Se débrouiller seule

- Ici, c'est les casiers, me précise une jeune fille aussi rousse que couverte de taches de rousseur, tu en choisis un, tape ton code et l'ouvre. Surtout, ne l'oublie pas, ainsi que son numéro ! Il va te servir pour toute l'année. C'est le tien, tu peux mettre tes affaires dedans.

Je l'écoute avec attention, en attendant Ambre qui, prise d'une nausée, se précipite aux toilettes.

A noter dans mon cerveau : ne jamais lui préciser qu'elle est allée par négligence dans celle des gars !

A cette pensée, je retiens un gloussement.

Sophie, voyant que je ne l'écoute plus, se relève en s'appuyant sur ses genoux et me salue de la main, avant de rejoindre son groupe d'amies.

Je m'approche d'un casier à hauteur moyenne qui semble vide. je tente de l'ouvrir, en vain.

Déjà pris.

Si je me prenais un casier avec une place libre à proximité pour Yachi ? Je pars à la recherche de ce mystérieux casier miraculeux.

JE suis arrivée un peu tard et ce n'est qu'après cinq bonne minute que je trouev ma merveille. J'y tape un code pas trop long, facile à retenir mais pas trop cramé. LA date de naissance de mon troisième canard, Wolfang. Un nom qui veut dire Loup en allemand. Pas de logique dans ce monde. Le nouveau code de mon casier est 0814.

Je le note sur une appli de mon smartphone ainsi que dans ma tête. Ambre d'barque à ma gauche, le teint un peu vert mais mieux en point.

- Ca va mieux ? Je t'ai réservé un casier, juste à droite du mien, numéro 2013.

Sans répondre, mon amie s'accroche aux casier et se hisse vers le sien. Je ricane devant sa comédie jusqu'à se qu'elle chavire et s'écroule au sol. Enfin, non, pas au sol... sur Rosa ! Celle-ci se relève en se tenant le crane et me fusille du regard.

Je ne sais pas comment je vais faire pour m'excuser auprès d'elle ! Mais je dois bien ça à Ambre... pour mon plus grand malheur...

- Qu'est-ce que tu fous là, sale peste ! Et ramasse ton amie, s'il te plait ! Je n'aime pas recevoir des déchets sur ma tête. Et tu as bien sûr l'autorisation de t'excuser.

Qu'est-ce qu'Ambre m'a dit tout à l'heure, déjà ? Ah oui : "Ce n'est que l'année dernière qu'elle m'a acceptée." Je ne verrai pas ça comme ça... Surtout ne jamais lui raconter cet épisode !

En attendant, je suis toujours en face de Miss-parfaite-regard-furibond.

Dire que je suis à côté d'elle en cours ! En plus c'est Ambre qui m'a placée là. Je ne lui dois pas grand-chose finalement... Mais bon. Pour le moment, il faut me tirer de cette situation pour le moins désagréable.

- Des déchets ? Oh ma pauvre... c'est évident que tu souffres encore plus que "le déchet" qui t'est tombée dessus à bord de l'apocalypse, je me trompe ? Et franchement ? Tu espères quoi en me donnant des ordres ? Parce que je n'allais pas la "ramasser" d'après toi ?

Je ne suis pas le genre de fille qui profite des autres, fait sa meuf populaire et n'a d'yeux que pour soi. Moi, j'ai des amies. Ça peut te sembler un peu compliqué, je comprends. Mais dans ce cas tu auras le plaisir de me laisser.

Puis je m'approche d'Ambre en me repprochant de ne pas m'être d'abord occupée d'elle. Mais maintenant que j'ai cloué le bec du boulet de meuf, je me sens plus libre de mes mouvements. Je glisse le bras de mon amie sous mon épaule puis la hisse sur mes côtés. Elle gémis et je m'empresse d'appeller quelqu'un, n'importe qu'elle âme perdue qui aurait la gentillesse de porter secours à Ambre deux minutes avant le début des cours. Et c'est alors que je sens une présence dans mon dos. je me retourne et fait face à Raphaêl, tout sourire.

Il a le don de me surprendre de derrière, et toujours au pire moment !

Priant pour ne pas avoir parlé à voix haute, je lui adresse un bref salut et lui précise ma requête.

- Tu pourrais m'aider à porter mon amie ? Elle a perdu connaissance et je ne suis pas assez forte pour la porter seule à l'infirmerie. D'autant que je ne sais pas où c'est.

- Moi non plus mais je vais me débrouiller, me répond-t-il avec un sourire sexy tout en fixant ses prunelles bleu glacier dans les miennes. Son regard est profond et intense et je distingue mon reflet dedans. je m'apercois avoir les joues couleur pivoine et range une mèche devant pour masquer un minimum mon embarras.

- Merci...

- Pas de souci !

Il s'approche de moi et glisse son bras sous le mien pour attraper la malade. Au contact de sa paule, un frisson électrique me parcours la colonne vertébrale. J'ai de la peine à dissimuler mon trouble et me détourne.

- En attendant va en cours ! Il ne faudrait pas que tu arrives en retard à la première séance de l'année !

- Mais... et toi ?

- je vais me débrouiller. Ce n'est pas la première fois que je sèche, et ce ne sera sûrement pas la dernière.

Un peu rassurée, je me tourne une dernière fois vers lui pour le voir se diriger cahin-caha vers le bout du couloir. Avec l'effort, des muscles saillent sur ses bras.

Je ne peu m'empêcher de le contempler un instant.

Est-il vraiment en seconde ?

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