Chapitre 5 - La partie est finie
5 mois plus tard
— Hamon, tu peux encore tout arrêter ! s'écria Mélenchon.
— NON, JE DOIS LE FAIRE !
— Je t'en supplie Benoît, épargne-moi ! sanglota Valls.
— ARGH ! TANT DE DUALITÉ EN MON ÊTRE ! ME SACRIFIER OU SACRIFIER MON AMI, QUE FAIRE !?
— Tu as une campagne à sauver ! lança Tonton Merluche. Si tu tombes, tout le monde tomberas avec toi !
Hamon réfléchit alors et prit sa décision.
— T'as raison, tonton.
— NOOON ! s'égosilla Valls dans un dernier râle d'agonie.
Benoît posa son +4 sur celui qu'avait posé Mélenchon pour contrer Manuel. Ce dernier dût alors piocher douze cartes alors qu'il était le plus proche de la victoire. Jean-Luc regardait l'enfant vampire avec fierté. Il avait sacrifier un de ses amis les plus chers pour le bien du communisme. Staline en serait si fier.
— Non, je m'en bat la race, lança ce dernier au lecteur.
— CHUT ! J'écoute ! Tant de suspens ! s'enjoua Lénine. Ça me rappelle le bon vieux temps !
Valls avait presque été évincé mais la partie n'était pas encore finie. Mélenchon posa un 8 de couleur rouge ; couleur du sang, de sa patrie et de son âme : *inhales* SOIUZ NERUSHIMYJ RESPUBLIK SVOBODNYKH ! SPOTILA NAVE...
— OH HÉ FERME TA GUEULE LÀ PUTAIN D'SA MÈRE ! gueula Staline à l'auteur. T'ES MÊME PAS RUSSE CYKA BLYAT!
— C'est vrai, lança Snider, mais toi t'es mort alors nique ta mère.
— Putain comment il t'a rekt mon gars ! lança Lénine en secouant sa main et étouffant un rire moqueur.
Alors que l'interlude se ferma sur les douces paroles du papa du communisme, Mélenchon posa enfin son 8 sur le plateau. Il ne lui restait que deux cartes avant de gagner. Hamon retint son souffle. Lui, il lui en restait cinq. Deux bleus, trois jaunes. Bingo ! Un 8 bleu qui traînait par-là. Il le sortit de sa main tel le Saint-Graal et le posa sur le tas de cartes qui trônait au milieu de la table. Mélenchon rouspéta, car ses dernières cartes étaient rouges, mais il ne possédait pas de 8 : l'une était un 6. Ce 6, c'était sans doute son seul espoir, ce seul 6 se savait sauveur et se sentait sans cesse sûr et solide. Puis il avait un 5 aussi, il était rouge quoi, comme la couleur des communistes.
Valls avait en sa possession moult cartes Passe ton tour qu'il utilisa sur-le-champs. Il en posa une, empêchant Merluchon de jouer. Benoît posa sa deuxième et dernière carte bleue, un 1 commun, au centre de la table. Valls repéra alors deux 1 verts dans sa main : d'un revers de poignet, il les jeta d'une manière totalement stylé sur les cartes jouées, réduisant ainsi son nombre de cartes à douze.
Mélenchon piocha une carte. Un 1 rouge. Il le posa de suite et lâcha un "Pouloulou !" méprisant. Aïe. Hamon piocha à son tour une carte. C'était une carte Inversion de la même couleur. Il la posa alors, laissant Mélenchon poser son avant-dernière carte.
— Uno, dit-il d'une voix assurée, digne des plus grands politiques ayant foulé la Terre.
Valls suait à grosses gouttes. Il avait retiré sa veste et sa chemise blanche était imbibé de sueur. Il sortit un mouchoir de sa poche et essuya son front. "Inutile de lutter, mon brave...", lui lança Mélenchon par la pensée.
Alors il posa une carte +2. Hamon fit de même. Mélenchon resta béa.
Quatre cartes s'était ajouté à sa main, et toutes ses perspectives de victoires s'étaient envolées, tel les vaines illusions d'un enfant lorsqu'on le baigne trop tôt dans la réalité (c'est tellement profond)... Alors que le communiste passait son tour, Manu profita de la couleur, qui était retombée au jaune, pour poser trois cartes 4 d'un coup. Huit cartes se tenaient encore entre ses doigts. Bientôt, il rattraperait ses camarades.
Bientôt, il aurait une chance...
Hamon posa une carte jaune.
— Uno, lança-t-il d'une voix pas du tout assurée.
— Comment as-tu osé, vil traître ? bredouilla Jean-Luc, encore sur le cul.
— Mais c'est toi qui m'a dit de...
— DE QUOI, HEIN ? DE ME DONNER QUATRE CARTES ALORS QUE J'APPROCHAI DE LA VICTOIRE !? C'EST À CAUSE DE GENS COMME TOI QU'ON A PERDU LA GUERRE FROIDE !
— C'ÉTAIT MÊME PAS UNE VRAIE GUERRE ! se défendit tant bien que mal Hamon.
— PAS UNE VRAIE GUERRE !? MAIS QU'EST-CE QU'IL ME RACONTE CELUI-LÀ, JE T'EN FOUTRAIS MOI, DES FAUSSES GUERRES, DROIT DANS LA GUEULE ! J'Y ÉTAIS MOI, ET JE PEUX TE DIRE QUE LÀ-BAS, ÇA VOLAIT HAUT ! LES AMÉRICAINS AURAIENT BAISSÉ LEUR FROC SI LES GENS DE TON GENRE N'EXISTAIENT PAS !
Staline essuya ses larmes d'un revers de la manche.
— Qu'est-ce que t'as, mon vieux ? lui lança Lénine en tapant amicalement sur son dos pour le réconforter.
— Tant de sagesse en si peu de mots, c'est juste que... ça me donne des frissons tellement je ne puis exprimer ma joie. Mélenchon est un vrai gars sûr, c'est indéniable.
Hamon se terra dans le col de sa chemise, le cœur battant la chamade. Mélenchon se calma et se rassit. Décontenancé, il posa une carte jaune qu'il avait pioché auparavant. Valls en posa une également, et hélas, cela fit gagner le jeune vampire. Merluche saisit la table et le coursa dans toute la pièce en jurant de tout les noms puis lui éclata en pleine gueule, le sonnant alors.
— Maître, lança le servant qui se matérialisa alors par magie, préparez-vous. Le jour des élections approche. Enfin, c'est aujourd'hui quoi, dépêchez-vous !
— Ah oui, merde ! Hamon, prépare-toi !
Il jeta un verre d'eau sur le visage de l'assommé qui se réveilla miraculeusement grâce aux cellules de scénario présentes dans le liquide (ça ne marche pas en vrai, n'essayez pas).
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