Chapitre 8
Bonjour à tous et à toutes !
Voici la suite !
J'espère qu'elle vous plaira car il s'agit d'un chapitre très important.
On y découvrira aussi Blanche plus en détail.
Bonne lecture !
La semaine qui suivit fut agréable. Je passai beaucoup de temps avec Gaïus, heureux de rattraper ces mois d'absence. Je profitai également beaucoup de Léon, Perceval et Blanche. Je me rapprochai un peu plus d'eux. Ils commençaient à devenir de bons amis à mes yeux. Mais, parfois leur présence me rappelait douloureusement les nombreux autres amis que j'aurai voulu avoir à mes côtés. Gauvain me manquait souvent. Voir Perceval sans lui alors qu'ils étaient si bons amis laissait une grande impression de vide. Tout semblait moins joyeux sans ce chevalier blagueur et souriant.
Et, bien entendu, vous me manquiez également. Je n'arrivais pas à vous oublier, et d'ailleurs je n'en avais pas envie. J'attendais toujours votre retour car je savais qu'un jour vous reviendrez. Je ne perdais pas espoir. Je savais bien que cela pourrait prendre des années, mais je voulais croire que je vous reverrais bientôt. J'avais besoin d'y croire.
Je ne guérirai jamais de votre absence. Mais l'idée de pouvoir bientôt veiller sur votre fils me remplissait d'espoir. Mais d'un autre côté, cela m'attristait car j'aurais voulu que vous soyez là pour le voir. Pour voir Guenièvre. Pour qu'elle puisse être pleinement heureuse.
Une question me brûlait plus que les autres. J'aurais voulu savoir si vous approuviez ma nomination en tant qu'Enchanteur de la Cour. Et surtout si vous auriez été d'accord pour autoriser à nouveau la magie au sein de Camelot. J'espérai de tout mon cœur que vous ne m'en voudriez pas d'avoir permis son retour.
Quoiqu'il en soit, la loi pour la réhabiliter ne tardera plus. Guenièvre m'a dit qu'elle était en train d'en débattre avec ses Conseillers, et que bien que beaucoup d'entre aux s'y opposaient fermement, la Reine arriverait vite à l'imposer tout de même. Elle m'affirmait d'ailleurs qu'il faudrait juste attendre que le peuple s'y habitue, et qu'ensuite la majorité des personnes seront en accord avec cette loi.
Mis à part mes doutes et ma nostalgie, je me sentais assez bien. Je recommençai à prendre gout à la vie. Je recommençai à rire et je connaissais par instant la joie. J'étais simplement triste que vous ne puissiez la partager avec moi.
Camelot aussi semblait joyeux. Perceval et Léon était ravi de mon retour et essayait de me remonter le moral le plus possible. Ils comprirent vite que la taverne n'était pas mon endroit préféré, aussi, ils m'emmenaient faire des promenades dans les bois, ils m'accompagnaient cueillir des herbes, et Blanche insista plusieurs fois pour que nous fassions le marché tous les deux.
J'aurais bien aimez que vous rencontriez Blanche. C'est une fille très attentionnée et joviale. Elle venait me voir souvent pour partager un repas, ou encore m'offrir quelques fleurs pour décorer la maison. Elle est aussi joyeuse et pleine de vie que l'arrivée du printemps. Elle évitait le plus possible de me parler de vous. Je l'en remerciais intérieurement. J'aimais parler de vous, mais ce sujet me faisait encore trop mal pour que je puisse l'aborder.
Vous me manquiez beaucoup, et pour être honnête, je sais que vous me manquerez jusqu'à votre retour. Mais j'essayai de vivre malgré ça. Je me disais que c'est ce que vous auriez voulu, après tout.
Le meilleur moyen pour chasser mes idées noires était de travailler. Je sais qu'à vos yeux je n'étais qu'un faignant bon à rien, mais j'ai changé. Travailler m'aide à me sentir mieux. Je me sens utile ; je me sens vivant.
J'effectuai chaque jour des tâches pour Gaïus. Je l'aidai à préparer ses remèdes, j'allais lui cueillir des herbes, je l'assistais pour guérir ses patients, je nettoyai même le bocal à sangsues sans me plaindre.
C'est d'ailleurs pendant que j'effectuais cette tâche crasseuse que Blanche déboula sans frapper en m'appelant d'un air surexcitée :
- Merlin ! Merlin ! Tu ne devineras jamais ! Je viens d'apprendre quelque chose d'incroyable !
Je lâchai l'affreux bocal pour me tourner vers elle, les cheveux en pagaille et les habits salis.
- Que ce passe-t-il ?
- Guenièvre vient de signer le traité pour officialiser la magie ! s'exclama Blanchefleur en sautillant.
Je me relevai d'un bond sur mes pieds.
- C'est vrai ?!
- Bien sûr que c'est vrai ! dit-elle d'un ton surexcité. Ho ! Il faut que tu te prépares tout de suite ! Elle va faire un discours pour l'annoncer au peuple ! Elle tient à tout prix que tu sois là ! En plus elle va annoncer ton nouveau poste ! Allez, dépêches-toi !!!
Elle me poussa sans ménagement dans ma chambre et ouvrit mon armoire et examinait mes vêtements.
- Tu ne peux pas mettre ça ! s'exclama-t-elle en farfouillant dans mes chemises. Il faut qu'on te trouve bien mieux !
Elle vida l'armoire entière sans rien trouver qui lui paraissait convenable. Un grand tas de vêtements jonchait à présent mon lit et une bonne partie du sol.
- On ne trouvera rien de bien ici ! Viens il faut qu'on ailles chercher autre chose ! Je suis sûre qu'on va trouvez ce qu'il faut dans les affaires de Perceval !
- Mais...tu es sûre qu'il voudra bien ?
- Mais bien sûr qu'il voudra bien ! Allez viens !
Elle m'attrapa le poignet et me tira vers la sortie m'obligeant à courir à toute vitesse dans le château. Elle me poussa à l'intérieur et commença immédiatement à chercher des habits convenable dans l'armoire de son amant. Au bout de quelques minutes, elle poussa un cri de victoire :
- J'ai trouvé ! J'ai trouvé !
Elle me montra une chemise bleue avec quelques fils d'argent cousus sur le col et les manches.
- Elle t'ira à merveille ! s'écria-t-elle.
Je contemplai la chemise. Elle était vraiment magnifique.
- Je...Je ne peux pas accepter...
- Oh que si tu vas accepter ! Perceval ne la met jamais ! Il déteste les chemises à manches longues. Et puis elle ira tellement bien avec tes yeux ! Tu seras tellement beau avec pour ta nomination ! Il FAUT que tu la porte !
- Je...d'accord alors. Tu es sûre que ça ne dérange pas Perceval ?
- Mais non ! Je suis même sûre qu'il voudrait te la donner !
- Me la donner ?
- Oui ! Tient je te l'offre ! Et n'essaye même pas de protester ! me coupa-t-elle avant que j'ai eu le temps d'ouvrir la bouche.
Elle me fourra l'étoffe dans les bras et partit à la quête d'une braie approprié. Elle finit par m'en trouver une noire, qui faisait parait-il ressortir le bleu de ma chemise. Elle me prêta également des bottes et une ceinture argenté.
- Tu seras parfait, me dit-t-elle, crois-moi ! Maintenant file prendre un bain, l'assemblée commence dans quelques heures.
J'ouvris la porte en essayant de ne pas faire tomber la pile de vêtements que j'avais dans les bras.
- Oh, et, Merlin ! m'interrompit Blanche. Je t'en supplie fait quelque chose pour tes cheveux !
Une heure après, mon bain était pris et mes cheveux ressemblaient enfin à quelque chose. Je revêtis mes habits et m'observa dans le miroir. Je fus forcer que ça m'allait plutôt bien. La chemise mettait en effet mes yeux en valeur, leur couleur bleue profond ressortant d'avantage. Je passai mes mains dans mes cheveux brun corbeau pour les coiffer et sortit de la pièce pour retrouver Gaïus, Blanche et les deux chevaliers qui m'attendaient surement.
J'arrivais dans la salle du trône et Blanche vint m'accueillir en sautillant.
- Tu es magnifique ! pétilla-t-elle.
- Merci, dis-je en souriant, un peu gêné. C'est grâce à toi.
- C'est normal voyons ! Il faut bien des avantages au fait d'aimer un chevalier.
Elle rit d'un rire cristallin tandis que Perceval la regarda avec tendresse.
J'allai ensuite le saluer lui et Léon, qui m'ajouta d'un air poli que les vêtements m'allait très bien.
Gaïus posa une main sur mon épaule.
- Je suis fier de toi, mon garçon. Tu as accomplis de grandes choses.
- C'est grâce à vos enseignements, Gaïus, souris-je.
Il me serra brièvement dans ses bras.
Avant que je n'aie le temps de faire autre choses, les portes s'ouvrirent et Guenièvre entra dans la salle. Nous nous inclinâmes ainsi que tout le monde dans la pièce. Gwen s'arrêta devant son trône et se tourna vers l'assemblée.
- Bonjour à tous, dit-elle. Si je vous ai réuni ici, c'est parce que j'ai une grande annonce à faire. Vous n'êtes pas sans savoir que le Roi Arthur avait pour principe et pour ambition de faire de Camelot un royaume juste et équitable pour tous.
Elle insista sur le dernier mot et balaya la foule du regard pour appuyer ses propos.
- Aussi, reprit-elle, je me dois de continuer son œuvre. Il reste une injustice à Camelot que beaucoup conteste. Et, même si certain sont d'accord avec cela, je ne suis pas de cet avis. Les magiciens ont été persécutés depuis trop longtemps dans ce royaume. Il est temps que cela change.
Quelques murmures surpris s'élevèrent de l'assemblée. La plupart était soit curieux d'entendre les arguments de la Reine, soit méfiant. Cependant je remarquai que certain hochaient la tête, semblant d'accord avec ce qu'avait dit Gwen.
- Le Roi Arthur a toujours conservé une méfiance envers la magie à cause des effets dévastateurs qu'elle pouvait avoir entre de mauvaises mains. Mais, avant sa mort, il a eu la preuve qu'elle pouvait être utilisée pour le bien. Et j'ai également pu voir cette preuve. Si le Roi a pu survivre toute ces années, c'est grâce à un magicien. Tous ici présents ont déjà entendu parler de lui, aussi je vous demande d'écouter ce qu'il a à dire. Merlin, approche.
Je sentis ma gorge se serrer. Je me sentais terriblement stressé. Je m'avançai et m'installai à côté de Gwen, qui me lança un sourire d'encouragement.
La foule me regardait à présent avec attention.
Je pris une grande inspiration et me lançai :
- Nous avons tous vu les méfaits que la magie peut apporter. Dame Morgane a causé beaucoup de mal en la manipulant. Elle a fait accroitre la peur des sorciers. Cependant, n'oublier pas que c'est cette même peur qui a bannit la magie de l'enceinte de Camelot. La peur inouïe d'Uther pour cette pratique a condamné beaucoup d'innocent à se cacher. Pire, elle a conduit de nombreux innocents sur le bûcher. Et c'est une injuste chose car interdire la pratique de la magie ne fait qu'accroitre la peur que les gens ont d'elle. Et plus la peur persiste, plus elle engendre la haine et plus les sorciers sont tentés par la magie noire et décident d'utiliser leurs dons contre Camelot. Morgane a fait ce choix et les conséquences se sont avérées terribles. Il est temps que la haine et la peur quittent ce pays. Si nous acceptons tous la magie et que nous apprenons à la connaitre, tous ne sera que meilleur pour nous tous. Car la magie, comme tout ce qui est sur cette terre, peut être utilisé pour faire le bien. Elle n'est pas mauvaise. Ce sont les gens qui l'utilise qui font de mauvais choix. Et je suis certain que si nous cessons de les craindre, ils en feront de même et partageront nos convictions. Ils n'ont pas à être persécuter pour le mal qu'ont fait d'autres qu'eux. Ils n'ont pas à être persécuter pour ce qu'ils sont. Certes la magie peut faire de terribles chose, mais un humain doit être jugé sur ces actes et non pas sur sa nature. La magie peut être également très bénéfique. Elle a sauvé Camelot plus que vous ne le croyez. Peut-être même plus qu'elle ne lui a nuit. Avec le soutien des magiciens à nos côtés, Camelot connaîtra la paix et la prospérité. Il est temps de mettre fin à cette ère de terreur qui dure depuis bien trop longtemps. Contrairement à ce qui a été dit, la magie à sa place à Camelot.
Je me tus enfin, les larmes aux yeux. Je contemplai l'assemblée qui me regardait le souffle coupé. De longues minutes passèrent sans que personnes n'ose dire un mot.
Puis rompant le silence, des applaudissent fusèrent. Toute la salle commençait à m'acclamer. Gaïus me lança un regard emplit de fierté et de larmes d'émotions. Blanche pleurait en m'applaudissant avec un grand sourire et Perceval et Léon hurlaient mon nom.
Gwen fit taire l'assemblée au bout de longues minutes.
- La magie est officiellement de retour à Camelot ! déclara-t-elle.
Un triomphe d'applaudissements retentit. Je sentis mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine. J'avais rêvé de ce moment toute ma vie et il se déroulait enfin devant mes yeux.
- Et, reprit Guenièvre, je tiens à nommer un quelqu'un pour représenter la communauté de magicien et utiliser ses dons au service de Camelot. Nous aurons besoin de lui et sa sagesse. Je nomme Merlin Enchanteur de la Cour !
Les cris fusèrent et je m'inclinai auprès de Guenièvre.
- Je voudrai également faire une autre annonce, dit-elle. Je tiens à ce que mon futur enfant soit éduqué dans les nouveaux principes de Camelot. Aussi, je souhaite annoncer que ce sera toi, Merlin, qui prendra soin de lui en tant que son parrain et son tuteur.
J'ouvris grand la bouche et regarda Gwen d'un air émerveillé. Je dû prendre sur moi pour ne pas lui sauter dans les bras devant toute l'assemblée. Je la remerciai d'un regard brillant de gratitude et m'inclinai bien bas devant ma Reine.
Je prendrai soin de votre enfant, Arthur. Ainsi que de votre royaume. Je vous le jure.
Fin du chapitre !!!
J'espère qu'il vous a plu !
Que pensez-vous de la nomination de Merlin ? Et de son futur poste près de l'enfant ?
Et surtout, même si ça peut paraître peut important j'aimerai BEAUCOUP connaître votre avis sur Blanche. J'ai essayer de la développer un peu et je voudrai VRAIMENT savoir comment elle rend.
Svp prenez le temps de m'écrire un petit avis personnel sur elle, ça serait très gentil, merci d'avance ! ♥
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