*Chapitre 2*
Un rayon de soleil passait à travers une fenêtre, entre deux rideaux mal fermés. La lumière s'arrêtait sur le sol d'une chambre, où étaient disposés une armoire, une commode, plusieurs étagères, un bureau et un lit. La pièce était décorée de plusieurs peintures aux murs et d'un tapis au sol. Une personne se trouvait dans le lit, et des cheveux presque blonds dépassaient de la couverture qui l'abritait. Un bras lui aussi dépassait de ce cocon, et semblait être relié à une perche qui tenait à son sommet une poche pleine d'un liquide rouge : du sang. La respiration de la patiente était douce et régulière, et son teint était plutôt coloré. Sa vie n'était pas en danger, ou en tout cas ne l'était plus.
Ses paupières frémirent, et alors qu'elle sentait la chaleur du soleil dans la pièce, elle se retourna pour ne pas être éblouie par la lumière. Ses membres se dégourdirent durant les minutes suivantes, et elle s'étira en baillant. Ses yeux s'ouvrirent difficilement pour se refermer et se rouvrir à plusieurs reprises, observant le mur à quelques centimètres. Celui-ci était d'une couleur clair, reflétant en partie la lumière provenant de la fenêtre en face. La jeune femme resta quelques instants fixant ce mur, puis se retourna. Se masquant le visage de la lumière, elle remarqua le petit tube fin accroché à son bras. Comme un petit serpent rouge, il ondulait vers une poche de sang au sommet d'une perche.
Elle se souvint vaguement d'une douleur au ventre, et pour vérifier ses pensées, elle posa une main au niveau de son nombril. Elle passa une main sous son T-shirt pour toucher sa peau, et découvrit un petit creux, de forme linéaire, juste au dessus de celui-ci. Plus elle parcourait cette marque, plus elle comprenait que celle-ci était une cicatrice, et qu'elle faisait presque la largeur de son corps.
Elle examina la poche de sang à nouveau, et la couleur du liquide qui coulait jusqu'à ses veines l'angoissait. Cette couleur rouge, entre le bordeaux et l'écarlate avait quelque chose de fascinant et de terrifiant. Elle se souvint alors de la couleur qu'avait les yeux de cette personne qu'elle avait croisée, et sa mémoire lui revint par à-coup, comme brouillée.
Un inconnu surgissant de derrière. Deux yeux rouges. Des dents inquiétantes. Des paroles étranges. Un coup invisible au niveau du ventre. Douleur fulgurante. Flou. Noir.
Comment cet homme avait-il fait pour aller aussi vite ? Et ces dents ? Et ces yeux ? Ce n'était pas un humain... Où alors... c'était une sorte de super-héros avec des pouvoirs... Enfin, un super-Villain. Beaucoup de questions pour aucune réponse. Il fallait qu'elle demande à quelqu'un. N'importe qui. Elle souleva la couverture qui était sur elle, et posa les pieds au sol. Elle tenta de se relever sur le tapis moelleux mais perdit l'équilibre, et de rattrapa à la perche. Celle-ci possédait des roulettes, et la jeune femme commença à s'aventurer dans la pièce à tâtons, pour retrouver ses repères avec la poche de sang à ses côtés. Elle se dirigea vers la porte, et ouvrit celle-ci assez rapidement.
Elle tomba sur Christophe, dans son bureau, occupé avec des papiers en tout genre. Elle connaissait cet endroit, comme elle connaissait la chambre dans laquelle elle s'était réveillée. Elle était à l'orphelinat, mais comment elle y était arrivée, c'était un mystère. À peine l'homme l'avait-il vu qu'il avait sauté de sa chaise pour venir à sa rencontre :
– Elizabeth !
Il la prît dans ses bras instinctivement, et la fille fut foudroyée sur place. Une soudaine bouffée de chaleur lui monta au visage, accompagnée par des larmes qui menaçaient de s'écouler à flots.
Ce sentiment de confiance et de proximité, elle l'avait très peu connu dans sa vie. Ses parents n'avaient jamais réellement existé, et elle avait très peu de fois confié sa vie à quelqu'un d'autre. Encore moins lorsqu'elle avait des problèmes. Cette accolade avec Christophe c'était... c'était retrouver un parent.
Lorsqu'ils s'écartèrent, l'homme l'examina avec plus d'attention. Il avait repris un air de médecin qu'elle connaissait lorsque quelqu'un se blessait : chercher la blessure, repérer les symptômes... Il observait ses mains et demanda :
– Qu'est-ce que tu ressens en ce moment ?
– Pour l'instant je vais bien. Peut-être que je me sens un peu fatiguée, mais je viens de me réveiller donc c'est un peu normal.
Elle tenta de poser une question mais il la coupa avant, observant le teint de sa peau. Il fixait son visage et le tourna de diverses façons à le voir de tous les angles :
– Des vertiges, mal à la tête, au ventre ?
– Non non, pas que je sache... J'ai eu un peu de mal au moment de me lever, mais ça doit toujours être la fatigue...
Il continua, cette fois regardant ses yeux :
– Tu as des crampes quelque part, une douleur à un muscle ?
– Non, nul part... Elle soupira. Je vais bien ne t'en fait pas. Est-ce que tu pourrais m'expliquer ce qu'il s'est passé au juste ?
Elle était plantée là, pied nus, en pyjama avec une sorte de canne roulante à la main, face à son directeur. Certains auraient pu dire que la scène était grotesque. Pourtant, Christophe se tourna et ajouta :
– Laisse moi juste quelques instants d'accord ?
Il se dirigea vers son bureau pour appuyer sur une touche de son téléphone fixe et annoncer :
– Éloïse, pouvez-vous appeler les garçons de ma part s'il vous plaît ? Je les attends dans mon bureau. Ah ! Et dites leur de ne pas traîner.
Il se retourna pour répondre à la question de l'adolescente :
– Je pense que c'est à toi de nous en parler. Noah t'as trouvé baignant dans ton sang, en plein milieu de la rue. C'est presque un miracle que tu sois encore en vie.
Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Elle comprenait à peu près ce qu'il lui était arrivé, mais sa voix refusait de coopérer, le traumatisme encore bien présent dans l'esprit de la jeune femme.
Un sourire carnassier aux dents proéminentes la fixait toujours, comme si elle était la proie et lui le chasseur.
Une bouffée d'angoisse la saisit soudainement, l'air ayant du mal à entrer dans ses poumons, les larmes au bord de ses yeux et une main au niveau de sa poitrine.
Christophe comprit alors qu'elle était en hypoventilation. Il se rapprocha d'elle pour la prendre par les épaules et la regarder droit dans les yeux :
- Tout va bien Elizabeth, je suis là, je suis là, c'est fini...
Il la prit de nouveau dans ses bras pour lui caresser le dos comme lorsque l'on veut rassurer un proche en lui murmurant des paroles de réconfort. Plusieurs minutes s'écoulèrent ainsi, la respiration de la fille se calma, puis quelqu'un frappe à la porte. Christophe lâcha Elizabeth avant d'ordonner aux nouveaux venus de rentrer.
Trois garçons entrèrent dans la pièce. Elizabeth les avait déjà rencontré par le passé, et parfois leur avait un peu parlé. Ils étaient pourtant discrets dans l'orphelinat et prenait rarement le repas avec les autres enfants. L'un était brun et pâle, et avait des yeux bleus. Il s'appelait Alexandre. Le deuxième, le plus grand, était Noah et avait les cheveux châtains, ses yeux reflétant eux aussi cette couleur. Le dernier était le jardinier de l'orphelinat. De type asiatique, il avait les cheveux bruns et les yeux noirs. Son nom était Yukito, il était un peu plus jeune que la jeune femme et des autres garçons.
Tous les trois firent un signe de tête à Elizabeth, et Christophe ordonna à tous de s'asseoir.
– Pour commencer, j'aimerais dire, Elizabeth, que tu as dormi plus de vingt-quatre heures.
L'étonnement fut marquant pour la jeune fille. Vingt-quatre heures ! Qu'est-ce qu'elle allait dire au lycée ? Et puis ses amis lui poseraient des tonnes de questions...
– Mais ne t'en fais pas, j'ai prévenu le lycée. Je leur ai dit que tu étais malade et que tu serais absente pour plusieurs jours. Certificat médical à l'appui. Fit Chris dans un sourire.
Elizabeth le lui rendit dans un soupir. Ça avait des avantages d'avoir un médecin à disposition...
– Pourtant... Je suis désolé de te poser encore une fois là question... mais... Est-ce que tu te souviens de quelque chose à propos de ton agression ?
– Mon... agression ?
– Oui, je suppose que la cicatrice sur ton ventre n'est pas due à un accident ?
– Eh bien... Elle posa sa main libre sur son visage, au niveau de son front et de ses yeux. Je me rappelle d'une vague silhouette d'homme, avec...
Des yeux rouges écarlates, pareil à la couleur du sang.
Elle sentit un mal de crâne arriver, des vertiges la menacer et tenta de trouver un appuie ou un endroit pour se poser. Christophe l'aida a s'installer sur un fauteuil qui se trouvait entre ceux des garçons et face au bureau. Ils se rendirent compte tous les deux que les trois garçons s'étaient levés, inquiets. Elizabeth tenta la carte de l'humour :
– Je suis entourée de chevaliers servants dites-moi.
– Effectivement, je dois admettre que les garçons se surpassent en ce moment... Un problème les enfants ? Rebondit Chris.
– Ce n'est rien... Murmura Alexandre, se rasseyant en même temps que les deux autres.
Il semblait pourtant toujours stressé. Les autres moins, mais peut-être le cachaient-ils mieux. Elizabeth n'avait jamais vu ces garçons tous ensemble dans la même pièce, mais ils semblaient être unis comme les trois mousquetaires.
– Excuse-moi Chris, j'ai un peu soif, est-ce que je peux ?... Demanda-t-elle.
– Bien sûr, j'ai une bouteille juste là. Dit-il dans un nouveau sourire.
Il se retourna pour prendre une bouteille d'eau et un verre dans une armoire, en servit un à Elizabeth et lui tendit. Elle avala son contenu en quelques gorgées. Les garçons la fixaient toujours avec un étrange regard... Du soupçon ?
Chris s'assit de nouveau sur sa chaise.
– Bien, où en étais-tu ? Une silhouette d'homme il me semble ?
– Hm... Oui c'est ça. Une silhouette d'homme avec des yeux rouges... et des dents étranges... Comme si elles étaient plus longues que la normal.
Pourquoi cette couleur rouge m'attire-t-elle autant qu'elle me fait peur ?
– Je vois.
Le ton de Christophe venait brusquement de changer. Il était devenu beaucoup plus sérieux. Son attitude aussi. Ses bras étaient croisés, et ses yeux fermés.
– Vous savez pourquoi il était comme ça ? Il n'était pas humain, ou alors possédait ces... étranges caractéristiques ?...
– En effet ce n'était pas un humain. Il marqua une pause. Tu était face à ce que les humains appellent un vampire, Elizabeth.
– Mais les vampires n'exi-
Il ouvrit ses yeux, qui étaient maintenant deux billes rouges. Face à lui, Elizabeth eut un mouvement de recul mais le siège ne bougea que de quelques millimètres. Elle sentait son cœur accélérer dans sa poitrine, sa respiration saccader et la peur s'immiscer dans sa peau.
Elle était maintenant pétrifiée, les garçons autour d'elle maintenant debout.
– Je ne te ferai pas de mal Elizabeth, jamais. Cependant à partir d'aujourd'hui tu dois apprendre la vérité. Commença Chris. Ce que les gens appellent ''vampires'' ne sont qu'une branche dérivée dans l'arbre de l'évolution de l'espèce humaine. Nous possédons les mêmes gènes, les mêmes capacités, les mêmes attributs physiques si ce n'est que quelques exceptions.
Il se leva et prit un cutter dans un tiroir de son bureau. Il s'entailla le bout de l'index et laissa une goutte tomber sur le bureau. Le mal de crâne d'Elizabeth s'intensifia lorsqu'elle la regarda. Pourtant, la blessure de Christophe se referma presque aussitôt.
– La première capacité est la régénération des cellules accélérée comparée à celle des humains ordinaires. Certains peuvent aussi courir plus vite, avoir une force plus puissante, voir dans le noir ou sauter plus haut...
Il attrapa un petit miroir qui était retourné sur son bureau pour s'approcher d'Elizabeth et le mettre devant son visage.
– Pour les attributs physiques, les yeux rouges apparaissent à volonté, ou lorsque la soif d'un vampire est importante et qu'il n'arrive pas à contrôler ses pupilles, voire son corps.
Ses yeux étaient aussi rouges. Elle en resta pétrifiée. Il retira le miroir pour se mettre face à la jeune femme. Comment était-ce possible ?
– En ce qui concerne la soif... Le sang des vampires régénère les cellules plus rapidement, mais à cause de ça se dégrade plus rapidement qu'il ne se crée.
Il fixa le sol, comme honteux.
– De ce fait, nous devons incorporer, de quelque manière que ce soit, du sang humain ou d'un autre vampire pour pourvoir survivre. Pendant longtemps, se fut en le buvant.
Il marqua une nouvelle pause, pour qu'Elizabeth puisse emmagasiner les informations et les comprendre. Pourtant, tout ce qu'il disait glissait sur la peau de la fille, comme impénétrable.
– Aujourd'hui, il est plus pratique et plus discret de l'incorporer dans son corps avec des poches comme tu en porte une aujourd'hui.
Elle tourna la tête, comprenant ce que le ''V'' au marqueur signifiait sur la poche de sang.
– Tu avais perdu trop de sang dans cette agression, et la seule façon de te sauver était de t'en donner qui appartenait à un vampire. En l'occurrence, une poche de chaque personne ici présente.
Elizabeth tourna de nouveau la tête vers chacun des garçons, qui semblaient être près à tout moment à bondir sur n'importe qui ferait un faux mouvement. Peut-être craignaient-ils qu'Elizabeth frappe Christophe ?
Des larmes coulèrent sur ses joues, maintenant qu'elle fixait le sol. Elle put enfin prendre la parole :
– Vous voulez dire que... Vous m'avez transformée en... vampire ?
Elle semblait choisir chacun de ses mots. La colère et la tristesse l'envahirent plus qu'elle ne le souhaitait contre son père adoptif :
– Vous m'avez transformé en cette chose ? Comme cet homme qui a voulu me tuer ?
Ses dents s'étaient allongées, sans même qu'elle ne s'en aperçoivent.
– Eli-
– Non ! Je vous déteste ! Comment avez-vous pu faire ça ! Je me demande même si je préfère mourir maintenant !
Elle se leva d'un bond, poussa Chris au sol. Les garçons tentèrent de l'immobiliser, mais elle en bouscula un sur le bureau, jeta un coup de pied entre les jambes d'un autre et frappa le dernier en plein ventre. Alors qu'elle reprenait son souffle, elle s'adressa à eux :
– Et vous aussi ! Vous étiez au courant n'est-ce pas ! Vous l'avez aidé ! Je vous déteste tous autant que vous êtes !
De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues et elle s'enfuit, par la porte par laquelle les garçons étaient entrées.
– Aïe la peste ! Pestiféra Noah.
– Elle maîtrise déjà bien ses nouvelles capacités la petite ! Répliqua Yukito.
– Qu'est-ce que vous aviez dans la tête en lui disant tout d'un bloc ? Et puis faire une démonstration avec vos yeux, c'était la pire idée du siècle ! Râla Alexandre, déjà sur pied.
Le vieil homme était encore au sol, plus accablé par les mots de la jeune femme et la tristesse que par la bousculade.
– S'il te plaît Alexandre... Ne rends pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà. Elle ne maîtrise pas encore sa soif et... Je ne veux pas la laisser seule. Elle a besoin de nous. Allez la chercher.
– Très bien.
Alexandre s'élança, suivit par Yukito et Noah dès qu'ils furent levés.
* * *
Elizabeth courait, courait à en perdre haleine.
Ils ont perdu la tête ! Je suis avec des fous ! Des fous !
Pourtant... ses yeux étaient rouges. Leurs yeux sont rouges. Elle sentait encore ses dents devenir plus grandes, presque toucher sa gencive, comme celles d'un animal. Elle avait soif maintenant, après avoir vu ce sang. Qu'est-ce qu'elle était devenue maintenant ? Un monstre ? Comment allait-elle pouvoir regarder ses amis en face après ça ? Comment leur expliquer que sa vie était devenue un cauchemar ?
Elle se réfugia dans le jardin. Le soleil avait passé son zénith, midi était passé et personne n'était présent. Les enfants et adolescents étaient à l'école, les petits faisaient leur sieste, et les adultes travaillaient à diverses tâches ménagères. Le seul qui pouvait être dans le jardin était Yukito, mais il était dans le bureau de Chris. Cachée dernière le cabanon au fond du terrain, personne ne la trouverait jusqu'au soir.
C'était devenue sa cachette préférée. Lorsqu'elles étaient ados, elles restaient là à se raconter leurs secrets avec Éden. Éden. Dans les rires comme dans les larmes, sa meilleure amie l'avait accompagnée depuis ses onze ans. Comment allait-elle lui dire ? Allait-elle seulement pouvoir lui cacher ce secret longtemps ?
Elle pleura, pleura de tristesse et de désespoir. Ses mains autour de ses genoux, en position fœtal, elle souhaitait mourir.
Une substance gluante sur son bras attira son regard. Son mal de tête se changea en migraine à la vue du sang présent. La poche de sang qui était accrochée à elle s'était retirée pendant la lutte contre les garçons. Son sang s'écoulait doucement de la plaie que la transfusion avait laissée. Elle approcha sa bouche de la blessure pour en boire le sang qui coulait, maudissant et appréciant le geste dans une seule pensée. Sa migraine s'estompa et ses dents redevinrent normales.
Après de longues minutes à se morfondre et à pleurer, des pas se firent entendre dans l'herbe pas très loin. Elizabeth arrêta sa respiration et tout geste. Une silhouette s'approcha d'elle, et la jeune femme comprit trop tard que son ombre au sol l'avait trahie.
– Tu te cachais donc ici ?
C'était la voix d'Alexandre. Il marcha doucement vers elle, comme pour un animal effrayé. C'était donc lui le premier à l'avoir trouvée.
– Laisse moi !
– Sinon quoi ? Tu vas encore t'enfuir ?
Elle se recroquevilla, prête à bondir.
– Je te dis de me laisser !
Pourtant, lui se rapprocha toujours plus.
– Ne raconte pas n'importe quoi. Tout le monde ici sait que tu as besoin d'aide. Il s'accroupit, et remarqua le sang séché au niveau du bras d'Elizabeth. Tu t'es blessée ? Viens là...
Elle écarta son bras loin du garçon.
– Laisse moi !
– Aller, je ne vais pas te mordre, Eliza-
Il se rendit compte de sa gaffe trop tard. Il reçu une gifle cinglante sans s'en rendre compte.
– Heureusement tiens ! Il ne manquerait plus que ça !
Le jeune homme se tenait la joue, rouge de douleur et de honte.
– Ce n'est pas ce que je voulais dire, Elizabeth !
– J'espère bien ! Maintenant laisse moi tranquille ! Laissez moi tous tranquille !
– Toi laisse nous t'aider ! Arrête avec ce caprice d'enfant ! Tu sais très bien que tu ne tiendras pas deux jours seule dehors !
– Tais-toi ! Laisse moi tranquille !
Elle s'était de nouveau mise en boule. Elle savait très bien que si elle se remettait à courir, Alexandre la rattraperait sans problème.
– Aller, viens là...
Le garçon l'attrapa dans ses bras, sachant très bien qu'elle n'avait plus d'arguments -si elle en avait eu- et l'emmena à l'intérieur de l'orphelinat. Une larme coula sur la joue d'Elizabeth.
– Laisse moi tranquille je te dis...
– Tu n'es pas seule Elizabeth. On va d'aider, je te le promets.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top