Chapitre 10 - JEANNE, AU S'COURS ! (3/4)

Le Clan des Neuneus cosplayeurs souffre-douleurs colonisateurs du Swag Gang était sur la route pour aller niquer les mères. En tête se trouvait xXx_PussY-SlayeR69_xXx, leader de l'équipe la plus pourrie qu'il puisse composer, peut-être pire que la X-Force ou celle de Kazuma. Heureusement, Marine Le Pen était là pour remonter le niveau. Même si elle avait une aversion pour les noirs et les arabes, elle arrivait à côtoyer Chicken Niggats et Karim Al' Debbach-Kafir, qui la suivait de près. Derrière eux se trouvait Pippin-dans-ta-gueule, qui tenait fièrement une épée en bois. Fermant la marche, Philippot et Marion-Maréchal jouait leurs rôles de personnages secondaires.

— On va où, là ? demanda MILFührer, excédé par cette escapade.

— Nous allons voir le sergent FerGrenier986 afin qu'il nous donne la quête. Bon dieu, je sais même pas comment il a fait pour devenir sergent alors qu'il a même pas changé son pseudo Xbox Live... murmura-t-il à lui-même...

— La quête ? s'étonna la nazie, qui comprenait de moins en moins cet étrange luron. On peut pas aller les niquer tout de suite vite-fait bien fait ?

— Non, sinon on perd de l'XP et des récompenses ma foi fortes intéressantes.

Marine Le Pen pouffa : elle s'en foutait, elle, s'était un loup-garou, elle avait pas besoin de loot. Elle pouvait les dépecer à mains nues si elle le voulait et elle était immortelle. "Je sais tout", lança télépathiquement Pussy Slayer, "toutes vos magouilles de vampires, de démons, de loup-garous et je ne sais quoi d'autre encore". "Qui es-tu ?" pensa la nazie. "Je ne suis rien de plus qu'un puceau. Et les pouvoirs de ce genre ne s'appliquent pas qu'à vous, êtres immortels. Les puceaux, les furries, les bronies ou même les fans de Johnny Hallyday : ils sont capables de choses insoupçonnés dont vous ne soupçonnez pas l'existence, et Satan ne s'en préoccupe même pas..."

À ces mots, elle comprit où il voulait en venir, mais ne répondit pas.

— C'est bon, on est arrivé, lança-t-il au groupe.

Une autre escouade se tenait là, au milieu de nulle part, et semblait attendre depuis une éternité, statufiée par le temps.

— Bonjour, sergent, dit Pussy Slayer.

—BIENVENUE, CHEVALIER ! cria l'autre en restant totalement immobile. NOTRE PAYS EST EN GUERRE, ET NOUS AVONS BESOIN DE CHEVALIERS COURAGEUX ET VAILLANTS POUR MENER LE COMBAT ET REPOUSSER L'ENNEMI !

— Et bien c'est pour ça qu... commença Marion-Maréchal.

— JE VOIS À VOTRE AIR QUE VOUS ÊTES UN VALEUREUX AVENTURIER, JE ME TROMPE ?

Oui, il se trompait clairement, regardez leurs gueu...

— VOUS ÊTES LE TYPE DE GENS QU'IL NOUS FAUT ! continua FerGrenier, coupant même la parole au narrateur. LA GUERRE FAIT RAGE CONTRE LES ANGLO-SAXONS, ET JE VAIS VOUS RACONTER POURQUOI !

— NOOOOON, FERME TA GUEULE ! cria Marine.

— Même moi qui aime souffrir, c'est trop pour moi ! sanglota Philippot.

La nazie balança alors son pied droit dans les couilles du pauvre sergent, dont les larmes commençaient à couler, mais qui restait stoïque, devant rester dans le personnage coûte que coûte.

— Allez, donne la quête putain !

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[Objectif] Tuez les anglo-saxons.
Objectif optionnel : marquer 3 points Godwins (0/3)

— Voilà, conclut Pussy Slayer, maintenant on peut aller niquer des mères.

Le groupe repartit alors et arrivèrent enfin sur le champ de bataille déjà bien entamée. Sur des kilomètres s'étendait une plaine où la guerre semblait faire rage : des centaines de corps gisaient dans l'herbe, tel une marée humaine tandis que les soldats vivants chargeaient leurs ennemis avec férocité. Pussy Slayer s'approcha d'un de ses collègues commandant.

— Sergent robloxxx3002, avez-vous d'autres nouvelles du champ de bataille ?

— Oui, un messager m'a apporté ceci avant de mourir, répondit le commandant en tendant un bout de papier enroulé sur lui-même, possédant en plus un petit ruban rouge tout mignon. Et s'il vous plaît, continua-t-il, arrêtez de m'appeler par mon pseudo Pornhub. Ici, je suis le sergent Étienne Montargne-de-Blois.

"Non, t'es un puceau", se permit Marine Le Pen dans sa tête.  "J'ai atteint un stade de pucellerie qui dépasse votre entendement, madame", dit Étienne. "Mes..."; "Oh, ta gueule !", lança MILFührer. "Ton pote m'a déjà raconté tout ça, 'blabla je peux détruire la Terre car j'ai jamais trempé le biscuit blabla", qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Je suis là pour tuer des étrangers et sauver Jean-Marie."

Le puceau trentenaire sursauta, souillé dans son propre jeu. Le Clan des Neuneus cosplayeurs souffre-douleurs colonisateurs du Swag Gang décidèrent enfin de sauter dans la bataille pour défoncer des gueules. Chicken Nuggats fonçait tête baissée sur les ennemis confus en imitant un poulet tandis que Pussy Slayer combattait vaillamment contre eux. Mais très vite, Marine déchanta et sa soif de violence ne sera sûrement pas étanché ici : elle se rendit vite compte que la bataille était totalement fausse. Les gens faisaient semblant d'être morts à chaque coup censé être mortel et gisaient au sol en gémissant comme des attardés. Elle enjambait le corps des soldats qui imitaient l'agonie comme des élèves de CE2 en atelier théâtre. Les chevaliers simulaient tellement qu'elle aperçut même Neymar rouler au milieu des adversaires jusqu'à disparaître dans l'horizon. Marine trébucha alors sur l'un des puceaux, qui devint tout rouge.

— Tous ces râles étouffés, ça me rappelle ma carrière dans le porno, lança Marion-Maréchal, nostalgique.

— T'as jamais fait de porno, affirma Marine.

Le visage de Daizyklon B se crispa.

— Haha, non, je rigolais ! lança-t-elle sans conviction.

Avant que Marine ne puisse s'offusquer, un cri perçant retentit au loin.

— OH MY GOD, IT'S AN ARAB! lança un des faux anglo-saxons avec un accent britannique raciste.

Une nuée de soldats ennemis se replia face à Karim qui n'avait pourtant rien fait de spécial. Il se contentait de crier un discours amphigourique dans une langue orientale, effrayant instantanément les anglais.

— WE HAVE TO CLOSE THE FRONTIERS! lança l'un des commandants.

— NO, WE CAN'T LOSE THIS WAR, BOYS! WE HAVE TO FIGHT AGAINST THE INVADER! rétorqua un autre. SOLDIERS, PREPARE THE ASSAULT!

À ces mots, la plupart des soldats rebroussèrent chemin, sous le regard consterné du jihadiste.

— Il faut faire quelque chose ! s'écria Pippin-dans-ta-gueule.

Marine eut alors un sourire narquois. "À mon tour", murmura-t-elle. Alors elle se transforma en loup-garou, bien décidée à en découdre avec ces buveurs de thé. Elle sauta au milieu des ennemis, qui étaient sur le cul. Elle lançait des revers de malade, faisant voler les anglo-saxons tels des romains dans Astérix et Obélix. Elle saisit l'un des soldats, les yeux écarquillés d'effroi.

— POUCE ! cria-t-il alors en levant le pouce en l'air.

— Aujourd'hui sonne le glas de ta vie, vil puceau ! lança Marine entre ses crocs.

— SOLDAT ! s'écria alors Pussy Slayer. Il a dit "Pouce !", vous ne pouvez pas le tuer ! Lâchez-le !

— Mais vous êtes cons ou quoi ? s'étonna la nazie.

— Ce sont les règles, soldat, répondit le chevalier avec un sérieux déconcertant. Alors, qu'est-ce qui nous vaut ce pouce, ennemi ?

— Regardez, ils arrivent ! dit l'anglais en montrant l'horizon du doigt.

Une horde de soldats français surplombaient le champ de bataille. À l'opposé se dressait l'armée anglo-saxonne.

— TEMPS MORT ! crièrent les sergents présents. TOUT LE MONDE REGAGNE LEUR ARMÉE, MÊME LES MORTS, ALLEZ HOP HOP HOP ! ON SE MET DEUX PAR DEUX !

Tels des enfants en centre aéré, les cosplayeurs se levèrent tous et formèrent une file entourée des sergents, qui se prenaient pour des animateurs. Ils chantèrent Un Kilomètre À Pieds tout le long du chemin vers leur armée respective.

— Voyez, mes camarades, la beauté de ces rangs, lança fièrement Pussy Slayer. La bataille, la vraie, va enfin pouvoir commencer ! Notre Commandant est arrivé.

Le Commandant n'était autre que Jean-Marie Le Pen. Il arborait fièrement sa tenue d'Adolphe Hitler.

[La quête "JEANNE, AU S'COURS !" a été mise à jour.]
[Objectif] Tuez les anglo-saxons.
Objectif optionnel : marquer 3 points Godwins (1/3)

À ces côtés se tenait Dupont-Aignan, déguisé en Jeanne d'Arc. Quand ils virent Marine Le Pen, ils n'en crurent pas leurs yeux.

— Marine, c'est toi ? s'étonna le vieillard.

— Oui, je suis reviendu. Et toi, Nicolas, pourquoi t'es habillé comme ça ?

— Il m'a forcé ! se justifia-t-il en essayant d'imiter une voix féminine.

— Haha, c'est bien ma Jeanne, ça ! ricana Jean-Marie en donnant une tape sur les fesses du politicien. Ce dernier retint ses larmes.

— Je vous en supplie, sauvez-moi ! Je ferai tout ce que vous voudrez, par pitié !

— Le seul moyen de le faire, c'est de gagner cette guerre, dit Philippot pour ne pas être oublié du lecteur.

— Et c'est qui, le commandant de l'armée anglo-saxonne ? demanda Marion-Maréchal pour les mêmes raisons.

— C'est Jean-Patrick Duvard, affirma Pussy Slayer. C'est ce connard qui a fait pété Avignon !

— Quoi, un personnage aussi secondaire que lui !? s'offusqua Marine. Putain, moi qui pensait qu'on se battrait contre Godzilla ou quelque chose de bien badass...

— Ouais bah on a pas tous les moyens de se payer un Godzilla hein, rétorqua le sergent. J'ai déjà dû renoncer à 3 mois d'argent de poche pour pouvoir ramener les jus d'orange ! dit-il comme s'il s'agissait d'un sacrifice horrible.

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