis maintenant plongée dans un noir presque complet.
Au secours !
Mais avant d'avoir pu crier, je débouche sur la sortie avec un éternel soulagement.
Mais un couinement quelques pas derrière retiens mon attention.
Je me retourne et dans la pénombre de la ruelle, un petit chien grelottant et quasi-mort me regarde d'un air suppliant.
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