La difficulté du travail à faire

Je devrais être en train de travailler. Mes partiels approchent à grand pas et je ne connais rien, rien et rien.

Alors toute personne normale se demanderait ce que je fais là, actuellement, en train d'écrire.

J'imagine que c'est simple, j'en ai besoin. Pourtant, je viens de lire un rantbook. Pourquoi l'ais-je fait ? Bonne question ? Si j'avais voulu lire, j'ai des livres en attente et des chapitres d'histoires sur wattpad qui n'attendent que ma lecture et mon avis. Enfin on va dire ça comme ça, je ne suis pas sûre que des auteurs puissent attendre, mon avis. Il ne leur est pas vraiment utile. Mais je ne pouvais pas lire. Me mettre dans une histoire vraiment. 

Je... je. Cette première personne du singulier. Une partie de moi la déteste. Tout comme écrire dans un rantbook des mots si peu optimistes. Quelqu'un m'a dit que j'étais très positive dans un commentaire aujourd'hui. Je n'ai pas osé lui dire à quel point elle se trompait. A quel point je me cachais derrière des commentaires joyeux ou des ça va.

Tout à l'heure, j'étais en vocal sur discord. J'ai prétexté mes révisions pour le quitter. C'est vrai que je devais les faire. J'aurais dû. Mais une partie de moi savait la suite. L'inutilité de la démarche. Je n'ai d'ailleurs pas avancé. Jamais suffisamment. Mais je ne pouvais rester. Je sentais que les larmes allaient tomber.

Alors, je suis partie, comme l'égoïste que je suis. Il valait mieux que personne ne les entende, qu'elles soient cachées. Puis, j'ai pleuré, peut-être sans raison au final. Pour moi, il y en avait une.

Cette impression constante de l'inutilité, du rien...

Ces mots si présents dans ma tête.

Cette confiance en moi inexistante.

Du coup, après avoir pleuré quelques heures, j'ai décidé d'agir, à ma manière. Proche de la fuite, puisque je ne répondais pas à ma mère au téléphone. Aurais-je pu alors que je pleurais ? Non, c'était simplement impossible.

J'ai ignoré les appels, purement et simplement. A la place, j'ai fait ce que je voulais faire depuis un moment: supprimer certaines de mes histoires de wattpad. Les autres suivront certainement. J'attends juste pour Amour et Raison la critique que va en faire Chana, et Contre le Destin, la critique que quelqu'un d'autre doit en faire normalement. Ensuite, je les retirerais probablement. Je les retravaillerais peut-être quand j'aurais le temps.

Quant à La Complainte de l'Orgue, je songe aussi à la retirer. Je ne l'ai même pas relue, je peux dire que je suis contente d'avoir réussi à l'écrire en un mois mais en fait, l'histoire ne se semble pas assez travaillé, même si j'avais toujours prévu de l'écrire ainsi, même si elle ne pouvait être autrement. Seulement, elle mérite d'être relue et retravaillée. Pas forcément d'être affiché dans mon profil.

De toute façon, cela ne vaut pas le coup.

Rien ne le vaut.

Parce qu'au final, c'est ce que je suis: rien. Un mot si ample mais une parfaite définition. 

Enfin, je crois que je retirerais tout, ce n'est pas comme si c'était utile de les laisser. Elles sont nulles, comme moi. Autant dire que c'est leur présence qui est néfaste. Comme la mienne.

Je m'étonne moi-même, comment puis-je si facilement retomber aussi bas ? Comment est-il possible que je reparte en crise de larme ? Pourquoi mes yeux ne s'arrêtent-ils pas d'avoir cette réaction ?

C'est pourtant inutile. Cela l'a toujours été. Je devrais travailler.

Je ne le peux pourtant pas.

Je suis faible et inutile.

Je le resterais toujours sans doute.

Il me faut une pause, un peu de solitude certainement, ou simplement me cacher derrière de faux prétextes.

Tout ça, pour dire, j'ai retiré certaines histoires de wattpad, et je continuerais probablement à le faire, dans les semaines à venir. C'est mieux ainsi.

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