Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade, Benoît Hamon, François Asselineau, François Fillon, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Philippe Poutou se tenaient derrière leur pupitre, au calme.

— Alors, voici nos candidats, lança Ruth Elkrief (c'est une journaliste, personne connaît son nom mais vous l'avait sûrement déjà vu sur TF1), tous des grosses merdes corrompus sauf mon petit Poutou d'amour ! dit-elle en lui lançant un petit clin d'œil. Bon alors vous allez vous présenter chacun votre tour et plus vite que ça parce que là je suis vénère et on me paye pas mes heures sups !

— Bonjour, je suis Mélenchon, dit Mélenchon. Je suis...

— NON, C'EST FAUX, C'EST FAUX ! ragea soudain Cheminade.

— Du calme, monsieur, nous n'avons pas encore commencé le débat, lança Laurence Ferrari, une journaliste connue de tous, sauf des gros incultes de merde.

— JE SUIS UN HOMME EN COLÈRE !

— Si vous l'dîtes.

— Donc, je disais, reprit le communiste, je suis heureux d'être ici et j'espère que je pourrai lâcher des putains de punchlines digne d'IAM.

— Ouais c'est bien, dit Ruth, qui s'en battait royalement les ovaires.

— JE SUIS UN HOMME EN COLÈRE ! renchérit aussitôt Jacques.

— On a compris monsieur ! Vous savez si c'est vraiment un homme politique et pas un clodo qui s'est incrusté ? demanda Laurence à la régie.

— Je suis Marine Le Pen, et j'encule les noix et les arbres.

— Je me surnomme Nicolas Dupont-Aignan, dit un homme en costume Louis Vuitton, et je suis issu d'une bonne famille, foi de noble !

— Balékouilles, lâcha Elkrief en crachant à terre.

— Ma famille est très aisée, vous savez ?

— Chui Lassalle hein biloute ! Mi chui l't'chio d'un berger et min frère ch't'un berger aussi hein ! J'vins d'eûl ch'Nord tisote !

— C'est même pas vrai bâtard j'ai vérifié sur Wikipédia, lança Merluche d'une manière totalement sauvage.

— Ché vrai mais faut bin qu'l'auteur il che foute un peu d'vos gueules de parigots hein ! Têtes eûd' veaux !

— Consanguin de merde !

— Comment te chais ti !?

— Ah bah si il vient du Nord.

— Il y a un traducteur ici ? demanda Ferrari.

Danny Boon sortit du sol tel l'Undertaker et dit d'une manière totalement badass : "Je suis votre homme." Puis il s'assit en position chauve-souris à côté du gros beauf.

— JE SUIS UN HOMME EN COLÈRE !

— Je suis Benoît Hamon, et je représente les Rouges jeunes et dynamiques.

— dinamik sa mer mdr. chui macron enfaite

— Je suis Nathalie Arthaud...

— Qui ? demanda littéralement tout le monde en chœur.

— Nathalie Arthaud.

— C'est qui ça ?

— Moi.

— Et vous êtes qui ?

— Bah Nathalie Arthaud !

— Nathalie Arthaud ?

— Oui !

— Connaît pas.

— MAIS C'EST MOI !

— QUI ?

— NA.THA.LIE AR.THAUD.

— MAIS C'EST QUI PUTAIN !?

— C'EST MOOOIII !

— SÉCURITÉ ! DÉGAGEZ CETTE IMPOSTEURE ! s'écria Ruth.

Des luchadors bien baraques arrivèrent et jartèrent vite-fait bien fait cette inconnue.

— Je suis François Asselineau...

— SÉCURITÉ !

Il dégagea aussi.

— Je suis François Fillon, dit un homme au costume de billets tricotées. Je suis un travailleur honnête et qui ne détourne pas d'argent.

— Où est mon portefeuille !? s'écria soudain un homme du public.

— Assurément, je ne l'ai pas, dit le fonctionnaire en faisant un clin d'œil.

— Je suis Poutou, comme Toupou mais à l'envers.

Le petit lutin faisait, malgré sa taille, frémir de peur l'assemblée de par sa proximité avec les humains : ce suce-bite avait tissé des liens forts avec eux et étaient prêts à niquer la haute-caste pour les sauver.

— Je suis Laurence Ferrari.

— Mais t'es pas candidate ! s'offusqua Elkrief.

— Ah ouais merde !

— Alors ouais on déconne, ouais ouais, on déconne nan nan, c'est pas Laurence qui va nous dicter nos lois nan nan, alors débattez maintenant.

— Pourquoi débattre alors qu'on peut se battre ? lança Mélenchon en sortant une faucille et un marteau de sa poche.

Et tel un guerrier, il fonça en direction de François Fillon sous les applaudissements des spectateurs et malgré les protestations des journalistes.

— VOLEUR ! REND L'ARGENT AUX FRANÇAIS !

— BLANCHIMENTUS BYGMALIUS ! dit Fillon en agitant sa baguette magique.

Mélenchon chuta sous le sort et il commença à vomir des relevés bancaires suisses. Mais son pouvoir de partage fut bien plus fort et, quand il colla ses deux armes pour former le signe communiste, son mal disparut et Fillon, qui fut aveuglé par la lumière de la Mère Patrie, fondit en billets et partit en fumée.

De son côté, Marine se battait à mains nues avec Jean Lassalle.

— Eûne bonne fômme cha peut pô être eûne dirigeante tsé, r'tourne aux fourneaux min pôv' tchiote!

— Il colporte des propos machistes, traduisit Danny Boon.

— Et bien je vais lui montrer de quoi une femme est capable.

La nazie envoya son pied en plein dans les couilles de ce gros beauf de Lassalle qui s'écrasa au sol. Elle se permit même un crachat sur sa protubérance nasale. Danny Boon fuit alors en poussant des petits cris de chauve-souris.

De retour du côté de Mélenchon, il faisait face à Cheminade aux côtés de Hamon. Leur adversaire était coriace, car c'est UN HOMME EN COLÈRE ! Ce fut d'ailleurs le premier qui chargea. Mélenchon utilisa sa faucille comme d'un bouclier face à l'onde de choc colérique de son ennemi.

— TU VAS T'ENVOLER SUR MARS, CONNARD ! lança ce dernier.

Une fusée apparut dans ses mains et il frappa Hamon de plein fouet. Le jeune vampire s'écroula sous le coup de l'engin.

— TARTUUUFE !

À ces mots, Merluche se transforma en super saiyan communiste. L'hymne soviétique résonnait dans l'air et toute l'assemblée s'était tourné vers lui. Cheminade n'en crut pas ses yeux. C'était la fin.

— А ну, чики-брики и в дамки! lança le communiste.

Un laser lumineux sortit d'entre ses mains et pulvérisa l'HOMME EN COLÈRE. Tout le monde applaudit, et cela mit enfin fin à ce running gag de merde.

Marine se battait férocement contre Poutou, mais ce dernier avait des années de MMA derrière lui et maîtrisait sans peine la nazie. Philippot, tentant de sauver sa bien-aimée, s'était fait défoncer et gisait inconscient sur le sol. C'est alors que Dupont-Aignan arriva sur un cheval blanc.

— Je suis Perceval, dit-il. Oubliez Lancelot ! Si vous me promettez votre main, je vous libérerez de ce vil gredin qu'est cette homme, ajouta-t-il en désignant Poutou.

— Non, dit-elle fermement.

— D'accord.

Puis il rebroussa chemin.

— Si en fait, changea Marine, qui souffrait sa race.

Nicolas jeta alors son cheval sur la gueule de Poutou qui ne pouvait pas lutter contre ses amis les bêtes. Il mourut étouffé sous le canasson, qui se releva et murmura "Nique les PD, je m'en vais galoper."

Tout le monde se jeta alors sur Macron, mais il était protégé par un cercle électro-magnétique, empêchant toute attaque.

— Ne vous inquiétez pas, lança Mélenchon. J'ai ce qu'il faut.

Il sortit une télécommande à bouton unique et appuya dessus. Le plateau trembla et le sol s'ouvrit. Un robot géant en émergea, et Merluche s'accrocha à son crâne gigantesque. Détruisant tout par sa masse imposante, le plateau devint un lieu à ciel ouvert.

— JE VOUS PRÉSENTE LE MERLUCHONCHE-3000 ! dit fièrement le communiste.

— Ravi de vous revoir, camarade, lança le robot.

— Merluchonche : sauve le monde.

Aussitôt, le robot chargea ses bras et tira des slaves de roquettes sur le candidat jeune et dynamique. Mais sous la poussière, Macron restait stoïque.

— J'ai faillis à ma tâche, s'attrista Merluchonche de sa voix métallique et inexpressive, ponctué d'un accent russe très viril. Le communisme ne me mérite pas !

Il se tira alors une roquette en pleine tête et s'écroula à terre.

— NOOON ! pleura Mélenchon.

— mé ki peu mstoper ptdr, chantonna Emmanuel.

— JE ME VENGERAI ! lança le communiste.

— STOP ! cria Laurence Voiture de Sport. Nous avons le nom des gagnants.

Le stress était à son comble.

— C'est Macron et Le Pen.

Bonus de fin (de chapitre hein) :

https://youtu.be/URZiDLpurfQ