Chapitre 4: renouvellement
Je porte une robe blanche faite d'une matière ressemblant à du papier au toucher. Mes cheveux commencent à être gras. Il faut que j'aille me laver et me changer. Mais la salle de bain de l'hôpital se trouve en dehors de ma chambre. Ça veut dire que je vais devoir utiliser ce maudit fauteuil roulant et qu'en plus de ça quelqun devra m'aider pour le faire avancer!
Je ne supporte pas l'idée de cette option. Et si j'essayais de marcher jusque là bas? Une idée assez délirante mais j'arrive à avancer un pied et je ne vois pas d'autres solutions pour le moment.
Me tenir debout était maintenant moins compliqué pour moi. J'avance d'abord le pied droit. Puis, je traîne mon pied gauche à la même hauteur que le droit sans le décollez pour autant du sol. Je lève alors la tête, détachant mon regard de mes pieds afin de fixer mon objectif: la porte.
En essayant d'avancer de nouveau mon pied droit, je perd l'équilibre. Je trébuche et me cogne les genous par terre avant que le reste de mon corps n'aille les rejoindre rapidement.
Putain, encore raté! Je suis coincée maintenant. Je refuse! Merde à la fin! C'est pas des saletés de diagnostics médicaux qui vont m'empêcher de vivre normalement. Je suis plus forte que ça je le sais! Jusqu'à preuve du contraire, ils ne contrôlent pas mon corps. Alors quoi? Ben nan bordel, nan je me calmerais pas! Et tant que je ne l'aurai pas moi même décidée, je continuerais à tomber, 10, 20, 50, 100, 1000 fois si il le faut! Tant que j'aurai toujours cette lueur d'espoir! Tant que j'aurai cette force qui me permet de m'accrocher je ne m'arrêterai pas!
À ce moment là, le même docteur qui m'avait annoncé les rapports des analyses entra, ayant entendu la chute.
Docteur: - Mademoiselle?
Il m'aida à me relever et une fois debout, je l'arrêta.
Moi: - Attendez. Lâchez moi.
Docteur: - Je ne vais pas faire cela voyons.
Je le fis donc me lâcher de force.
J'étais debout et il me regardait sans trouver quelque chose à dire.
Moi: - Rapeller moi les diagnostics que vous m'avez dit suite à la radio. Lui dis-je fermement.
Docteur: - Vous n'êtes pas sencée pouvoir... Comment est ce possible?...
Moi: Vous m'aviez dit que je n'avais AUCUNE chance de remarcher de nouveau. J'espère que j'ai pu vous démontrer que vos analyses sont totalement bidons... Ne vous avisez plus jamais de briser l'espoir d'une personne comme vous l'avez fait avec moi.
Docteur: - Je...oui...Et... vous pouvez... Me demanda t-il en agitant sa main pour me faire comprendre que la suite de sa phrase était "marcher".
Moi: - Hum. Pas tout à fait non. Enfin un pas seulement.
Docteur: - C'est incroyable. Je n'avais vu de cas similaires que très rarement dans ma carrière. Et ce n'était que quelques mois voir quelques années après le traumatisme. Mais vous, cela ne fait que trois jours.
Je ne répondis rien suite à quoi il m'aida à me rasseoir sur le lit, ses yeux toujours grands ouverts.
Docteur: - Enfin, bon. Toujours est t-il que je ne suis pas venu ici simplement à cause de votre chute en premier lieu. Je voulais vous dire que vous commencerez votre adaptation cet après midi.
Moi: - Je peux vous demandez une faveur?
Docteur: - Cela dépend. Mais allez y tout de même.
Moi: - Je voudrais que vous changiez mes cours d'adaptation en cours de réadaptation. Je ne veux pas m'adapter à ce nouvel engin. Dis-je en désignant le fauteuil non loin.
Je veux me réadapter à mon ancien moyen de déplacement.
Mes yeux tombèrent sur mes jambes lorsque j'eus fini ma phrase.
Docteur: - Et bien. C'est compliqué. Mais en vue de vos progrès phénoménaux, je vais tentez de vous arranger cela. Seuls les spécialistes dans ce domaine auront le mot final à cette décision.
Moi: - Merci.
Docteur: - Je vous en prie. On ira vous chercher vers 14h45.
Il s'en alla ensuite de la pièce.
*~ À la salle de réadaptation ~*:
Éducateur: Bonsoir jeune demoiselle. Je me nomme Park Khyun.
C'était un homme qui avait l'air très dynamique. Il était brun aux yeux noisettes. Je me trouvais dans mon fauteuil roulant, dans une grande salle, blanche comme le reste de l'hôpital. À ma droite se trouvait un bureau, à ma gauche de nombreuses affaires sportives. Devant moi, il y avait deux rampes parallèles entre elles mais perpendiculaires à la porte et au mur du fond. Elles étaient assez espacées pour laisser passer une personne et à la bonne hauteur pour prendre appui sur mes mains.
Il m'avanca. Il avait l'air gentil.
Park Khyun: - Bon le principe de l'exercice est simple alors je vais pas tourner autour du pot. Tu mets une main sur chaque barre et tu essaies de marcher comme tu le peus, en te servant de tes mains si c'est trop dur au début juste avec tes jambes. Compris?
Moi: - Oui. Je pense qu'à ce degré de difficulté je vais pouvoir m'en sortir.
Park Khyun: - Héhé je sens qu'on va bien s'entendre tous les deux Jade!
Il partit en fou rire tout seul et je dois bien avouer que ça a été contagieux car je me mis à rire avec lui.
Park Khyun: Bon, prête à te lancer? Je vais t'aider pour te mettre entre les barres.
Je toucha alors le pendentif de Liam, je pris une grande inspiration et en levant mes yeux déterminés vers lui, je lui répondis pas l'affirmative.
Une fois installée, je commença par trouver le bon équilibre sur mes pieds.
Park Khyun: - C'est quand tu veus!
Moi: - Je me lance alors! Dis-je en faisant le premier pas lentement.
Park Khyun: - Super! Tu te débrouille bien.
Moi: - Merci. Lui répondis-je d'un ton un peu crispé, étant concentrée pour mon second pas.
Malgré que j'ai eu à forcer le temps d'une seconde sur mes bras pour ne pas tanguer de trop, cette nouvelle étape se passa parfaitement bien.
La séance fut finie après 2 heures de cours.
Park Khyun: - Jade? Tu es parfaitement apte à remarcher un jour ne t'en fait pas. Me dit-il avant que je ne parte, et, pour la première fois d'un ton calme et sérieux.
Moi: - Merci pour tout.
Il hocha simplement la tête avec un sourire satisfait.
Ce n'était plus qu'une question de temps, maintenant, avant que je ne rejoigne le monde extérieur!
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