Chapitre 1

- Mais put*** ! Alicia, bouges ton cul de ton lit !

Voilà, le doux réveil de ma très chère demi-soeur se nommant Hannah Jin.

- Hmm...Ferme là, minus.

Je l'entendais grommeler en poussant des injures avant de claquer la porte de ma chambre. Je finissais cependant par me lever, ne voulant pas m'attirer les foudres de mon père dès le matin.

Je m'habillais rapidement et finissais ma toilette dans la salle de bain. Je me dirigeais ensuite vers la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner, saluant la fiancée de mon père et mon père lui-même lorsque je dis irruption dans la pièce de vie.
Une fois ça de fait, je repartais pour finir de me préparer.

- Alicia, on t'attends ! Me dit mon père depuis la porte d'entrée.

Je soupirai avant de ranger mon téléphone dans mon sac, prendre mon manteau et sortir. Tout de suite, le froid printanier me claqua contre la peau, me faisant frissonner.

Foutu mois de mai.

- Tu n'as vraiment pas fait d'effort pour la tenue ! S'exclama dans la voiture, une Hannah tout outrée.

- Pourquoi je devrais en faire ? Demandais-je en haussant un sourcil.

- Ne me dis pas que tu ne le sais pas.

- Et qu'est-ce que je devrais savoir selon toi ?

Hannah soupira fortement face à la réponse.

- T'es vraiment toujours à la ramasse, toi, c'est pas possible ! Tout le monde est au courant que l'Alpha, le représentant des loups de notre pays, vient dans notre lycée aujourd'hui.

C'est quoi ce délire ?

- Tu le savais ? Demandais-je en m'adressant, cette fois-ci, à mon cher père.

- Oui, bien entendu, ma chérie. Le lycée nous a prévenu.

Je soupirais en voyant que j'étais la dernière informée.

- De toute façon, ne crois pas qu'il va venir pour tes beaux yeux. Ricanais-je en accentuant mon agacement et en tournant le regard vers l'extérieur.

Hannah me regarda à l'aide du rétroviseur et me fusilla du regard. Elle faillit me répondre par une remarque cinglante mais mon père l'en dissuada.

Ce dernier soupirait devant notre comportement avant de se garer sur une place de parking du lycée presque déserte et de nous souhaiter une bonne journée. Alors que j'allais sortir, mon père m'arrêtait :

- Promets-moi que tu ne feras rien d'irréfléchie.

- Sincèrement, tu crois vraiment que je peux te promettre quelque chose comme ça ?

Mon paternelle soupirait une deuxième fois avant de me donner un baiser sur le front et que je ne sorte définitivement du véhicule pour me diriger vers le lycée.

J'eus un soupir las en pensant à cette journée qui s'annonçait fastidieuse. Depuis maintenant quelques temps, ce sont les loups-garous qui font la loi dans notre monde. C'est donc chose habituelle que de côtoyer ces êtres surnaturels.

Je rentrais dans l'enceinte de cette établissement que je fréquentais depuis maintenant quelques années et que je détestais toujours autant. Au plus grand désarroi de mes parents et du personnel des lieux qui subissait mon humeur.
Une fois que j'eus retrouvée un peu de chaleur à l'intérieur du bâtiment, où grouillait déjà un bon nombre de lycéens bruyants et sûrement frigorifiés comme moi, j'aperçus mon amie au loin que je m'empressais de rejoindre. On discuta de tout et de rien, allant d'une banale annonce au info au fameux Alpha qui intéressait toutes ces filles en chaleur.
Heureusement pour mes oreilles et pour ma santé mentale, la sonnerie coupa court cette conversation devenue déplaisante et on se dirigea d'un pas nonchalant vers notre salle de classe.

Je vous avez déjà dis que je détestais la physique chimie ?
Eh bien maintenant, c'est fait.

Ces deux horribles heures passèrent d'une manière tellement lente et insupportable que je pensais que mon cerveau ne pourrait plus rien enregistrer et fonctionnait pendant toute la journée. Bien entendu, je disais ça chaque semaine...
Dès que le bruit de ma délivrance retentit, je rangeais mes affaires et sortais de la salle de cours en levant les bras au ciel pour étirer paresseusement mes muscles engourdis.

- Enfin ! Je n'en pouvais plus, j'ai cru que j'allais mourir sur place.

- C'est vrai, j'ai vraiment cru voir ta mort en direct. Rajouta mon amie Tania en étouffant un rire.

- Et c'était le cas.

Mais le haut parleur interrompit sûrement le début d'un nouveau sujet de discution entre nous.

"Je pris que les classes supérieures viennent se rassembler dans le réfectoire. Je répète, je pris que les classes supérieures viennent se rassembler dans le réfectoire..."

Comme par hasard, je suis dans une classe supérieure.
La joie à l'état pur.
Même pas deux secondes après cette annonce, Tania scella sa main autour de mon poignet pour m'entraîner rapidement vers le lieu de restauration en question pour y rentrer en trombe.

- Je veux être au premier rang ! Dit-elle avant de me laisser à mon sort pour se mettre dans le premier rang où il ne restait qu'une place.

La sympathie et Tania.
Ça fait deux, je vous le dis.

Je balayais la salle du retard où s'activaient de nombreuses personnes comme des profs, des membres du personnel ou même encore la principale adjointe avec le proviseur, et finissait par aller m'asseoir au milieu. J'attendais que la salle se remplisse en jouant à un jeu sur mon téléphone et dès que le proviseur demandait le silence dans la salle, je rentrais mon...

Ah ben non, je continuais à jouer.
C'est bête, hein.

Cependant, j'entendais d'une oreille distraite le discours sûrement très théâtrale de notre proviseur.
Notez l'once d'ironie.
Des claquements des mains finalisèrent sa prise de parole, m'informant que le vieux avait fini et que je pouvais jouer en paix. Malheureusement, quelqu'un recommençait à parler pendant quelques minutes, avant que de tout les côtés, les filles hurlent à mort, comme si l'ont les égorgeaient toutes en même temps.
Avec la cohue, une d'entre elle me poussa violemment avec son coude, me faisant perdre la partie de mon jeu. Je soufflais pour me calmer avant de recommencer, et alors que j'allais arriver à mon plus haut score, elle me refit le même coup.

Oh put***, elle ne va pas aller loin, elle.
Je relevais ma tête de mon portable pour regarder la garce en question qui avait fait ça. Sans mal, je reconnus une fille que je ne supportais pas depuis ma première année de lycée. Allez savoir pourquoi, je ne lui ai jamais parlé mais rien que ses regards hautains et orgueilleux ont alimenter des ressentis très négatifs vis-à-vis d'elle. Je crois qu'elle s'appelle Léana, quelque chose qui ressemble à ça.

La meuf continuait à gesticuler de partout comme si elle avait le feu au cul et balançait de partout ses bras.

- Calmes tes put**** d'hormones, tu vas faire un blessé. Lui crachais-je hargneusement.

Je parlais de mauvaise sympathie avec Tania, mais moi je crois que je suis pire sur ce coup-là.
La blonde finissait par me remarquer, ce qui ne fit pas un effet très bénéfique sur mon moral actuel.

- Tu veux quoi toi ? Dit-elle en haussant un sourcils, et d'où tu me parles comme ça ?!

- Je te parle comme je veux, tu gènes tout le monde ici, donc bouges de là et va poser ton cul autre part.

- Conn**** ! Dit-elle en se levant brusquement.

Je remarquais que la plupart des filles s'étaient assises et avaient semblé se calmer.

- Tu m'écoutes au moins ?! Cria dans mes oreilles, la blonde.

Sans même m'en rendre compte, j'avais totalement oublié qu'elle me postillonnait dessus depuis plusieurs minutes maintenant. Apparemment, elle n'avait pas remarqué que tout le monde s'était tu et qu'il semblait attendre quelque chose. Qui me semble-t-il, ne venait pas.

- J'aimerais savoir pourquoi êtes-vous debout et en train de vous insulter, Alicia et Mademoiselle Galy. Dit la voix du proviseur.

Je tournais ma tête en direction de l'estrade en rangeant lentement mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon.

- Mais c'est elle ! Je n'ai rien fait et elle a commencé à m'agresser !

Non, non, ce n'est pas bien de mentir tu sais, Léana.

- Venez ici tout de suite, jeunes filles ! Nous ordonna notre exécrable, principale adjointe.

Nous traversions les rangées, avant de monter l'estrade dans le plus grand des silences.
Une fois devant les deux supérieurs, on s'immobilisait avant que les deux ne nous jaugent du regard.

- Pouvons-nous savoir votre argument pour avoir interrompu l'Alpha ?

- C'est elle, Madame. Je n'ai rien à me reprocher.

Je levais les yeux au ciel devant son manque de réparti et soupirais.

- Je veux aussi votre version des faits, Janers.

- Elle m'a fait perdre ma partie. Dis-je simplement avec un air tout à fait naturel.

- Votre partie ?

- Je ne sais pas pourquoi vous nous faites la Troisième Guerre mondiale pour ça, vous avez juste à nous renvoyer à nos places ou même nous virer si-

- Non ! Me coupa en criant, la blonde.

Je la regardais quelques minutes avant de souffler bruyamment.

- Une partie de Flappy Bird, en plus... Marmonnais-je.

- Pardon ?

- J'ai dis : une partie de Flappy Bird en plus ! Articulais-je exagérément comme si je parlais à une personne avec des problèmes d'audition.

Des rires parcoururent toute l'assemblée et le proviseur soupira alors que l'adjointe, Madame Coursier, me fusillait méchamment du regard.

- J'ai l'habitude de tes bêtises, Alicia, donc retourne t'asseoir avec ta camarade, je ne veux pas embêter plus longtemps notre invité. Coupa court le proviseur.

Et oui, c'est une sorte de pote pour moi, le proviseur, comme je viens souvent dans son bureau à cause de mes "gamineries", comme disent les professeurs. Il m'appelle par mon prénom alors que pour les autres, il ne le fait presque jamais.
Privilégiée diriez-vous ?
Je ne sais pas.

Je me rendais soudainement compte que je ne savais même pas à quoi ressemblait cet Alpha.
Je tournais donc la tête vers la salle pour la regarder de droite à gauche et m'arrêtais brusquement sur un regard singulier.
Un mélange de vert forêt, avec un doré incroyablement imposant.
On ne pouvait pas faire plus cliché.

Sss

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