C'était une journée magnifique aujourd'hui, Izzy avait fini sa série de chimio deux jours plus tôt. Elle les avait mieux supportés au fil des séances. Elle était en train de ranger un peu son appartement quand son téléphone sonna. C'était le numéro de son oncologue. Elle stressa un peu en décrochant.

- Allo, annonça la brune en serrant le téléphone dans sa main.

- Bonjour Melle Lightwood, je suis la secrétaire de votre oncologue, se présenta la secrétaire. Le médecin aimerait vous voir cet après-midi pour vous donner les analyses de votre opération. Il vous attend pour quinze heures aujourd'hui.

- D'accord j'y serais, répondit la brune et raccrocha. Elle s'assit sur son canapé. La sentence allait enfin tomber. Elle prit son portable et composa le numéro de la seule personne qui avait été là pour elle. Il décrocha à la première sonnerie.

- Izzy, qu'est ce qu'il se passe, demanda Simon en entendant la voix de son amie. Il y a un problème.

- Tu peux m'accompagner cet après-midi, demanda Izzy, l'oncologue a mes résultats.

- A quelle heure tu as rendez-vous, ajouta le brun.

- Quinze heures, répondit la brune.

- Je passe te prendre vers quatorze trente, confirma Simon. Je te lâche pas Izzy. A tout à l'heure.

- Je sais merci, murmura Izzy et ils raccrochèrent.

Izzy avait fait les cents pas toute la journée. Les minutes ne passaient pas assez vite pour elle. Elle voudrait que ce soit déjà fini. Elle voulait savoir à quoi allait ressembler sa vie. C'était quitte ou double. Elle avait un peu regardé sur internet, les symptômes et les aboutissant d'une tumeur au cerveau et tout l'amènerait à la mort. Elle devait rester positive mais c'était compliqué. La sonnette de la porte retentit. Elle alla ouvrir. Elle ne laissa pas Simon entrer qu'elle tomba dans ses bras en pleurant.

- Ça va aller, lui dit Simon en caressant ses cheveux. Je serais avec toi même si les résultats ne sont pas bons.

Izzy se redressa et regarda Simon dans les yeux. Elle se rapprocha et déposa ses lèvres sur les siennes. Elle en avait envie depuis un moment mais n'avait jamais osé franchir le pas. Mais aujourd'hui son avenir était incertain donc elle avait envie de se moment de tendresse. Simon fut surpris par le baiser mais ne le fit pas remarquer. Il approfondit de lui-même le baiser en prenant la nuque de la brune avec sa main. Ils se reculèrent ensemble, Izzy le regarda.

- J'en avais envie, justifia la brune. Je suis désolée.

- Tu n'as pas à être désolé, ajouta Simon. J'en avais autant envie que toi et pour confirmer, il reprit les lèvres d'Isabelle dans un baiser plus tendre.

Elle sourit contre les lèvres de son potentiel petit ami. Elle se recula pour le faire entrer dans son appartement.

- Tu es prête, demanda le brun en voyant l'air stresser de sa petite amie. Il espérait que quelque soit le résultat que le baiser ne serait pas pris comme une erreur par la brune.

- Prête est un bien grand mot pour une personne qui va savoir si elle va vivre ou mourir, annonça la brune complètement stressée des résultats.

- Ne dit pas ça, la médecine a fait beaucoup de progrès, insista Simon. On va partir optimiste.

- Si tu veux, répondit Izzy, pas vraiment convaincu. Je mets mes chaussures et j'arrive.

Une fois prêtes, ils quittèrent l'appartement. Ils montèrent dans la voiture du brun et se dirigèrent vers l'hôpital. Simon se gara sur une place réservée au personnel hospitalier. Pas besoin de chercher une place sur un parking bondé de voitures. Ils descendirent de la voiture, Izzy avait une boule dans la gorge. Elle hésitait à entrer. Et pourquoi ne pas vivre sans savoir combien de temps il lui restait à vivre. Simon vit qu'elle ne bougeait pas. Il s'approcha d'elle et vint la prendre dans ses bras pour lui donner du courage.

- J'aurais dû te rencontrer plus tôt, annonça Izzy. Peut être que tu aurais vu que je n'allais pas bien.

- Pas sûr, répondit le brun. Tu sais c'est tumeur ne se voit pas à l'œil nu. Donc je n'aurais peut-être pas vu les signes. Allez allons y.

Simon lui prit la main et ils se dirigèrent tous les deux vers le service de l'oncologue. Ils se présentèrent auprès de la secrétaire.

- Il va vous recevoir dans quelques minutes, annonça la jeune femme.

Ils prirent place dans la salle d'attente. Le médecin arriva cinq minutes plus tard.

- Melle Lightwood à vous, confirma le Doc. Il les fit entrer dans son bureau.

Ils prirent place en face d'eux. Izzy était complètement paniqué. Le médecin prit la parole.

- Comment vous sentez-vous ? La chimio n'a pas été trop dure à supporter, demanda l'oncologue en voyant les yeux embués de larmes de sa patiente. Il ne laissa pas sa patiente répondre et alla directement à l'essentiel. Bon je suis heureux de vous annoncer que vous n'avez rien. La masse était bénigne. La chimio que nous avons faite était en prévention de métastase. Mais comme il n'y a rien. Le petscan que nous avons fait avant votre dernière chimio me l'a confirmé encore plus. Vous allez pouvoir reprendre une vie normale.

Izzy ne savait pas quoi dire. Elle était sous le choc, elle qui pensait qu'il ne lui restait que très peu de temps à vivre, ne savait pas comment réagir. C'est Simon qui posa la question.

- Est ce qu'il y a un risque que la masse se reforme, demanda Simon car il savait que cela pouvait arriver.

- Normalement non, mais pour être sûr nous allons surveiller Isabelle pendant la première année et après tous les deux ans, expliqua le médecin. Je vais vous donner deux rendez- vous pour faire un IRM tous les six mois. Ma secrétaire va vous indiquer les places disponibles. Respirer Isabelle, c'est fini maintenant.

La brune reprit contenance et remercia le médecin. Elle n'en revenait pas. Ils se levèrent, saluèrent le Doc et sortirent de son bureau. Ils s'arrêtèrent au bureau de la secrétaire pour prendre les deux rendez-vous demandés par l'oncologue.

- Maintenant vous serez suivi par le neurologue, expliqua le femme. Il vous recevra après chaque IRM pour vous donner les résultats. Voilà vos deux rendez-vous.

La brune prit le papier des mains de la secrétaire. Elle était encore dans un autre monde. Simon remercia sa collègue et ils partirent dans le hall de l'hôpital. Elle se figea en voyant le personne qui arrivait dans leur direction. L'homme en face d'elle s'arrêta également.

- Izzy, dit Alec en voyant sa sœur à l'hôpital. Qu'est ce que tu fais ici et avec Simon. Alec fut surpris de voir le frère de son meilleur ami avec sa sœur.

- Et toi, je croyais que tout allait bien, demanda la brune inquiète de voir son frère encore ici.

- Je viens de finir ma dernière séance de kiné, justifia Alec. Je crois qu'on devrait parler.

Izzy baissa la tête, elle savait que ce jour arriverait mais elle ne pensait pas que cela arriverait aujourd'hui.

- Vous devriez aller prendre un café, proposa Simon. Vous avez beaucoup de choses à vous dire.

- Tu viens aussi, demanda la brune paniquée de se retrouver seule avec son frère.

- Si tu veux et si Alec est d'accord, répondit le brun en regardant le frère de sa petite amie.

- Pas de problème; confirma Alec. Il y a un café juste au coin de la rue.

- On te suit, annonça Simon.

Ils partirent tous vers le café. Alec ne savait pas comment allait réagir Magnus quand il sera qu'il avait vu sa sœur. Il se souvint de la grosse dispute qu'il avait eu à propos de Izzy.

Alec était installé sur son canapé quand Magnus arriva de leur chambre. Il s'installa à côté de son fiancé.

- Je vais porter plainte contre Camille, avait lancé l'indonésien. Je veux qu'elle paie pour ce qu'elle m'a fait, enfin nous à fait.

- Mais si tu l'as poursuivi, ma sœur sera impliquée, ajouta le brun en regardant son fiancé.

- Et alors, elles ont comploté toutes les deux contre nous, s'énerva Magnus car il savait que cette conversation allait partir en dispute. Il avait retardé le plus possible le sujet mais là il fallait qu'ils en parlent.

- Je ne veux pas que ma soeur parte en prison, hurla le brun. Tu vas me priver d'elle.

- Bordel ouvre les yeux Alec, ta sœur s'en fou de toi, s'énerva l'indonésien en se levant. Tu sais tout ce qu'on a enduré et tu voudrais que je ferme les yeux. Non je peux pas, je suis désolé, demain j'irais au commissariat porter plainte.

- Si tu fais ça je ne te le pardonnerais pas, sanglota le brun. C'est ma sœur et on va bien maintenant.

- Tu sais qu'elle n'a pas demandé une seule fois de tes nouvelles, hurla Magnus. C'est pas une soeur pour moi et je ne changerais pas d'avis.

- Ok puisque c'est comme ça, expliqua le brun. Je vais faire mes valises. Je ne peux pas vivre avec un homme qui ne se soucie pas de mes propres sentiments. Il se leva et alla dans la chambre prendre un sac et y fourrer des affaires.

Magnus arriva dans la chambre en colère.

- Tu réalises qu'elle est encore en train de nous séparer, soupira l'indonésien.

- C'est pas elle sait toi, s'énerva Alec. Tu es tellement obnubilé par tout ce qu'il sait passé que tu n'arrives pas à voir qu'elle me manque. Même si elle m'a fait autant de mal, je l'aime.

- Bordel Alec tu as failli mourir, j'ai failli te perdre et tu voudrais que j'oublie, hurla Magnus. Tu sais ce que j'ai vécu quand ton cœur s'est arrêté dans l'ambulance. Non puisque tu étais en train de mourir , éclata de rire l'indonésien.

- Je sais tout ça mais c'est ma soeur, je veux savoir pourquoi elle a fait tout ça, expliqua le brun. Je veux l'avoir devant moi pour lui demander des explications. J'ai au moins le droit de savoir, s'énerva Alec en balançant ses fringues sur le sol. Juste ça.

Magnus respira un bon coup, il regarda son amoureux et vit toute la détresse dans son regard. Il s'approcha de lui mais Alec recula d'un pas.

- Je comprends mais je ne suis pas forcément d'accord, annonça l'indonésien. Je ne vois pas quelles explications elle pourrait te donner pour justifier son comportement. Mais si cette explication ne me convient pas, j'irai porter plainte.

- Merci, ajouta le brun en prenant son fiancé dans ses bras.

Et voilà qu'il se retrouvait avec sa sœur à s'asseoir pour avoir une explication à son comportement. Ils s'installèrent à une table, et commandèrent tous un café.

- Je t'écoute, s'impatiente Alec car Izzy n'avait pas encore ouvert la bouche.

- D'abord, je voulais m'excuser pour tout ce qu'il sait passé. Je suis sincèrement désolée. Je ne voulais pas, sanglota Izzy. Les larmes lui bloquaient la vue. Elle baissa la tête car elle ne voulait pas voir la colère de son frère.

- Alors pourquoi tu l'as fait, répondit sèchement le brun. Des excuses ok mais pourquoi j'ai toujours été gentil avec toi.

- Je sais, sanglota la brune. J'étais malade, lâcha-t-elle en ayant toujours la tête baissée.

Alec resta sans voix.

- Comment ça malade, s'adoucit le brun. Qu'est ce tu as Izzy ? La panique commença à s'infiltrer en lui.

- J'avais une tumeur au cerveau, expliqua la brune. Elle était placée sur la partie qui gère les émotions, les sentiments et le comportement. Ce n'était pas moi qui dirigeait mes actions et mes pensées, c'est elle qui dirigeait.

- Mais pourquoi tu me l'as pas dit, pleura Alec. Pourquoi tu n'es pas venu me voir ?

- Tu étais dans le comas par ma faute quand je l'ai découvert, expliqua la brune avec les larmes qui coulaient sur ses joues. Quand le médecin me l'a retirée, j'ai tout vécu ce que j'avais fait. Je me suis effondrée. Je ne pouvais pas croire que je t'avais fait autant de mal à toi et à Magnus.

- Et comment tu vas, tu fais de la chimio, demanda le brun inquiet de perdre sa sœur.

Simon prit la parole car Izzy n'arrivait pas à dire quoi que ce soit en voyant son frère dévasté par la nouvelle.

- La tumeur était bénigne, annonça le brun. On vient de l'apprendre, Izzy ne risque plus rien. Elle sera sous surveillance pendant un an et après tous les deux ans.

- Tu as été là pour elle, demanda le brun à Simon.

- Oui, elle n'avait personne, expliqua Simon. Mais je lui ai dit plusieurs fois de te le dire mais elle n'a pas voulu. Quand tu es sorti du coma, j'ai insisté mais elle a toujours refusé.

- Merci d'avoir pris soin d'elle, soupira le brun. C'est moi qui aurait dû la soutenir, moi son frère.

- Non Alec, je t'avais fait du mal, sanglota de plus belle la brune. Je ne pouvais pas te demander quoi que ce soit. Tu avais ta propre bataille à mener et moi j'avais la mienne.

Alec se leva et vint la prendre dans ses bras, cela lui fit un bien fou de la sentir près de lui. Il se rassit et regarda sa sœur avec le cœur moins lourd.

- Et toi alors, demanda la brune comment tu te sens ?

- Je vais beaucoup mieux, expliqua le brun. La rééducation a bien marcher puisque je peux marcher sans béquilles.

- Pourquoi tu avais des béquilles, demanda Izzy sans comprendre.

- Ce n'était rien, annonça Alec voyant la peine de la brune. Il lui expliqua quand même. Je suis tombé au chalet et ma tête à heurter un coin de table et mon oreille interne à été un peu endommagée.

Izzy le regarda et éclata en sanglots. Elle culpabilisait car tout était de sa faute. Alec la regarda.

- Izzy arrête de culpabiliser, demanda son frère. C'est du passé, je vais bien et toi aussi alors on va arrêter. Je voudrais que vous veniez à la maison demain soir pour manger.

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, annonça la brune. Magnus ne voudra jamais.

- Je m'occupe de Magnus, confirma Alec. Il a besoin d'entendre la vérité.

- Ok, dit Izzy en regardant Simon qui hocha la tête pour signifier qu'il était d'accord.

Ils se séparaient pour mieux se retrouver le lendemain.