Compilation : Comment ne pas draguer - 3
Visiblement, mon rantbook va devenir une catharsis de certaines histoires que j'ai pu vivre on va dire.
Il y en a malheureusement trop que je pourrais raconter, c'est souvent comme ça. Mais, ce soir, j'ai décidé d'en raconter une que j'ai vécu le jour même. Sûrement parce qu'elle m'a plus choquée que les précédentes. Oui c'est possible.
Bon, du coup, je crois que vous pouvez vous douter que c'est pas magnifique.
D'ailleurs, je préviens tout de suite que les propos qui vont suivre peuvent être choquants. (Homophobe et incestueux pour être exacte).
J'imagine que vous comprenez désormais bien plus le problème.
Enfin, racontons donc cette certainement pas merveilleuse histoire.
Je suis partie en voyage afin de voir de la famille. Comme elle habite relativement loin, nous avions décidé de faire le voyage en deux jours, nous arrêtant le premier soir dans une petite ville inconnue auparavant à mes yeux.
Suivant une route logique, nous nous sommes arrêtés à l'hôtel avant de reprendre la route pour visiter le centre-ville et trouver un restaurant. Il fallait bien manger après tout. Enfin, il se trouve que dans cette petite ville, c'était assez dur à trouver.
Nous étions dimanche, tout semblait fermé. A force de chercher, nous marchions et marchions et, comme bien entendu, je ne suis pas du tout prévoyante, je commençais à regretter mon choix de chaussures. J'avais eu l'excellente idée de mettre de nouveaux talons, qui ont décidé de me faire de splendides ampoules. Bref, j'avais vraiment vraiment mal et mes pieds saignaient clairement. (Vive les sparadraps, je vous conseille d'en avoir toujours sur vous, on sait jamais !)
Expliquant ce léger contretemps à ma mère, elle accepta que l'on se repose un peu avant de se remettre à chercher. Nous trouvâmes donc refuge sur un banc tout simplement. Après quelques temps, mes parents décidèrent de se remettre à chercher mais, sachant que j'avais mal, me permirent de rester assisse.
Au départ, mon frère, assis à mes côtés m'accompagna. Mais après un long temps d'attente, soldé par un échec, mon frère décida de les rejoindre. Cela ne me posait clairement pas de problèmes. Une part de moi espérait même embêter des amis génialissimes à l'oral, surtout que je n'avais pas pu parler à une personne adorable, tout juste revenue d'un long stage coupé d'internet. Ce ne fut cependant pas possible.
Parce qu'une jeune femme seule sur un banc cinq minutes dans un centre-ville ne peut pas rester tranquille. C'est bien connu.
C'est extrêmement chiant.
Rendez-vous bien compte que mes parents et mon frère sont revenus MOINS DE 15 MINUTES après le départ de mon frère.
D'ailleurs, se promener avec un homme cis est visiblement le meilleur répulsif au monde. (mais pas forcément le plus agréable)
Et du coup, peu de temps après, un homme à vélo m'a abordée.
Il a commencé par me raconter des âneries (ah pardon il m'en a raconté tout le long) sur mes yeux qui étaient beaux pour ensuite me demander de les voir. Logique hein ? Enfin j'avais mes superbes lunettes de soleil mais quand même.
Il a ensuite décidé de dire qu'on ne pouvait pas laisser une "jolie fille seule". Il m'a sorti tout un lot de compliments, se rapprochant petit à petit de moi. De mon point de vue, toujours assisse sur ce banc, il était assez menaçant. Bon, il faut avouer que ce n'était pas dur : debout quand j'étais assisse, à se rapprocher de moi, rentrant de mon espace vital quand je ne pouvais pas me reculer.
Il m'a demandé si j'étais tout à l'heure avec mon petit ami. A ce moment-là, j'ai compris que j'étais "repérée" depuis un moment. En y repensant, j'avais effectivement vu un cycliste passer. Je n'y avais simplement pas fait attention. Par réflexe, j'ai dit qu'il s'agissait de mon frère. C'est -je pense- une erreur de ma part. Quoi que cela n'aurait sûrement pas changé grand-chose.
Il m'a demandé si j'étais en couple. J'ai répondu que oui. Bon, là, j'ai clairement menti mais bon j'espérais qu'il me laisse tranquille, qu'avec ça il arrête.
Je me suis complètement trompée.
Comme toujours, j'imagine.
Il a continué. Il me posait des questions personnelles : si j'étais vierge etc. Sérieusement ? J'étais juste choquée. Et toujours dans une position qui ne me plaisait pas.
Je ne répondais pas, ou juste pour refuser comme je le pouvais. Comme j'avais dit que j'étais en couple, il est passé dans le mode : me demander de coucher avec lui, sans plus passer les compliments et autres demandes concernant mon célibat.
Et là, il a commencé à me faire le speech du mec, du vrai. Je l'avais déjà lu dans des bouquins, mais ça existe vraiment. Ce speech, accompagné de paroles homophobes était clairement intolérable et énervant. En fait, je pensais le reporter, mais rien que l'écrire me fait mal. Je vous laisse imaginer les pires trucs et toutes les insultes possibles à ce niveau et vous serez proches de ce que j'ai supporté.
Moi, je refusais toujours quand il me demandait de l'accompagner etc. Je risquais pas de dire oui en même temps.
Et là, il a commencé à me parler de mon frère.
Vous vous demandez quel est le rapport ?
Il a placé des sous-entendus sur notre relation avant dire des trucs carrément craignos. Genre que mon frère devait avoir envie de coucher avec moi, que son regard était déplacé, que je devais faire attention à moi. Etc. Je peux pas continuer. J'en ai pas envie. L'écrire, encore une fois, c'est juste trop dur pour moi.
Au final, même si j'ai cru avoir enfin réussi à le faire fuir après avoir refusé une énième fois de l'accompagner, donnant des "non" clairs qui sont pourtant bien trop souvent très durs à prononcer pour moi, il a fallu que je me rende à l'évidence. C'est sûrement le retour de mes parents et de mon frère qui l'ont fait partir... Je ne les ai vu qu'après étant donné qu'ils étaient derrière moi, mais pour lui, c'était dans son angle de vision.
Et si c'est bien ce que je crois, je ne peux que les en remercier. Et ne pas avoir envie de sortir pour les prochains jours aussi. Pourquoi ne peut-on pas être tranquille des fois ?
Enfin, tout ça pour résumé ainsi, vraiment ça craignait. Si ma famille n'était pas arrivée, je ne sais ce qui aurait pu se passer. Parce que clairement, j'étais en mauvaise posture. Et ses propos... j'ai peur qu'ils me hantent. C'était tellement choquant pour moi.
Je vais m'arrêter là, rien qu'avoir écrit ces lignes me fait déjà un peu de bien mais j'espère sincèrement qu'il ne vient à l'idée de personne de draguer ainsi. Même si du coup, j'ai des doutes. Espérons juste qu'il s'agisse d'un cas isolé.
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