III

Tout d'abord, commençons par des présentations. Je m'appelle Jessica Jones, j'ai 17 ans et je viens d'Ontario.

Après la mort de mon père, ma mère et moi avons emménager à Montréal depuis maintenant cinq ans.J'adore cette ville,  elle est pleine de vie, de couleurs, de joie...
Tout ce que je n'ai pas.

En hiver, j'adore patiner sur les lacs qui, en été, sont des plus adéquat pour s'y baigner.J'aime me promener seule, mais il m'est impossible de le faire, je m'y perdrai sûrement

L'appartement dans lequel nous vivons à deux, maman et moi, se situe en plein centre ville, non loin des fêtes et de toutes autres animations que tout adolescents de mon âge auraient été conviés.Mais je ne fais pas partie de ces gens là, personne ne m'invite nulle part.
C'est dur parfois de savoir que personne ne vous aime...

Quoi qu'il en soit, ce matin en est un parmi tant d'autres et dès mon arrivée au lycée, je me suis perdue au moins trois fois.
J'arrivais toujours environ dix minutes en avance parce que je savais que j'aurai perdu mon chemin, encore.

Arrivée à mon cours d'anglais, je m'assis à une table au fond, la même qu'à mon habitude.
Tout le monde l'appelait la table de la loser. En même temps,cet imbécile de Barry n'avait pas hésité une seconde à le marquer en gros devant moi, au début de l'année, ce qui à bien entendu, suscité de nombreuses moqueries de la part de ma classe.

Peut importe, je m'ennuyais à ce cour d'anglais.
D'habitude, je dessinais, mais j'ai oublié mon carnet à dessin dans mon casier.

Merde... énonçait une voix dans ma tête.

Si je dormais, on allait me lancer des boulettes de papier ou je-ne-sais-quoi.
Alors j'écrivis sur cette foutue table tout ce qui me passait par la tête.

Bullied... Sad...Lonely...
Need a boyfriend!

Pourquoi avais-je écrit ces mots? C'est stupide! Je n'ai pas besoin d'un... copain.
Je veux dire, en quoi un copain m'aiderait?

Un copain t'aimera, lui! Reprit la même voix que tout à l'heure.

Est-ce vrai? Ai-je besoin d'être aimée?
La sonnerie retentit, elle me fit revenir à la réalité.

Je quitta la salle en dernier, histoire de ne me pas me faire bousculer par Barry et sa bande d'incapables.

Je savais que ma prochaine salle n'était qu'à quatre portes de celle que je venais de quitter.

Concentre-toi Jess! Tu peux le faire!

Je pris un grand bol d'air puis commença ma marche. En jouant des coudes, j'avançai vers ma salle avec concentration.

Et d'une.

Tout le monde me regardait,ils se demandaient sûrement pourquoi j'avais l'air si terrifié.

Et de deux.

La vérité c'est que je déteste être entourée de monde, ça me donne la nausée, c'est peut-être encore un handicap, comme si deux ne suffisaient pas!

Trois... tu y es presque Jess!

Je ferma les yeux un instant, j'avais peur de ces gens, pourquoi étaient-ils pratiquement collés à moi?

Tout à coup, je me cogna contre quelque chose d'assez massif, j'ouvris les yeux, c'était Barry!

Putain! J'ai la poisse!

- Eh! Regarde où tu vas la loser!

- Je...

Je n'eu pas le temps de m'écarter qu'il me poussa,me faisant atterrir violemment contre le mur. Je m'écrasa contre celui-ci le temps de reprendre mon souffle.

Aïe! Mais quel enfoiré! Ça fait mal!

Je me releva péniblement.

Merde! J'étais à combien de portes? Putain je m'en souviens plus!

Mes larmes remontèrent mais je les contenus, je ne devais pas faiblir.

- Hey! Jessica!

Mais... qui connaissait mon prénom ?Tout le monde évidemment...

Oh non! Pas aujourd'hui! Je n'en peux déjà plus.
Je pivota ma tête de droite à gauche et reconnu Mathis, le deuxième loser du lycée, ça nous faisait un point en commun...

- Hey Mathis... répondis-je en lui souriant timidement.

- Barry est un connard hein?

- J'y suis habitué...

- T'as drôlement changer depuis cet été, t'es vraiment plus... mignonne.

- Merci... dis-je presque en chuchotant.

Bien-sur que t'es mieux qu'avant! Ça à pas été facile de perdre près de vingt kilos en deux mois!

- À plus! Dit-il en s'éloignant

Réfléchis! C'est le seul qui d'adresse la parole dans ce putain de lycée!

- Attends!

Il se retourna l'air étonné.

- Tu peux m'accompagner en 504 s'il te plaît? Repris-je

Il me sourit puis m'invita à le suivre.

Nous parlons alors pendant quelques secondes avant qu'il ne me montre le numéro de ma salle.
La sonnerie retentit de nouveau, il me salua amicalement avant de courir dans la direction opposée...

Il était assez gentil pour ne pas me laissez seule, quitte à arriver en retard.
Ce geste restera gravé dans ma mémoire un moment...

Si en anglais, j'étais l'une des meilleures, en math, j'étais la pire.

Le professeur nous distribua les copies de notre dernier contrôle, lorsqu'il posa ma feuille sur la table, il me regarda avec un sourire en coin. Ce sourire qui veut dire : " Pourquoi t'acharnes tu à me rende tes copies?"

Je savais que je n'avais pas plus que 2, ça ne m'étonnait même plus.

Je pris ma feuille avec un dédain palpable. Ma note ne m'étonnait pas, mais l'observation faite me rendis rouge de colère.
« Je vous ai mit 1 car je trouve que vous avez beaucoup d'audace de me rendre une copie aussi minable. »

Alors même les profs y jouent à ce jeux débile? Très bien. Il verra.

Après le cours rempli de formule qui me sont totalement incompréhensible, j'attendis comme d'habitude que tous les élèves sortent de cours mais cette fois,c'était pour une toute autre raison.

Je m'avança jusqu'au bureau de mon instituteur avant de lui balancer mon sujet.

- Sérieusement? Vous auriez pu au moins faire un effort sur l'orthographe.

- Je ne suis pas prof de français.

- Vous vous fichez de moi là?

- Surveillez votre language mademoiselle Jones...

- Vous savez très bien que je suis... je m'arrêta un instant....Que je suis malade! Repris-je

- Et vous savez très bien que je fais mon job! Vous voulez un conseil? Revisez plus! Votre sois-disant maladie,moi, je n'y crois pas un seul instant.

Mon cœur bâtis la chamade, je crus pendant un instant entendre papa... de tout son vivant; il n'a jamais cru une seconde que j'étais malade...

Reprends-toi Jess!

- Vous voulez un conseil aussi? Lorsque vous sortez de chez vous, pensez au déo et surtout au dentifrice, les odeurs sont très désagréables.

Après ces mots, je récupéra mon sac avant de sortir de la salle.

- Vous devriez surveiller votre langage avant que je vous retire des points!

- Réfléchissez un peu, un moins un ça fait combien? Je m'en fiche complètement d'avoir un zéro dans votre matière inutile.

Je referma la porte violemment derriere moi puis m'avança le plus rapidement possible des toilettes afin de me laver le visage.

Mais qu'est-ce qu'il c'est passé? Ce n'était pas moi ça! Dis-je à voix haute.

- Oui effectivement, c'était grandiose! Dit une voix derrière moi..

Paniquée, je me retourna et vis une blonde, assez grande, très peu maquillée, habillée d'un style assez peu commode... je ne l'avais jamais vu au lycée, ou je n'y ai pas fait grandement importance.

- Qui... Qui es-tu?

- Je m'appelle Christy et toi?

-Jessica... mais, de quoi tu parlais?

- De la façon dont tu as répondu à monsieur York! C'était magnifique! Il l'a bien mérité! Ce connard me met tout le temps des zéros aussi, je comprends.

-C'était pas moi! C'est juste que...

- C'est sortit tout seul? T'inquiète, on l'a toutes pensé aussi!

- Comment ça toutes? Et les garçons?

- Bizarrement, ils ont tous la moyenne... ça pue le prof pervers!

Je ne pus m'empêcher de rire... c'est bien la première fois de ma vie que quelqu'un m'avait fait m'esclaffer...


Christy était plutôt sympa comme fille,nous avions pratiquement les mêmes cours, alors nous continuâmes à parler pendant des heures....Ce sentiment de pouvoir parler à quelqu'un, c'est si agréable! Je ne pensais pas que cela arriverais un jour...

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