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"Elle me demandait l'impossible, elle voulait que je prenne le risque de me dévoiler, elle voulait que je prenne le risque de tout perdre, et c'était plus que je ne pouvais en supporter. Avais-je vraiment le choix?"

Andrée marmonnait dans sa barbe en survolant les plaines hautes, ô comme il avait l'air fier, dans son plumage d'hiver, et comme il avait l'air froid. Ô comme il était démuni pour la toute première fois. Ou pas.

"Et qui pourra lui dire si ce n'est moi? Et qui saura trouver les mots si moi-même je ne le fais pas? Elle a peut-être raison, Lousse, tout ça a assez duré. Combien de temps vais-je encore devoir survoler le monde? Et plonger dedans, encore, sera-t-il si douloureux?"

L'aigle volait de travers, il perdit le fil du courant d'air, et chuta.

"Me voilà pathétique. Au moins je n'ai plus rien à perdre."

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"La forêt est ma nouvelle cave, mais honnêtement, je ne sais pas si celle-ci fera l'affaire très longtemps. Elle est imprégnée de souvenirs avec mes filles. Et je ne sais pas quoi faire pour Louise. Cette situation de merde est beaucoup trop compliquée, et franchement, qu'est-ce que c'est que ça? Regarde-toi Lachlan, qu'es-tu devenu?"

"C'était censé être une bonne idée, hein? Ben voyons! Tout plaquer et venir s'isoler en montagne avec TOUTE UNE FAMILLE."

Il hurlait.

"COMME SI J'AVAIS BESOIN DE ÇA DANS MES PATTES."

Un bout de métal brillant sur le sol attira son attention.

"Ce n'est pas... Du métal... C'est... Visqueux..."

C'était du métal, en réalité.

"Mais qu'est-ce que c'est..."

Il ne pouvait tout simplement pas croire que le métal pouvait être visqueux.

"Mais non, qu'est-ce que vous racontez, ça ne peut pas être visqueux, c'est du métal!"

Ah?

"De, hein?!"

Bonjour Lachlan.

"..."

Oui, ça s'appelle la "dé-réalisation".

"Quoi?!!!"

C'est quand tu réalises quelques choses, mais à l'envers.

"Oh merde. J'ai peut-être planté la mauvaise variété de champignons, sans faire exprès."

Ne sois pas stupide, tu es un spécialiste renommé.

"Mais faites-la sortir! Faites que ça s'arrête!"

Andrée soupira.

"Tu? ...!"

Elle sortit de derrière les buissons. Même reposant sur le sol, l'oiseau avait une taille imposante.

"Franchement Andrée, tu n'es pas si grande que ça."

Maintenant que les présentations sont faites, j'aimerais que tu intègres l'idée que nous communiquons.

"Nous communiquons?"

L'aigle s'impatientait.

"Nous communiquons, et je t'aime déjà beaucoup moins. C'était peut-être mieux quand tu te taisais. Je te trouve particulièrement hautain et exigeant."

HA! HA HA HA HA HA HA HA!

"Si ce n'est pour donner une allure au personnage dont tu te plais à dessiner les contours, toute seule, de manière élogieuse, j'aimerais savoir ce qui te fais rire."

Lachlan ne savait pas qu'Andrée était une part de lui.

"Oh seigneur."

C'est la phrase la plus humble et la plus hypocrite que Lachlan eu jamais l'occasion d'entendre à l'intérieur de sa propre tête.

"J'ai intégré."

Hein?

"Prends des guillemets, je t'en prie, fais comme chez toi."

Je..?

"Andrée, il semblerait que tu existes et que tu n'aies pas encore vraiment de place ici. Viens."

Et Lachlan ouvrit une petite case, à l'intérieur de sa tête, pour y ranger Andrée. Elle s'y logea sans se faire prier, épuisée d'aller et venir sans maison depuis si longtemps.

"Mais du coup, c'était quoi ce bout de métal visqueux?

-Une hallucination visuelle, pour attirer ton attention, dit-elle en enfouissant sa tête sous son aile.

-Ah!"


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Bonjour bonjour ♪ Ici Jo, l'auteur du truc!

J'ai longtemps hésité avant de publier cette scène. Elle est aussi parfaitement écrite (pour ce que je veux faire) qu'incompréhensible, et j'en suis fort désolée.

Je me demande comment la modifier pour la rendre plus "accessible", parce qu'il s'agit véritablement d'une scène clé, qu'il s'agira de bien saisir pour que le reste du roman ne soit pas que pur charabia.

Je ne sais pas si je dois la modifier ou pas. C'est peut-être (probablement) égoïste: j'adore cette scène, je ne veux pas y toucher.
...Mais je ne veux pas non plus "perdre" ici le lecteur, parce qu'après tout c'est pour toi que j'écris, petit ourson Loussien.

SORS-MOI DE CE DILEMME BUBUBUBUBU *tombe à genoux dans le sable, les cheveux au vent*

Bon et puis la raison pour laquelle j'ai mis aussi longtemps à chier la suite, c'est aussi parce que mes personnages devaient mûrir, et que j'étais trop immature moi-même pour pouvoir les faire mûrir comme il se doit.

Donc histoire te respecter un peu, j'ai bien pris le temps de "manger mon pain de ce jour" et de "ne pas vendre de bâton de la mort" avant de "rentrer à ma maison" pour écrire la suite.

Pour tout te dire, j'ai finit ce roman. (Et je vais le publier en entier ici, parce que vôalâ).

Mais j'ai bien peur que la 2e partie soit complètement fucked up vu l'état de quasi-transe angoissée dans lequel j'étais quand je l'ai écrite. 

Pour cette raison, et pour bien d'autres, tu y trouveras moult coquilles (je te préviens d'avance) et probablement quelques incohérences (c'est possible). 

L'ensemble de ce qui est sur Wattpad est un "premier jet" comme on dit: court mais intense.

Puis maintenant va falloir passer à la relecture, et, heu... J'imagine être plus explicite à certains moments, refaire la mise en page, corriger les fautes, tout ça. Bref essayer de faire en sorte que ce bordel tienne la route.

Bref me juge pas trop méchant stp. Mais sois honnête quand même parce que ça aide bien.
( Bref essaye d'être un bifrons stp. )

Bisous <3