*Chapitre 1*
Une douzaine d'années plus tard.
Le vent d'automne était doux, mais le ciel s'obscurcissait déjà en cette fin d'après-midi. La circulation des véhicules était assez importante et la jeune femme qui rentrait chez elle devait faire attention à tous les véhicules sur la chaussée. Ses cheveux châtains portant vers le blond s'envolaient au passage des voitures près d'elle lorsqu'elle marchait trop près de la chaussée, et ses yeux bleu-vert scrutaient avec attention la route. Son chez-elle était un orphelinat, depuis de nombreuses années. La cause ? Ses parents. Qui pouvait en être la cause sinon ses parents ? Ils l'avaient abandonnée, du jour au lendemain, sans aucune explication. Tu parles de parents...
Enfin, tout ceci était du passé, et maintenant elle vivait sa propre vie. Lorsqu'on a dix-sept ans, on est presque autonome et on apprends à vivre en oubliant les mauvais souvenirs du passé. Elizabeth allait bientôt avoir son Baccalauréat et ferait ensuite des études en université. Son futur était tout tracé, et elle ne s'en plaignait pas.
Elle était bientôt arrivée à l'orphelinat qui l'avait accueillie, dans quelques minutes peut-être elle serait dans l'entrée.
Un bruissement de vêtement se fit entendre dans son dos. Peut-être quelqu'un qui rentrait chez lui aussi ? Enfin, il était encore assez tôt malgré la nuit qui tombait, et cela était tout à fait normal que d'autres personnes soient dans la rue. Pourtant... Pourtant une appréhension lui serrait le ventre.
La personne dans son dos la bouscula avant de la dépasser. Elizabeth se retourna pour que cette personne lui demande des excuses, mais l'homme avait marché quelques pas avant de s'arrêter lentement. Il portait un sweat-shirt noir à capuche, qui lui masquait la tête. Lorsqu'il se retourna lentement vers Elizabeth, il semblait murmurer quelque chose. Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir, car lorsqu'elle aperçu ses yeux rouges, elle se figea de terreur et murmura :
– Qui êtes-vous ?...
Un grand sourire se dessina sur le visage de cet homme, un sourire presque diabolique, un sourire... Un sourire aux quatre incisives plus longues que la normal. Un sourire souhaitant la mort.
– Je suis le loup qui a trouvé l'agneau perdu !
Elizabeth n'eut pas le temps de poser d'autres questions, l'homme fonça sur elle en une seconde. Elle n'eut pas le temps de sentir sa main lui lacérer le bas de son ventre, et tomba sur son flan, son sac de cours encore sur son dos. Elle sentait une douleur cuisante au niveau du bas de ses abdominaux, et sa vision se troublait. Une deuxième silhouette sembla apparaître à la périphérie de sa vue, et elle crut entendre quelque chose alors que son corps se vidait de son sang sur le béton.
– Attends ! Tu es sûr que c'était bien elle ?
– Tu peux le vérifier toi même si tu veux. Cracha presque l'autre.
La silhouette s'approcha d'Elizabeth, inconsciente, s'accroupît et posa sa main sur sa tête pendant quelques secondes avant de la retirer, de se relever et se tourner vers l'autre homme.
– Eh bien ! Il soupira. Je te crois. Le problème est que l'on est pas sûr à cent pour cent à cause de son passé complètement flou. Et puis, on devait la ramener vivante...
– La prochaine fois que tu n'es pas content, tu feras le travail toi-même ! Il marqua une pause avant de poursuivre. Lorsque j'ai senti son odeur, je n'y croyais pas. Mais lorsque je l'ai touchée, j'en ai eu le cœur net. Son sang est unique, et cela m'a prouvé que c'était la cible recherchée.
– Je devrais te réprimer pour l'avoir tuer, mais de toute façon elle devait mourir un jour ou l'autre. Quelques heures de plus ou de moins...
L'autre soupira à son tour. Il s'était calmé et avait désormais des yeux verts.
– Bon, j'ai fait mon taf. Je vais demander la prime. Salut !
Il disparu en un éclair en sautant de maisons en maisons, comme un chat dans la nuit. L'autre encore présent s'accroupît à nouveau vers la jeune femme au sol, et posa une main sur sa plaie béante. Cette main se tâcha de sang et il put en apprendre plus sur elle.
Un grand nombre de ses souvenirs étaient récents, et s'étaient déroulés quelques jours voire quelques semaines auparavant. Une bonne note obtenue en anglais, un fou rire à la cantine avec ses amis, des discussions avec des professeurs... Certains se déroulaient dans une sorte d'internat, avec d'autres enfants plus jeunes qu'elle. Cependant ses souvenirs devenaient de plus en plus brouillés et confus, et il avait du mal à discerner les vieux des récents souvenirs.
Il sortit de ces souvenirs qui ne lui appartenaient pas. Cette jeune femme était une personne tout à fait banale dans cette ville, à l'observer au premier regard et à son esprit. Cependant, son sang la trahissait sur ses origines et ses ancêtres. Aucun être ne possédait un tel mélange tout à fait... étonnant.
Ils avaient donc bien fait leur travail. Parfait. Il n'avait plus qu'à appeler ses patrons et chercher la prime. Il sortit son téléphone de sa poche et composa un numéro. Lorsque l'autre personne au bout du fil décrocha, il se mit à expliquer la scène :
– Nous l'avons trouvée par chance. Oui c'est bien elle. Eh bien... Elle est morte sur place. Oui j'ai vérifié. Vous envoyez des nettoyeurs ? Très bien, je fais ça. J'aurai la prime ?
La réponse à la deuxième question devait être positive car il raccrocha avec un petit sourire aux lèvres.
En même temps, ce n'était pas tous les jours qu'une prime de cette ampleur était mise sur la tête d'une frêle et innocente jeune femme. Elle l'était peut-être en apparence, mais son sang trahissait la faute de ses parents. Elle avait eu le malheur de naître, et c'était une bénédiction pour elle de mourir en ce jour. Elle ne pouvait pas vivre dans un monde de lois alors même que son existence était une transgression de celles-ci. Il comprenait la détermination et l'obligation des hauts placés de retrouver cette fille, car si elle avait su sa vraie nature, elle aurait pu bousculer leur monde.
Mais tout ceci était du passé. Ils avaient vraiment été chanceux de l'avoir retrouvée par hasard. Elle était morte à présent et c'était mieux ainsi. Il s'accroupît pour prendre en photo la blessure de la jeune fille, il releva son visage et reprit une autre photo, avant de se lever et de prendre plusieurs photos de son corps au sol. Il rangea son téléphone dans sa poche pour ensuite sauter de toits en toits comme son acolyte quelques minutes auparavant.
* * *
Dans un orphelinat, de nombreux enfants jouaient au chat perché, à cache-cache, dessinaient ou lisaient. La plupart avaient un âge ne dépassant pas les six ans, et les plus grands aidaient les nourrices à s'occuper des petits. C'était un petit capharnaüm pour qui n'était pas habitué, mais les enfants, encore innocents, n'étaient pas méchants au point de faire des bêtises. Certes un grand nombre d'entre eux avaient un passé difficile et compliqué, mais tout était fait pour que chacun trouve sa place, se fasse respecter et respecte les autres. C'était l'un des orphelinats les plus convoités de la ville, par sa qualité de gestion des demandes d'adoptions et souvent, lorsque des enfants pouvaient être adoptés, ils l'étaient par des gens aisés. L'origine de ce magnifique orphelinat ?
Christophe Blackstone. Ancien médecin. Il décida un beau jour de créer son propre orphelinat pour aider les enfants seuls et perdus. La plupart des enfants qu'il recueillait étaient des Sangs Perdus. Des bambins ayant perdu leur famille dans une catastrophe sans aucun parent éloigné pour les aider. Les derniers de leur lignée.
Christophe était certes le directeur de l'orphelinat, mais cela ne l'empêchait pas de rendre visite à ses petits protégés de temps à autre. Il devait bien les connaître pour pouvoir les présenter aux futurs parents, même si parfois cela lui brisait le cœur. Chacun lui répondait par un sourire, une politesse et lui parlait de tout et de rien lorsqu'il avait un peu de temps à consacrer hors de ses papiers administratifs.
À cause de cette paperasse, il était souvent obligé de rester jusque tard dans la nuit, et même jusqu'à l'aube dans sur bureau, dans l'aile administrative du bâtiment.
En forme de ''U'' entouré d'un jardin de presque deux hectares de superficie, il se situait pourtant en banlieue. Lorsqu'on entrait dans la propriété, on observait d'abord un petit jardin, puis une grande façade représentant le bas du ''U'' et l'aile centrale de l'orphelinat. Dans celle-ci se trouvait l'accueil au rez-de-chaussée, les bureaux de Christophe au premier étage, et des chambres au deuxième étage. Les ailes formant les côtés du ''U'' étaient les dortoirs pour filles, séparés de ceux pour garçons, une cantine, plusieurs salles de bains et salles de jeux. Tout un petit complexe presque autonome pour que les enfants se sentent comme chez eux dès leur première venue, et certains même, ne souhaitaient pas partir lorsque l'heure du départ était venue.
Le directeur faisait une nouvelle ronde dans les différents étages de l'orphelinat en cette fin d'après-midi d'automne, et lorsqu'il entra dans une salle de jeux, une petite fille blonde au carré court vint lui sauter dans les bras :
– Cricri !
C'était son surnom. Les plus petits des enfants de l'orphelinat l'appelaient ainsi, et pour beaucoup c'était devenue une habitude. Christophe sourit et prit dans ses bras la petite :
– Bonjour Zoé !
Elle lui fit une petite bise sur la joue, et remarquant qu'elle avait une feuille dans l'une de ses mains, Christophe lui demanda :
– Tu as fait un dessin ? Qu'est-ce que c'est ?
La petite sourit a son tour, et retourna la feuille pour presque coller le dessin sur le visage de Christophe. Celui-ci recula un peu la tête et prit dans l'une de ses main le fameux dessin et basculer l'enfant dans le creux de son bras encore disponible.
– Wouah c'est beau !
- C'est une maison avec plein de fleurs autour ! Y'avait plus de violet, alors j'ai mélangé du rouge et du bleu, comme j'ai appris à l'école !
– Tu vas l'accrocher avec tous les autres ?
Il tourna la tête vers la gauche, où de nombreux dessins étaient punaisés sur des tableaux en liège. L'enfant l'imita, mais secoua la tête pour exprimer son refus :
– Non, C'est pour Elizabeth ! Où elle est Elizabeth ?
– Elle ne va pas tarder à rentrer je pense. Quelle heure est-t-il ?
Il regarda la montre qu'il portait à son poignet. Elle indiquait dix-sept heures et vingt-cinq minutes. La jeune femme allait certainement arriver d'une minute à l'autre, souvent elle revenait vers dix-sept heures et demi. Puis il reposa l'enfant au sol, lui redonna son dessin après l'avoir serrée dans ses bras se rendit au rez-de-chaussée de l'aile principale. Les plus grands de ses protégés, maintenant au lycée, étaient en partie rentrés et Elizabeth serait la prochaine. Il allait lui dire bonjour sur le chemin, avant de retourner au travail dans ses bureaux.
Il croisa Noah, qui l'accompagnait depuis fort longtemps dans son projet pour l'orphelinat. Celui-ci partait faire un petit jogging. Lorsqu'il le regarda partir, le garçon était déjà en train de courir, ses cheveux châtains ébouriffés.
Il parlait des actualités depuis quelques minutes avec les secrétaires de l'accueil lorsqu'il vit Noah revenir, les bras portant une jeune femme. Lorsque le garçon rentra dans le bâtiment, Christophe eut un mauvais pressentiment à la vue de son visage crispé par l'angoisse et la colère. Son pressentiment s'avéra juste quand il comprit que la jeune femme n'était autre qu'Elizabeth, et que ses vêtements et ceux de Noah étaient couverts de sang.
– Elle respire encore !
Son cerveau et ses membres se mirent en marche tous seuls, et il donna des ordres au garçon :
– Monte la dans mes bureaux !
Ils montaient maintenant tous les deux les escaliers de l'aile principale. L'instinct de médecin de Christophe reprenait ses droits et il observait déjà la plaie :
– La coupe est bien trop nette pour avoir été fait avec un couteau... Il observa Elizabeth qui était pâle comme la mort et marmonna dans sa barbe. Elle n'a aucune blessure de défense, on l'a prise par surprise... Pourtant la blessure est vers l'intérieur du corps, elle a dû voir le coup arriver... Cette coupure est vraiment trop nette...
Il ouvrit l'une des portes du long couloir qui circulait dans l'aile principale d'un coup d'épaule, et les deux hommes posèrent le corps de la jeune femme inerte sur un fauteuil confortable. Tandis que Noah sortait déjà chercher quelque chose dans la salle voisine, Christophe débarrassa les objets présents sur la grande table au centre de la pièce en les jetant sur le sol près des bibliothèques. Noah revint, les bras pleins de poches de sang marquées d'un ''H'', de compresses et un drap blanc. Il étala le drap sur la table, et déposa tout le reste sur un coin de celle-ci. Ils portèrent encore une fois Elizabeth pour l'allonger sur la table, son sang continuait de couler sur le drap, et Christophe donna de nouveaux ordres :
– Va me chercher Alexandre, et mon ancien matériel au sous-sol.
Le garçon acquiesça pour sortir de la salle, et le directeur se retroussa les manches et coupa les vêtements autour de la blessure de la jeune femme :
– Tiens bon petite...
A chaque compresse qu'il posait sur sa plaie, le sang s'étalait rapidement. Il finit par les poser par dizaines, marmonnant des jurons. Il piqua dans chaque creux des coudes de la blessée des poches de sang, qui se vidaient presque à vue d'œil. La porte s'ouvrit sur deux jeunes hommes haletants, l'un aux cheveux châtains et aux yeux marrons : Noah, l'autre aux cheveux bruns et yeux bleus, son teint plus clair que son camarade : Alexandre. Les deux avaient différents ustensiles de médecine dans les bras, et ils s'approchèrent chacun leur tour de Christophe pour que celui-ci prenne ce qui lui semblait bon pour sauver la vie d'Elizabeth.
Tandis que le médecin tentait de refermer la blessure de la jeune fille, les garçons changeaient les poches de sang à tour de rôle et posaient le maximum de compresses pour arrêter hémorragie et permettre un travail propre et rapide à Christophe. Pourtant, même si tous les trois savaient que Christophe refermait au fur et à mesure la plaie, le sang de la jeune femme coulait abondement et son teint cireux n'envisageait rien de bon.
– Bon sang !
Cela devait être la quinzième fois que l'un d'entre eux jurait. Il faisait désormais nuit et Alexandre avait allumé la lumière. Christophe regarda une nouvelle fois le visage d'Elizabeth, mais son état ne s'améliorait pas. Il arrêta tous ses gestes et posa ses mains sur la table pour fixer le sol.
– Aux grands maux, les grands remèdes.
– Comment ça ? Le questionna Alexandre.
Christophe se tourna vers lui, et en un regard lui fit comprendre ce qu'il voulait dire.
– Non ! Vous ne pouvez pas faire ça ! Je refuse, il y a encore-
– Excusez-moi, mais quelqu'un peut m'expliquer ? S'interposa Noah, sceptique.
Alexandre donna un coup de pied rageur dans une chaise, avant de s'asseoir sur celle-ci, les bras croisés.
– Noah, va me chercher des poches de sang. Ordonna le médecin.
– Mais, il y en a encore sur la-
– Pas celles-ci.
– Oh.
Il y eut un silence pesant de quelques secondes, avant que Noah ne continue :
– Vous êtes sûr de ce que vous me demandez là ? C'est sa vie entière que vous bouleverserez-
– Si tu ne fais pas ce que je te dis, elle n'aura plus de vie tout court !
Il avait haussé la voix.
– Très bien, j'y vais...
Il retourna dans la pièce voisine, et alors qu'un nouveau silence pesant s'était abattu, il revint avec quatre poches de sang marquées d'un ''V'' rouge. Il les donna au médecin, qui en perfusa une à chaque bras de la jeune fille.
– Maintenant au travail les garçons.
Les deux jeunes hommes continuèrent donc d'aider le médecin jusqu'au milieu de la nuit, à compresser le sang de la jeune fille, et en remplaçant les poches de sang marquées d'un "V" au niveau de ses bras. Alors que sa blessure se refermait petit à petit, son visage reprenait des couleurs et le sang ne coulait presque plus. Lorsque l'horloge au mur indiquait trois heure et demi, Alexandre et Noah retiraient les dernières tâches de sang sur le ventre de la jeune femme. Ils jetèrent leurs compresses dans une corbeille avant de chacun s'asseoir au sol et soupirer.
Elizabeth était maintenant hors de danger.
Mais à quel prix ?
Ils restèrent tous les deux au sol, séparés par la table, l'un et l'autre adossés à une bibliothèque. Christophe était lui assit sur un petit canapé confortable.
– Je maintiens ce que j'ai dit, c'est de la folie ce qu'on vient de faire. Fit Alexandre.
–Je ne t'ai jamais entendu dire ça. Lui répondit Christophe.
Il retira ses gants pour les jeter dans la corbeille, et poser ses mains sur son front.
– Peut-être, mais c'était extrêmement risqué. Avez-vous pensé une seule fois au fait que son corps ne supporte pas ce sang ? Continua Alexandre.
– Tu sais autant que moi que sans ces perfusions elles serait morte à l'heure qu'il est. C'était la seule solution pour que ses cellules se régénèrent assez vite et qu'elle reste en vie.
Alexandre se leva d'un bond :
– Mais à quel prix ?! Elle est maintenant condamnée à être obligée comme nous, de-
– Alex...
Le brun ne s'en était pas rendu compte, mais il était à deux doigts de secouer le corps du médecin. La voix qui l'avait arrêtée appartenait à Noah. Il se tourna vers lui :
– Quoi ?!
– Ne t'énerves pas. Je suis d'habitude de ton avis, mais je suis cette fois d'accord avec Christophe. Il se leva et épousseta ses vêtements d'un geste de mains pour se diriger vers son ami. Nous avions le moyen de la sauver, et nous l'avons fait.
Alexandre soupira, peu convaincu.
– Mouais...
Noah lui posa une main sur l'épaule.
– Ne lui en veux pas d'accord ? Il n'a fait que son travail.
Il continua son chemin vers la sortie, et avant d'ouvrir la porte s'adressa à Christophe :
– Je vais prendre une douche, je reviens dans quelques minutes si jamais vous avez besoin d'aide.
Et il sortit puis referma la porte. Christophe s'appuya sur les accoudoirs de son fauteuil te leva à son tour, se dirigeant vers une Elizabeth au souffle régulier.
– Et qu'allez vous lui dire lorsqu'elle se réveillera ? Que vous lui avez menti depuis qu'elle est ici ?
– Ecoute Alexandre, un problème à la fois veux tu ?
Le médecin approcha sa main de la tête de la jeune femme pour écouter ses pensées.
Un inconnu surgissant de derrière. Deux yeux rouges. Des dents inquiétantes. Des paroles étranges. Un coup invisible au niveau du ventre. Douleur fulgurante. Flou. Noir.
Il retira sa main, et se tourna vers Alexandre.
– Elle s'est faite attaquée par un vampire.
– Quoi ?! C'est impossible, les règles nous interdisent de-
– Je crois bien que quelqu'un n'a pas tenue compte de ces règles.
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