Chapitre 8


- J'ai mal aux pattes ! se plaint Furia. Mes coussinets sont en feu ! 

- Je te signale que c'est toi qui a insisté pour sortir ! gronde Thaïs. 

- Oui eh bien je regrette ! Ça fait trois heures qu'on marche non-stop ! On peut faire une pause ? supplie la louve.

Thaïs soupire. Cela fait trois heures qu'elles marchent dans la forêt. Sans compter que la jeune femme doit porter le sac, peu léger à la longue, malgré le fait qu'il ne contienne que quelques vêtements...

- Tu sais bien que... commence-t-elle.

- On ne peut pas s'arrêter, je sais ! la coupe Furia. Mais juste quelques minutes ! Je n'en peux plus ! Je marche depuis une heure ! 

- Je vais prendre ta place, décide Thaïs.

- Non, je peux continuer, si tu me laisses quelques minutes de pause ! 

- Hors de question ! s'écrie l'étudiante. On-ne-peut-pas-s'arrêter !  

- Tant pis pour toi. Je t'aurais prévenue.

Furia la bloque et s'asseoit, essoufflée. Thaïs tente de reprendre le contrôle, mais, trop épuisée, n'y parvient pas. La louve se couche par terre, prête à faire une sieste. Elle pose sa tête sur une patte et ferme les yeux.

- Furia ! s'énerve Thaïs, en vain.

La louve l'ignore complètement, et la jeune femme sait que celle-ci l'entend à peine, voire pas du tout.

Thaïs attend donc quelques minutes que la louve se réveille, alertée par un lapin.
Furia se lèche les babines, les yeux gourmands.

- Oh non, songe la jeune étudiante.

Elle sait qu'elle va assister à la première chasse de sa louve. Étant donné que celle-ci n'est jamais sortie, elle sait que cela risque d'être peu fructueux. 

À son grand étonnement, Furia s'applatit au sol, les yeux fixés sur sa proie, guettant le sens du vent. Celui-ci se dirige malheureusement vers le lapin, qui sent l'odeur de la louve et détale à toute vitesse. 

La louve, bien décidée à ne pas laisser passer son dîner, bondit et se met à courir à toute vitesse. Elle saute sur le lapin et le mord à la jugulaire le plus vite possible. Le sang chaud se met à couler et la petite bête s'affale par terre, morte avant d'avoir touché le sol.

Furia le prend dans sa gueule et trottine jusqu'au pied d'un arbre, où elle dévore l'animal comme une bête affamée. 

Thaïs fait une grimace, mais sait bien qu'il s'agit d'une chose importante dans l'instinct des loups, même si elle n'a jamais assisté à une séance de chasse de loups-garous. 

Une fois que la louve termine le lapin, elle se pourlèche les babines à nouveau, puis se remet en marche, rassassiée. La jeune femme sent un brin de son énergie revenir.

- Ne cours pas, tu t'épuiseras, conseille-t-elle, après avoir senti que Furia l'a débloquée.

- Je sais.

Elles ne disent plus rien et continuent leur route, qui est encore longue.


Thaïs se réveille. 
Elle a cédé sa place à Furia quelques heures plus tôt, ayant trop mal aux jambes pour continuer sa marche.
La jeune fille sait pertinemment qu'elle n'aurait pas dû s'endormir mais n'a pas pu s'en empêcher, trop fatiguée pour résister longtemps au sommeil. Elle sent les forces de Furia décliner, malgré le lapin englouti il y a peu de temps.

Elle prend le contrôle et se transforme en humaine.

- Hé, tu aurais pu demander ! proteste la louve, s'agitant dans son esprit.

- Tu es fatiguée, ça se sent. Remercie-moi, plutôt ! 

Furia grogne dans son coin et la jeune femme la sent se rouler en boule dans son esprit pour se reposer.

Thaïs se remet à marcher quand elle entend sa louve japper doucement.

- Thaïs, arrête-toi ! 

Pilant net, la jeune étudiante se stoppe.

- Que se passe-t-il ? demande-t-elle, agoissée.

- On nous suit, répond sombrement Furia.

- Encore l'Alpha ? s'inquiète Thaïs. Va-t-on un jour être tranquilles ?

- Ce n'est pas l'Alpha, ajoute la louve. Nous sommes suivies.



Et voilà pour aujourd'hui ! La semaine prochaine, je ne pourrais rien poster, malheureusement, car je suis en colonies d'équitation et je ne peux pas écrire depuis mon portable... Donc voilà, je reviens dès que possible ! 
À bientôt et kiss kiss ❤️❤️

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