Durant les jours qui suivirent,  Earth était de nouveau occupé. Il avait put trouver, grâce à Lean, un manager qui lui convenait bien mieux : Karin, la femme de Kan. Elle s'y connaissait bien dans ce domaine mais n'avait jamais réellement eut l'occasion de mettre en pratique ses talents et maintenant que Earth s'était vu lui être attribué, les deux s'étaient beaucoup rapprochés et s'entendaient à merveille, du moins Karin essayait.

Earth connaissait le milieu par cœur, il l'aidait donc à faire son travail du mieux qu'ils le pouvaient tous les deux. Cependant, pour traiter de nouveaux contrats ou projets, après avoir quitté une prestigieuse agence, Earth avait dû faire très attention, mais grâce à Star, ils avaient put retrouver de quoi le remettre sur le devant de la scène.

Même si il avait refusé au départ, Star ne lui avait laissé aucune chance de se tourner vers d'autres agences, même si elles étaient nombreuses à vouloir le compter parmi leurs talents. 

Santa n'était pas revenu, sa mission avait dû lui prendre plus de temps que prévu et durant le temps que passa Earth à s'inquiéter tout en recréant une atmosphère de travail qu'il connaissait déjà avec ce nouveau monde, Santa lui, rayait plusieurs familles d'alphas. Certains avaient participé à l'attaque dans son appartement et dans le hall de l'ancien logement de Earth, ceux-là même qui se targuaient de ne pas recevoir les foudres des Udompoch parce qu'ils étaient sous contrat avec ces derniers.

- Boss.
- Je me souviens d'eux. fit le jeune assassin. L'un des hommes disaient que leur boss voulait avoir Earth.
- Le vieux ? Bah merde, il se croit encore à fond ? s'exclama Stil.
- Beurk, je préfère encore me branler tout seul si c'est le cas, gronda un alpha dégoûté.
- Vous en faîtes pas Boss, on va leur régler leur compte.
- Ouais, le jeune maître est chez nous, personne ne le touchera.

Santa sourit, mais dans son esprit, seul le désir de sang reignait. Il en voulait au monde entier de désirer ce qui lui appartenait. Il voulait en finir au plus vite pour retrouver Earth et s'assurer que plus personne ne l'approchera. Le gardant jalousement comme un dragon installé sur son trésor et qui détruisait quiconque tenterait de lui voler la moindre pièce.

Une ouverture se fit quand le vieil alpha apparu dans son bureau. Installé proche de la fenêtre, Santa savait quoi faire, c'était son moment et il ne le manquerait pas. Il partie dans l'ombre, se faufilant dans la pièce, un couteau sous la gorge du vieillard surpris.

- Qui... Qui êtes-vous ?
- Vous avez tenté de convoiter quelque chose qui m'appartient, murmura le jeune homme à son oreille.
- Que... Qu- Quoi ? 
- Earth Katsamonat Namwirote.
- Oh, vous... vous le voulez aussi ? On... On peut s'associer.
- Écoute moi bien vieillard, tu ne seras plus en vie pour tenter de me voler mon oméga, gronda le jeune homme en tranchant sa gorge avec lenteur. Mais emporte ça avec toi : Earth est à Santa Pongsapak Udompoch.

Le corps tomba sur le bureau, ruinant tout les documents qui s'y trouvaient, mais Santa en trouva quelques uns très intéressants. Il les récupéra avant de mettre le feu à la barraque et de la quitter aussi vite et discrètement qu'il était venu.

De retour près de ses hommes, il lu quelques lignes.

- Boss ?
- Je pense que je sais pourquoi Leonid s'en prenait à Earth, on va devoir rentrer rapidement.

[...]

C'était la pire journée.

Depuis le matin à son arrivée dans le complexe où il devait poser pour une nouvelle série de photos de tenues colorées et provocantes qu'il avait personnellement choisi avec Karin, voilà que le photographe lui imposa de s'habiller avec une lingerie bien plus excentrique. Mais jamais il n'aurai accepté, même avant avec Leonid, pourtant ce dernier avait déjà essayé mais Earth avait toujours réussi à y échapper et l'agence avait été de son côté, déclarant que c'était beaucoup trop vulgaire, même sur une femme et qu'ils ne produisaient pas des prostituées. Bien que la comparaison ne soit pas flatteuse, Earth avait au moins put compter sur leur soutien à cette époque. Mais cette fois, il était maître de son destin et refusait de se faire traiter ainsi. Quelle image avait le clan en extérieur ? Il l'apprit durant le photoshooting quand on lui dicta de faire des choses que jamais il n'aurait osé faire et qu'il préférait garder pour Santa dans leurs moments d'intimité.

- Écarte les cuisses, montre nous ce compté là débridé ! lui hurla le photographe en colère qui cherchait à le traiter d'une manière qui ne lui plut pas du tout. 

Karin était outrée et s'en prit à lui, mais alors que Earth allait intervenir, une main lui attrapa la gorge, l'obligeant à relever le visage pour découvrir son alpha furieux.

- Santa ?
- Je peux savoir ce qu'il ce passe ici ? gronda ce dernier furieux.
- Il se passe, que c'est le nouveau mannequin des Udompoch, alors autant le traîter comme eux, non ?
- "Comme eux" ? C'est à dire ?
- Bah c'est une pute de luxe non ?
- Santa ! s'écria Earth en le voyant déjà foncer sur lui. 

Il le rattrapa de justesse et força sa bouche sur la sienne.

- Ah ! s'exclama le photographe tout content de voir qu'on lui donnait raison. Vous voyez ?
- Voir quoi ? Moi en train d'embrasser mon oméga ?
- V-Votre oméga ? A-Alors vous...
- Chéri, reste là j'ai besoin de sang.
- Fais.

Earth céda, il était épuisé, toute sa journée avait été ainsi jusqu'à ce que l'alpha apparaisse. Ils virent le couteau trancher la chaire, les tissus qui laissèrent exploser le sang qui recouvrit le visage de l'alpha. Sa force sectionna la tête qu'il tint par les cheveux, laissant le corps retomber lourdement sur le sol. Son regard fuligineux qui rappelait dangereusement la couleur de la suie, fit le tour de la salle, faisant frissonner le staff présent jusqu'à ce qu'il se pose sur Earth qui l'approcha pour l'embrasser avec soulagement. Malgré le sang, la tête et son couteau toujours dans les mains, l'oméga n'en avait pas peur. Il était en manque de son alpha qu'il n'avait pas vu depuis des jours, le son de sa voix lui manquait, sa chaleur, son touché et sa bouche dévorant la sienne. Santa laissa tout tomber sur le sol pour lui empoigner la nuque et la faire ployer. Il dévora Earth comme si il n'avait pas mangé depuis des mois.

Leurs langues se retrouvèrent et le souffle se mélangea, réveillant leurs corps morts durant cette longue absence.

- P'Karin ? fit un des assistants du photographe décapité.
- Fermez la si vous ne voulez pas finir comme votre patron. retentit une voix derrière eux.

Une paire de bras puissants entourèrent la taille de Karin qui reconnu l'odeur de son époux.

- Qui ?
- Désolé d'être en retard.
- Pas de soucis, tu es là. Salut les gars.
- P'Karin.
- On va encore avoir du nettoyage à faire les gars, lança un des hommes de Santa en découvrant le corps aux pieds de leur Boss.
- A-Alors c'est le... l'alpha de Earth ? souffla une femme.
- C'est chasse gardée, mieux vaut pas approcher à moins de vouloir finir comme ce truc, là -bas.
- Mais... Mais si on est innocent, il... il ne va pas nous...

Une ombre apparu devant elle.

- Tu veux essayer ?
- Santa, soupira Earth.
- Bébé, prends une pause le temps qu'on nettoie tout ça, on va s'occuper du reste, gronda l'alpha.
- Okay.
- Tout le monde dehors, ordonna Santa. Je ne veux plus vior vos sales gueules autour de ma femme.
- Mais, on-

Santa l'attrapa par la gorge et l'envoya valser ailleurs, effrayant ses collègues au passage qui ne prirent pas plus d'une minute à fuir les lieux, terrifiés.

- Earth, va te reposer avec P'Karin, je viendrais te chercher quand on aura fini ici.
- Qui va prendre les photos ?
- Moi.

[...]

Il était terriblement doué.

À peine avaient-ils fini de nettoyer et de jeter le corps, que Earth avait été rappelé et habillé pour reprendre le shooting et Santa avait démontré un talent certain pour la photographie.

Elles étaient sublimes et les retouches rendaient l'atmosphère de la photo bien plus extravagante que l'original.

- Je vais sélectionner un photographe et un staff qui t'accompagnera partout. Je refuse qu'on te traite encore comme si tu étais une...
- Pute de luxe ?

Santa gronda si fort que tout se mit à trembler autour de lui.

- Le seul luxe que je possède, murmura l'oméga à son oreille, assis dans la voiture qui les ramenait au quartier, c'est d'être ton oméga.

La main de l'alpha, posée sur sa cuisse, se resserra sur sa chaire, la marquant de sa force. L'oméga était déjà si excité qu'il ne tiendrait pas si ils devaient s'arrêter d'abord pour saluer tous le monde et que Santa fasse son rapport.

Dès qu'ils arrivèrent à la maison principale, Santa souleva Earth sur son épaule, exposant son fessiers enfermé dans un short en latex brillant, aux yeux de tous. Son aura bestial, les tint à l'écart, mais lui avait le désir de faire crier Earth qu'il lui appartenait et se fondre en lui.

C'est arrivé dans leur chambre que Santa se lança dans un règlement de compte, une exposition de force et de possessivité à laquelle Earth se soumettait, du moins partiellement.

Tandis qu'à l'étage ça se débattait avec férocité, au rez-de-chaussée ça souriait.

- Eh bien, ils sont en forme ces deux-là, ironisa un des hommes du clan.
- Tu parles, le Boss était tellement à cran que durant la mission, si on prononçait pas le nom du jeune maître, on risquait d'y passer nous aussi, fit Kan en soupirant.
- Vous êtes encore en vie, donc vous avez réussi à passer ça.
- SANTA ! entendirent-ils crier à l'étage.
- Je propose qu'on aille dîner dehors, lança Star alors que la maison commençait à se remplir d'une douce odeur de luxure qui risquait de tous les atteindre.
- Je suis partant !
- Moi aussi.

En deux temps trois mouvement, plus personne ne se trouva dans la maison, laissant à Santa le loisir de posséder son compagnon de la plus terrible et délicieuse des manière.

Quand Earth s'endormit, bien plus tard, Santa savait qu'il devait quitter le lit mais n'avait pas le cœur à se séparer de lui. Presque un mois sans se voir et il l'avait ressentit comme une déchirure, une brulure qu'il n'arrivait pas à atténuer loin de l'oméga.

Mais quand son téléphone vibra, il dû se résoudre à le quitter le temps de faire son rapport à son père. Il se décrocha de l'oméga endormit contre lui, puis quitta le lit.

- Hmm...
- Désolé, je t'ai réveillé ?
- Où tu va ?
- Faire mon rapport à mon père, je reviens après. Promis.
- Dépêche toi.

Santa sourit. Il lui embrassa le front et disparu dans le bureau de son père où il put lui parler de sa mission ainsi que des nombreuses trouvailles qu'il avait put faire.

Celle qui intéressa l'alpha fut les documents récupéré chez le dernier alpha qu'avait tué Santa et dont la maison avait mystérieusement brûlée.

- Alors c'est comme ça ? Jouer au parfait manager avant de chercher à le vendre pour ça ?
- Shô Tucker n'a qu'à bien se tenir. Si lui préférait tuer sa famille pour en faire une chimère, Leonid préférait en faire une coquille vide comme Frankenstein.  J'aurai dû le tuer.
- Patience mon fils, on a encore des pistes à vérifier avant de se lancer dans ce genre de vendetta.
- J'aime bien cette référence culturel, pouffa Lean, la femme bêta qui écoutait attentivement ce qu'il ce disait.
- T'as vu ça ? Mais l'un et l'autre ont un point commun.
- Lequel ?
- Ils sont mort tous les deux. L'un l'est déjà, l'autre va pas tarder à le rejoindre.

***