Compilation : Comment ne pas draguer ? - 2 (partie 1)

J'ai raconté la dernière fois une expérience qui m'a fait peur, qui m'a fait me questionner pendant plus d'une semaine, où je me demandais quel chemin prendre, comment l'éviter ? Etait-ce simplement possible ? Je changeais mes habitudes par peur, comme si c'était la seule possibilité, c'est ce que je nommerais un événement effrayant pour une lycéenne en première.

Maintenant, j'ai décidé d'aborder un autre de ces moments qui est avant tout gênant mais qui peut rapidement s'avérer être drôle. C'est vrai si l'on me demandait ce que je pensais, c'est ainsi que je le définirais. Plus encore, j'ai déjà utilisé cette drague pour faire rire et cela fonctionnait, après un moment de stupéfaction que vous comprendrez aisément, peut-être en même temps que la définition d'une fille sérieuse.

Cependant, comme toute histoire, elle a une morale, parce que si moi cela m'a fait rire, contrairement à l'autre par exemple, c'est que cette technique peut marcher pour certaines personnes, que certaines personnes peuvent tomber dans ces filets et faire quelque chose qu'il regretterait.


Je devrais commencer à rentrer dans le vif du sujet.

Cette fois-ci, je n'emploierais pas le terme "à l'époque", c'est trop récent, pour que je l'utilise. Je dirais même que ce n'est pas tout à fait terminé et qu'il reste légèrement en suspens.


Vers le début de cette année scolaire, donc vers octobre 2017, je me suis inscrite sur Facebook à un groupe comme les autres. Il me semblait intéressant même si j'en attendais rien particulièrement. Je n'ai jamais passé ma vie sur ce genre de réseaux sociaux, et n'avait pas non plus l'intention de le faire ? A quoi bon ?

J'ai tout de même participer. C'était le but après tout d'y rentre. Et c'est ainsi que cela commença...

Le lendemain, et je ne crois pas exagérer, je fus étonnée de voir un message d'un inconnu, présent sur ce groupe, sur Messenger. Pourquoi me parlait-il ? Je n'y comprenais pas grand-chose, rien serait plus proche même.

Avant même de cliquer, je vis un simple message, d'autres suivaient visiblement mais il m'était impossible de les lire. Un salut, suivit de mon prénom. "Lisa"

Je me demandais ce qu'il voulait. Je cliquais donc.

Voici exactement, ce qu'il m'envoya.

Je pense que si vous vous mettez à ma place, vous devez vous douter de ma réponse, ou plutôt dans ce cas précis, de mon absence de réponse. Que répondre à cela ? Cela semblait une vague blague.

Je ne répondis rien.

Il commença à publier sur mon mur Facebook, sous le moindre de mes publications publiques, c'est-à-dire photos de profil, et informations très générales. C'était gênant. Je n'avais pas envie de le bloquer, mais je ne savais pas quoi faire. Je n'ai pas pris de capture à ce moment et j'ai supprimé le message, je ne voulais pas voir ça dessous. Surtout qu'il n'avait visiblement même pas lu ce sous quoi il avait publié son "J'habite Paris. Viens me parler en privé.". C'est plus ou moins ce qu'il me disait, dans un français peut-être moins correct. Dire qu'il avait même publié sous un post affichant mon nouveau lieu de résidence: l'Allemagne. Voyez vous le paradoxe ?

Je m'obligeais à répondre. Je devais tout de même avouer que je n'avais pas été polie: je n'avais même pas répondu... Cela ne se faisait pas. 

Et il pouvait continuer longtemps, voilà ce que je me disais et je n'avais pas envie de le bloquer, c'était une chose que je ne m'autorisais pas à faire, plus par principe qu'autre chose.

Je répondis donc de manière plutôt gentille, expliquant que je n'habitais ni Paris, ni même la France.

Il me répondit rapidement.

Que n'avait-il pas compris ? Je venais de lui dire que je n'habitais pas en France, il me disait que c'était pas grave pour ensuite demander à me voir. Pourquoi aurais-je accepté ? Quelle raison me poussait à voir cette personne que je ne connaissais alors que bon sang j'habitais en Allemagne !

Et là fin de son message... Je crois inutile de rajouter quelque chose à cela. Est-ce que cela se demande quand on ne connaît pas une personne ? Ou est-ce que je me fais des idées ? C'est peut-être normal après tout ?

Sur le coup, j'ai été stupéfaite et le meilleur restait à venir...

Je lui répondis en toute logique que je ne le connaissais pas et ne pouvais par conséquent pas sortir avec quelqu'un que je ne connaissais pas. Cela me semblait logique.

En réponse à ce qui était pour moi à la base un refus dit de manière correcte mais visiblement pas assez claire, il me raconta qui il était. Voilà comment il se définissait.

Et il disait me comprendre. Il ne me connaissait pas. Comment aurait-il pu me comprendre ? J'étais donc dit qu'il avait compris que l'on ne pouvait sortir avec quelqu'un qu'on ne connaissait pas. C'est ce que je me disais.

Je me trompais lourdement.

Je répondis cependant d'une manière que je jugeais correcte en m'intéressant au moins à ce qu'il disait, pour ne pas paraître malpolie, ce qui aurait encore une fois été contraire à mes principes.

La première question m'intéressait cependant réellement. Je veux dire, utiliser ce terme c'est choquant non ? Cela m'avait au moins fait bizarre à moi.

A la suite, il envoya sa photo que je passerais. Tout comme je ne laisse pas les noms, c'est mieux ainsi je pense. Enfin, cette définition en elle-même est des plus intéressantes. Là, vous pouvez être certain, derrière votre écran, que derrière le mien, j'avais laissé échapper un éclat de rire.

Les fautes déjà n'aident pas mais le contenu... Incroyable.

Voici donc la définition d'une fille sérieuse. Retenez bien: Une femme fidèle ayant pour seul but d'avoir des enfants et de fonder un foyer. Etrangement, cela ne correspondait pas avec la mienne.

Je lui répondis que si cela pouvait aller avec une relation, j'étais bien trop jeune pour y penser ou le vouloir. Il faudrait déjà que je le veuille un jour, ce dont je doute encore... Alors, là, autant dire jamais !

J'appris son âge. 25 ans. 6 ans de plus que moi. La différence n'était pas si grande mais même cela n'importait pas dans ce cas précis. Je n'avais juste aucune envie d'une chose pareille et j'espérais qu'ainsi il le comprendrait. 

De nouveau, je fus dans l'erreur.

NON. JUSTE NON. Je n'avais et je n'ai toujours aucune envie de me marier. Je dirais même que je n'ai pas l'intention de me marier un jour ! 

Et puis, franchement, cette question n'est-elle pas déplacée entre deux personnes ne se connaissant pas ? De mon point de vue oui, mais toute la conversation l'était après tout...

Je continuais toujours sur ma lancée, expliquant qu'on ne se connaissait pas etc. Il ne démordait pas. Il m'écrivit entre autre ceci:

Moi, je ne voulais pas.

Et je me rendis compte qu'il interprétait très mal tous mes messages qui essayaient de calmer ses ardeurs. 

Non, toujours non. Je ne te connais déjà pas. Alors pourquoi est-ce que je rencontrerais ta tante ? Non, non et renon. Je n'y comprenais rien. Son cerveau était pour moi obscur. Il m'avait semblé que je restais logique. J' en doute maintenant. Peut-être qu'il ne voulait pas le comprendre, en fait.

Je ne répondis pas, reprenant mon attitude du départ. C'était sûrement mieux ainsi.

Il continua à m'envoyer des messages restant sans réponse. Je vous propose de les lire. Je crois qu'ils étaient eux aussi plus que déplacés.

J'aurais pu séparer le bloc, mais je voulais vous prouver que je raconte bien ce qu'il s'est passé. Maintenant mes pensées en lisant ces âneries. Se voir ? J'habitais toujours en Allemagne, c'était donc impossible dès le départ. Me montrer comment il est sérieux, mais...

WHAT ? WAS IST DIESE DINGE ? DAS KANN ICH WIRKLICH NICHT VERSTEHEN ! 

(Quoi ? Quelle est cette chose ? Je ne peux vraiment pas comprendre ça ! )

Le verbe ensuite.

Aimer.

Sérieusement ? J'aurais pu crier. J'étais abasourdie. Im connaît pas, ne sait rien de mes goûts, et bien sûr il m'aime... Mais qu'ais-je fait au bon dieu ? Tel était la question ? Ca l'est toujours...

Et depuis ce jour, j'ai pu aussi être demandée en mariage par un inconnu sur internet que je n'avais jamais vu. Et ce n'était même pas pour un mariage blanc. Ca j'aurais peut-être pu comprendre et encore.

Ca m'a fait crier. Totalement. Complètement. Intensément. Je n'ai d'ailleurs pas répondu à ça, comme le prouve la fin du message.

Il continua dans sa lancée, et je m'obligeais à répondre. A ça. 

Euh... En passant, je l'ai laissé seul ? Genre, on était pas ensemble. Enfin je crois.

Ensuite l'utilisation de ces surnoms me donne envie de vomir, excusez-moi du terme. 

Et je n'avais aucune envie de "venir avec lui". Jamais.

J'ai envie de répéter que j'étais abasourdie mais je crois que c'est inutile, totalement. Complètement. Il ne pouvait en être autrement.

Me faire confiance ? Mais il ne me connaissait même pas ? Pourquoi ? C'était juste incompréhensible. Il n'y avait pas de confiance entre nous. Puisqu'il n'y avait et il n'y a toujours RIEN entre nous ! 

Je répliquais ne pas pouvoir venir, habitant toujours et encore en Allemagne (cela m'arrangeait bien du coup) et qu'il ne servait à rien de lui donner mon numéro puisqu'il y avait de toute façon des frais d'itinérance. Cela fonctionna comme excuse.

Je remarquais qu'il n'avait pas vraiment compris que je ne voulais pas mais cela me suffisait me disant qu'il oublierait même si je ne comprenais pas et toujours pas le fait qu'il veuille me présenter sa tante etc. Parce que si vous rencontrez quelqu'un, pour votre premier rendez-vous, vous voulez le faire avec sa famille pour parler de mariage ou d'âneries de ce genre ?

Pas moi personnellement.

Et le pire, c'est que cela continua, mais je m'arrêterais là pour aujourd'hui, et continuerait cette aventure et expérience si on peut dire dans une autre.

Je préciserais juste qu'il me demanda en ami sur Facebook, je n'acceptais pas bien sûr.


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