— HÉ OUI JE VOUS MANIP...

— Attends, Voix des Enfers, on a rien dit encore !

— Oh mince, désolé. Hé bien, continuez, alors...

— Alors, ou en étais-je... Ah oui ! Ou alors, il nous manipule depuis le début...

— HÉ OUI JE VOUS MANIPULE DEPUIS LE DÉBUT MOUAHAHAHAH !

— ABRAHAM LINCOLN, OH MON DIEU !

— HÉ OUI JE NE SUIS PAS MORT, C'ÉTAIT UN FAKE ! APPELEZ-MOI NICOLAS SARKOZY MAINTENANT, FIEFFÉ GUEUX, ET TREMBLEZ DEVANT MA PUISSANCE !

— Bah, t'es qu'une voix, lança Mélenchon, y'a pas de quoi avoir peur.

— Are you sure about that ? lança Sarkozy en sortant soudainement d'un fond vert.

— OH MON DIEU ! s'écria de nouveau le communiste.

— Hé oui je dispose de ce genre de pouvoirs grâce au Bygmalion, pauvre plèbe ! Bref, je voulais vous parlez de mes projets secrets pas gentils, ils sont très méchants...

— Oui mais pourquoi nous le dire alors qu'on est tes ennemis ? remarqua Merluchon.

— C'est vrai ça... se rendit compte l'ancien président. Mais c'est le scénario qui me l'a demandé, en échange je ne paye pas mes impôts.

— Mais tu payes déjà pas d'impôts ! lança Le Pen.

— C'est vrai, mais là j'ai une protection du Fisc.

— Mais t'as déjà...

— ET TOI T'AS DÉJÀ PENSÉ À FERMER TA GUEULE !? Bref, passons, je renégocierai le contrat, ne vous inquiétez pas. Alors, mes projets secrets, check, la scène absurde, check... Ah, voilà ! Alors, vu qu'avec mes potos les Bogdanovs ont possèdent la quasi-totalité des laboratoires en recherche biologique, on a mit au point une séquence ADN qui permet de fusionner vos deux races en une, tout en gardant toutes les caractéristiques de ces deux corps. Ainsi, on a créé une nouvelle génération, plus puissante, plus jeune et plus dynamique...

— NON, CE N'EST PAS VRAI, CE N'EST PAS POSSIBLE ! s'écria Mélenchon en plongeant sa tête dans se mains, s'agenouillant de douleur.

— Mais si (c'est possible avec la carte Kiwi !), regarde !

Sarkozy sortit un haut-de-forme de sa veste et une musique de cirque se lança. Avec sa baguette, il tapota le haut du chapeau magique et le posa au sol. Puis, après avoir exagéré son jeu d'acteur, il souleva le couvre-chef et une carte Yu-Gi-Oh en sortit.

— MACRON, JE T'INVOQUES ! s'écria l'ancien président en jetant la carte à terre.

Un jeune homme apparut. Le visage fin, des courbes divines et un visage frôlant la perfection.

Mélenchon eût un coup de foudre. Le monde s'était arrêté de tourner et seul ce beau garçon était visible par son regard admiratif.

— wsh la mif, lança l'hybride, faisant débander instantanément le communiste.

— Je vous présente Emmanuel Macron, présenta Sarkozy, ancien champion du monde de course de pingouin. Il était le numéro quatorze. Il représente tout ce que les démons et les humains espéraient.

— représente le 9-4 izi!

— Une relève, continua l'ancien président en faisant mine de ne pas entendre le jeune hybride, un espoir de renouveau dans ce monde de brutes.

— releve en y ayyyyy!

— Et il fait de très bons cafés.

— Ah, dans ce cas... lança Le Pen en souriant de joie.

— QUOI !? MAIS ENFIN MARINE, JE T'AVAIS CONNU AVEC PLUS DE JUGEOTE ! s'offusqua Mélenchon. IL VEUT DÉTRUIRE LES VAMPIRES ET LES LOUP-GAROUS, ET LES FUSIONNER !

— ILS VEULENT NOUS MÉTISSER !?

Sans attendre la réponse, Marine se leva et se transforma en bête féroce. Tout ses poils orangées poussèrent alors et elle prit enfin sa forme de lycanthrope sanguinaire, de louve-garou mangeuse d'enfants...

Elle se leva et détruisit tout ce qu'elle pouvait, grognant incessamment "LE GRAND REMPLACEMENT, C'EST NAN !" puis, quand elle fut calmée, elle reprit sa forme humaine.

— IL FAUT SE BATTRE CONTRE MACRON, ENSEMBLE ! dit-elle à Merluchon.

— Il est trop tard... dit Sarkozy.

Il alluma la télé du hall, et les deux chefs de parti y aperçurent Emmanuel, criant tel un dictateur allemand et acclamé comme le Messie. "Le Messie...", se répétait Mélenchon dans la tête. "C'EST JÉSUS !", démontra-t-il à sa comparse. Mais le silence régna quand Macron prononça ses premiers mots politiques, signant la fin d'un ère ancien.

"PARCE QUE C'EST NOTRE PROJEEET !" dit-il en se tournant vers la caméra qui le filmait, semblant adresser son regard et son dab méprisant à Merluchon et Cléopâtre. Sarkozy éteignit la télé.

— Il est trop tard, lança-t-il avec mystère avant de disparaître dans un portail démoniaque.