Chapitre 10 - JEANNE, AU S'COURS ! (1/4)
Cela faisait trois jours que Marine, Marion et Philippot galopaient vivement le long du pays. Leur mission était de retrouver Jean-Marie, qui était parti en Angleterre mener un assaut contre les anglo-saxons (je sais pas comment ils le savent, mais ils le savent alors allez vous faire foutre). Malheureusement, les chevaux ne savaient pas marcher sur l'eau. À la place, ils durent trouver un autre moyen de transport.
— On pourrait se téléporter grâce à la magie du scénario ? proposa Marion.
— Non, on l'a déjà fait une fois, tu sais très bien que dans la charte universelle des super-héros, on ne peut pas utiliser le même pouvoir dans la même histoire !
— Mais on est pas des super-héros !
— Bah on veut sauver le monde donc techniquement si.
— Et Hitler alors ? s'offusqua Marion-Maréchal. Il voulait sauver le monde et pourtant...
— COMMENT OSES-TU REMETTRE EN CAUSE LES AGISSEMENTS DU FÜHRER !? s'écria alors la nazie. JE NE TE RECONNAIS PLUS, VILE SOTTE QUE TU ES !
— Pardon Tata Marinou, mais j'ai perdu mon racisme...
— ET TU PARLES COMME HAMON MAINTENANT ?
Le Pen s'écroula et convulsa au sol de tristesse. Sa nièce devenait tolérante et même pire ; communiste. Jamais de toute sa vie Marine avait pensé faire face à ce genre de choses. Une Le Pen qui se soucie du peuple, et puis quoi encore ? Et des étrangers qui plus est. Néanmoins, elle ravala sa dignité (comme à son habitude) car elle avait besoin de Marion-Maréchal pour trouver ce fou de Jean-Marie.
— Alors on fait quoi ? demanda Philippot, qui était délaissé.
— On prend le bateau, lança Marine en époussetant son costume.
Arrivé au port, ils virent une frégate qui s'apprêtait à partir pour le pays des buveurs de thé.
— Oyé oyé chers matelots, lança le capitaine, habillé tel un pirate. Je veux bien prendre d'autres passagers, mais ça ne sera pas gratuit ! Un voyage de ce genre coûte environ 5 pièces de 8, tout au plus, et par personne !
— On est plus au dix-huitième, ça existe plus les pièces de 8, souligna Marine.
— Ah oui c'est vrai putain je me goure tout le temps, rétorqua le pirate. C'est environ sept-cents euros.
— Que diriez-vous d'un paquet de Skittles plutôt ? demanda Philippot.
— Oui ça fera aussi l'affaire, mais c'est mon dernier prix !
Le nazi tendit le paquet de sucreries au capitaine et ils entrèrent dans le bateau.
— Wouah, je savais pas que tu avais un si grand talent de persuasion ! s'étonna son épouse.
— Et bien c'était simple de deviner qu'il accepterait : en regardant l'état de ses dents, j'ai pu déterminer qu'il aimait beaucoup le sucre. Et, sachant que le vent soufflait vers l'est, les vibration de ma voix se dirigerait premièrement vers son oreille droite qui est plus affûtée que l'autre ; je l'ai aperçut en voyant la rotation de sa tête quand Marine lui parlait. Ainsi, quand le vent souffla assez fort, j'ai murmuré "Skittles" quand il a parlé d'euros. Cette suggestion faîte, j'ai pu lui proposer des Skittles comme paiement, expliqua le sado-maso.
— Ou alors le capitaine est complètement con, rétorqua la cheffe de parti.
Philippot croisa les bras de mécontentement.
Après un mois en mer (c'est long un voyage en frégate), le guetteur fit enfin son boulot.
— Capitaine, je vois une terre ! cria-t-il.
— C'est l'Angleterre ? demanda ce dernier.
— Comment le saurai-je, mon frère !?
— Ça se passe de commentaire, lança un autre matelot.
— Il vaudrait mieux te taire, rétorqua le capitaine.
— Je vois la guerre ! s'écria le guetteur.
— On gagne ou on perd ?
— Je ne sais pas, je m'y perd !
— Est-ce que tu vois mon père ?
— Bien sûr que non, je ne vois que la mer !
— Qu'en est-il de ma mère ?
— Elle est au cimetière !
— Quelle mégère !
— Elle est morte après s'être envoyée en l'air !
— Avec combien de partenaires ?
— Une centaine de bigots et quelques prolétaires !
— Et bien on va se les faire !
— Je le ferai après une bière !
— Arrête de faire le fier !
— Allons croiser le fer !
— ALLEZ NIQUEZ VOS MÈRES ! s'écria Marine. Putain ça fait un mois que vous parlez en faisant que des rimes, fermez vos gueules à un moment !
— Mais madame euh... lança le capitaine.
— Y'a pas de mais, tu fermes ta gueule et tu vas chier !
— Je sais pas si je suis assez courageux pour les affronter...
— De toute façon tu vas finir par crever ! AH NON PUTAIN IL FAIT ENCORE SES RIMES DE MERDE !
Marine lança une chaussure sur le capitaine. Ce dernier l'esquiva et s'enfuit en riant tandis que la nazie le poursuivait avec une tong pour lui niquer sa mère comme au bled.
Le bateau arriva à bon port mais c'était une expression car ce dernier était envahi de troupes françaises vêtues comme des chevaliers.
— Mais putain vous faîtes quoi ? demanda alors Tata Marinou à un des chevaliers.
— On éradique une bonne fois pour toute les anglo-saxons de ces terres ! entonna fièrement le soldat. Par delà ces contrées, ils sévissent encore, et nous ne pouvons plus les laisser agir ! Nous mettrons enfin la royauté de cette nation à feu et à sang !
Tous les autres chevaliers levèrent le poing au ciel et crièrent en chœur "JEANNE AU S'COURS ! JEANNE AU S'COURS ! LES ANGLAIS ON LES MET AU FOUR !".
Marine, bien que la référence aux juifs lui plut énormément, se rendait compte de la gravité de la chose : ce con de Jean-Marie, fou à lier, avait réussi à lever une armée de soldats moyenâgeux et s'apprêtait à conquérir l'Angleterre, malgré la folie qui le rongeait.
Elle qui savait à peine faire une omelette alors qu'elle avait toute sa tête. Décidément, ce vieux croûton avait plus d'un tour dans son sac.
— Votre commandant, c'est qui ? demanda la nazie.
— C'est le Sir Aryen, mais vous le connaissez sûrement sous le nom de Jean-Marie Le Pen.
— Très bien, j'aimerai lui parler.
— Hop hop hop, pas si vite, mam'zelle, pour cela il faut vous déguiser et trouver un surnom ! lança le chevalier.
— Vous êtes quoi, des genres de geeks ? lança Marine avec dédain.
— Non, nous sommes des "cosplayeurs". Ce mot ne vous dit sans doute rien mais la vieillesse nous joue parfois de mauvais tour, n'est-ce pas ? rétorqua le soldat.
La nazie fut énervé par cet affront, mais elle se retint d'enfoncer sa gueule de puceau dans le béton.
— Bon OK alors, on va se déguiser. D'ailleurs, c'est quoi ton pseudo, à toi ?
— C'est xXx_PussY-SlayeR69_xXx, répondit fièrement le chevalier.
— C'est un bon pseudo, continue à y croire et tu perdras peut-être ta virginité avant tes 50 ans, qui sait ? tacla Marine.
— Au, vous savez mieux que moi ce que c'est, de perdre quelque chose avant ses 50 ans. Votre crédibilité en témoignera, j'en suis certain, défonça le pucix.
"Putain, il est vachement fort cet enculé", pensa Marinou. "J'ai atteint un stade de pucellerie qui dépasse votre entendement, madame. Mes pouvoirs sont si puissants que je pourrai anéantir ce monde rien qu'en y pensant", répondit télépathiquement le soldat. La nazie sursauta et se tourna vers lui. Il lui fit signe et continua son chemin, fier d'être puceau depuis 25 ans.
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