Chapitre 38

[Une jolie Miriild que j'ai voulu redessiner. Directement la version achevée, avec toute la douceur qui la caractérise. J'ai réussi à la dessiner un peu près telle que je me l'imagine alors j'en suis plutôt contente]

La tablée était presque silencieuse.

Les repas à Yersach étaient animés par les conversations qui allaient bon train, les rires tonitruants, qui ne s'embarrassaient pas d'une quelconque retenue, et le bruit joyeux des couverts qui s'entrechoquaient.

Pourtant, ce soir, personne ne pipait mot.

Nausicaa s'était assise à la gauche du roi et chipotait sa nourriture du bout de sa fourchette. Elle avait sans doute faim, mais la seule vue de la nourriture la révulsait. Comme si son corps refusait de se remplir, d'ingérer quoi que ce soit qui lui permettrait de se maintenir en vie.

Les regards convergeaient sur elle. C'était peut-être aussi la raison de sa gorge nouée au point où la nourriture restait coincée à tous les coups. Nausicaa avait essayé et s'était étranglée bruyamment dans sa serviette. Depuis lors, l'attention des convives ne l'avait pas quittée. Non seulement elle n'était pas en terrain connu, mais ces hommes, ainsi que la seule femme présente le soir-là, une vieille noble aux lèvres pincées de désapprobation, ne lui rendaient pas la tâche aisée. Ils la dévisageaient comme une bête curieuse.

Comme s'ils s'attendaient à la voir se saisir de son couteau, soudain prise de démence, pour les attaquer, un à un.

Nausicaa était arrivée la veille, s'était retranchée dans les appartements qu'on lui avait assignés, et n'avait plus émergé jusqu'à l'heure du dîner. Lyssandre s'était servi de ce prétexte pour la déloger de ses quartiers. Il la connaissait suffisamment pour la savoir têtue et capable de ne pas apparaître avant plusieurs jours. Il avait eu envie de lui accorder ce temps, là où il ne pourrait s'octroyer un tel luxe, mais il avait dû y renoncer.

Nausicaa était une fugitive à son tour et Lyssandre était lucide. Il savait que ce conflit touchait à sa fin, que le temps leur était compté. À Nausicaa, à lui, à Loajess.

— Le repas n'est-il pas à votre goût, madame ? l'interrogea soudain un homme, aux manières courtoises, qui faisait aisément passer tous les autres pour des rustres sans éducation.

— Mademoiselle, le corrigea Nausicaa. Il l'est, mais je n'ai pas très faim.

— Vous n'avez pas faim ou la nourriture raffinée du palais vous manque ? renchérit-il, sans se départir de son sourire aimable.

— Rien de ce qu'est devenu le palais me manque, monsieur.

— Vous vous permettez pourtant de faire la fine bouche... grinça la vieille femme, dont le couteau crissa sur l'émail de son assiette.

Le regard de son plus proche voisin se fit réprobateur, mais les autres ne décrochèrent par leur regard de ce qui était, par ici, une étrangère.

— Yersach n'est pas une arche pour les âmes égarées, mais elle vous accueille tout de même, et ce, malgré...

— Yersach m'a accueilli, la coupa Lyssandre, considérez que la situation n'est pas bien éloignée.

— Ce n'est pas la même chose. Vous, vous feignez au moins de vous intéresser à notre cause, vous mangez les mêmes plats, partagez nos existences au sein de ces montagnes depuis des mois.

— Nausicaa de Meauvoir nous a permis de remporter la bataille aux pieds de ces mêmes montagnes. C'est à elle que nous devons les informations qui nous ont permis de devancer les hommes de mon oncle.

Une grimace déforma la bouche de la vieille femme. Nausicaa restait aux aguets. Ce reproche ne tenait que sur un entrelac de préjugés et d'un rejet de l'inconnu, de la noblesse courtisane à laquelle ceux de Nord n'appartenaient pas. La baronne pressentait que ce n'était qu'une manière d'introduire l'animosité qu'elle leur inspirait, qu'une manière de légitimer leur hostilité.

— Et notre seigneur est mort, rappela un homme, qui caressait pensivement sa barbe.

— Yersach aurait été prise sans ces informations.

— Nous vous devons ce répit, admit la vieille femme, c'est entendu, mais je n'aime pas cet air d'agneau sans tâche. Il est aussi hypocrite que l'est chaque membre de la Cour, aussi vicieux que le monde que vous avez quitté.

— Vous me jugez sans rien savoir de moi, si ce n'est le nom que je porte et l'endroit d'où je viens. Ne blâmez pas les courtisans, car en termes de persiflages et de méchanceté, vous ne valez pas mieux qu'eux !

Les yeux de la vieille dame s'arrondirent et elle ouvrit la bouche sur une exclamation stupéfaite. Le reste de la tablée s'était figé. L'homme qui avait brisé la glace quelques secondes plus tôt camoufla son rire dans un raclement de gorge peu crédible. Un autre émit un sifflement entre ses dents et un dernier alla jusqu'à commenter :

— Eh ben !

Lyssandre hésita. Il avait à la fois envie d'embrasser Nausicaa sur les deux joues et de l'implorer de ne pas aggraver son cas. Elle l'ignorait peut-être, mais si ces seigneurs décidaient de la renvoyer au palais, personne, pas même le roi, ne les empêcherait. Comme Lyssandre avant elle, Nausicaa se trouvait sur une place instable. Sur l'immense plateau de jeu sur lequel ils évoluaient, image préférée d'Amaury, la baronne incarnait la pièce menacée par la plupart des autres, jusqu'alors isolée, à présent écrasée par le danger.

Lyssandre tempéra, les mains levées en signe d'apaisement :

— La question n'est pas si Nausicaa devrait être des nôtres ou pas, mais...

— Je pense au contraire que c'est la question qui doit se poser. Elle a manifestement trahi Amaury pour se retrouver ici, les soldats au derrière, qu'est-ce qui l'empêche de reproduire le même exploit ?

— Je n'ai pas trahi Amaury.

— Et menteuse, par-dessus le marché ! s'écria la vieillarde, sur le ton de celle en course pour réunir toutes les preuves nécessaires à son accusation.

— Je ne l'ai pas trahi, puisque je n'ai jamais prêté allégeance. Amaury savait vers qui allait mon dévouement.

Nausicaa ne rendait aucun de ses regards à Lyssandre. Elle était glaciale, sur la défensive, mais elle économisait ses interventions. Elle tenait autant du prédateur que de la proie, et le roi était bien placé pour savoir qu'elle agissait de la sorte, en qualité de prédateur, précisément parce qu'elle se sentait proie.

— La question qui devrait se poser est ailleurs, trancha finalement un homme si petit qu'il peinait à poser ses avant-bras sur le bord de la table.

Il trempa ses lèvres dans le verre d'alcool qui trônait devant son assiette, but sans se presser, et ne se laissa pas impressionner par l'avertissement que lui envoyait Nausicaa d'un simple regard. Ce que cet inconnu s'apprêtait à avancer ne lui plairait pas.

— Le bruit court qu'afin d'échapper à votre prison dorée, vous avez tué votre mari de vos mains ?

Nausicaa cilla à peine, mais une goutte de sueur collait ses cheveux à sa nuque. Exécuter le moindre geste revenait à reconnaître sa culpabilité. La rumeur horrifiée qui se répandit entre les sièges monta à ses oreilles à la manière du grondement menaçant d'une bête.

Le seigneur sauta de son siège et se glissa à côté de Nausicaa qui s'était raidie. Sans chercher son approbation, il attrapa son poignet et délia les muscles de son bras pour examiner sa main. Pour la disséquer de ses yeux sournois.

— Ces mains ne sont pas faites pour tuer, mais les avez-vous déjà souillées de sang ?

— D'autres rumeurs circulent, intervint Lyssandre, afin de tirer Nausicaa d'un embarras qu'elle pouvait choisir de rompre avec bien moins de courtoisie. Je doute qu'elles vous aient échappé.

— On prétend que la reine est morte.

Nausicaa arracha sa main à celle du seigneur.

— Cette rumeur n'en est pas une. Miriild s'est donnée la mort pour permettre à Déalym de se libérer du serment qui le liait à Loajess. Afin de permettre à Äzmelan de se soulever contre Amaury.

Des regards intéressés convergèrent sur Lyssandre. Il crut être parvenu à éloigner la conversation de Nausicaa et de lui ôter cette étiquette de cible privilégiée. Il existait d'autres sujets sur lesquels il fallait s'attarder. Äzmelan était l'un d'eux et si l'idée de Lyssandre échouait, il ferait appel au roi de Déalym. Pour Loajess, il n'hésiterait pas à oublier sa trahison en faveur de son oncle.

— Le suicide. Ces étrangers ne croient pas en nos dieux, ils honorent des chimères et des esprits. Le suicide et un mariage alors que vous, son époux, vivez toujours. Le monde agonise et la faute va à ces inconscientes. Cette Miriild était l'une d'elles.

Lyssandre battit des cils. La vieille dame était attachée aux cultes, notamment celui qui plaçait en son centre la figure de la Paix. Le roi l'avait entendue maugréer au sujet de la dépravation des mœurs et de la déchéance de Loajess, persuadée qu'elle avait été initiée par un recul des croyances en faveur d'un encensement des plus fortunés. Les nobles étaient les nouveaux dieux d'un monde gouverné par le profit, par l'influence des uns et des autres.

Si Lyssandre reconnaissait que cette tendance, alliée aux folies guerrières qui avaient enivrés Loajess au point de lui faire oublier pourquoi elle se battait, n'avait rien de sain. En revanche, il ne tolérait pas qu'une innocente soit blâmée, surtout après ce qu'elle avait sacrifié au nom de son Royaume d'adoption.

Un peuple qui l'avait considérée en étrangère, qui l'avait méprisée, et dont l'ingratitude condamnait Miriild même par-delà la mort.

— Sauf votre respect, madame, nos dieux nous défendent d'insulter les morts.

La vieille femme s'empourpra violemment.

— Miriild était... commença Nausicaa, après s'être forcée à engloutir un morceau de navet cuit à l'étouffée.

— Vous, taisez-vous ! Si cette princesse étrangère entachait la lignée des rois et le nom de chacun de nos dieux, vous êtes moins respectable encore ! Vous êtes pareilles aux femmes qui se vendent entre les murs du palais, une dévergondée qui croit pouvoir donner la leçon à ses aînés. Vous avez vécu dans le péché toute votre misérable existence et vous venez pleurnicher dans nos contrées sans même penser à vous confesser ! Quelle honte !

La vieille dame avait vociféré avec une violence qu'elle en finit échevelée, essoufflée, et que ses paroles s'étranglèrent en une quinte de toux grasse. Nausicaa la considéra de toute sa hauteur et déclara, sans élever la voix, sans s'emporter, comme si Miriild, en disparaissant, lui avait légué cette vertu :

— Vous que la différence dérange tant, consultez donc vos dieux, ils vous inculqueront peut-être les fondements de la tolérance et quelques bribes d'intelligence. Croyez-moi, je suis bien grée de ne pas être comme vous.

Sur ces mots, elle repoussa son assiette, faillit renverser le seigneur qui n'avait pas réintégré sa place, et fut retenue par la voix de celui-ci :

— Vous n'avez pas répondu à ma question, mademoiselle.

Lyssandre se fit violence pour ne pas prendre la parole. Nausicaa lui avait jeté plus tôt un regard aigu. Certains combats devaient être menés seul et la baronne souhaitait mener le sien.

— J'ai demandé à être appelée comme vous venez de le faire. Cette réponse devrait vous suffire.

Nausicaa serra les lèvres. Elle tournait le dos à la tablée, glacée par l'échec cuisant de ce repas en compagnie de ses hôtes, et une grimace broya les traits de son visage. Le masque d'assurance se souleva et la douleur apparut.

La douleur qui fit chevroter sa voix, qui lui inspira ces paroles, sans qu'elle ne regrette le geste qui avait accompagné sa naissance, dans la chambre nuptiale :

— J'ai tué le marquis Eugène de Laval. Je n'ai pas assassiné un homme, j'ai soulagé ce monde d'un de ses monstres.

***

Assise sur le rebord d'une fenêtre à proximité de la salle dans laquelle ils avaient dîné, Nausicaa reconnut le son des pas de Lyssandre avant même qu'il ne sorte de l'ombre. Lorsqu'ils étaient enfants, elle était capable de reconnaître ce bruit entre mille autres.

— Ne sois pas désolé, tu n'y es pour rien.

— Je n'aurais pas dû t'infliger cela.

— Tu ne pouvais pas le prévoir, nuança encore Nausicaa, tandis que Lyssandre l'approchait comme s'il tentait d'apprivoiser un animal craintif.

— Justement, j'aurais pu t'y préparer.

— Ne t'enfonce pas, Lyssandre. J'ai des méchancetés au bord des lèvres et je n'ai pas envie d'être injuste.

Ou peut-être en avait-elle trop envie, justement.

Nausicaa avait saisi très tôt la définition de l'injustice, mais elle se divisait en tant de fragments qu'elle ne cessait jamais de s'en étonner. Sa condition de femme avait été la première injustice qu'elle avait connue et elle avait grandi avec ce fardeau logé au creux de son corps de fillette, puis de femme. Elle s'était résolue à l'idée qu'elle n'y pouvait rien, mais pas à celle qu'il fallait le tolérer sans s'indigner. Elle en connaissait un rayon en matière d'injustices et elle détenait désormais l'envie de la provoquer chez d'autres, de partager un peu de ce poids.

Elle avait mal, mal à son corps de femme, mal au plus profond de son âme, dans les secrets indéfinissables de son cœur. Laval avait meurtri son corps, Miriild lui avait dérobé ce qui la maintenait en vie. Ce creux au beau milieu de sa poitrine.

Elle frissonna dans la fraîcheur des couloirs et ses doigts effleurèrent la pierre brute.

Nausicaa vit la main de Lyssandre se lever, très lentement, et elle dut se faire violence pour ne pas accuser un violent mouvement de recul. Le roi guettait son approbation et Nausicaa lui rendit son regard pour la première fois.

Elle semblait dire : regarde. Regarde bien en face. Ne détourne pas le regard. Vois ce qu'il a fait.

— Ils se sont trompés de coupable, dit Lyssandre, d'une voix chevrotante.

— Laval s'est trompé de victime.

Les doigts de Lyssandre effleurèrent sa peau sans la touche. Il redessina le pourtour des hématomes qui juraient avec sa peau pâle. Il l'avait détruite, avait inscrit une trace éphémère sur la soie de son épiderme fin.

— Je vois son ombre à chaque coin, j'ai peur que son visage me surprenne à chaque fois que je tourne la tête, et je crois qu'il m'effraie plus encore à présent que je me suis débarrassée de lui.

— Je suis désolé, Nausicaa, si tu savais...

— Tu n'y es pour rien, répéta platement l'intéressée.

— Il n'avait pas le droit de te faire subir... cela.

— Un viol, Lyssandre.

Ces mots lacérèrent sa langue. Elle n'avait pas eu la force de les penser et la réalité fut plus violente que les gifles de Laval. C'était comme lui permettre à nouveau d'enfoncer ses doigts dans ses cheveux, de les fourrer en elle, de se délecter de sa douleur, de salir son corps de son seul regard. Ces mots la souillaient, imbibaient son être de son hideuse vérité.

Nausicaa détourna le regard. La neige tombait dehors, par gros flocons qu'elle imagina comme des morceaux de cotons doux sur son visage, et Nausicaa raccrocha son attention sur leur course paresseuse. Pour ne plus suffoquer, pour ne pas laisser les bras de la souffrance l'étreindre à nouveau.

— Je ne veux pas de ta pitié, je ne veux pas que tu t'apitoies.

— Que veux-tu ? Demande-moi ce qu'il te plaira.

Nausicaa prit une brève inspiration pour énoncer, dans un même souffle :

— Je veux que tu gagnes cette guerre, que tu la gagnes et que tu changes les choses. Pour tous ceux qui se sont vus attribués le rôle de victimes.

Lyssandre pouvait approcher ce sentiment et Nausicaa le savait.

— Bien.

— Les coffres de Meauvoir sont pleins. Envoie tes hommes récupérer ce qui me revient de droit. Il y a suffisamment d'argent pour convaincre les indécis d'épouser notre cause.

— Amaury n'a-t-il pas déjà mis la main sur le patrimoine des Meauvoir ?

Nausicaa esquissa l'ombre d'un sourire. Sa famille avait toujours su veiller sur ses possessions. Elle doutait fort qu'Amaury soit parvenu à déloger la moindre pièce d'or de son château.

— Es-tu bien sûre ?

— Ma fortune ne saurait être mieux employée.

La main de Lyssandre glissa du visage de Nausicaa jusqu'à sa main qu'il serra entre ses doigts de toutes ses forces.

Un remerciement doublé d'une excuse.

Nausicaa glissa dans sa main une bague que Lyssandre reconnut d'un coup d'œil et sur laquelle il referma ses doigts.

L'alliance que Miriild avait gardé jusqu'à son dernier souffle.

***

Priam déambulait dans les couloirs labyrinthiques de l'Episkapal. Ses murs blancs, ses colonnes qui s'érigeaient comme des pieds fermement ancrés dans le sol, son ambiance à la fois studieuse et lointaine avaient gardé les traces d'un souvenir pénible.

Amaury l'avait envoyé à Halev sans songer un seul instant que les circonstances qui avaient mené aux retrouvailles avec sa progéniture puissent être incommodes.

Priam avait passé la porte non sans marquer une certaine hésitation. L'ombre fière de l'Episkapal l'avait englouti et il était entré sans s'attarder dans l'entrée et sur les figures que sa mémoire avait immortalisées. Il se renvoyait détaler sous les flèches des hommes de son père, de ceux qu'on qualifierait bientôt d'Oiseaux. Il se renvoyait fauché par l'une d'elles, cloué au sol par une douleur qu'il avait alors cru mortelle. Il n'en était rien, même si les semaines passées à l'écart du monde avaient été nécessaires à son complet rétablissement.

— Souhaitez-vous que je vous y mène, jeune prince ?

Priam refusa l'offre du secrétaire. Le vieil homme ne parviendrait jamais à gravir les marches qui l'éloignaient de sa destination. L'adolescent préférait autant ne pas avoir sa mort sur la conscience.

Amaury avait envoyé son aîné à Halev avant que ses invités ne soient tous arrivés. La plupart logeait déjà dans les quartiers de l'Episkapal aménageables à volonté et Priam était chargé de rendre une visite préliminaire à ceux qui le souhaitaient. Il s'agissait de réunir leur opinion, de tenir un registre strict qui faciliterait grandement la tâche à son père. L'adolescent savait que cette tâche officielle, qui s'écartait de ses responsabilités au sein de la garde royale, était autant une grâce qu'une mise à l'épreuve.

Priam chassa sa nervosité en ouvrant et fermant ses doigts devant la porte close. Il poussa le battant, mais ne dépassa pas le seuil. L'homme installé dans un fauteuil n'avait rien d'un inconnu.

— Approchez, prince, je vous ai gardé un siège.

Äzmelan couvrit ses paroles d'un sourire et présenta le fauteuil qui trônait en face du sien. Priam ne se laissa pas abuser par la cordialité du tyran.

Cette salutation ne tenait pas tant de l'invitation que de l'ordre. Äzmelan ne lui laissait guère de choix.


Je poste tard et en coup de vent, mais une petite note pour vous dire que j'ai terminé, avant-hier, Longue vie au roi. Je vous passe les détails, mais j'étais dans tous mes états, vraiment. Les quitter a été vraiment difficiles et j'espère sincèrement que la fin que je vous ai concoctée vous plaira (et que ce chapitre vous a plu, accessoirement). 

Bonne soirée <3

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