Chap. 5
Point de vue de Greg :
Le soir quand nous arrivâmes je fus étonné. Il y avait déjà pas mal de monde et il y avait des bacs de bières un peu partout dans la pièce. On a du avoir un très beau score! Malgré les quelques stosis l'ambiance était plutôt pas mal. On se servit et on s'assit en rond. On parla et rigola. Soudain la cellule B entra. Je grimaçai. Qu'est-ce qu'ils foutaient là? Soudain l'un d'eux, un brun avec une tête arrogante, se détacha du groupe et avança vers nous. Il fit un câlin à Lili par derrière et lui chuchota quelque chose. Elle sursauta, se retourna et sourit.
- "Alec!" S'exclama-t-elle,
Il sourit et la serra un peu plus.
- "Comment tu vas depuis la dernière fois?"
Cette question me surpris. La dernière fois? Puis je me rappelai cette tête. C'était le garçon à qui Lili parlait hier.
- "Tu me présente?"
Elle se tourna vers nous.
- "Les amis je vous présentes Alec et Alec voici mes amis :
Émilie et Olivia."
- "Salut" Elles sourirent.
- "Victor" il hocha la tête mais je voyais à sa tête qu'il n'était pas emballé par ce type.
- "Et Greg" elle sourit en me regardant, je lui rendis son sourire avant de me tourner vers Alec.
- "Salut, Alex, c'est ça?" Lui lançai-je avec mon sourire le plus faux-cul au monde. Il encaissa et répondit sur le même ton.
- "Alec"
- "C'est ça désolé" répondis-je d'un air faussement contrit.
Il parla quelques minutes et je ne pu m'en pêcher des les écouter.
- "Alors Maya c'est ta cellule qui a organisé tout ça?"
- "Plus ou moins"
- "Et bien c'est très réussi! Tu veux venir danser?"
- "Avec plaisir"
Il l'a prit par la main et je grimaçai. Il était plus de minuit, on avait bu, rien n'était clair dans ma tête. Je pris un verre d'eau pour m'hydrater et cherchai du regard Lili. Elle dansait avec Alec à quelque mètre de moi. Il avait ses mains sur les hanches de Lili et ils étaient collés l'un à l'autre. Ma mâchoire se contracta et je du me retenir pour ne pas aller lui casser la gueule! Il retira une de ses mains pour lui remettre une mèche derrière ses cheveux et quand il reposa sa main sur Lili, elle était nettement plus basse qu'avant. Je la vis devenir rouge et s'écarter un peu de ce Alec. Je souris intérieurement mais Alec lui attrapa la main et l'emmena à l'écart. Mon sourire s'effaça aussitôt. Je les suivis du regard et quand ils disparurent dans le couloir je me restreint de les suivre. Ça faisait 15 min qu'elle était partie et elle ne revenait toujours pas. Mais où est elle?! Je me décidai à partir et rentrai dans le couloir qu'ils avaient pris. J'entendis des voix devant moi. Je restai cacher tout en les regardants. Ils étaient très proches et j'allais me résigner à partir pour ne pas gâcher son bonheur quand je vis Alec plaquer Lili un peu plus contre lui. Il la coinça contre le mur et commença à l'embrasser. J'étais comme paralyser mais qu'est-ce qu'il fait? Il s'effaça de sa bouche pour l'embrasser dans le cou elle en profita pour parler.
- "Alec s'il te plaît, lâche moi!"
- "Ta gueule Lili"
Il commença à la déshabiller. Elle se débâtit. Quand sa combi tomba au sol, je repris conscience de ce qu'il se passait. Je m'avançai, poussai Alec et lui envoya un coup de poing dans la gueule. Il s'affala par terre et j'attrapai Lili. On courra jusqu'à la cellule. La elle se jeta dans mes bras en pleurant.
- "Chut Lili, calme toi, je suis là. Il ne peut plus rien te faire."
Elle tremblait et elle était toute pâle. Je caressai doucement sa joue.
- "Tout va bien, tu es en sécurité." Elle me regarda de ses grands yeux profonds. Je l'assis sur mon lit et alla chercher un de mes t-shirt . Tiens dis-je en lui tendant. Change toi et met ça, il est assez grand pour tout recouvrir. Je me retournai et là laissa se changer tranquillement. Quand elle eu finit je lui fit face. Elle avait le visage ravagé de larmes et les yeux gonflés. Je m'assis à côté d'elle et elle baissa la tête.
- "Je ne veux pas que tu me vois dans cet état" murmura-t-elle.
- "Tu es magnifique Lili, ne doute jamais de ça." Lâchai-je malgré moi. Elle ne releva toujours pas la tête.
- "Lili..." je l'obligeai à me regarder. Elle était si belle! Mes yeux s'accrochèrent a ses lèvres quelques secondes. Je rêvais de l'embrasser mais je ne pouvais pas. Pas après ce qu'il avait fait. Je la regardai dans les yeux. Sa respiration était saccadée et elle rougissait. C'est à ce moment que je me suis rendu compte de notre proximité. J'allais me reculer mais elle posa sa main froide sur ma joue bouillante et la caressa. On resta de longues minutes à se regarder. Je ne pensais plus à rien sauf à elle, tout proche de moi, à ses lèvres seulement à quelques centimètres des miennes. Je posai une de mes mains sur sa hanche et l'autre derrière sa nuque. Je la rapprochai un peu plus de moi. Il n'y avait quasiment plus d'espace entre nous. Nos corps étaient plus proches qu'ils ne l'avaient jamais été. J'attendis ne sachant pas quoi faire. Mais l'envie de l'embrasser me comprimait le ventre. Je remis une de ses mèches en arrière et franchis la distance nous séparant. Une vague de chaleur m'envahit et un frisson me parcouru le dos. J'avais perdu la notion du temps et de l'espace. Il n'y avait que Lili. Elle entrouvrit légèrement sa bouche et j'en profitai pour y glisser ma langue. Ma langue vint caresser la sienne et de nouvelles sensations m'envahit. Comme si tout ça était nouveau. Comme si j'embrassais une fille pour la première fois. Je cru devenir fou quand elle lâcha un petit gémissement. Cette fille est juste, wow! Elle s'abandonnait complètement à moi. Je passai mes mains sous ses cuisses et la souleva. Elle entoura ses jambes autour de ma taille et tira légèrement mes cheveux, je ne résistai pas à l'envie de gémir. Je m'abandonnai à elle l'embrassant encore et toujours. Elle quitta mes lèvres pour mon cou. Une de ses mains descendit le long de mon torse tandis qu'elle embrassait ma peau. Je soupirai en la sentant l'aspirer doucement. Elle sortit sa tête de mon cou et je la reposai au sol. Elle caressa ma nuque en me regardant. Je m'autorisai un sourire qu'elle me rendit aussitôt. Elle avait les lèvres gonflés et on était tout les deux à bout de souffle. Un ronflement nous tira de nos pensées on tourna tout les deux la tête et on vit Marcus dans son lit. Dire qu'il avait été la tout ce temps... je ris et elle aussi. J'allais repartir sur ses lèvres mais la porte s'ouvrît. On sursauta et se décolla. Les autres rentraient déjà. La porte s'ouvrît sur nos amis, joyeux... Je rigolai en voyant Victor dans cet état.
- "C'est qui qui va avoir gueule de bois?" Lui lançai-je.
-"C'est bibi" me répondit-il sur le même ton. Je rigolai et vis Lili de glisser rapidement sous sa couette j'haussai un sourcil et elle désigna mon t-shirt. Je l'avais oublié celui là. Heureusement qu'ils n'étaient pas très lucide. Je m'endormis quelques instants plus tard en rêvant de Lili et de moi mettant des claques à ce connard d'Alec. Le lendemain quand je me réveillai il était presque midi. Victor dormait encore et les lits des filles étaient défaits. Je ne m'inquiétai pas et pris mon temps. Je repensai à hier soir. Toutes ces sensations m'avaient fait perdre toutes notions de raison mais maintenant je me sentis bête. J'ai embrassé ma coloc de kidnap! Qui fais ça? Personne. Ça va probablement changer entre nous. Ça va même sûrement changer entre nous. Mais est-ce que ce sera positif? Est-ce qu'on aura une chance d'être ensemble? Non. Ça n'arrivera pas. Elle va probablement me dire que c'était une erreur et que c'était à oublier et dans le fond je ne peux pas m'empêcher de lui donner raison. Mais ce n'est pas pour ça que je baisserai les bras. Je me battrai encore et toujours pour elle. Depuis que je l'ai rencontré j'ai su qu'elle allait changer toute ma vie. Aujourd'hui je suis convaincu qu'elle m'a déjà transformé en quelqu'un de meilleur. Je lui en suis infiniment reconnaissant, tout ce qu'elle a fait pour moi. Elle a été mon roc et mon pilier les premiers mois. Je l'ai été aussi pour elle. On s'aidait l'un l'autre puis Victor et Émilie sont arrivés mais ça n'a pas changé l'affection et la reconnaissance que je ressentais envers elle. On a toujours gardé ce lien qui nous a rapproché des le début.
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