« Chapitre 6 : Espoir »

Chapitre 6 : Espoir

J'étais parti très rapidement de la maison afin d'éviter le regard inquiet de ma mère qui me croyait délirer. Je n'étais pas fou. Je m'étais habillé d'un simple t-shirt blanc et d'un pantalon bleu troué au niveau des genoux. Les gens me regardaient bizarrement dans la rue. Peu importait, de toute façon, tout le monde me pensait "atteint psychologiquement". 

Je courus de toutes mes forces jusqu'au bois où je m'étais aventuré la veille, là où j'avais eu la peur de ma vie. Cette fois-ci, je pouvais voir tous les détails des arbres et des environs. La clarté du ciel me permettait de voir convenablement cet espace boisé. Je m'aventurais de nouveau dans le bois sans même avertir qui que ce soit. Je traversai péniblement entre les arbres, manquant de tomber à plusieurs reprises à cause des racines sortant de la terre camouflées par les feuilles mortes qui étaient tombées durant l'automne.

Je regardais tout autour de bois mais ne vit rien. Ma mère m'avait dit que le puits était à l'extérieur de la ville, à côté du bois. Je décidai donc d'emprunter le chemin qui menait vers l'extérieur de la ville tout en prenant soin d'être sur mes gardes. Je craignais croiser de nouveau cette fille effrayante. Même si nous étions en plein jour, l'atmosphère restait terrifiante. Je n'avais jamais eu peur des bois, jusqu'à la veille. 

Après une dizaine de minutes, je sortis enfin du bois et fus face à un champs. Un champ complètement basique. Tout ce qu'il y avait de plus normal. Je regardais aux alentours et ne vit que du blé. Le paysage était recouvert d'une couleur dorée très agréable à l'œil. Le vent fouettait les épis qui se penchaient à chaque rafale. Voyant qu'il n'y avait rien qu'un simple champ, je voulus faire demi-tour mais je sentis comme une force qui me demandait de rester. C'était vraiment étrange. J'avais envie de partir mais je sentais que je ne devais pas, que la réponse était toute proche. Je regardais de nouveau le champ et aperçus une parcelle marron au beau milieu de celui-ci.

« Le puits.. chuchotai-je. »

Je m'aventurai dans les épis de blés qui, il fallait le dire, faisaient plus de 20 centimètres de plus que moi et atteignis très rapidement l'endroit recherché. J'arrivai devant un puits assez vieux sur lequel tenait debout un toit en bois, identique à mon rêve. J'étais choqué. J'étais pourtant sûr de ne pas me souvenir de ce puits mais pourtant j'avais réussi à le visualiser. Il était exactement pareil. Je regardais autour de moi mais ne vis rien. Seuls les longues tiges dorées m'entouraient et m'empêchaient de voir le reste de la flore. Je m'avançai vers le puits avant de me pencher par-dessus celui-ci. On ne voyait même pas le fond du puits. Intriguant. Une corde suspendait dans, ce qui me semblait être, le vide. Je l'attrapai d'un vif geste de la main et commençai à tirer dessus afin de faire sortir le seau qui devait se trouver en profondeur. La corde était vraiment lourde et je dus m'appuyer contre les pierres du puits avec mes pieds afin de tirer le plus fort possible sans glisser sur la terre fraîchement mouillée.

Au bout de quelques minutes, j'arrivai enfin à sortir le seau de ce fichu puits. Je m'empressai d'accrocher la corde autour d'un des quatre pilliers qui portait le toit et pris le seau dans mes mains. Je le détachai de la corde et m'éloignai du puits afin de ne pas risquer de tomber çà l'intérieur. Je regardais dans l'objet. Il n'y avait que de l'eau. Je soupirai, désespéré. J'allais remettre le seau à sa place lorsque j'aperçus une chose briller dans celui-ci. Je regardai plus précisément à l'intérieur de ce seau et vis un médaillon que je n'avais pas aperçu auparavant, sûrement à cause du fait que je m'étais mis à l'ombre. Le soleil qui se tenait très haut dans le ciel se reflétait dans le médaillon au fond de l'eau. Je mis ma main à l'intérieur et récupérai le bijou. C'était un bijou assez ancien. Des inscriptions étaient présents sur celui-ci. J'approchai mes yeux de l'objet et distinguai ces quelques lettres : Horia.

Pris d'une angoisse, je lâchai le seau au sol et faillis avoir un vertige. C'était le collier d'Horia ! Je m'en rappelais désormais ! Elle le portait toujours autour de son cou. Elle m'avait raconté que ce bijou venait de sa grand-mère et qu'elle ne s'en séparait jamais. Elle m'avait également dit qu'il lui faisait penser aux anges à cause des ailes qui étaient sculptées sur le médaillon dorée.

D'un seul coup, sans aucune raison logique, le vent commença à fouetter les épis de blés et le ciel se fit de plus en plus sombre. Il devait certainement y avoir un orage qui allait éclater d'un moment à l'autre. J'allais repartir chez moi lorsque j'entendis des cris. Je m'arrêtai et fus paralysé par ces cris. C'était la voix d'Horia. Elle criait mon nom. Elle m'appelait. Elle me suppliait de l'aider. Je l'entendais distinctement dire les mots « Jayden, aide-moi ! ». Je fis demi-tour et regardai ce puits. Sa voix provenait de ce trou dans le sol. Comment pouvait-elle être encore vivante après être tombée dedans ? Je devais absolument appeler des secours !

« JAYDEN ! »

Elle m'implorait de l'aider. Elle savait que j'étais là. Peu important comment elle le savait, elle dictait ostensiblement mon nom. Je m'approchai doucement du puits et me penchai par-dessus celui-ci. Je ne voyais rien. Il n'y avait qu'un simple fond noir. Même l'eau qui devait être à une certaine profondeur n'était pas visible.

« Jayden.. Aide-moi.. »

Ce n'était qu'un soupir. Un murmure. Un chuchotement. J'étais à la fois effrayé de la situation. C'était si.. incroyable. Je l'entendais. C'était sa voix, j'en étais certain. Je ne savais pas quoi faire. A l'entente de sa voix, je pouvais deviner qu'elle n'était pas si bas que ça. C'était comme si elle était juste près de moi, tout près de moi..

Soudain, je sentis une pression dans mon dos qui me fit me pencher en avant. J'allai tomber dans le puits mais j'arrivai à me rattraper à la corde. Celle-ci tourna sur elle-même, me faisant tourner sur moi-même au milieu du vide et je pus voir qui m'avait poussé : c'était la fille que j'avais vu la veille. Elle était à quelques centimètres de moi. Elle me regardait de ses yeux très clairs. Ses cheveux bruns retombaient dans son dos et son teint pâle la rendait effrayante. Elle n'avait pas l'air énervé, simplement triste. J'étais suspendu au milieu du vide, au milieu de ces parois rocheuses que formaient le puits. 

« Qui es-tu ? Pourquoi as-tu voulu me tuer ? »

J'avais prononcé difficilement ces mots. J'étais pétrifié par la peur. Je n'arrivais même plus à bouger. Je me contentais de fixer cette silhouette fantomatique.

« Aide-la.. »

Ni une ni deux, après avoir prononcé ces mots, la fille leva son bras en direction de la corde. Quelques temps après, alors que je m'accrochais du plus fort que je pouvais, le corde céda. Je tombai à une vitesse folle dans le puits. Mes cheveux se soulevaient due à la vitesse et mes cris résonnaient dans le tunnel extrêmement long. Je levai la tête et vis l'entrée du puits s'éloigner très rapidement dans laquelle le visage de la fille était présent. Elle me regardait tomber au fond du puits. Je fermai les yeux et me tenais toujours à la corde. Je ne voulais pas mourir. Pas maintenant. 


[Chapitre 6 ! A partir de maintenant, il ça va être différent. Vous allez très vite comprendre ! ^^ Bref, merci d'avoir lu jusqu'ici ! Je compte publier la suite très prochainement, mais pas cette après-midi car je sors ! (Hé oui, j'ai une vie sociale..) Bref, je vous souhaite une bonne journée ! Prenez soin de vous ! J'vous adore.♥]

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