Chapitre 2: Effondrement
*~ À l'hôpital ~*:
Une odeur chimique de produits médicaux emplie mes narines. Je tente de soulever mes paupières mais c'est sans succès. Peu à peu, je reprend conscience et je recouvre mes sens. Malgré le fait que je ne peux ouvrir les yeux que partiellement et que je ne sois pas apte à parler, j'entend ce qui se déroule autour de moi. Les EXO sont présents et à leur voix, je comprend qu'ils sont inquiets. Ils parlent avec l'infirmière, à côté de mon lit.
Kyungsoo: - Va t-elle s'en sortir? Demanda t-il à la femme.
Infirmière: - Oui. Son cerveau et ses organes vitaux n'ont heureusement pas été touchés durant l'accident. Elle ne devrait plus tarder à se réveiller. Mais...
Kyungsoo: - Mais quoi!? Je vous en pris dites nous qu'elle va s'en remettre!
Infirmière: - Cela demande reconfirmation mais ses jambes ont été touchées. Nos médecins ne pensent pas qu'elle puisse remarcher de nouveau un jour.
Kyungsoo *les larmes aux yeux*: - Vous voulez dire qu'elle sera en fauteuil roulant toute sa vie?
Infirmière: - J'en ai bien peur...
À présent, mes yeux étaient totalement ouverts et je parvints à me redresser. Elle mentait. C'était évident. Je pris appui sur mes bras et poussa dessus afin de me relever. Ce que je ne réussi pas à faire. Un sentiment étrange s'empara de mon corps. Je ne sentaient plus mes jambes. Seulement un poid qui m'empêchait de descendre de ce lit.
Kai: - Attend. Ne bouge pas. Ça va aller.
Moi: - COMMENT ÇA ÇA VA ALLER!? TU L'AS ENTENDUE? ELLE DIT N'IMPORTE QUOI! DIT LUI KAI! DIT LUI QU'ELLE A TORD!... Dis moi que je vais partir d'ici rapidement.
Je le regardais de mes yeux humides. L'expression de pitié qu'il me rendit me brisa de l'intérieur. Il s'assit sur mon lit et me pris dans ses bras... J'ai crié... Non hurlé serait un terme mieux approprié pour qualifier le rugissement bestial qui sortit du fond de mes entrailles à ce moment là. Après, ce fut de nouveau le trou noir.
Trois heures passèrent avant que je ne trouve le courage de rouvrir les yeux. Cette fois ci, personne dans la chambre où je me trouvais. Ha si, un fauteuil roulant. Rien que d'y penser ce mot me faisait honte. Je tourne la tête de l'autre côté. Une fenêtre. Là, dehors, le soleil, des plantes et des enfants qui couraient un peu partout.
Je me redresse lentement et comme dans un cauchemar, je me rend compte que je n'arrive plus à bouger le bas de mon corps. Je soulève la couverture posée sur moi afin de voir mes jambes. Elles étaient là, à leur place. Pas plus abîmées qu'avant. En apparence, on aurait pu s'attendre à ce que je saute en bas du lit mais ma paralysie m'en empêchait.
Je fis le tour de la chambre de mes yeux. Il y avait le lit où je me trouvais, une fenêtre à ma droite, une table de chevet blanche et un tabouret de la même couleur à ma gauche. Et maintenant. Je fais quoi? J'avais deux solutions. Soit j'attendais sagement que quelqun arrive me voir, soit je criais comme une folle afin d'attirer une personne.
J'ai attendu. Je n'avais pas la force pour faire autre chose. Mes yeux étaient perdus dans le vague mais ne voyaient rien. Mon esprit était brumeux mais ne pensait à rien. Une perfusion était installée sur mon bras. Je me mis à la regarder pendant une demi-heure, temps qu'il fallu pour que quelqun se décide enfin à entrer me voir.
Infirmière: - Oh vous êtes réveillée à ce que je vois?
Moi: - Je veux partir.
Infirmière: - Je suis désolé c'est impossible pour le moment. Me dit-elle en regardant le fauteuil.
Un silence s'installa.
Moi: -... où sont mes amis?
Infirmière: - Nous les avons faits partir.
Moi: - Je veux les voir.
Infirmière: - Je le sais mais il vous faudra attendre demain car aujourd'hui nous devont faire les radios.
Moi: - Pourquoi faire?
Infirmière: - Pour savoir si ce sont vos os qui ont été atteints, dans quel cas il faudra vous mettre des plâtres ou bien si ce sont les nerfs qui ont été séctionnés et dans cette optique...
Elle n'eut pas besoin de continuer. Je connaissait déjà la suite. Elle changa la perfusion et me dit qu'on irait me chercher d'ici une heure avant de s'en aller.
*~ Une heure plus tard ~*:
On m'emmenait (enfin on poussait le lit où je me trouvais) jusque dans une pièce entièrement blanche. Seul un gros appareil métallique se trouvait en son centre. On avanca le lit et on fit entrer mes jambes dans l'appareil de radiologie.
On me ramena ensuite dans ma chambre en attendant les analyses. Lay était venu me voir. Il me prit la main tandis que l'infirmière lui expliquait le même discours qu'elle m'avait fait précédemment. Lay hochait la tête mais ne disait rien. Une fois l'infirmière partie, il me regarda et me sourit tristement. Il passa sa main dans mes cheveux en me disant que tout allait bien se passer même si je savais qu'il n'en était lui même pas convaincu.
Un docteur entra soudain dans ma chambre avec de nombreux papiers dans les mains et un stylo accroché à la poche de sa blouse.
Docteur: - Mademoiselle Jade?
Lay: - C'est elle.
Le docteur continua à parler avec Lay, voyant bien que je n'étais pas disposée à répondre à ses questions. De plus, étant mineure, Lay était actuellement mon seul responsable légale.
Docteur: - Bien. Nous avons fait une radio sur ses jambes afin de voir où se trouvait le problème de leur disfonctionnement.
Lay: - Et?
Docteur: - Malheureusement, je suis au regret de vous annoncer que ce sont les nerfs qui ont été touchés. C'est irréversible et ne peut pas être réparé.
Ce que je ressentis à ce moment là? De l'énervement. De la tristesse. Du désespoir. De la détresse. De la crainte. De la rage. Mais surtout beaucoup de peur.
Le docteur continua.
Docteur: - Elle va devoir rester à l'hôpital un petit moment de convalescence puis vous rentrerez chez vous.
Lay: - Combien de temps?
Docteur: - Deux mois environ. Cela dépend de comment elle réagira au traitement psychologique et sa nouvelle adaptation.
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