Mon corps ne pu que répondre à l'appelle du sien. Ses lèvres étaient si douces, aspirant tour à tour chacune des miennes avant de venir me cajoler de sa langue. Au fond de moi j'avais le sentiment de partager un moment qui m'étais interdit. Mais après tout il était mon âme sœur, le fait que mon corps soit attiré par le sien était naturel.

Ses mains épousaient toujours les courbes de ma mâchoire et les miennes vinrent se placer dans le bas de son dos, le tirant vers moi pour que nos corps soient parfaitement collés. Cette proximité me fit tourner la tête, j'avais l'impression d'être sur un petit nuage. Et cette douce odeur qui continuait d'affluer vers moi me rendait complètement stone. Des phéromones avaient ils dits. Je me souvenais avoir appris que les omégas ne pouvaient s'empêcher d'en évacuer lors de leurs chaleurs. Les alphas eux pouvaient en envoyer quand bon leur semblaient, pour attirer plus facilement leur partenaire à eux. J'avais déjà eu l'occasion de sentir plusieurs fois ceux d'oméga, et même si cela m'avait émoustillé il m'avait semblé simple d'y résister. Mais là ça n'avait rien avoir. Était-ce le fait que ce soit un alpha qui rende mon attirance si forte ? Ou bien le fait que ce soit mon âme sœur augmentait le désir qui coulait dans mes veines.

Je l'entendis soudain rire et le regarda sans comprendre, avant de me rendre compte que je me frottais à lui comme un chien en manque. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Il se pencha vers mon oreille et me murmura d'une voix rendue rauque par l'excitation :

-Du calme mon loup, nous serons mieux dans la chambre tu ne crois pas ?

Il ne me laissa pas le temps de répondre et m'amena prestement à l'étage avant de m'arracher mon tee-shirt. Je reculais d'un pas en regardant les lambeaux de celui-ci et eu soudain un éclair de lucidité. Je partis en courant en direction de la fenêtre et l'ouvrit pour aspirer de longue goulée d'air. Il était entrain de m'empoisonner, de prendre le contrôle de mes pensées. Ce vicieux savait parfaitement ce qu'il était entrain de faire.

-Arrête ça tout de suite. Je ne veux pas que tu utilises tes phéromones contre moi !

-Ce n'est pas contre toi. C'est pour nous. Tu en as autant besoin que moi Max ! Si je ne te marque pas je crois que je vais devenir fou.

Le mâle revint contre mon dos, plaquant son entre jambe contre mes fesses et blottissant son visage dans le creux de mon cou. J'étais soudain essoufflé de le sentir ainsi contre moi. Mes jambes étaient tremblantes et mon sexe douloureux. Avait-il raison ? Une image de mon corps le dominant et de son visage se tordant de plaisir traversa soudain mon esprit, et je ne pus réfréner un gémissement d'excitation face à cet pensé. Que pourrais je ressentir en le pénétrant ? Serait ce aussi bon qu'avec une femme ? Ou bien encore meilleur ?

Sa bouche faisait des merveilles dans mon cou, j'avais de plus en plus chaud. Que serait elle capable de me procurer si je la laissais descendre sur ma queue ? Il pourrait commencer par me lécher jusqu'à la garde avant de se mettre à sucer mon gland. Je prendrais ensuite ses cheveux en main pour le guider, pour que mon sexe se retrouve au plus profond de sa gorge. Je le dominerais ainsi de toute ma hauteur, et son regard planté dans le mien me supplierai de lui donner du plaisir à son tour...

Je me mis à grogner devant ce nouveau fantasme, il fallait que je le réalise de tout urgence. Mais en attendant c'était lui qui se frottait contre mes fesses, lui qui me gardait plaqué contre son corps et faisait ce qu'il voulait de moi. Je devais inverser les rôles au plus vite. Lui faire comprendre que c'était à lui de se soumettre à moi. Mon instinct de bêta me l'ordonnait.

Je mis donc à grogner et le repoussa pour être face à lui. Pris par surprise il ne réagit pas lorsque je le poussai sur le lit avant de mettre à califourchon sur lui. Un sourire éclaira ses lèvres et je profitai de sa joie pour attraper ses poignets et venir les bloquer au-dessus de sa tête. Son visage changea et ses sourcils se froncèrent pendant qu'il me dévisageait. Je n'y fis pas plus attention et fondit sur ses lèvres. Lui donnant un baiser passionné, dont j'avais le contrôle. Un grondement sourd s'échappa de ses lèvres et vint étrangement raisonner dans tout mon corps, j'y répondis à mon tour sans pour autant mettre fin à ce baiser. Cependant quand ses dents vinrent mordre trop fermement mes lèvres je reculai rapidement la tête en lui lançant un regard noir.

Nous nous affrontions un instant du regard avant que Zaïn ne cherche à libérer ses poignées de mon emprise. J'y résistai difficilement jusqu'à ce qu'il envoie son aura contre moi pour me faire lâcher prise.

Je bondis alors en arrière et gémis de rage. Il n'avait pas le droit d'user de son aura sur moi ! Il savait très bien que j'étais incapable d'y faire face. Je relevais mon regard dans les siens et compris que ce n'était plus l'homme que j'avais face à moi. Non c'était le loup.

-Tu ne peux pas chercher à occuper ma place. Je suis ton alpha. C'est à moi de dominer nos échanges.

Mon loup pris place à son tour et je me transformai sans pouvoir me contrôler, avant de me jeter sur lui. Le brun changea de forme à son tour et nos corps s'entrechoquèrent. Mais il n'y avait plus rien de sexuel là-dedans. Non c'était un combat pour déterminer lequel de nous deux serait le mal dominant. Et nos fiertés nous empêchaient d'accepter la défaite. Il n'y avait plus d'âme-sœur, de lien ou de désir. Rien que de la rage et une guerre d'égo.

Nous nous acharnions sur l'autre sans pitié. Et mon corps finit par dévaler les escaliers avant de s'étaler au sol en une masse douloureuse. A quoi m'attendais-je ? Il était l'alpha, le loup le plus fort de la meute. Et il avait raison, je n'étais qu'un faible. Je couinais devant ce fait et redressa la tête pour l'observer. Le loup brun était toujours en haut des marches, me dominant de toute sa hauteur. J'avais perdue.

Je n'attendis pas qu'il me demande d'accepter l'issu de ce combat. Non j'étais bien trop lâche pour ça. Alors je fis ce que je savais faire le mieux. Je partis en courant, je fuis ma défaite.

Parce qu'on me l'avait toujours dit. J'étais un fuyard.

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Salut ! 

Alors est ce que vous vous attendiez à cette fin de chapitre ? C'est la guerre !!