Chapitre 30

La seule chose que j'avais pu percevoir de lui avant son départ fût un murmure quasi inaudible qu'il avait pourtant fait en sorte que j'entende : « méfie-toi des loups ».

~~

J'étais choquée par deux choses. La première était qu'il était parti à une vitesse totalement incroyable, même pour un loup. Je n'ai presque pas pu le discerner tellement il était allé vite. Et la deuxième était cette phrase : « méfie-toi des loups ». Merci bien, mais comment te dire que je ne suis entourée que de ça depuis maintenant plus d'un mois. Super conseil.

Je regardais encore quelques minutes la porte par laquelle Ethan était partie, la mine contrariée.
Qu'est-ce qu'il lui avait pris ?

- Al'.

La voix grave de mon âme-sœur détourna mon attention de la porte.

- Viens nous rejoindre.

Cet incident avec Ethan m'avait coupé du monde, et je vis que tout le monde était réuni autour de la table.
Sans prononcer un mot, je le suivis et m'installai, encore sonnée par ma conversation avec l'autre loup.

- Donc, si j'ai bien compris, nous devons vous aider à retrouver vos parents ? Demanda nonchalamment Tarek.

Je lançais immédiatement un regard surpris en direction de Chris.
En voyant son regard convaincu, je sus finalement que le sacre attendrait. Mes parents seraient la priorité de tous.

Hannah fusilla Tarek du regard, voyant qu'il ne semblait pas vraiment concerné par le sujet.

- Avant de commencer, j'aimerais savoir, même si je pense que tu en a déjà parlé avec Hannah après que nous soyons descendues, pourquoi tu ne l'a pas tenu au courant de la situation dans laquelle se trouvaient nos parents, Tarek.

Il haussa un sourcil dans ma direction, face à mon ton insistant sur son prénom mais ne releva pas.
Il soupira alors qu'Hannah semblait attendre également une réponse franche. Il semblerait qu'ils n'en avaient pas parlé.

- Je ne voulais pas l'inquiéter plus que de raison.

Le toussotement de Chris arrêta nos prochaines plaintes et je lui lançais un regard surpris. Je rêve où il est de son côté ?

- Ne perdons pas de temps avec ça et concentrons-nous plutôt sur le déroulé de nos recherches.

Le silence se fit naturellement, attendant la suite de sa prise de parole.

- Il faudrait déjà se rendre sur les lieux de leur disparition.

Mon cœur bondit.
J'allais revoir ma maison.
Un intense sentiment de contentement et de profonde nostalgie m'envahit, car malgré tout ce temps passé avec les loups, mon ancien lieu de vie me manquait. Je revoyais encore ma chambre, ma salle de bain et toutes les petites habitudes que j'avais eu à l'intérieur de cet espace.

- Je suis d'accord avec toi sur ce point-là. Cependant, je pense aussi que nous devrions réfléchir aussi aux raisons de cet enlèvement.

Les paroles, pour une fois, censées de Tarek me frappèrent de plein fouet. C'est vrai, depuis le début j'ai accepté cette histoire sans me poser la moindre de question. De plus, ma famille était tout ce qu'il y avait de plus banal. Je me rendais compte, que je ne voyais aucune raison qui pousserait des personnes à faire ça.

Face à ce nouveau mystère, je me pris soudainement la tête entre mes mains.
Je n'en pouvais plus. Tous ces questions sans réponse commençaient à me rendre complètement folle. Je n'étais qu'une simple gamine qui allait finir le lycée. Toute cette situation semblait irréaliste et elle me dépassait totalement.

- Alicia ?

La voix claire d'Hannah me fit relever la tête instantanément. Sa mine perplexe et tendue me rappela que je n'étais pas seule dans cette situation. Malgré son caractère habituellement sournois et explosif comme le mien, je voyais qu'elle commençait à perdre, elle aussi, ses moyens face à cette situation exceptionnelle. Je rentrais douloureusement mes ongles dans mes paumes de mains, je devais me reprendre, au moins pour soutenir ma demi-sœur. Ma petite sœur.

- Je pense que les mieux placés pour répondre à cette question, c'est toi Alicia et ta demi-soeur.

Je hochais distraitement la tête face aux paroles de Luka. Bien entendu, nous étions les seules à les connaître.

- Je dois dire que je ne vois aucune raison. Je ne pense pas que nos parents aient fait ou eu quoi que ce soit qui aurait pu les faire se retrouver dans cette situation.

- Prenons plutôt un autre angle de réflexion. Vous ne vous êtes pas dit, que la disparition de vos parents avait peut-être un lien avec le départ d'une de vous deux ?

Je tournais la tête pour regarder Lina qui me fixait intensément. On n'aurait dit qu'elle cherchait à me faire passer un message à travers son regard brun, mais je n'arrivais pas du tout à le décrypter.

- Tu veux dire que ça serait la faute d'une de nous deux ? Demanda Hannah, contrariée par ce sous-entendu.

Lina porta son attention sur elle avec un sourire en coin.

- Je ne dirais pas ça. Je pense juste que votre nouvelle position au sein de nos meutes y est sûrement pour quelque chose. Nos deux meutes sont assez mal vus dans certaines parties du territoire français, vous savez. Avoir en sa possession votre famille peut être un atout non négligeable pour certains.

Elle avait sans aucun doute raison. Cela ne venait pas de nos parents mais plutôt de nous. Notre future position de Luna pouvait gêner certains et d'autres auraient également pu profiter de cet événement pour tenter d'affaiblir les meutes de Chris et de Tarek.

- Cette piste serait à approfondir. Je propose que ces recherches soient faites chacun de notre côté pour ne pas perdre de temps. Nous devons nous concentrer sur la visite de votre maison.

J'acquiesçais aux propos de Chris et vu qu'Hannah semblait perdue dans ses pensées.

- Bien, bien, bien. Maintenant que nous avons prévu notre petit emploi du temps, je pense qu'il est temps pour nous de partir. Dit la voix horripilante de Tarek.

Je lui envoyais un regard sombre alors qu'il me répondait par un sourire en coin.

- Ne crois pas t'échapper aussi vite, le rouquin. Nous n'avons pas décidé de quand nous allons y aller.

- Nous avons tout le temps pour ça, ne t'inquiète pas.

- C'est moi ou tu sembles t'en foutres comme de la dernière pluie ?

Tarek fronça les sourcils et passa un regard neutre vers Chris. Un sourire étrange prit place sur son visage, parsemé de tâches de rousseurs. Ces yeux rouges me dévisagèrent sans gêne.

- Mais que t'imagines-tu, Alicia, bien entendu que je me soucie de vos parents. Ce sont les géniteurs de mon âme-sœur, allons.

J'eus un regard sarcastique face à ses propos assez hypocrites. Je me rappelais très bien de son : "je ne voulais pas m'encombrer de choses inutiles comme celles-ci".
Il se regarda distraitement la main avant de se recoiffer rapidement sous le regard d'Hannah. Tarek lui sourit doucement. Étrangement, ses gestes ne semblaient pas naturels, ils semblaient là pour cacher quelque chose. La seule chose qui semblait sincère était l'attention qu'il portait à ma sœur. Je ne savais pas d'où me venait ce sixième sens, mais je voyais en ses gestes des signes très légers de nervosité, si légers que je crus me tromper sur toute la ligne. Cependant, je saisis cette impression afin de pouvoir peut-être le déstabiliser et obtenir quelque chose qui m'était encore inconnu.

- Tu devrais revoir ton jeu, Tarek. Tu pues la nervosité, on pourrait presque penser que c'est réellement toi qui a enlevé mes parents.

Ma réplique ironique claqua dans l'air et soudainement l'air se fit plus lourd. Je n'aurais jamais cru avoir ces réactions. Un silence pesant prit place. Je vis sans mal une veine pulser dangereusement sur le front du loup. Sans attendre, mon corps réagit violemment, signe qu'il se passait bien quelque chose et que je n'étais pas folle. Mes membres se tendirent, une sueur froide me prit et j'eus soudainement froid. Ces sensations me rappelèrent ma rencontre avec le loup noir, lors de la nuit de l'assassinat. Cela n'indiquait rien de bon.

Pourtant, c'est la réaction d'Hannah qui me fit réagir plus que les autres. Son visage se tordait en une expression horrifiée.
Ma phrase était pourtant assez banale, depuis le temps, tout le monde devait savoir que c'était dans mes habitudes de lancer ce genre de pique. Le comportement de l'autre roux pouvait se comprendre mais celle de ma meute était incompréhensible. Je glissais un regard vers Chris, pour voir qu'il fixait étrangement la table, en faisant tourner avec ses doigts un stylo. Son regard semblait figer sur un point invisible.

- Mais qu'est-ce que tu racontes Alicia, tu nous fais une blague ? Je t'ai dit pourtant que Tarek les avait laissé chez nous.

Son sourire crispé m'inquiétai alors que la situation m'était toujours incompréhensible.
Un nouveau silence prit place.
Je sentis soudainement un regard plus intense sur moi. N'osant même pas faire un geste et ayant les muscles de mon cou tendus douloureusement par la soudaine ambiance de la salle, je ne pris pas la peine d'en identifier l'auteur.
Je me forçais à me calmer et pris une grande inspiration afin de pouvoir détendre les muscles de ma gorge.

- On peut jamais plaisanter avec vous, c'est incroyable. Laissais-je tomber en soupirant de la manière la plus naturelle que je pouvais.

Cette phrase sembla trouer la bulle anxiogène dans laquelle nous nous trouvions.

- Ne le prend pas personnellement, elle a tendance à dire tout et n'importe quoi comme tu as pu le voir. Intervenu finalement Chris en s'adressant à l'autre Alpha.

Il prit grand soin de me fusiller méchamment du regard alors que je croisais mes bras, l'air exaspérée.

- Oh ne t'inquiète pas, j'ai bien vu qu'elle avait du mal à se retenir. Plus je l'entends, plus je pense que tu n'as vraiment pas eu de chance de l'avoir comme destinée.

Tarek lâcha un rire supérieur qui me fit grincer des dents.
Alors toute cette tension était seulement la conséquence d'un simple sous-entendu ironique ? Un rien semblait attiser la haine entre les meutes.

- Surveille tout de même tes paroles, Tarek.

Le ton glacial de Chris et les grognements indignés des autres me montra une nouvelle fois que je pouvais compter sur eux, malgré le risque de conflit inter-territorial qui semblait être comme une épée de Damoclès au dessus de leurs têtes. Au moindre faux pas, mauvaise parole ou comportement agressif, l'affrontement paraissait être la solution la plus évidente pour eux.

Tarek leva les mains aux ciel avant de se lever agilement. Hannah le suivit dans son geste en le mitraillant du regard et les autres loups quittèrent également leur place. Voyant qu'ils s'apprêtaient tous à partir, je repoussais ma chaise pour rejoindre rapidement le groupe des deux meutes qui se dirigeait vers la porte d'entrée. Un tic d'agacement me vint tout de même, la principale raison de mon intervention n'avait pas été résolue. Aucune date n'avait été décidée.

Chris interrompit leur départ en stoppant Tarek et sembla lui dire quelque chose que je ne pus entendre. Hannah en profita pour me rejoindre et m'attraper le poignet. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour atteindre la joue, étant plus petite que moi, et y déposa une rapide bise. Surprise par son geste inhabituel, j'allais la taquiner quand elle s'arrêta au niveau de mon oreille.

- Fais attention à toi, Alicia.

Je sentais sa voix trembloter légèrement alors qu'elle se retirait. Je penchais la tête, interloquée et essayant de lui faire expliquer son geste. Elle me regarda longuement, ne me donnant pas plus de précision.
Je lui offrais un sourire rassurant avant de lui faire une pichenette sur le front.

- Bien sûr que oui, minus. C'est plutôt à moi de te dire ça, en plus.

Elle eût un bref sourire avant de se retourner et de rejoindre Tarek. Quelques minutes plus tard, ils étaient partis.

Dès que je rentrais dans le salon, je vis Troy et Jordan s'affalaient sur le canapé en soufflant de soulagement. De la même façon, Luka et Medith expiraient doucement comme si cette visite les avaient exténués. Seuls, Chris et Linia n'affichaient qu'un visage neutre.

- Maintenant que tout ce monde est parti, j'aimerais demandé à Troy et à Jordan ce qu'ils faisaient quelques minutes avant l'arrivée de la meute de Tarek.

Notre courte excursion devait être la cause de cette intervention.
Les visages des deux loups concernés se crispèrent instantanément et ils eurent comme réflexe de me regarder, l'air paniqué. Rien que leurs têtes me disaient que notre petite balade improvisée n'avait rien eu d'autorisé et de validé par Chris.
Je leur fis un signe de tête pour qu'ils arrêtent de me fixer, ne voulant pas recevoir les possibles foudres de ce dernier.

J'allais partir vers les escaliers quand la voix de mon âme-sœur m'arrêta :

- Ne crois pas t'échapper, Alicia Janers.

J'eus un rire gênée et sans aucun naturel pour me retourner en me passant la main derrière la tête.

- Ça ne concerne que Troy et Jordan, non ?

Les deux me foudroyèrent du regard. Quoi ? C'était leur idée, à eux d'assumer.

- Figure-toi que non, puisque le problème vient de l'odeur qui émane de toi.

J'eus envie de me frapper la tête contre un mur. Je devrais le savoir depuis le temps.
Je regardais les garçons, l'air blasé. Eux aussi ils auraient dû y penser, ce sont des loups bon sang.

- C'est-à-dire que...

Je regardais les deux garçons, alors qu'ils me suppliaient silencieusement de ne pas leur mettre tout sur le dos. Prenant une respiration, je me décidais à essayer de régler rapidement cette affaire par moi-même.

- On a juste fait une balade rapide dans les bois, rien de plus, Chris.

Le brun me regarda longuement avant d'expirer bruyamment. Je crus qu'il allait lâcher l'affaire mais il lança un regard sombre aux jumeaux.

- Je vous avais pourtant bien dit de ne pas partir seuls avec elle, surtout quand je ne suis pas au courant. Termina-t-il en leur grognant dessus.

Troy et Jordan baissèrent la tête sous le regard oppressant de leur Alpha. Je soupirais avant de le rejoindre et de poser ma main sur son épaule musclé, afin de le calmer. Il parut se détendre un peu avant de partir sans rien ajouter, dégageant indirectement ma main de lui.

Je le regardais partir en me passant une main embêtée dans mes cheveux ondulés.

- Désolé les gars, j'aurais essayé.

Ils ne me répondirent pas et j'en profitais pour rejoindre ma chambre. Je m'étalais sur mon lit en me mettant sur le ventre, dos à la porte, et pris distraitement mon téléphone. Je parcourais mes réseaux sociaux sans but et me rendais compte que pendant tout ce temps, je n'avais même pas eu l'envie de prendre contact avec les personnes de ma classe. Tania avait toujours été une des seules amies avec qui je parlais quotidiennement, les autres étaient de simples connaissances qui me permettaient seulement d'élargir mon cercle de sociabilité. Bien entendu, la plupart était intéressant mais je n'avais pas approfondi nos liens pour autant. Je jetais un coup d'œil sur mon profil et n'eut aucune surprise à le voir vierge de toutes photos.
Je finissais par lâcher mon téléphone et allait soupirer bruyamment quand j'eus un sursaut de surprise. Une silhouette voûtée se tenait près de ma fenêtre et semblait observer l'extérieur où le soleil commençait à se coucher lentement. Je reconnus sans mal la grand-mère de Chris et me levais. Malgré son âge, sa partie loup semblait en pleine forme, je ne l'avais pas du tout entendu.

- Bonsoir, Kate.

La vieille femme se retourna et m'adressa un sourire avant de se détourner.

- Tout va bien ?

Un silence prit place alors que je me positionnais à côté d'elle pour laisser mon regard glisser vers les arbres de la forêt.

- J'ai entendu que vous alliez partir à la recherche de tes parents.

Je ne savais pas vraiment si elle attendait une quelque conque réponse de ma part. Cependant, elle ne m'en laissa pas le temps.

- Tu sais, Chris a vraiment fait beaucoup d'efforts depuis le début pour répondre à ce désir.

Je me tournais vers elle, soudainement irritée. Insinuait-elle que la disparition de mes parents n'était d'autre qu'un désir parmi tant d'autres et que Chris aurait très bien pu l'ignorer jusqu'au bout ? Elle avait peut-être raison, mais je refusais que quelqu'un l'insinue volontairement comme elle le faisait maintenant. Je me mordais violemment la lèvre pour ne rien dire, mais elle sentit sûrement ma réaction puisqu'elle eût un léger sourire.

- Il y a tant de choses que tu dois apprendre de nous, Alicia.

- Et quelles sont-elles ?

- Eh bien, tout d'abord, il faut savoir que normalement si un loup se retrouve destinée à une humaine, la nécessité de plaire à ses parents et de les protéger est futile pour nous.

C'est moi ou tout le monde s'était allié aujourd'hui pour me faire chier ? Ses sous-entendus, de plus en plus explicites, commençaient sérieusement à m'agacer. Je pouvais seulement lui accorder que ces paroles semblaient expliquer parfaitement le comportement hypocrite de Tarek envers nos parents.

- Je ne dis pas ça pour te contrarier. Je veux seulement te montrer l'amour que te porte Chris.

J'eus presque envie de lâcher un rire nerveux. Son intervention me paraissait terriblement malsaine et malvenue. Je n'avais vu Kate que de rares fois après mon arrivée, cependant elle ne m'avait jamais fait part de propos aussi crus et sans tact.

- Merci de me partager cette information. Dis-je en serrant violemment les dents, m'interdisant de devenir grossière.

- Tu ne t'es jamais demandée pourquoi les parents de Chris n'étaient pas présents ?

Cette question, totalement hors contexte pour moi, me surprit. Il est vrai que je n'avais jamais vraiment pu en savoir plus sur la vie familiale de l'Alpha. J'eus un moment de réflexion et finissais par comprendre quelque chose. Ce n'était pas que je ne n'avais jamais pu lui demander, mais plutôt, qu'instinctivement, je n'en avait jamais vu la nécessité.
Cette affirmation m'ahurit. Elle semblait sous entendre que le vécu de Chris et ses origines m'importait peu, que Chris de façon générale m'importait peu.

Mes pensées se mélangèrent soudainement et un affreux mal de tête me prit.

- Eh bien, eh bien, je vois que vous n'avez pas partagé grand chose depuis ton arrivée ici. Penses-y.

Kate partit sans un bruit et je regardais, les yeux dans le vague, la porte de ma chambre.

Elle avait raison. Ma relation avec Chris était bien trop superficielle et sans saveur pour des âmes-sœurs destinés à vivre ensemble jusqu'à leur mort. A part quelques marques de tendresse nous n'avions pas chercher à nous rapprocher plus que ça. Peut-être étais-ce aussi la situation exceptionnelle qui nous l'empêchait.

Cette information aurait dû me convaincre d'approfondir notre relation.
Cependant, je ressentis qu'intérieurement, je n'avais pas envie de résoudre ce problème à ce moment-là. Un profond mal-être m'étreignit.
Tout me paraissait si étrange et factice, plus les mois défilaient et plus je me sentais troublée par ma présence ici.


Sss
:)

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