Chapitre 3.
Le soleil pointe le bout du jour à travers la fameuse fenêtre avec un balcon. Il éclaire notre chambre et j'ouvre les rideaux pour en profiter au maximum. Je suis levée depuis une bonne heure déjà afin de me préparer au mieux pour cette journée. Je me regarde une dernière fois dans le miroir afin d'ajuster les derniers détails.
Mes cheveux rebelles sont tressées sur le côté et maintenues par un cerf tête. D'une main, je repasse ma chemise blanche et ma jupe à carreaux verte et noir. Je remonte un peu les chaussettes hautes noire et réajuste la cravate une dernière fois. Une fois mon pointage terminé, j'attrape mon sac noir et descends à la salle à manger.
Ma colocataire dort à poing fermé comme la plupart des élevés ici. Je suis toujours la première à me lever pour prendre le petit déjeuner. D'ailleurs, le chef cuisinier prépare toujours une portion à part pour moi puisque je mange une heure avant les autres.
J'arrive sur place et le chef me salue après m'avoir servi mon plat habituelle: des raisins secs, un croissant au beurre et une bon verre de jus d'orange.
Je prend place à ma table habituelle avant d'engloutir le tout assez rapidement.
Après avoir rempli mon ventre, je me dirige vers la bibliothèque de l'institut. Une fois arrivée, je sors mon bouquin avant de l'entamer jusqu'au début des cours.
Après plus d'une quarante de minutes de lecture, je remarque que l'école commence à se remplir doucement. Je reste plongé dans mon occupation jusqu'à que la première cloche retentisse. Je sors rapidement de la salle et me dirige vers ma salle de classe. Encore une fois, personne n'est à l'horizon. Je rentre dans la salle de classe déjà ouverte et me place à une place quelconque dans la salle. Je tire mes affaires de mon sac et les place correctement sur l'espace disponible devant moi. Ensuite, je décide de dessiner pour m'occuper l'esprit un petit moment.
La classe commence à se remplir dans un bruit sonore habituelle. Ils rient et papotent tous avec leurs amis sur plusieurs propos. Ce qui me frappent le plus est leurs visages pleins de joie et de bonne humeur. Le mien n'exprime rien de tout cela. Il est inexpressive, livide et fatigué. Mais, cela fait longtemps que ses genres de choses n'ont plus une grande importance pour moi. Mes pensées sont rapidement interrompues par la deuxième cloche de l'établissement.
Le professeur de littérature fait son entrée dans la salle de classe et débute son cours. Je me redresse rapidement et range mes affaires de dessin dans mon sac. J'écoute le cours attentivement en prenant quelques notes comme à mon habitude.
La porte s'ouvre après vingt bonne minutes de cours. Les arrivants entrent dans la salle et prennent place. Étant concentré sur mes notes, je n'ai pas vraiment fait attention à qui a pu entrer dans la salle. A côté de moi, la chaise bouge ce qui m'interpelle. Je ne bouge pas d'un pouce et relève juste ma tête pour rediriger mon attention sur le cours devant moi, tel un robot.
"Comme, on se retrouve petite rouquine. Je suis très heureux de te revoir." Souffle une voix à ma gauche. Je soupire exaspérée de me retrouver coincée avec lui pour le reste du cours. Mais, je l'ignore comme à mon habitude.
"Tu me dis pas bonjour, c'est mal poli, tu sais." Dit-il avec une petite voix stupide. Je l'ignore toujours et reste concentré sur le plus important. Mais, il n'a pas dit son dernier mot et commence par me piquer mes affaires. Il les étudie attentivement avant de les reposées n'importe comment, ce qui m'embête plus qu'un peu.
"Pouvez-vous reposer mes affaires et faire preuve d'intelligence en écoutant le cours?" Demandé-je en posant pour la première fois le regard sur lui. Mon cœur rate un battement à la vue de ses yeux. Ses prunelles m'hypnotisent tellement que j'en oublie mon but. Il me sourit gentiment ce qui empire mon état initial.
"Quand tu auras fini de me contempler, tu pourras peut-être écouter tes propres conseils." Finit- il par dire. Ses mots me sort de ma transition et je me reconcentre sur le cours de littérature. Mais, bien sûr, notre petite altercation n'est pas restée discrète et toute l'attention de la salle est dirigée vers nous. Ils nous regardent interdits comme s'ils venaient de voir un miracle se produire sous leurs yeux.
"Mlle Anson et M.Coleman,veuillez cesser votre tapage ou je serais contraint d'agir en conséquence." Nous avertit le professeur de littérature.
Je m'excuse silencieusement pendant que mon voisin affiche un immense sourire idiot. Il joue à quoi?
"Vous avez quelque chose à ajouter M.Coleman." demande M.Smith dérangé par mon voisin.
"Rien qui ne vous intéresse à ce jour." Prononce-t-il de manière hautaine.
Ce commentaire met le professeur en alerte rouge et il le renvoie aussitôt que les mots ont atteint ses oreilles sensibles. Bien évidemment, mon voisin n'a rien dit de désobligeant mais il a répondu et cela est considéré comme un grand manque de respect. Notre école est très stricte par rapport au comportement et tout ce qui se rapporte à cela.
La cloche sonne la fin du cours et je m'empresse de rejoindre la sortie. Une fois à l'extérieur, je gagne mon casier pour y déposer mes divers affaires. Une fois ma tâche remplie, je referme mon casier afin de me diriger vers le cours suivant mais, l'intrus décide d'intervenir à ce moment-là. Il me scanne de long en large comme une vulgaire chose avant de reposer son regard dans mes yeux. Un sourire moqueur s'insère sur ses lèvres et il se rapproche de moi jusqu'à que ses lèvres atteignent la hauteurs de mes oreilles. Mon corps reste raide face à la scène qui se déroule sous mes yeux. Son souffle sur mon oreille droite me fait frissonner et me rappelle des souvenirs de la veille. Reste calme, reste calme, me répèté-je dans ma tête. Mais, cela ne marche pas vraiment car je sens mon cœur battre plus vite et mon sang afflué rapidement dans tout mon corps.
"Tu vas être en retard." Souffle-t-il comme un secret. Et, ses mots me réveillent une nouvelle fois.
Un hoquet de surprise s'échappe de mes lèvres et je cours rejoindre le cours suivant. Malheureusement, la professeur d'espagnol décide de fermer la porte aux retardataires. Et, une immense angoisse prend place en moi. Jamais au grand jamais, je ne suis arrivée en retard ou rater un cours durant ma misérable vie dans ce lycée.
Je me dirige donc vers le bureau de la directrice pour pouvoir rectifier le tire. Par malheur, elle est occupé en réunion. Alors, une boule se forme dans ma gorge, j'ai du mal à respirer et je me souviens à quel point, je hais me retrouver dans cette situation. Je cours rejoindre rapidement la sortie de l'école afin de respirer un bon coup. Une fois calmée, je me redresse et inspire profondément l'air autour de moi.
"Tu t'es faite recaler. C'est vraiment pas de chance." Retentit une voix que je reconnais aisément. Je me retourne vers lui, les yeux pleine de rage et me dirige dans sa direction d'un pas décidé.
"Toi, tu es la source de mes problèmes. Qu'est-ce que tu cherches à obtenir à la fin? Dit le moi qu'on en finisse une bonne fois pour toute." Cris-je d'une colère noire, le doigt pointant son torse.
"La petite rouquine est en colère. Je suis heureux de t'avoir mis dans cette situation. Tu réagis enfin comme quelqu'un d'humain." Dit-il victorieux et soulagé. Il se fout totalement de moi?!
"Heureuse d'avoir fais ton bonheur. Maintenant, dis-moi ce que tu souhaites qu'on en finisse." Dis-je agacée.
"En plus, tu me tutoie maintenant. C'est vraiment la cerise sur le gâteau." Dit-il heureux comme un petit enfant. Je le regarde interloquée et reste muette attendant qu'il est finit son petit cinéma.
"Pour répondre à ta question, je te l'ai déjà dis hier. J'ai envie d'apprendre à te connaître. D'être ton nouveau meilleur ami en quelque sorte." Répond-il avec sincérité. Mes pupilles se dilatent sous l'effet de la surprise. Il a bien dit le mot ami dans sa phrase?
"On dirait qu'on vient de t'annoncer la mort de ta mère." Dit-il pour détendre l'atmosphère. Il me fixe étrangement attendant une réaction quelconque de ma part. Je reprends un peu de contenance avant de lui répondre.
"Je n'ai pas d'amis." Lui réponds-je sur un ton ferme.
"Je l'avais remarqué." Ajoute-t-il nonchalamment.
"Je ne veux pas d'amis." Précisé - je pour lui expliquer. Mais à ma grande surprise, je remarque qu'il se fiche totalement de ce que je peux penser. Il a pris sa décision et il va la respecter jusqu'à la fin. De plus, en lui parlant, je lui facilite la tâche. Et, n'oublions pas dans quelle situation il m'a mise actuellement.
Après mûre réflexion, je décide de revenir à mon initiative de base, c'est-à-dire l'ignorer. Je le contourne et me dirige vers les dortoirs de l'établissement. Je rejoins assez vite ma chambre et m'allonge sur mon lit. Je fixe le plafond en divaguant dans mes pensées lointaines. Quelques minutes plus tard, une grande masse prend place à côté de moi et je n'ai pas du mal à l'identifier grâce à son odeur si particulière. Vous l'aurez deviné, l'intrus est de retour.
"T'en a pas râle le bol de te cacher?" Demande-t-il en raclant sa gorge.
Je n'oublie pas mon initiative et je reste plongée dans mes pensées du mieux que je peux en essayant de ne pas tenir compte de son odeur qui englobe pleinement mes narines.
"Tu as décidé de m'ignorer?! C'est une très mauvaise idée." Dit-il. Il a une idée derrière la tête et elle ne va pas me plaire, pensé-je.
Il m'attaque rapidement pour me faire des chatouilles mais c'était sans compter que je ne suis pas chatouilleuse du tout. Il se rétracte et m'observe bizarrement. Je peux le comprendre pour une fois. Une fille qui n'est pas chatouilleuse, c'est super rare ou ça n'existe pas.
Mais, plus il m'observe plus les choses prennent une autre dimension. Une de ses mains est posées sur ma hanche gauche et son autre main le maintient en place pour qu'il ne m'écrase pas totalement. Une mèche de ses cheveux retombent négligeablement sur mon front ce qui le caresse légèrement. Ses yeux sont ancrées sur mon visage et il le détaille minutieusement. Cette fois-ci, c'est lui qui a l'air complètement hypnotisé par quelques choses sur mon visage. Un bouton, peut-être? A cette pensée, je détourne mon visage sur le côté. Mais, il ne change pas sa position, ce qui commence vraiment à m'intimider. La peau de mon visage prend une teinte rouge pivoine et ma température corporelle augmente rapidement. Son souffle se fait ressentir sur la peau de mon cou et mes yeux se ferment automatiquement suite aux sensations qui se font ressentir dans mon pauvre corps si faible.
"Tu sens agréablement bon." Souffle-t-il pour la énième fois dans mon oreille. Sa voix rauque si plaisante à entendre me fait lâcher un léger soupire. Mais me rendant compte de mon état euphorique actuelle, je me redresse du mieux que je peux. Non, non et non! Il ne doit pas me dominer sinon, il me détruira facilement plus tard, pensé-je.
Il se redresse face à ma soudaine réaction et fronce les sourcils à la recherche d'explication. Je ne sais pas ce qui me prend mais habituellement aucun garçon n'arrive à m'adresser la parole. Je les rejette bien avant mais, celui-là est plus coriace que les autres. Le pire est que je me laisse faire naturellement et y prenant un certain plaisir interdit. Je dois absolument m'éloigner de lui et au plus vite. Il est dangereux pour moi et je le sais. Alors pourquoi je ne m'écoute pas?
"Tu dois t'en aller."Lui ordonné - je fermement.
"Et, si j'en ai pas envie?" Demande-t-il. Il commence vraiment à me gonfler celui-là.
"J'irais révéler ta visite nocturne d'hier soir à la direction." Le menacé - je. Il rit ouvertement de ma pauvre menace avant de reposer son regard sur moi.
"J'ai trop peur de tes menaces. Franchement, tu n'as pas trouver mieux?" Se moque-t-il. Je lui lance un mauvais regard et tente de trouver un autre moyen pour le faire partir.
Étant en pleine réflexion, la porte de la chambre s'ouvre soudainement et la directrice de l'établissement se tient debout derrière celle-ci. Elle nous observe un à un cherchant une quelconque explication. Sa mine étonnée et énervée me met dans tout mes états. La panique s'empare de moi et mes pieds s'ancre dans le sol m'empêchant de faire un mouvement, même le plus simple.
"Vous deux dans mon bureau." Dit-elle hors d'elle. Elle se met rapidement en route et nous la suivons silencieusement.
A la sortie, j'aperçois Ashley souriante et fière d'elle. Je fais le lien assez rapidement et comprend qu'elle vient de me tendre un piège. Et, je me rend aussi compte que le soudain intérêt de ce Nathan pour moi, ne dois pas être une coïncidence non plus. Je me suis faite avoir comme une débutante. Mais cela ne se reproduira plus. Il va me le payer et cher. Promesse faite promesse tenue.
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Hey salut, vous allez bien?
Bref, voilà la suite! Dites-moi ce que vous en pensez.
Bonne semaine à tous.
A mes lecteurs préférés.
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