« Chapitre 16 : Identité oubliée ? »

Chapitre 16 : Identité oubliée ?

Mes paupières se levèrent doucement avant de faire apparaître devant mes yeux le visage d'un médecin, certainement le même que j'avais vu après m'être évanoui dans les souterrains, quelques heures auparavant. Il me regarda et me sourit, m'annonçant que j'étais passé à deux doigts de la mort. Il me raconta que j'avais eu un coup sur la tête et que ma jambe droite était fracturée. Je ne savais pas pourquoi j'étais ici, dans cet hôpital. La pièce était beaucoup moins blanche que celle dans laquelle j'étais quelques secondes auparavant avec Lara, il y avait du vert pâle me rappelant la délicieuse odeur de la menthe. Une porte orange était entrouverte devant moi, m'offrant une magnifique vue sur les toilettes. Mon regard se posa de nouveau sur le médecin qui continuait de m'expliquer des choses dont je ne prêtais précédemment pas attention :

« .. Tes parents sont venus tous les jours te voir, cependant, il se trouve que tu tombes dans un coma profond sans aucune raison. Nous n'avons pas d'explication à ton état. Peux-tu me dire quelle est la dernière chose que tu te souviens ? Peux-tu me dire ce qu'il t'ait arrivé pour arriver ici ? »

Moi-même je n'en avais aucune idée. Comment pouvais-je répondre à sa question ? Cependant, à la différence de la fois précédente, je pouvais bouger mes bras. Je posai ma main sur mon ventre et sentis que j'étais très faible, comme si cela faisait des années que je n'avais pas bougé. J'avais faim et je ne pensais qu'à Lara à ce moment précis. Où était-elle ? S'était-elle, elle aussi, retrouvée sur un lit d'hôpital ? Je ne savais pas.

« Je.. j'étais avec Lara.. dans une chambre toute blanche.. Fallen a perdu sa chaussures.. ils ont disparu.. on doit les retrouver.. on doit aussi retrouver Horia.. elle est perdue, il faut la retrouver.. articulai-je difficilement.

- Garde des forces, ne parle pas trop. Comment ça, ils ont disparu ? De qui parles-tu ? De tes camarades de classe ? »

Je me mis à tousser sèchement. J'avais mal à la gorge. Je ne savais pas ce qu'ils me faisaient boire dans cet hôpital mais cela ne devait pas être assez suffisant. Je voulus me relever mais le médecin m'interdit tout geste brusque, par peur que je retombe dans un coma si facilement que la dernière fois. Je m'en fichais de ce qu'il me disait, tout ce que je voulais, c'était retrouver Horia et les autres. Je savais qu'ils étaient vivants, quelque part, et si cela se trouvait, ils étaient en danger. Je ne pouvais pas me permettre de rester cloîtré dans ce lit à attendre patiemment que j'aille mieux.

« J'ai demandé à une infirmière d'appeler tes parents. Ils seront d'ici peu de temps. Je te conseille de regarder la télévision en attendant, tu es d'accord ? »

Il me parlait comme si j'étais un garçon de 10 ans et ça m'agaçait. Je roulai des yeux et regardai par la fenêtre. J'aperçus un ciel bleu caché par quelques nuages légèrement gris. Que c'était bon de revoir le ciel. Etais-je revenu dans la réalité ? Mais.. si j'étais dans un coma, cela voulait dire que tout ce que j'avais vécu avait été dans ma tête ? Lara, Hyro et Fallen n'existaient pas ? Je ne pouvais pas le croire. Je savais que j'avais beaucoup d'imagination, mais de là à m'inventer des aventures. Puis, d'après des documentaires que j'avais regardé avec ma mère durant des week-ends, je savais que lorsqu'un patient était dans le coma, les capacités cérébrales du cerveau étaient minimes et ne permettait pas au patient de rêver. C'était comme si le patient était déconnecté de la planète et attendait patiemment un miracle, une légère décharge électrique qui le ferait rendre de nouveau conscient.

« Bon.. si tu ne veux pas parler, je comprends.. Je vais te laisser seul quelques instants, je reviendrai prendre de tes nouvelles plus tard. Prend soin de toi et repose-toi bien, me fit-il avant de se lever. »

Je le regardais sortir de la pièce et fermer la porte derrière lui. J'étais à présent seul sur ce lit. Mon regard sa posa de nouveau sur la fenêtre qui m'offrait comme vue des lignées d'appartements. Je reconnus facilement que j'étais dans l'hôpital de ma ville et que les habitations que je voyais étaient ceux où habitaient une bonne partie de ma famille. Je voulus prendre mon téléphone portable que j'avais laissé dans la poche de mon pantalon mais fus surpris de voir que je n'étais habillé que d'une sorte de robe de chambre toute blanche. C'était désagréable et terriblement gênant. C'était l'une des raisons que je détestais être hospitalisé, comme celle de la nourriture écoeurante.

Je voulus lever ma jambe mais je n'avais pas assez de force pour le faire. Je me sentais si faible que j'avais l'impression d'avoir dix fois mon âge. J'avais des tuyaux qui entraient dans mon poignets ainsi que un rentrant juste sous la jambe. Je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle j'étais branché, mais je savais que je souffrais énormément de ça. J'avais beau faire un geste, je ne pouvais pas éviter de gémir. J'avais l'impression qu'on me tirailles de tous les côtés.

Après plusieurs minutes de solitude et d'attente, une infirmière vint ouvrir la porte et m'avertir que mes parents étaient déjà là. Je souris, heureux de pouvoir les revoir et vis deux silhouettes s'approcher de moi. Je les regardais, perdus.

« Tu es réveillé ! s'exclama l'homme.

- On a tellement eu peur pour toi mon garçon ! ajouta la femme. »

Les deux adultes s'approchèrent de moi avant de poser leur lèvres sur mon front afin d'y déposer des baisers. Je m'écartai légèrement en les dévisageant. Ils durent le remarquer car ils me demandèrent ce qui n'allaient pas. Comment leur dire qu'ils n'étaient pas mes parents, ou alors que je n'étais pas leur fils ? Je ne les reconnais pas. Mes parents n'étaient pas eux. Ma mère était plus grande que cette femme et mon père n'était pas aussi blanc de beau.

« Qui êtes-vous ? »

Les deux personnes se regardèrent, inquiètes, avant de lancer un regard à l'infirmière qui haussa des épaules. Celle-ci s'approcha de moi et me demanda si je me souvenais de mes parents. Je lui répondis affirmativement et que ce n'était pas ces deux personnes. Soudain, la femme s'approcha de moi et me fit :

« Thomas, comment peux-tu nous oublier ? Nous sommes tes parents, nous t'aimons.. ! »

Elle s'effondra en larmes juste devant moi. L'homme l'aida à se relever et ils s'assirent sur les fauteuils qui étaient calés contre le mur. Thomas ? M'avait-elle bien appelé Thomas ? J'avais beau ne pas savoir la raison pour laquelle j'étais dans ce lit d'hôpital, j'étais certain de ne pas m'appeler comme ça. Il devait y avoir une erreur, c'était la seule explication.


[Chapitre 16 publié ! Héhé. J'enchaîne là. MDR. Bref, j'espère que cette suite vous plaît. N'hésitez pas à commenter et à partager cette histoire à vos amis ! :) Je vous souhaite une bonne lecture pour ceux qui vont lire la suite. :) Merci à vous ! Bonne après-midi. ;)]

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