Chap. 9

Point de vue de Lili :

Après la discussion avec Greg, je retournai à la cellule. Je me préparais et m'installai dans le lit. Je fermai les yeux et respirai un grand coup en pensant aux sensations que j'avais ressentie en sortant du van. C'était juste incroyable! Ça faisait trois ans que je n'avais plus été dehors et là d'un coup, l'air frais est venu me caresser, le vent me fouetter, les milles odeurs de la ville et de la campagne, la température changeante. Tout était inimaginable. Tous ces détails auxquels on ne fait jamais attention! Je me promis que si un jour je sortais d'ici, je profiterai du monde et de sa beauté sans jamais le nuire. Pour une fois je souris en pensant à mon futur. Pas un futur ou on serait tous fusillés mais le futur ou je reverrai ma mère et mes amis! Je crois en ce futur et c'est qui me retient de m'effondrer à tout moment.

***

Point de vue du shérif :

Il souffla, encore! Quelle journée... Il se posa sur la colline en reagradant le massacre. C'est sur que vu de la notre regard changeait. On voyait une magnifique plaine et le coucher de soleil qui s'entendait dans le ciel était juste magnifique. Puis au milieu de tout ça : une usine. Non, une usine complètement brûlée! Et des centaines de morts! En contemplant la nature, la, comme ça, le shérif comprenait pourquoi les activistes avaient détruits l'usine qui plus est de pétrole mais ce qu'il ne comprenait pas c'était le nombre de morts. Enlever une vie... il secoua la tête en pensant à toutes les fois où lui même a du commettre cet acte. L'acte impardonnable! Sa radio émit un petit bruit, il se reprit, de leva et allait retourner la bas quand un petit papier attira son attention. Il le ramassa, l'ouvrit, le lu...

***

Point de vue de Greg

Ca faisait maintenant une semaine que j'avais parlé avec Lili. Elle était distante et elle s'éloignait lentement mais sûrement de moi. Comme un robinet qui gouttait et chaque goute creusait un peu plus le fossé qui était entrain de nous séparer. Elle était souriante mais je voyais bien que quelque chose la tracassait mais ne voulant pas l'oppresser je ne dis rien. Peut-être que je devrais. Je ne sais plus comment agir autour d'elle... Je continuai de courir pendant une bonne demi-heure et finis par éteindre la machine. Il me restait vingt minutes pour me doucher et me changer avant le repas. Pendant le repas je m'efforçai de rire aux blagues que Victor faisait à l'intention d'Emilie. Quel bouffon me dis-je. Enfin, j'étais probablement pire... Lili, elle, est restée la tête dans les nuages pendant tout le repas. Je ne pouvais m'empêcher de me demander à quoi elle pensait. Ou à qui... Je secouai la tête. Lili m'avait clairement expliqué que c'était pas possible vu les circonstances. Ce n'est pas pour aller voir ailleurs. Et si elle t'avait mentis? Je fis taire cette petite voix. Je tournai la tête et esquissa un petit sourire en la voyant. Ses yeux regardait dans le vide. Elle était tellement belle. Se sentant observée, elle tourna la tête et me regarda dans les yeux. Dès l'instant ou ses pupilles me fixèrent je pouvais sentir qu'elle etait troublée par cet échange. Triomphant j'esquissai un petit sourire et détournai le regard. Mais cette petite voix revint à la charge. "Et si il y avait quelqu'un d'autre?"

Je marchais dans le couloir pour revenir à la cellule quand je me stoppai net. C'est impossible. Je me pinçais Le Bras à plusieurs reprises. Jamais je n'aurai cru la voir ici.
- "Cassy?"
Elle se retourna l'air choquée. Pendant plusieurs secondes elle me fixa en pleurant silencieusement.
- "Greg! C'est toi?"
Je la fixai complètement ému! Cela faisait trois ans que je ne l'avais plus vu! Cassy était ma meilleur amie depuis que j'étais né, nos mères étant meilleures amies. Mais vers 14/15 ans j'avais commencer à développer des sentiments à son encontre mais de peur de gâcher notre amitié je n'avais rien dis. Elle avait grandit et elle avait prit des formes. La petite fille qui avait peur des orages et que je devais consoler quand elle était triste avait fort changer. Il faut dire qu'elle était très belle. Avec ses longs cheveux noirs, légèrement bouclés, ses grands yeux, couleur chocolat. Elle avait énormément grandit et elle était devenue une vraie femme. Elle devait avoir 17 ans bientôt 18. Elle courra vers moi et me sauta dans les bras. Elle sanglota contre moi et riait à la fois.
- "Oh Greg! Tout le monde te croyais mort! J'étais tellement désespéré de t'avoir perdu. Tu es vivant! Je suis si heureuse...." mais je n'écoutais plus ce qu'elle disais. Alors ma mère me croyait mort.... J'arrêtai Cassy dans son élan et lui demandai.
- "Ma mère aussi?"
Elle me regarda sans comprendre
- "Elle me croit aussi morte?"
- "Greg... Bien sûr que non. Tu connais Isabelle! Nous étions les seuls à être certain que tu étais quelque part, toujours en vie. Isabelle disait que si tu étais mort elle l'aurait senti. Et je crois que moi aussi je l'aurai sentis..."
Je souris malgré moi. Elle sait que je suis vivant!
- " Comment va-t-elle?" Ne pus-Je m'empêcher de lui demander.
Elle baissa les yeux et commença à se tortiller les mains l'air mal à l'aise.

- "Cassy?" Dis-je durement.

Elle releva les yeux et son regard croisa le mien. Il était rempli de tristesse.

- "Elle va bien." Je lâchai un soupir de soulagement mais je sentais le « mais » venir. "mais..." (qu'est-ce que je disais) "ta disparition l'a détruite. Pendant longtemps elle n'a été que l'ombre d'elle même et le fait que les gens disait que tu étais mort ne l'a pas aidée. Ma mère la poussée à faire une thérapie en voyant qu'elle sombrait dans la dépression. Depuis elle va beaucoup mieux. Elle voit un psychologue toutes les semaines et elle se démaine pour te retrouver. Tu as de la chance de l'avoir. C'est une femme forte!"

Je souris c'est sur que c'était une femme forte! Et magnifique en plus. Je ne connaissais pas mon père. Cet abruti s'était cassé avant que maman accouche. Je le déteste sans le connaître et je n'ai jamais ressentis le besoin de savoir qui c'était. Je n'avais aucunement besoin de lui.

- "Ma mère a été le pilier de la tienne pendant longtemps. J'ai peur qu'elle ne s'effondre aussi et qu'elle ne soit plus la pour soutenir la tienne...." m'avoua-t-elle. A ces mots je lui souris et lui dis :

- "Elles vont se soutenir l'une l'autre et ne t'inquiète pas on va les revoir."

Mais je n'y croyais qu'à moitié... Cassy me sourit et commença à me poser toutes les questions que je m'étais posé il y a trois ans de cela. Voir Cassy me fit un bien fou! Elle m'apporte des nouvelles de tout le monde bien qu'elle n'habitait pas à Santa Barbara mais à San Diego. Elle avait démanger il y a cinq ans. A mon tour je lui expliquai ce qu'on faisait ici, l'attentat... pour une fois j'avais vraiment l'impression de pouvoir parler ouvertement sans avoir peur, sans devoir me méfier. Je lui parlai de la sensation que j'ai ressentie quand l'usine a explosé. Combien je suis mal et combien j'en ai marre. J'ai l'impression d'être une boule de nerf prêt à exploser. Cette pression qu'ils exercent sur nous. Chaque fois que je vois un de ces putains de gardes je veux tous les défoncés! Comment peuvent-ils acceptés de garder un endroit rempli d'adolescents kidnappés. Sûrement des chiens en recherche d'argent... Cassy m'écoutait attentivement mais je ne lui parlai pas de Lili. Cassy faisait partie de la cellule B, malheureusement. Mais elle m'a assuré qu'elle avait réussit à se faire des amies et que je n'avais pas à m'en faire.

Point de vue de Lili :

Je sais que ça fait pas mal de temps que je suis renfermée sur moi même mais je ne peux pas m'en empêcher. Je ne peux pas être avec Greg même si j'en rêve. Je ne vais que lui faire mal... il mérite tellement mieux. La porte s'ouvre et je me retourne. Greg est la avec une fille magnifique! Elle était super belle! Elle sourit et se présenta. Cassandra pfff quel nom de pétas. Greg nous expliqua qu'elle revenait d'arriver et qu'ils se connaissaient depuis la naissance. C'est une blague j'espère! Qu'est-ce qu'elle vient foutre ici alors? Je pars dans la salle de bain. Je sens que je vais pas pouvoir la supporter. J'étais entrain de me brosser les dents quand je vis Émilie rouge jusqu'aux joues courir vers moi. Qu'est-ce qu'elle avait celle là?
- "Ça va Emi?"
Elle n'eu pas le temps de répondre qu'Olivia nous rejoignis.
- "Je rêve ou ce que j'ai vu c'était réel?"
Olivia fixait Émilie avec un grand sourire taquin. Émilie devint encore plus rouge.
- "Qu'est-ce qu'il s'est passé?" Demandai-je
- "J'ai vu..." Olivia commença
- "Non! C'est à moi de lui dire!"
Je la regardai sans comprendre.
- "J'étais avec Victor à la piscine et on parlait puis il se peut qu'on se soit embrassé" m'avoua Émilie en baissant les yeux.
- "Mais c'est génial!" M'exclamai-je "Et vous êtes ensemble?"
- "Je ne sais pas trop..."
- "Tu dois lui demander ce que vous êtes." Elle hocha la tête et sourit.

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