Chapitre 9
Bonjour à tous !
Voici la suite !
J'espère que ce chapitre vous plaira ! Bonne lecture ! ^-^
Trois jours suivirent ma nomination d'Enchanteur de la Cour. Les chevaliers avaient insisté pour fêter ça à la taverne. J'étais rentré me coucher tôt, me sentant un peu étouffer par tous les regards qui étaient en permanence posés sur moi. C'était assez nouveau pour moi. J'ai toujours eu l'habitude de ne pas attirer l'attention sur moi, à cause de mes pouvoirs. Maintenant ça me faisait une étrange sensation de pouvoir être qui j'étais réellement sans que ça ne soit interdit. Je n'étais pas encore habitué.
Je me retournai dans mon lit. Je faisais un rêve étrange. J'avais mal au ventre. Très, très mal au ventre. J'avais l'impression qu'il se déchirait en deux. Je haletais.
Soudain une main se posa sur mon épaule. Je me réveillai en sursaut.
- Merlin ! Merlin ! Debout !
Je pris un instant à comprendre ce qui se passait. La douleur s'était envolée et Gaïus se tenait devant moi et me secouait comme un prunier.
- Lève-toi ! Merlin !
Je regardais la fenêtre d'un air perdu. On était au beau milieu de la nuit.
- Qu'est-ce qui se passe ?!
Gaïus me tira hors du lit.
- Dépêches-toi, Merlin ! Guenièvre est en train d'accoucher !
J'eus l'impression qu'on m'avait jeté un seau d'eau froide sur la figure.
- Quoi ?! m'écriais-je.
Je bondis, hors du lit, bien réveillé.
- Dépêches-toi, j'ai besoin de ton aide, Merlin !
Le médecin se met à courir et je le suis le cœur battant à tout rompre. Nous entrâmes dans la chambre où Guenièvre était allongée sur son lit, haletante et en sueur; les mains posées sur le ventre. Elle était crispée par la douleur et remarqua à peine notre arrivée.
Gaïus se précipita à son chevet.
- Ne vous inquiéter pas, Votre Majesté, tout va bien se passer. Détendez-vous.
Gwen essaya de se détendre en serrant les dents, mais je voyais bien qu'elle peinait.
- Aides-la, Merlin, m'intima Gaïus. Essaie de la calmer.
- Mais comment ?!
- Sers-toi de ta magie, bougre d'âne.
J'attrapai précipitamment la main de la Reine, par instinct. Je fermai les yeux et essayai de déployer ma magie. Je sentis une vague apaisante parcourir mon corps et atteindre la main de Gwen. La vague se propagea en elle. Je sentis ses doigts se décrisper à ce contact.
- Bien, Votre Altesse, continuez, dit le Médecin de la Cour.
Guenièvre persévéra dans son effort pour se relaxer et j'envoyai une seconde vague apaisante pour l'aider. Elle ouvrit la bouche pour me remercier mais elle fut coupée par un violent spasme.
- C'est le bébé qui arrive, expliqua rapidement Gaïus. Aidez-le à sortir, Votre Altesse !
Gwen serra ma main pour prendre sur elle et essaya de pousser pour faire sortir l'enfant. Un réflexe me fit poser ma main sur son ventre pour l'aider. Ma magie prit les devant et un halo bleuté brilla autour de son nombril. Je su tout de suite que mes pouvoir essayaient d'assister le bébé. J'augmentai la puissance et le halo devint plus intense.
Guenièvre se crispa encore et s'entendit un cri résonner. Un cri...de bébé.
Gaïus tenait l'enfant dans ses bras et coupait le cordon qui reliait l'enfant à sa mère.
Gwen et moi levèrent la tête en même temps vers l'enfant.
- C'est un garçon, sourit Gaïus.
Je laisse échapper un rire. Un garçon ? Votre garçon ? Votre fils ?
Guenièvre tendit les mains et Gaïus lui tendit le bébé. La Reine le berça doucement.
- Félicitation, Votre Majesté, dit Gaïus.
Au moment où mes yeux se posèrent sur l'enfant, je sentis mon cœur se gonfler d'émotions. À ma grande surprise, sa peau n'avait pas la belle teinte basanée de sa mère. Non, à vrai dire elle avait la même couleur que...la vôtre. Je m'approchais de lui, le souffle coupé. Cette petite chose me sembla si fragile tout à coup.
Guenièvre me lâcha la main.
- Merci, Merlin, haleta-t-elle.
Je ne répondis pas, subjugué par le petit être devant moi. Gwen lui caressa le crâne avec amour.
- Il est magnifique..., souffla-t-elle.
- Oui..., murmurais-je.
Ma gorge se serra. Il était tellement beau. Vous seriez tellement fier...
Je ne pus retenir quelques larmes. J'éclatai d'un rire joyeux, parsemé de sanglots.
- Il est magnifique...
Je scrute ses yeux. Il venait de les ouvrir et me fixait. Il avait cessé de pleurer.
Je me figeai.
- S...ses yeux...
Ces yeux. Je connais ces yeux-là. Deux yeux gris-bleu qui me regardaient d'un air curieux. On aurait dit deux ciels orageux qui brillaient éclairés par le soleil.
Il a vos yeux.
Je fondis en larmes. Je ne savais plus si j'étais euphorique ou déprimé. J'aurai tout donné pour revoir ces yeux.
La dernière fois que je les avait vus, vous mouriez dans mes bras. Vos prunelles m'avaient regardé, braquant leur regard orageux sur moi, comme pour me dire au revoir.
Je me rappelle cette expression qu'ils avaient avant de s'éteindre. Avant de devenir ternes et sans vie.
J'avais envie d'étreindre votre fils comme j'avais étreint votre corps avant de vous dire adieux.
Je sors de ma transe et contemple le bébé. J'espère que ses yeux garderont cette couleur. Je l'espère vraiment.
Gaïus m'attrapa par les épaules et me releva. Je m'aperçus que je m'étais effondré sur le lit. Il me soutint tant bien que mal et m'installa sur un fauteuil.
Gwen essuya une larme.
- Mon fils..., sourit-elle. Mon petit garçon. Il a les yeux de son père...
Elle me regarda et nous fondirent en larmes, les yeux braqués sur l'enfant. Nos pleurs étant accompagnés de rire. Si nous nous étions attendus à ça !
Nous restâmes longtemps dans cet état, notre euphorie mêlée à notre douleur de ne pas vous avoir à nos côtés.
Gaïus aussi versa une petite larme et demanda :
- Votre Altesse, comment allez-vous le nommer ?
Guenièvre regarda son fils et caressa sa joue. Un petit sourire se forma sur ses lèvres.
- Lohot, murmura-t-elle. Arthur m'a toujours dit qu'il adorait ce nom...
- Lohot Pendragon ? murmurais-je en souriant. Ça sonne bien !
- Oui, souffla-t-elle. Et je voudrai lui donner un deuxième prénom : Elyan.
Nous nous regardâmes tristement. Je savais à quel point Guenièvre tenait à son défunt frère. Lohot aura le nom d'un grand homme, d'un loyal chevalier et d'un frère aimant.
J'approuvais silencieusement.
- Désirez-vous lui donner un troisième prénom, Altesse ? demanda Gaïus. C'est courant chez les nobles.
Guenièvre et moi nous regardâmes aussitôt. La même idée traversa notre esprit. Il n'y avait qu'une possibilité.
- Arthur, souffla-t-on en même temps.
Gaïus hocha la tête en souriant et se pencha vers l'enfant. Il lui effleura le front. Le bébé le regarda en gazouillant.
- Soit le bienvenu, Lohot Elyan Arthur Pendragon. Fils d'Arthur.
Je laisse échapper une nouvelle larme.
Votre fils...
Fin du chapitre !
Il était un peu plus court que d'habitude, mais j'espère qu'il vous a quand même plu !
Alors, les prénoms vous plaisent ?
Dites-le moi en commentaire !
(Anecdote : Si ça avait été une fille, Lohot aurait probablement eut "Ygerne" dans ses deuxième ou troisième prénom)
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