Tap three times in my hand
Petite note d'avant-propos : voici encore un OS basé sur ma propre commande. C'est terrible, je sais. Surtout que je ne suis pas très sûre de la qualité de celui-ci. Vous me direz.
Bref. Je tiens à préciser que... l'idée des petits papiers (vous verrez) n'est pas de moi, c'était un Prompt sur Tumblr et personne ne l'a jamais utilisé. C'est chose faite par moi, désormais !
Cet OS, même si tu ne l'as pas commandé, est pour toi, Emma, bien sûr. Ton IronStrange. x)
Tap three times in my hands
Quand Tony entra dans la cuisine, tôt, ce matin-là, il ne fut pas surpris de voir que Stephen et Peter étaient déjà attablés. Le premier se levait toujours très tôt, et buvait tranquillement son café en essayant d'arracher quelques mots au deuxième, autre que « mmh », « ouais », « non » et « j'sais pas ».
Peter n'avait jamais été très matinal, contrairement à Stephen et Tony.
- Bonjour, tout le monde, s'exclama ce dernier avec une étonnante bonne humeur.
- Salut, 'pa, répondit vaguement Peter en levant le nez de son bol de céréales avec lequel il jouait plus qu'autre chose, souriant d'un air fatigué.
Tony ne put réfréner l'incroyable sentiment d'amour qui étreignit sa poitrine à la vue de son fils à peine réveillé, et il glissa une main douce dans ses boucles brunes avant d'embrasser son front.
- Bien dormi ? demanda-t-il en se faisant couler un café.
Peter haussa les épaules. Il avait patrouillé une bonne partie de la soirée en tant que Spider-Man, et il avait aussi dû rattraper quelques devoirs qu'il avait en retard, ce qui faisait qu'il avait assez peu dormi. Cela dit, s'il avouait ça à son père, il pouvait être certain qu'il serait puni pendant quelques jours.
- Combien de vieilles dames as-tu aidé à traverser, hier ? demanda Stephen calmement, d'un ton pince-sans-rire, alors que Tony prenait place juste à côté de lui.
- Deux. Mais j'ai aussi arrêté deux braquages dans une épicerie et une station de service, et sauvé dix personnes d'un immeuble en feu, ajouta Peter, un peu sur la défensive, comme s'il devait justifier son statut de super-héros, ce qui fit rire ses deux parents. Arrêtez de vous moquer !
- On se moque pas, gamin, on se moque pas.
Peter fronça les sourcils en faisant la moue. Il se demanda quand ses parents le prendraient enfin au sérieux à propos de Spider-Man. Il le leur avait caché pendant près d'un an, jusqu'à ce qu'ils le découvrent de façon tout à fait involontaire, quand Peter avait empêché le Vautour de voler tout le matériel des Avengers. Il était dans un tel état qu'il n'avait pas réussi à quitter la plage avant que Tony n'arrive avec Stephen, et ses parents l'avaient retrouvé inconscient au milieu des débris.
Autant dire qu'ils n'étaient pas vraiment heureux du mensonge de Peter – et encore, ils n'étaient même pas au courant de tout ce qu'il avait fait, ni même du bâtiment qui lui était tombé dessus, l'avait enseveli et lui faisait encore faire des cauchemars, aujourd'hui encore. Ses parents deviendraient sans doute dingues s'ils l'apprenaient.
Ils l'avaient donc puni pendant plusieurs longues semaines, non pas qu'ils ne lui faisaient pas confiance, mais surtout, d'une part, parce qu'il leur avait menti et, d'autre part, parce qu'il devait se reposer après ce qu'il avait vécu. Peter avait bien été tenté d'insister, de leur dire qu'il avait un super-métabolisme qui lui permettait de guérir bien plus vite que la plupart des gens, mais il savait aussi que la punition qui lui avait été infligée était juste, et que Stephen et Tony s'inquiétaient simplement pour lui.
- Tu n'avais pas un entrainement pour le décathlon, avant les cours, au fait ? demanda Stephen en prenant une gorgée de son café, ses yeux clairs posés sur lui avec interrogation.
Ceux de Peter s'écarquillèrent soudainement alors qu'il avisait l'heure. Il ne lui restait que trente minutes pour arriver au lycée.
- Merde ! MJ va me tuer, s'exclama-t-il en posant son bol encore à moitié plein dans l'évier, avant d'attraper son sac à dos, posé sur une chaise, et de le jeter sur son épaule.
Il fit le tour de la table pour embrasser Tony puis Stephen, avant de courir jusqu'à l'ascenseur.
- Fais attention à toi, lui cria Tony en fronçant les sourcils.
- T'inquiète ! lui répondit Peter de loin. Je vous aime, à ce soir !
Il n'entendit pas leur réponse car, déjà, les portes s'étaient refermées.
Peter ne perdit pas de temps et se précipita jusqu'à l'entrée du métro, déterminé à ne pas subir le courroux dévastateur de MJ, auquel il aurait droit à coup sûr si jamais il arrivait de nouveau en retard. Pour sa défense, il avait totalement oublié cet entraînement, qui était le dernier avant les Nationales. Mais tout bien réfléchi, MJ le tuerait davantage si jamais il lui servait cette excuse.
Il arriva dans le métro au moment même où les alarmes qui annonçaient la fermeture des portes retentissaient. Il accéléra et se faufila entre les deux portes, soufflant de soulagement alors qu'il se frayait un chemin dans le wagon bondé.
Il prit une grande inspiration pour reprendre enfin son souffle, et sortit ses écouteurs de la poche de sa veste, pour les brancher à son téléphone. Il lança sa playlist habituelle et posa son front contre la vitre alors qu'ils sortaient du tunnel, essayant d'ignorer le nœud qui venait de se former dans son estomac depuis qu'il était entré dans le wagon.
Ses super-sens semblaient littéralement hurler.
Cours. Sors d'ici.
Alors il leva la tête et regarda autour de lui, inquiet. Quand ses sens devenaient fous, de cette façon, le danger ne le concernait pas toujours. Peut-être que quelqu'un avait des ennuis. Mais tout le monde était calme, autour de lui, certains encore endormis à moitié, d'autres les yeux rivés sur leur téléphone.
Rien ne laissait présager quoi que ce soit, alors Peter ne comprenait pas.
Et puis, il n'eut pas le temps d'y penser davantage.
Tout se passa trop vite.
Il eut tout juste le temps d'enlever ses écouteurs, comme au ralenti. Il tourna la tête vers la droite alors que le métro filait à toute allure sur les rails, et il croisa les yeux d'un homme. Et Peter pensa qu'il avait l'air effrayé, mais ne put pas se demander pourquoi.
Il entendit un petit clic. Comme quelque chose qui se déclenche. Ses yeux s'écarquillèrent.
Et, tout d'un coup, tout explosa.
*
Quand il reprit conscience, la première fois, la seule chose à laquelle il put penser était la chaleur. La brûlure extrême qui se propageait dans tout son corps. Il avait chaud, mais ce n'était pas le genre de chaleur bienfaisante qu'il ressentait lorsqu'il était blotti sous ses couvertures. La douleur était tellement forte qu'il avait envie de hurler, mais il n'entendait rien d'autre qu'un sifflement assourdissant.
Ses yeux étaient aveugles.
Son corps en feu.
Qu'est-ce qui s'était passé ? Où est-ce qu'il était... ?
Il ne se souvenait de rien et ça commençait à le faire paniquer. Il n'entendait plus rien. La seule chose qu'il percevait, c'était cette extrême chaleur qui l'enveloppait et le faisait terriblement souffrir. Il tremblait de tous ses membres.
Quelque chose d'humide roulait sur ses joues.
Il appela à l'aide, il cria, mais il n'entendait même pas le son de sa propre voix, si ce n'était la vibration dans sa gorge qui lui faisait croire que du son en sortait.
Et puis il y avait cette odeur. Cette horrible odeur de chair brûlée, de métal rouillé, qui lui souleva violemment le cœur. Son estomac se retourna et il vomit – ou, du moins, il pensa qu'il était en train de vomir. Quelque chose de chaud, et de métallique envahit sa bouche et coula à la commissure de ses lèvres – quelque chose qui ressemblait à du sang.
Et il paniqua, parce que ses yeux ne voyaient rien d'autre que du carmin et que tout était flou autour de lui, et qu'il y avait du sang dans sa bouche et que sa poitrine était comme opprimée, oppressée.
Il y avait trop de pression autour de lui, dans sa poitrine, dans sa tête. Il ne savait pas où il était. Il allait exploser. Ou imploser.
Et puis, tout d'un coup, la pression dans ses poumons sembla augmenter, et il perdit de nouveau connaissance.
*
La deuxième fois qu'il reprit conscience, il n'entendait toujours rien d'autre que cet atroce sifflement qui lui vrillait les tympans. Sa peau était toujours aussi brûlante, mais la pression dans ses poumons semblait s'être un peu allégée.
Des sanglots déchiraient sa poitrine alors qu'il essayait de se souvenir de ce qui s'était passé, en vain.
Qu'est-ce qui s'est passé. Où est-ce que je suis.
Tout son corps lui faisait mal.
Et puis, quelque chose de froid se posa sur ce qui semblait être son épaule, et il eut envie d'hurler de nouveau. La douleur était insoutenable, comme si on avait brûlé chaque centimètre de sa peau au fer rouge, longtemps.
Il se sentit bouger, et il paniqua. Pourquoi est-ce qu'il bougeait ? est-ce que c'était lui qui bougeait ?
Il y avait encore cette odeur de chair brûlée, et encore cette poigne de fer qui remuait dans son estomac. Il était comme éviscéré.
Et de nouveau, ce goût du sang dans sa bouche, cette envie de vomir. Cette odeur trop forte.
Tout était trop fort. Il y avait tellement de bruit autour de lui.
Faites que ça cesse, faites que ça cesse, faites que ça cesse.
Il sentit qu'on ouvrait de force ses paupières, et une vive lumière l'aveugla. Trop brillante, blanche et trop forte.
Tout était beaucoup trop fort –
*
La dernière fois que Peter reprit conscience, il était toujours aussi désorienté, mais l'odeur de brûlé avait disparu et il sentait du mouvement sous lui – mais ça aurait pu tout aussi bien être au-dessus ou autour de lui, il ne savait plus vraiment où il se situait par rapport à l'axe terrestre.
Il eut juste le temps de sentir la façon dont son cœur cognait violemment contre sa poitrine, avant que tout s'assombrisse de nouveau autour de lui...
*
Lorsque Stephen et Tony arrivèrent à l'hôpital, ce matin-là, échevelés, ils ne s'attendaient qu'au pire. Ils avaient eu les nouvelles par F.R.I.D.A.Y. qui scrutait toujours les informations et ils avaient tout juste eu le temps de rentrer dans la voiture pour se rendre sur place qu'un policier leur avait téléphoné pour leur expliquer la situation.
Cela faisait déjà plus de deux heures que l'explosion s'était produite, et ils ne savaient rien.
Ils ne savaient pas si Peter allait bien. La seule chose qu'on leur avait dit, c'était qu'on le conduisait dans cet hôpital, en soins intensifs.
Tony tremblait tellement que Stephen devait le soutenir. Il le fit s'asseoir sur une des seules chaises de la salle d'attente qui restait, et serra fort sa main.
- Je vais – je vais aller me renseigner, murmura-t-il doucement, de peur que sa voix se brise s'il parlait trop fort.
Tony ne répondit pas. Il était dans un état catatonique. Il porta ses mains jointes à sa bouche et ferma les yeux en essayant de retenir ses larmes et de juguler la panique qui le submergeait.
Mais son fils était à l'hôpital. Son enfant était souffrant. Une bombe avait explosé dans la rame de métro dans laquelle il se trouvait.
Et quand il avait entendu la nouvelle, il avait eu l'impression que tout son monde s'était écroulé. Ils avaient vu Peter à peine une heure plus tôt, souriant, heureux, un peu boudeur. Il les avait embrassés, il leur avait dit qu'il les aimait...
Et Tony était terrifié. Il ne pouvait pas perdre son fils. Il ne pouvait pas perdre Peter.
Il ne sut pas combien de temps il resta prostré sur sa chaise, mais Stephen finit par revenir. Il s'assit sur une place vacante à côté de lui, les yeux troubles, et posa une main sur l'épaule raide de Tony.
Ce dernier leva vers lui un regard brûlant de larmes, le cœur vacillant.
- Alors ? qu'est-ce qu'ils ont dit ? demanda-t-il faiblement, alors que Stephen secouait la tête avec un air de désespoir sur le visage que Tony ne lui avait jamais vu. Stephen ?
- Ils ne savent – ils ne savent rien pour l'instant, il faut juste... il faut juste attendre...
Il posa ses coudes sur ses genoux et frotta son visage avec ses mains, pour essayer d'endiguer la douleur qui lui vrillait la poitrine et l'empêchait de respirer. Il était médecin. Il se sentait impuissant. Il voulait tellement, tellement entrer là-dedans pour voir son fils, s'occuper de lui.
Il voulait savoir comment il allait. Il voulait savoir ce qu'il s'était passé.
Une main se posa sur son dos, et Tony finit par poser sa tête contre son épaule. A la fois pour lui insuffler du réconfort mais aussi pour s'en procurer lui-même. La seule chose qu'ils avaient pour tenir le coup, en cet instant, c'était eux deux. Ensemble.
Il fallait qu'ils tiennent le coup pour Peter.
*
Cela faisait cinq heures, et ils n'avaient toujours rien.
Ils étaient restés assis là, raides, sans rien dire, à observer la salle d'attente qui désemplissait lentement. Observer les visages défaits des proches qui attendaient, comme eux. Observer les médecins qui arrivaient, échevelés, avec l'espoir que ce soit pour Peter – mais c'était toujours pour les autres. Alors ils regardaient les visages plein d'espoir de ces gens qui n'attendaient qu'un miracle, qu'une phrase miracle, qui ne venait jamais, et ils voyaient comme leurs visages s'affaissaient, se tordaient de douleur avant qu'ils ne s'effondrent eux-mêmes sur le sol.
Et Tony était effrayé à l'idée que ce soit leur tour, maintenant.
Parce que lui aussi attendait la phrase miracle. Lui aussi regardait les médecins arriver avec espoir que ce soit pour Peter.
- Il est Spider-Man, Tony. Il va s'en sortir, j'en suis sûr. Il faut qu'il s'en sorte, murmurait inlassablement Stephen dès qu'il voyait que son mari était prêt à s'effondrer. Et dès qu'on saura ce qu'il a, dès qu'on pourra, je te promets qu'on le ramènera à la Tour, et qu'on le soignera avec les meilleurs médecins du pays.
- On peut pas le perdre, acquiesçait Tony en hochant vigoureusement la tête, mais il voyait comme les yeux de Stephen pleuraient, et comme il avait l'air de ne pas vraiment croire à ce qu'il disait.
Parce que Stephen, même s'il aurait voulu plus que tout, ne s'autorisait aucun espoir. Il ne pouvait pas. Il avait encore la voix de Peter qui résonnait dans ses oreilles, dans sa tête.
Je vous aime, à ce soir.
Et il ne l'avait même pas entendu quand il lui avait fait savoir qu'il l'aimait, lui aussi. Alors il était terrifié à l'idée que Peter ne sache jamais. A l'idée que son fils soit tout seul, dans une chambre d'hôpital. A l'idée qu'il ne puisse plus jamais entendre ces mots, ni même les prononcer en retour.
Terrifié à l'idée qu'il ne puisse plus jamais s'asseoir près de lui, le soir, pour soigner ses plaies suite à une patrouille un peu trop mouvementée. Terrifié à l'idée de ne plus pouvoir le prendre dans ses bras et lui ébouriffer les cheveux. Terrifié à l'idée de ne plus voir les yeux brillant d'émerveillement de son fils quand il le voyait faire de la magie.
Oui, Stephen Strange était terrifié.
La seule chose qu'il voulait, c'était que lui et Tony retrouvent leur fils. Qu'ils retournent à ce matin, où ils étaient heureux.
Il voulait serrer son fils dans ses bras, maintenant –
- La famille de Peter Stark ?
Le cœur de Tony rata un battement. C'était le moment. C'était maintenant. Et il y avait cet espoir dans son cœur qu'il essayait d'éteindre, en vain.
Il ne se rendit même pas compte qu'il s'était levé et qu'il s'approchait du médecin, sa main fermement agrippée à celle de Stephen. Non. Ses jambes tremblaient trop pour ça.
- C'est nous, souffla-t-il en arrivant face à un homme assez jeune, dont les cheveux bruns partaient dans tous les sens.
Sa blouse blanche était maculée de sang.
Est-ce que c'était le sang de Peter... ?
- Bon –
- Comment il va ? est-ce qu'il va bien ? l'interrompit immédiatement Stephen.
- Il est en soins intensifs. Quand nous l'avons admis, il était dans un état très critique – il était très proche du foyer de l'explosion, et c'est un miracle qu'il soit encore en vie. Il a été sévèrement brûlé. Il a reçu de nombreux éclats de métal et de shrapnel dont un qui lui a perforé le poumon et engendré un pneumothorax –
- Oh c'est pas vrai, souffla Tony en fermant les yeux pour endiguer la souffrance que ces mots provoquaient en lui.
Stephen enroua un bras ferme autour de ses épaules pour le soutenir, mais il n'en menait pas large non plus. Il n'arrivait pas à imaginer combien Peter devait souffrir.
- L'onde de choc qui a suivi l'explosion a provoqué une hémorragie interne que nous avons réussi à arrêter. Sa jambe s'est également retrouvée bloquée sous une barre de métal, et son fémur s'est fracturé. Heureusement, la coupure de l'os est très nette, donc la guérison devrait être plus rapide. Il est soigné en ce moment pour un trauma crânien en soins intensifs, parce que la pression sanguine était trop forte dans sa boite crânienne et –
- Son cerveau a gonflé, murmura Stephen, et le médecin acquiesça gravement.
- Nous avons fait ce qu'il y avait à faire et nous attendons maintenant qu'il se réveille.
C'était trop d'informations à gérer pour Tony, et la seule chose qu'il retenait, c'était que son enfant était blessé. Très gravement. Mais qu'il était en vie.
Lui qui s'était imaginé, pendant ces longues heures d'attente, qu'on viendrait les voir pour leur dire qu'ils ne reverraient plus jamais leur fils...
- Est-ce qu'on peut le voir ? souffla Stephen, et sa voix se brisa sur le dernier mot.
Il serrait toujours Tony fort contre lui, de peur qu'il ne s'effondre. Et peut-être que c'était pour se raccrocher lui-même...
- Oui, répondit le médecin. Il lui faut beaucoup de repos et de silence, cependant, je vous demanderais d'y faire très attention, s'il-vous-plait.
Tous trois hochèrent la tête et le docteur leur indiqua le chemin à suivre pour rejoindre la chambre. Stephen chuchota un merci à l'encontre du chirurgien en charge de Peter, et l'autre lui sourit faiblement, sans doute exténué, avant de partir dans la direction opposée.
Le trajet leur parut interminable pour arriver jusqu'à la chambre et puis, finalement, ils arrivèrent devant la porte. Ils pouvaient voir l'intérieur, à travers la petite fenêtre quadrillée, et la main de Tony se posa sur la poignée. Il hésita une seconde, se préparant du mieux qu'il pouvait à ce qu'il allait voir, avant de l'enclencher et de faire un pas à l'intérieur.
Immédiatement, son souffle se coupa et ses yeux se remplirent de larmes. Ses poumons semblaient être uniquement constitués de plomb, alors qu'il avançait doucement jusqu'au lit dans lequel Peter reposait.
- Peter...
Il semblait couvert de blessures et de brûlures, mais rien qui ne soit trop visible à cause des bandages qui étaient enroulés autour de ses membres. Sa tête, son torse, ses bras, sa jambe gauche. Son visage était rougi et une profonde entaille barrait son front. Ses yeux étaient gonflés et définitivement fermés. Il était relié à une multitude de machines qui émettaient tout un tas de bruit différents.
Quand Tony l'eut rejoint, à pas lent, prenant soin d'observer toutes les blessures qui recouvraient le corps de son enfant, qu'il avait pourtant vu le matin et qui était en parfaite santé, il attrapa délicatement sa main qu'il serra dans les siennes. Les paupières brûlantes, il se pencha doucement pour embrasser la main légèrement brûlée de Peter et ferma les yeux, ses lèvres contre sa peau.
Merci.
C'était tout ce à quoi il pouvait penser.
Merci de ne pas me l'avoir pris.
Stephen déplaça un des fauteuils de la pièce, doucement, et força Tony à s'y asseoir, avant de faire la même chose, juste à côté de lui.
Tous deux serrèrent la main de Peter dans les leurs.
Et ils attendirent.
*
Il fallut attendre deux jours.
Deux jours entiers.
Ils avaient cru devenir dingues.
Entre temps, l'état de Peter s'était stabilisé, assez pour sortir des soins intensifs, et ils pouvaient sans doute remercier son incroyable métabolisme pour cela. Son cerveau avait repris sa taille normale, ses cellules commençaient déjà à régénérer la peau brûlée. Alors, ils l'avaient déplacé. Ils l'avaient ramené à la Tour, de façon à pouvoir le soigner correctement et lui donner des anti-douleurs que Bruce et Stephen avaient mis au point à l'aide du Docteur Cho, de manière à ce qu'ils conviennent au métabolisme avancé de Peter.
Tony et Stephen étaient restés tout du long à ses côtés. Ils ne l'avaient jamais lâché, refusant de dormir, de peur que Peter ne se réveille quand ils n'étaient pas là.
Et puis, après toutes ces heures d'attente, ils le virent froncer doucement les sourcils et gémir de douleur. Les deux hommes furent près de lui en un instant.
- Peter ? murmura doucement Tony en prenant sa main dans la sienne. Peter, tu m'entends ?
- Laisse-lui le temps d'émerger, Tony, dit Stephen d'une voix rauque, en souriant faiblement.
Il fallut plusieurs longues minutes au garçon avant de pouvoir ouvrir ses yeux. Immédiatement, ils se posèrent sur Stephen et Tony, lesquels lui sourirent tendrement. Infiniment soulagés.
Pendant des heures, ils avaient craint de ne jamais revoir ces yeux chauds et brillants et enfantins et plein de vie.
Et il était là.
Enfin.
Peter gémit faiblement et laissa sa tête retomber légèrement sur le côté, sans doute trop faible.
- Bon retour parmi nous, sourit doucement Stephen en le regardant d'un air tendre.
Ils virent alors Peter froncer les sourcils et cligner des yeux rapidement, comme s'il ne comprenait pas ce que son père avait dit, et une once d'inquiétude se logea dans la poitrine de Tony.
Après tout, Peter avait été victime d'un trauma crânien. Avec ce qu'il avait subi... ils n'avaient pas voulu penser aux éventuelles séquelles, mais il était possible que Peter ait perdu la mémoire. Ou pire...
- Ne t'inquiète pas, mon cœur, souffla Tony sans rien laisser paraître de son inquiétude. Tu es à l'hôpital. Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais une bombe a explosé dans le métro, alors que tu te rendais à l'école. Ça ne fait que deux jours que ça s'est produit, mais tu vas beaucoup mieux maintenant.
Tony connaissait les inquiétudes de son fils, qui étaient souvent les mêmes à chaque fois qu'il se réveillait ici après avoir été blessé, soit lors d'une patrouille, soit lors des rares missions qu'il avait effectuées avec les Avengers. C'est pour cette raison qu'il essaya d'y répondre rapidement.
Stephen vit les yeux de son fils se remplir de larmes alors qu'il fronçait de nouveau les sourcils et clignait furieusement des yeux, comme pour essayer de comprendre quelque chose, et il comprit que quelque chose n'allait pas.
- Peter ? est-ce que tu as mal quelque part ?
- Je – est-ce que – euh... - Papa, je – balbutia-t-il d'une voix éraillée et, d'une certaine façon, cela ne sembla que faire augmenter sa panique.
Ses yeux s'écarquillèrent à l'extrême, et la machine qui mesurait les battements de son cœur s'emballa, inquiétant Tony et Stephen.
- Hé, hé, Pete, calme-toi, tout va bien, tu es en sécurité, ici – Peter, calme-toi, tout va bien !
Mais chaque mot prononcé par Tony ne faisait que renforcer la soudaine et incompréhensible panique de Peter, qui essayait de se redresser, portant sa main à sa gorge à plusieurs reprises comme s'il n'arrivait plus à respirer.
- Stephen, fais quelque chose !
Tony essayait tant bien que mal de retenir son garçon, lui chuchotant des mots rassurants, mais plus il parlait, plus Peter avait peur.
Stephen se précipita pour appuyer un masque à oxygène sur la bouche et le nez du petit, afin de l'aider à respirer, ce qui le calma légèrement, mais il repoussa ensuite la main de Stephen et devint tout à coup incontrôlable, si bien que le Magicien dut finalement lui planter une seringue contenant un calmant dans le bras, et presque aussitôt, Peter s'effondra dans le lit, inconscient.
A bout de souffle, les deux parents se regardèrent, avant qu'ils ne se tournent tous les deux vers Peter.
- Il a... il a sans doute paniqué, dit doucement Stephen sans lâcher Peter des yeux.
- Tu crois qu'il peut... avoir perdu la mémoire ?
- Je ne sais pas, Tony.
Alors, de nouveau, ils attendirent.
*
La nuit était déjà bien avancée, et il faisait sombre, dans la chambre. Stephen discutait avec Bruce, à l'extérieur de la chambre, et Tony s'était assoupi, le front posé contre le matelas, juste à côté de Peter, sa main toujours faiblement serrée dans la sienne.
Ce fut justement un mouvement contre sa paume qui le tira du sommeil.
Se redressant subitement, il regarda Peter, dont les yeux étaient fermés. Mais son doigt tapotait doucement contre la paume de sa main.
- Peter ? souffla-t-il doucement.
De nouveau, un tapotement contre son doigt.
Et Tony se souvint.
C'était Peter qui avait inventé ce mode de communication, lorsqu'il était petit. Un jour, Tony était rentré très gravement blessé d'une mission, et s'était retrouvé dans l'impossibilité de parler et d'entendre. Alors Peter avait commencé à écrire dans la paume des mains de Tony pour qu'il puisse le comprendre, et Tony faisait de même dans les paumes de Peter.
Cette fois, les doigts semblaient clairement tracer des lettres dans le creux de sa main.
M.A.L.
- Où est-ce que tu as mal, chéri ?
Ses doigts tapotèrent contre sa paume.
O.R.E.I.L.L.ES.
- Tu as mal aux oreilles ? demanda-t-il avec incompréhension alors que Peter ouvrait les yeux, et ses pupilles brillaient d'une douleur contenue.
S.O.U.R.D., tracèrent de nouveau les doigts, et Tony écarquilla les yeux avant de comprendre.
Peter n'entendait rien du tout. C'était pour ça qu'il ne parlait pas, pour ça qu'il avait paniqué précédemment. Stephen et lui n'avaient même pas pensé à cela...
Alors, à son tour, il attrapa la main de Peter et commença à tracer des lettres.
J.E.R.E.V.I.E.N.S.
Et puis, il tapota trois fois sa paume.
Je t'aime.
C'était leur signe. Leur signe, qu'ils gardaient encore aujourd'hui, même quand ils pouvaient parler, tous les deux. Des larmes débordèrent alors des yeux de Peter et s'écrasèrent à la commissure de ses lèvres. Tony se pencha vers lui et embrassa doucement son front, avant de quitter la chambre pour trouver Stephen, à qui il expliqua la situation.
Il lui fit passer quelques examens, mais Stephen avait déjà compris ce qui se passait, bien sûr.
- C'est ce qu'on appelle une TSA, expliqua-t-il à Tony, à l'extérieur de la chambre, après avoir vu les résultats. C'est un Traumatisme Sonore Aigu. Ça vient du fait qu'il ait été exposé à un niveau sonore excessif, ce qui a engendré une surdité temporaire. Normalement, la seule chose qu'il est capable d'entendre en ce moment, c'est un acouphène permanent. Cela dit, on ne peut pas en être totalement sûr étant donné que ses sens sont surdéveloppés...
- Et on ne peut rien faire pour ça ?
- Si, il lui faut un traitement à base de corticoïdes et beaucoup de silence, surtout, pour laisser à ses oreilles le temps de se remettre. Je ne sais pas combien de temps ça prendra, étant donné que ses sens sont surdéveloppés et son métabolisme bien avancé, mais en temps normal, ça prend environ deux semaines.
Tony acquiesça, inquiet, et Stephen posa ses deux mains sur ses bras pour le maintenir stable, voyant qu'il menaçait de s'effondrer.
- Ça va aller. C'est une complication qui peut survenir suite à ce genre de traumatisme, mais on ne pense pas toujours à le vérifier. Mais, Tony...
L'homme plongea ses yeux dans ceux, infiniment clairs, de Stephen, et il eut le sentiment que, oui, tout irait bien.
- Notre fils est fort. Regarde ce qu'il a traversé. Il aurait pu mourir, mais il est là, avec nous. Ça risque d'être très déstabilisant pour lui, pendant quelques jours, mais on sera là pour l'aider à surmonter tout ça.
Tony acquiesça plusieurs fois, comme pour se convaincre lui-même, et Stephen l'attira contre lui pendant un moment.
Oui, Peter irait bien.
Il était en vie, et c'était tout ce qui comptait.
*
Deux jours plus tard, Peter ne pouvait toujours rien entendre, mais sa jambe était pratiquement guérie, désormais, et il pouvait marcher étant donné qu'on lui avait placé une broche dans le fémur pour l'aider à se remettre correctement. Il avait cependant des vertiges, sans doute à cause du trauma crânien ou de ses oreilles, et parfois des mots de tête insupportables.
Tony pensait que c'était dû aux crises de surcharge sensorielle qu'il expérimentait parfois. Le bruit que l'explosion avait provoqué pouvait sans doute être en lien avec cette surdité temporaire.
Alors, pour que ce soit plus simple, maintenant que Peter pouvait déambuler dans la maison, ils avaient un peu innové et étaient tous les trois munis d'un bloc-notes et d'un stylo, et ils se retrouvaient toujours avec de nombreux papiers jaune fluo (pour Tony), bleu (pour Peter) ou vert (pour Stephen) qui jonchaient le frigo, la table ou encore les armoires, les tiroirs...
Peter aurait pu parler, mais le fait de ne pas entendre sa propre voix le terrifiait et il leur avait avoué qu'il avait peur de parler trop fort.
Ils ne communiquaient donc que par le biais des petits papiers et, le soir, quand Peter s'endormait près d'eux, sur le canapé, il tapotait parfois le creux de leurs mains.
Je vous aime.
Et Tony et Stephen répondait de la même manière, avant d'embrasser son front et de le serrer contre eux. Tony pressait son enfant contre sa poitrine, heureux de pouvoir sentir son souffle s'écraser dans son cou alors qu'il s'endormait, et Stephen passait un bras autour des épaules de Tony pour les avoir tous les deux contre lui.
*
Un matin, quand Tony se réveilla et qu'il se dirigea vers la cuisine éteinte, il trouva sur le frigo une dizaine de petits papiers bleus. L'écriture de Peter s'y trouvait, un peu en désordre, comme s'il avait écrit précipitamment, et Tony fronça les sourcils. L'homme les prit un à un avant de commencer à les lire.
Papa, je n'arrive pas à dormir. Et je voudrais pouvoir t'appeler pour que tu viennes dormir avec moi, mais j'ai peur de te réveiller. Je sais que tu es fatigué en ce moment.
J'ai encore fait un cauchemar. Je fais toujours le même. Mais ça n'a rien à voir avec la bombe dans le métro. Elle, elle me tient réveillée la journée. La nuit, c'est un autre cauchemar qui revient, tu ne sais juste pas lequel.
Est-ce que tu pourras juste venir me voir quand tu te réveilleras ?
Je n'arrive pas à dormir. Et j'ai peur que la maison s'effondre tout autour de moi.
Est-ce que tu pourras me racheter ces céréales que tu m'achetais quand j'étais petit ?
Et est-ce qu'on pourra retourner un jour à Disneyworld, même si Papa a dit qu'il détestait ça ?
J'ai entendu la bombe quand elle s'est déclenchée. Je viens juste de m'en souvenir. Et j'ai pas eu le temps de réagir. Je suis désolé pour tout ça, papa.
J'ai peur de m'endormir et de plus jamais me réveiller.
Tony sentit son cœur se serrer à la lecture de ces petits messages. Ce n'était pas du genre de Peter de parler comme ça, aussi ouvertement, et il se sentait mal à l'idée qu'il ait pu se retrouver tout seul dans un état d'angoisse tel que ça l'empêche de dormir, et que lui n'ait pas été présent.
Il n'était que six heures du matin, mais Tony fit comme le lui avait demandé Peter et se dirigea immédiatement vers sa chambre. Il entrouvrit doucement la porte et passa sa tête à l'intérieur, pour voir que la fenêtre était grande ouverte (on était au milieu du mois de janvier !) et que Peter était emmitouflé dans ses couvertures, endormi et grelottant dans son sommeil.
Après avoir refermé la fenêtre, il augmenta légèrement le chauffage pour réchauffer la pièce, et attrapa une autre couverture pour recouvrir l'adolescent qui dormait toujours. Et puis, il se faufila dessous et prit Peter dans ses bras. Immédiatement, ce dernier se colla contre lui, enfouissant son visage dans le creux du cou de son père, avant d'attraper sa main, les yeux fermés.
Il tapota trois fois contre sa paume.
Je t'aime.
Tony sourit tendrement et tapota également trois fois contre le creux de sa main.
Je t'aime.
*
Il fallut à Peter quelques heures avant d'émerger. Comme il n'avait pas dormi de la nuit, il lui avait fallu un peu de temps pour se reposer quelque peu. Alors, quand il ouvrit les yeux, il fut heureux de trouver Tony tout près de lui, caressant gentiment ses boucles brunes.
L'oreille appuyée contre le torse de son père qui se soulevait à un rythme régulier, Peter se rendit soudainement compte qu'il arrivait à percevoir les battements de son cœur. C'était très faible et on aurait dit qu'il se trouvait sous l'eau, mais il entendait.
Stephen lui avait expliqué ce qui s'était passé et pourquoi il n'entendait plus rien, mais l'avait rassuré en lui disant que ce ne serait que temporaire. Il semblait donc que son ouïe recommençait enfin à fonctionner, même succinctement.
Et ses acouphènes avaient légèrement diminué.
Et c'était reposant, bon sang.
Peter avait toujours trouvé rassurant d'entendre les battements de cœur de ses parents. C'était la preuve qu'ils étaient bien vivants, avec lui.
Il serra plus fort la main de son père dans la sienne, et celui-ci lui répondit de la même manière.
J.E.N.T.E.N.D.S., traça-t-il dans sa paume, et Tony se releva légèrement pour le regarder.
Peter mima un petit « un peu » et lui sourit faiblement.
Quand ils retournèrent au salon, Stephen s'occupa de lui servir un petit déjeuner copieux, et alors qu'il mangeait tranquillement ses céréales, Peter posa les yeux sur les petits papiers qu'il avait écrits cette nuit-là, pendant une de ses attaques de panique, et son ventre se tordit d'angoisse.
Stephen le remarqua et attrapa son petit bloc note vert, avant de lui tendre un post-it.
Tu n'es pas obligé de nous en parler maintenant. Fais-le quand tu seras prêt. Et oui, on te ramènera à Disneyworld.
Peter sourit, soulagé, quand il vit ce que son père lui avait écrit, et ce dernier lui sourit doucement en retour.
Dieu, qu'il aimait ses parents.
*
Ce ne fut que trois jours plus tard que Peter finit par récupérer presque 99% de ses capacités auditives. Tout était revenu progressivement, et désormais, il entendait quasiment comme avant. Son père lui avait dit qu'il était possible qu'il ait perdu un peu d'audition et qu'ils feraient des tests, mais rien d'alarmant ou de préoccupant. Son métabolisme avait fait tout le travail.
Il n'avait plus dormi seul depuis cette nuit où il avait laissé les post-it sur le frigo. Tony s'assurait qu'il s'endorme avec eux dans le canapé, ou que Stephen ou lui dorme avec lui. Il n'avait plus refait de crise, depuis.
Quand Peter leur avoue enfin les raisons de ses cauchemars, il crut qu'ils allaient faire une attaque de panique, eux aussi. Ils s'en étaient voulus, mais Peter les avait rassurés. Et maintenant qu'ils savaient, ils pourraient s'assurer que tout aille mieux pour leur fils.
Il était suivi en thérapie par des spécialistes de l'EMDR, qui était une forme de thérapie cognitive permettant aux patients de surmonter des traumatismes tels que ceux que Peter avait vécu.
Quelques semaines plus tard, quand Peter manifesta le souhait de retourner à l'école, ce fut sous plusieurs conditions : Tony ou Stephen l'accompagnerait tous les jours et viendrait le récupérer, ce dont Peter ne se plaignait pas car il était toujours inquiet à l'idée de reprendre le métro, et Peter devait les appeler s'il ressentait la moindre douleur, la moindre angoisse, la moindre gêne.
Ce n'était pas cher payé pour essayer de retrouver une vie normale.
Et il en avait envie, vraiment.
*
Peter était déjà parti quand Tony se leva, en ce premier nouveau jour d'école, et il se traina presque jusqu'à la machine en café en se disant que c'était bizarre de ne pas voir son fils, ce matin-là, lui qui s'était habitué à l'avoir près de lui pendant de longues semaines.
Il était toujours inquiet pour lui après ce qui s'était passé.
Mais il sourit soudainement quand il attrapa sa tasse pour la mettre sous la machine, et qu'il vit un petit post-it bleu accroché au porte-dosettes.
Passe une bonne journée.
Je t'aime.
Peter
Et il apprit plus tard qu'il avait laissé exactement le même mot, accroché à la tasse de Stephen.
Dieu, qu'il aimait son fils.
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