Chapitre 9

Malgré les supplications de sa sœur, Zain m'avait brutalement redressé sur mes pieds. Je sentais son aura partout autour de moi, rendant mes idées encore plus confuses et me laissant avancer dans le brouillard. Il me tira avec rage derrière lui jusqu'aux toilettes. Celles-ci étaient vides et il verrouilla la porte derrière nous. Je sentais le monde tanguer autour de moi et m'agrippa au lavabo pour ne pas m'étaler sur le sol une fois qu'il m'eu lâché. Je n'aurais jamais du boire autant. Je n'osais même pas penser à la journée horrible qui allait m'attendre le lendemain. 

-Dépêches toi de boire de l'eau. Qu'est que je t'ai dit avant que l'on vienne ? Une seule consigne ! Ne. Me. Fait. Pas. Honte ! Comment est ce que j'aurais du te le dire pour que je ne te retrouve pas complétement ivre entrain de te frotter à ma sœur ? Tu te fous de ma gueule ?

-Je ne me frottais pas... On discutait de... de toi.

-Et t'avais besoin de l'avoir dans tes bras pour ça ?

-C'est juste que je...

J'avais failli lui dire que j'étais triste et que j'avais besoin de réconfort. Mon loup s'agita en moi pour que je garde les pieds sur terre. J'étais un homme. Un homme ça ne pleure pas, ça ne se laisse pas déstabiliser et ça ne trouve pas du réconfort dans les bras d'une petite inconnue. La dernière fois que j'avais pleuré c'était le jour de l'enterrement de ma mère. Depuis dès que la tristesse cherchait à s'emparer de moi je m'occupais assez pour oublier mes problèmes. Ou bien je transformais cette douleur en une tout autre émotion. La colère.

-Non tu as raison. Ta sœur est vraiment trop bonne. J'ai fantasmé toute la soirée sur le fait de la ramener ici pour la baiser.

-Ferme là ! Tu ne peux pas lui manquer autant de respect !

Avant que je puisse lui répondre il m'avait déjà poussé en arrière. Je perdis l'équilibre à cause de l'alcool et gémit de douleur avant que le noir se fasse autour de moi.

***

Je titubais dans les escaliers en riant et enleva mon tee-shirt pour le balancer au hasard derrière moi. Il faisait tellement chaud ici ! Comment allions nous faire pour ne pas mourir pendant notre sommeil ? Cette idée m'angoissa et je m'assis prestement afin d'être capable de retirer mes chaussures. J'entendis le beau brun soupirer et me demander ce que je pouvais bien encore fabriquer. J'imaginais bien ces grands yeux vert se rouler en direction du ciel tendis que sa musculature incroyable se tendait pour la énième fois.

-J'étouffe moi ! Pas toi ? Il faut ouvrir toutes les fenêtres ZaÏn. Il me faut de l'oxygène de toute urgence ! C'est rempli de CO2 ici.

Je balançais mes chaussures et chaussettes avant de m'allonger sur le sol en soulevant les hanches pour faire de même avec mon jeans. L'homme n'avait toujours pas bougé et regardait mon corps comme un con. Quoi ? Qu'est ce qui avait bien pu le mettre sur pose ainsi ? Minute... Mais c'était moi et mon corps parfait !

-Arrête de mater. Tu sais bien que je ne suis pas intéressé. T'es pas vraiment mon style.

-Qu'est ce qu'il me faudrait changer pour que je sois ton style ?

-Hum... Que tu sois naît avec un utérus au lieu d'une paire de couilles ?

-Tu joues toujours à l'idiot comme ça ? Dis-moi que je te plais.

Je ne m'étais pas redressé et sentis l'ensemble de mon corps frémir quand il vint à son tour sur le sol pour se placer au-dessus de moi. En tant normal je l'aurais sans nul doute repoussé. Oui je n'étais pas sensé accepter sa proximité. Mais cette nuit son odeur était tellement intense, et si agréable. Pourquoi refuserais je de me sentir aussi bien ?

-Je suis sûr que je t'attire Max. J'ai tellement envie de toi.

Sa voix me donna encore plus chaud, si cela était possible. J'aimais tellement le timbre de cette dernière, si virile et sûre d'elle. Elle ne pouvait que m'attirer à commettre des péchés interdits.

Son visage se rapprocha du mien avant de dévier dans mon cou pour le mordiller et l'embrasser inlassablement. Mon loup ronronna de contentement et je fermis les yeux en me laissant aller contre cet homme. Mon ventre se tordait étrangement de désir et je pouvais sentir que mes plus bas instincts voulaient prendre le dessus. Moi aussi je voulais le toucher et qu'il se sente aussi bien que je l'étais. Je rêvais soudains que ma bouche aille conquérir son corps pour lui donner un plaisir qu'il n'avait encore jamais connue.

-Mien...

-Oui c'est ça Max, tu as raison. Je suis tout à toi.

Sa tête se redressa face à la mienne et je pu lire la fierté qui brillait à cet instant dans ses yeux. Ainsi qu'un amour infini, sans faille. Avais-je déjà autant compté pour quelqu'un ? M'étais-je déjà sentis aussi important au bonheur d'une autre personne ? Certainement pas.

-Promets moi que tu resteras comme ça demain matin... Je te veux ainsi pour toujours. Si tu m'acceptes je te comblerai tu comprends ? Il n'y aura que nous... J'aimerais tellement te marquer ce soir mon ange. Je rêve tellement de te faire l'amour.

-Qu'est ce que tu attends alors ?

-Tu as trop bu. Tu me le reprocheras demain matin. Je t'en supplie ne me tourne pas le dos au réveil. Tu n'imagines pas tout le mal que ça me fait. J'ai tellement rêvé de nos retrouvailles. C'est de ma faute, j'ai tout idéalisé. J'aurais dû m'attendre à ce que tu ne m'acceptes pas aussi facilement mais... Pour les autres couples c'est tellement simple. Pourquoi n'avons-nous pas le droit à ça ?

-Parce que nous refusons ce qui nous fais envie...

Sur ses paroles je plaquais mes lèvres contre les siennes. Enfin. J'avais l'impression d'être finalement entier. Pourquoi ne lui avais je pas sauté directement dessus ? Sa langue était si douce, ses mains parcourant mon corps étaient tellement agréables. Je le sentis soudain me soulever puis me porter jusqu'à notre chambre avant de me déposer sur le lit. Ce geste me fit glousser et grogner en même temps.

-Ne fais pas ça. Je ne compte pas me transformer en princesse, vilain crapaud.

Mon âme sœur se mit à rire et je regardais assez incrédule la larme qui roulait le long de sa joue avant qu'il ne revienne m'embrasser. Je ne voulais pas le rendre triste, c'était ma faute. Mon cœur se serra et je sentit mon loup pleurer à son tour au fond de moi alors que je répondais désespérément à son baiser.

-Aime moi Max... 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top