Prologue
Bonjour tout le monde ! Je vous propose une suite à la série. J'espère qu'elle vous plaira :)
Le début est triste, pardonnez moi.
Huit mois.
Cela fait huit longs mois que vous n'êtes plus là.
Huit long mois que je marche seul, telle une âme perdue, rodant dans les bois, désespéré.
Huit mois que je ne souris plus
Huit mois que je pleure chaque instant votre absence.
Huit mois que je prie pour que vous reveniez.
Huit mois que je viens voir le Lac tous les jours, un espoir fou luisant dans mes yeux.
Revenez. Je vous en supplie. Revenez.
Le Monde n'est plus le même sans vous.
Plus rien n'est pareil sans vous.
Camelot a besoin de vous.
Tout le monde a besoin de vous.
J'ai besoin de vous.
Et Guenièvre aussi.
Elle est seule.
Je n'ai pas eu le courage d'aller la voir. Comment pourrai-je ? Comment pourrais-je lui dire que je n'ai pas réussi à vous sauver ? Comment pourrai-je lui dire que j'ai échoué ?
Jamais je ne pourrais.
Mes pas me guident dans la forêt. Je ne sais pas où je vais. Je laisse le hasard me guider.
Je lève la tête. Les oiseaux chantent joyeusement, indifférents à ma peine.
Je serre les poings. J'aimerais tant que vous puissiez les entendre, vous aussi.
Les entendez-vous là où vous êtes ? Les voyez-vous voleter ? Pouvez-vous les admirer, du fond de ce lac ?
Je ferme les yeux. Je m'assoie. J'écoute le bruit du vent dans les feuilles. Je me remémore tous les moments que nous avons passés ensemble.
Mon arrivée à Camelot me revient. Je revois votre visage me défier. Je réentends notre première dispute. Me remémore chaque coup reçu lors de notre premier affrontement.
Je revois le poignard voler vers vous. Je me rappelle encore du soulagement que j'avais éprouvé en vous ayant poussé hors de sa trajectoire.
« Tu seras le serviteur personnel du Prince Arthur »
Une larme coule.
Je vois tous nos moments heureux défiler sous mes yeux. Toutes nos blagues. Tous nos voyages. Tous les sauvetages. Toutes ces fois où j'ai cru mourir.
Finalement, ce n'est pas moi qui suis mort.
Un sanglot m'échappe.
Je serre les poings, plus fort.
« Il va revenir », me répétais-je. « Il va revenir. Tiens bon. Tiens bon. »
Je craque. Encore. Un torrent de larmes dévale mes joues.
Je revois votre visage souriant.
« Arrête de pleurer, Merlin. Ne fais pas ta fillette. »
C'est ce que vous m'auriez dit. Avant.
Je me le répète parfois. Mais ça fait encore plus mal.
Je ravale mes sanglots avec difficulté. Je dois me ressaisir. Je dois tenir. Pour lui. Pour le faire revenir. Je dois l'attendre.
Il va revenir. Je le sais.
Un jour, il reviendra.
Mais quand ?
Je me mords la lèvre pour empêcher une nouvelle crise de larmes. Je respire. Mon souffle est saccadé. Je sens battre mon cœur avec douleur.
Parfois, je me demande comment j'arrive à survivre. Vous étiez tout. Tout. Vous étiez mon but dans la vie. Maintenant que vous êtes mort, comment vais-je faire ?
Comment peut-on vivre sans but ?
Comment puis-je vivre sans vous ?
J'enfouis ma tête sur mes genoux. Je me roule en boule. J'ai vraiment l'air misérable.
Que penseriez-vous de moi ?
Je ne me reconnais plus. Vous non plus ne me reconnaitriez pas. J'ai tant changé...
Mes yeux, autrefois remplis d'espoir et brillants de malice sont à présent ternes et vides. Ils font penser à un océan de tristesse. Parfois je vois mon reflet dans le Lac. J'ai l'impression de m'y noyer.
Le sourire qui, avant ornait tous les jours mon visage a disparu.
Il est mort avec vous.
Je n'ai rien du garçon joyeux optimiste que j'étais.
Sans vous, je n'ai plus de joie de vivre.
Sans vous, je n'ai plus rien.
Je serre mes genoux contre mon ventre. J'ai mal. J'ai si mal.
Je respire en haletant. J'ai un poids dans l'estomac. Une espèce de blessure impossible à guérir. Une morsure de glace qui me dévore chaque jour un peu plus.
Je passe mes journées comme ça. À lutter pour ne pas pleurer. À essayer d'oublier ce vide en moi. Ce creux que votre départ a laissé. Ce manque impossible à combler.
Des brindilles craquent. Je lève la tête. Je déploie mes sens autour de moi. Un groupe d'homme approche.
Je me relève. Je ne veux voir personne. Je quitte les bois en marchant droit devant moi.
Le groupe d'homme s'éloigne. Ils ne m'ont pas vu. Je continue de m'éloigner.
Mes pas m'éloignent du Lac.
Tant mieux ou tant pis.
Je haïs ce lieu autant que je l'adore.
Je marche sans but précis. J'arrive à l'orée d'un village. Je m'arrête. Je n'ai pas envie de croiser quelqu'un. La seule et unique personne que je veux voir, c'est vous.
Et vous seulement.
Je contourne le village en essayant de ne pas prêter attention au passant au loin.
J'entends une bribe de conversation. Deux personnes discutent fort, adossées à leur maison.
- Tu sais la dernière nouvelle ? demanda une dame.
- Non, répondit l'autre personne.
J'accélère le pas essayant d'échapper à cette discussion.
- Je viens de recevoir les dernières nouvelles de Camelot.
Je m'arrête net.
Camelot...
Que s'y passe-t-il ?
Une boule de culpabilité me noue le ventre. Et s'ils avaient des ennuis ?
Je les avais purement et simplement abandonnés.
- Et ? Qui y-a-t-il ?
- Tu ne devineras jamais !
Je ne peux m'empêcher de tendre l'oreille.
La dame prit son temps avant de déclarer :
- La Reine Guenièvre est enceinte.
À suivre...
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