bonus 8
Pdv Justin
J'étais devant la chambre de China. Elle vient de se disputer avec sa mère. Laïa m'a vite fait raconté ce qui s'était passé. Je rentrais dans la chambre, je fus d'abord étonné qu'il fasse sombre, puis j'aperçus China, assise sur son lit. Même si je la voyais pas très bien, je pouvais deviner qu'elle avait la tête dans ses bras, et quand je l'entendis renifler, mon estomac se serra un peu plus. Je m'approchais.
Moi : Mon bébé..
Je grimpais sur le lit et ne perdit pas une seconde pour la prendre dans mes bras. Elle enroula mon cou de ses bras comme si elle était en train de tomber et que j'étais le seul sur qui elle pouvait se raccrocher. On s'allongea tous les deux, je la serrais un peu plus contre moi quand elle sanglota dans mon cou. C'est si terrible de voir une personne que vous aimez souffrir, mais vraiment souffrir. Pas la souffrance d'une blessure qui est douloureuse seulement quelques minutes, pas une souffrance éphémère, je parle d'une souffrance si intense que tu préfèrerais largement mourir pour atténuer la douleur. China est une fille si fragile, pas faible non, fragile. Je suis certainement une des seules personnes qui le sache, parce qu'elle a un don pour cacher ses émotions, surtout sa souffrance. China n'est pas le genre de fille qui t'enverra un message pour te raconter ses malheurs, elle ne se plaindra pas d'avoir des parents qui l'abandonne . Elle ne s'est jamais plainte de ça, elle n'a jamais montré aucune faiblesse. Et comme je le redoutais, il fallait bien qu'elle craque un jour. Ça devait forcément arriver. Que pouvais-je lui dire ? Je ne pouvais la rassurer avec des multiples « ça va aller, tout va s'arranger.. » non, simplement parce que je n'en savais rien. Personne ne pouvait savoir si ses parents allait enfin se souvenir qu'ils avaient une fille qui l'attendaient désespérément chez eux . J'aimerais pouvoir l'aider, mon dieu j'aimerais vraiment. J'aimerais même pouvoir prendre toute sa souffrance et la garder pour moi, que ce soit moi qui souffre comme ça, pas elle. J'aimerais qu'elle soit heureuse, vraiment heureuse.
Après quelques minutes à l'écouter pleurer, renifler, re-pleurer, après d'horrible minutes insoutenable à la serrer contre moi, à caresser son dos, sa nuque, à me sentir si inutile que je me haïssais franchement, après tout ça, elle bougea légèrement, elle amena sa main à son visage, certainement pour essuyer ses joues, comme elle le fait à chaque fois qu'elle pleure. J'amenais moi aussi ma main sur sa joue, j'embrassais doucement son front pour la millième fois.
China : (faiblement) Excuse-moi.. je pleure tout l'temps.. j'ai l'impression.. (soupirant) d'être une fontaine.
Moi : Arrête, t'as pas à t'excuser pour ça..
Elle renifla encore et je descendais un peu mon visage pour qu'il soit face au sien. Même si il faisait sombre, la faible lumière de la lune éclairait et se reflétait dans ses prunelles brillantes. Elle me paraissait si vulnérable en ce moment même, une vraie petite fille sans défense qui a perdu ses parents. Mon pouce caressa doucement sa joue, elle me regardait elle aussi, et je me demandais si elle arrivait à me voir, étant donné que j'étais contre la lumiere , je me demandais si elle arrivait à voir mes yeux légèrement rougis et mes sourcils froncés anxieusement. Je décidais de détendre un peu l'atmosphère, juste un peu.
Moi :( chuchotant )J'espère au moins que tu sais qu'une femme fontaine c'est.. comment dire.. différent d'une femme qui pleure tout l'temps hein ?
Elle fronça un peu ses sourcils fins, puis elle esquissa un minuscule sourire, à moitié choqué et à moitié amusé. Je lui souris tendrement, avançant de quelques millimètres mon visage pour toucher ses lèvres avec les miennes. Je la regardais ensuite, et remis bien ses cheveux. Finalement, même si ça parait niais, on pourrait rester des heures comme ça, à se regarder, séparer de quelques petits millimètres.
Enfin.. jusqu'à ce qu'on est faim ou qu'on s'endorme quoi. C'est-à-dire pas très longtemps..
Moi :( doucement )Tu veux en parler ?
Elle parut hésiter, c'est comme si à travers ces yeux je voyais les questions s'entrechoquer dans sa tête, comme si elle anticipait la conversation qui allait suivre.
China : Je.. il n'y a rien à dire.. (la voix brisée) elle mérite même pas que j'souffre autant pour elle.
Ses yeux s'embuèrent à une vitesse folle, une veine sur son front ressortis, cette veine qu'elle avait à chaque fois qu'elle s'énervait beaucoup, ou quand elle riait tellement qu'elle avait du mal à respirer, c'est aussi la veine qui ressort lorsqu'elle se retient de pleurer. Ses yeux quittèrent les miens et m'évitèrent soigneusement. Apparemment, il ne vaut mieux pas en parler, je sais que c'est lâche de ma part, mais sincèrement, ça m'fait beaucoup trop mal de la voir pleurer. Mon pouce essuya presque aussitôt la larme qui venait juste de s'échapper de ses paupières. Pincement au cœur. Encore. Je m'approchais et embrassais son front, puis ses joues, plusieurs fois, la suppliant d'arrêter de pleurer, ma main descendit vers sa mâchoire et son cou, alors que mes lèvres finirent par trouver les siennes. J'étais tellement nul, j'avais tellement honte d'être si inutile. Je ne savais tellement pas quoi faire que finalement, l'embrasser me semblait être la meilleure solution.
Moi : (chuchotant) Je suis désolé.. d'être si.. inutile.
La moindre des choses était de m'excuser.. honteusement. Elle passa sa main dans ma nuque, s'y accrochant une nouvelle fois.
China : J'ai juste.. besoin d'toi.
J'étais pas tellement convaincu, mais je ne pense pas que ce soit le moment d'argumenter. Sa jambe s'entremêla avec les miennes, elle releva son visage vers moi, elle me regarda timidement, ce qui m'étonna.
China : En fait, j'ai peut être besoin de.. d'un peu d'glace..
Elle fit une moue si irrésistible que j'en mourrais presque. Je lui souris, amusé.
Moi : Et ton régime ?
China : Tu rigoles ? J'ai assez couru pour les quatre prochaines années.
Je riais presque, surtout content de voir un semblant de sourire sur ses lèvres.
Moi : Les quatre prochains siècles tu veux dire.
China : En fait, c'était une façon subtile de te demander d'aller m'en chercher..
Moi : (ironiquement) Comme si j'avais pas d'viner.
Elle me sourit gentiment, dévoilant ses dents blanches et ses adorables fossettes que j'aime tant. Je me redressais légèrement, dommage, on était bien là. Je me penchais vers elle, qui était toujours allongée sur le dos, je m'appuyais sur mes mains pour ne pas l'écraser, j'embrassais brièvement ses lèvres puis son cou.
Moi : Je t'aime.
Elle passa sa main dans mes cheveux.
China : Moi aussi. J'aime la glace aussi.
Je ris légèrement et soufflais dans son cou, chose qu'elle déteste.
China :( riant en me poussant) Arrête !
Je me levais et marchais jusqu'à la porte.
China : Remonte ton pantalon !
Je le baissais un peu plus pour l'embêter et je l'entendis rire vaguement. A partir d'aujourd'hui, je vais tout faire pour qu'elle soit vraiment heureuse, fini les crises de jalousie merdique, les disputes inutiles, je vais devenir, le petit ami parfait.
Hey mais, attendez deux secondes.. Je suis déjà le p'tit ami parfait.
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