Chapitre 6
(Média : Blanchefleur)
Bonjour à tous ! Voici la suite !
Gwen me serre un verre d'eau. Je la remercie d'un signe de tête. Elle essaye visiblement de me mettre à l'aise pour que nous commencions notre discussion.
Après quelques minutes, elle rompt le silence :
- Merlin, tu dois probablement savoir pourquoi je voulais te voir.
Je hoche la tête.
- Gaïus me l'a expliqué.
- Donc tu sais que je t'ai fait venir pour parler de tes...
Elle hésita un instant sur le mot à employer.
- ...Pouvoirs, conclu-t-elle.
Je hoche à nouveau la tête.
Je me sens un peu mal à l'aise. Ça me fait tout drôle de parler de mes dons ainsi, sans avoir à me cacher.
- Depuis combien de temps les as-tu ? me questionna-t-elle.
- Depuis toujours, je suis né avec.
Elle me regarda d'un perdu.
- On ne s'en est jamais aperçu, tout ce temps...
- Non, j'ai...prit l'habitude de me cacher.
Elle hocha la tête, l'air pensif.
- Je suis désolé, lâchais-je.
- Personne ne peut te blâmer, Merlin, fit-elle en le prenant la main d'un air compatissant. Je sais bien que n'as rien fait de mal.
- J'aurais peut-être pu vous le dire plus tôt. À vous, à Arthur...
- Arrête de t'en vouloir ainsi, ce n'est pas de ta faute.
Je détourne un peu le regard. Si je vous l'avais dit plus tôt, vous m'en auriez moins voulu, Arthur. Peut-être que ça aurait changé bien des choses.
- Quoi qu'il en soit, reprit Gwen, je voudrai que m'explique ton point de vue sur la magie.
Je prends une petite inspiration et me lance :
- La magie n'est pas une malédiction, Guenièvre, au contraire, c'est un don. Il faut simplement apprendre à s'en servir de la bonne façon. Les sorciers sont des gens comme tout le monde, ils peuvent être bons ou mauvais. La magie ne changera rien à cela. Morgane a mal tourné à cause de sa peur. Si la magie n'avait pas été interdite et si Uther n'avait pas été si cruel, je suis certain que Morgane serait restée telle qu'elle était. Interdire la magie c'est renforcer cette peur dans le cœur de ceux qui la pratique. C'est conduire à la haine et à la guerre. Certes, la magie peut être dangereuse, comme les magiciens qui la possèdent, mais l'accepter au sein de Camelot permettrai de vaincre à jamais cette guerre et d'accepter chacun comme il est. Et je suis certain que si cela se fait, beaucoup moins de sorciers ne se laisseront tenter par la haine et la vengeance. Vous pouvez me croire.
Gwen ne m'avais pas interrompu une seule fois dans ma tirade et me regardait d'un air respectueux.
- Je pense que tu as raison, Merlin. Les tensions entre nos deux peuples ont assez durées.
Je la regardai d'un œil brillant.
- Vous...Vous le pensez vraiment ?
- Oui. Et je suis sûr qu'Arthur aurait pensé la même chose.
Je laisse échapper une larme et me tient la tête entre les mains, ému. Arthur, voyez-vous ce que vous avez réussi à faire ? C'est grâce à vous !
Guenièvre me tapote l'épaule.
- Merci, Gwen, merci infiniment.
- Et merci à toi, Merlin.
Je relève la tête.
- Je sais tout ce que tu as fait pour lui, me dit-elle en souriant tristement. Et tu es la preuve que la magie peut être utilisée pour le bien. Sans toi, Arthur serait mort depuis bien plus longtemps. Je te remercie de lui avoir permis de vivre tout ce temps.
- Il aurait dut vivre bien plus, murmurais-je d'une voix brisée.
- Peut-être, mais, grâce à toi, il a été heureux. Il a pu fonder une famille.
Elle posa une main sur son ventre.
- Je ne te remercierai jamais assez pour ça. Et lui non plus.
Je laisse échapper de nouvelles larmes d'émotion.
- Ce n'est rien, je n'ai rien fait, je...
- Merlin, ne soit pas si humble. Je te remercie, et je le fait sincèrement.
Elle me sourit j'en fait de même.
Nos visages ont une expression commune. Un mélange de tristesse, de reconnaissance, d'espoir et de paix.
Oui, après tous ces mois je me sens enfin en paix.
Et même si vous me manquez terriblement, je promets de vous attendre. Et quand vous reviendrez, je sais que je serai pleinement heureux.
Gwen me congédie en souriant.
- Merci d'être venu, me dit-elle, maintenant je sais quoi faire.
- Je vous en prie, Altesse.
Elle fronce les sourcils.
- Merlin, tu n'as pas à m'appeler ainsi.
- Si, j'insiste.
Elle soupira.
- Tu ne changeras jamais, n'est-ce pas ?
Cette phrase me rappelle immédiatement une de vos dernières paroles :
«Je ne veux pas que tu changes, Merlin. Je veux que tu restes toujours tel que tu es.»
Mon cœur se serre un peu.
- Non. Je ne changerai pas.
"Je vous le jure, Arthur."
Elle rit un peu et je sors de la pièce.
À peine ais-je franchi la porte que Gaïus me questionna immédiatement sur l'entrevue avec la Reine. Je lui dis en souriant que la magie serait bientôt de retour à Camelot. Il m'étreint un instant, visiblement fier.
- Bien joué, mon garçon. Tu as réussi.
Je le serra dans mes bras de long instants. Ça me faisait du bien d'être de nouveau avec Gaïus. Le médecin m'avait manqué.
Il finit par mettre fin à l'étreinte en me lançant joyeusement :
- Au fait, tu devrais te préparer, Merlin. Perceval est venu me dire qu'il organisait un petit repas à la taverne pour fêter ton retour.
- Vraiment ? À la taverne ?
- Oui, d'ailleurs fait attention avec l'alcool. Je t'interdis de devenir ivre, vu ton état. C'est compris ?
- Oui, ne vous inquiétez pas. Vous savez à quel point je tiens mal l'alcool.
- Justement, c'est ce qui m'inquiète.
Je ris.
- Je n'ai jamais bu à la taverne, ce n'est pas aujourd'hui que je commencerai !
Je pense rapidement à toute ces fois où Gaïus m'avait couvert en disant que j'étais à la taverne. En réalité, je n'y avais mis les pieds qu'une seule fois pour aider Gauvain à payer ces dettes.
Gauvain...quel dommage qu'il ne soit plus là. Il aurait tellement aimé participer à cette fête. La taverne va sembler bien vide sans lui...
- Je vais me préparer.
Je vais me nettoyer la figure et asse quelque coup de peigne dans mes cheveux noirs corbeaux.
Je finis par partir après avoir souhaité bonne nuit à Gaïus.
Léon et Perceval m'accueillirent en souriant. Sire Léon me donna une petite accolade.
- Heureux de te revoir, Merlin !
- Merci, moi aussi.
Il m'entraina au milieu de la taverne, ou une foule de gens que je ne connaissais pas, ou que de vue, m'acclamèrent :
- Bravo ! Bravo à l'Enchanteur ! Bravo !
Je me tournai vers Perceval, un peu gêné.
- «L'Enchanteur» ?
- C'est comme ça que les gens t'appellent maintenant. « Merlin l'Enchanteur ».
Je cligne des yeux. «Merlin l'Enchanteur» ? J'avais l'impression qu'on parlait d'un autre Merlin et que l'on s'était trompé de personne.
- Ce nom restera dans la légende, tu peux me croire ! Lança Léon, guilleret.
"Merlin l'Enchanteur et...Le Roi Arthur ?"
Oui, ça sonnait bien.
Les deux chevaliers m'entrainèrent à une table. Tout le monde m'entoure et se bouscule pour me parler.
J'ai un mouvement de recul devant l'énorme foule mais Perceval et Léon me forcent à m'assoir sur une chaise et me tendent une assiette et de la bière.
Je refuse de toucher à la boisson, malgré leur insistance.
Tout le monde parle bruyamment et me pose sans cesse des questions.
- Dites-nous, vous avez vraiment sauvé Arthur une centaine de fois ?
- Peut-être pas une centaine..., bredouillai-je, mais on m'interrompit aussitôt
- Comment vous avez fait pour vous cacher tout ce temps ?
- Je...
- Vous n'avez pas eu peur de finir brûlé ?
Ma tête tourne. Tout le monde m'interpelle et les gens hurlent dans mes oreilles, plusieurs à la fois.
Je n'étais vraiment pas habitué à une telle curiosité. Ni à la gloire ou autre marque de respect ou d'admiration.
Je m'éloigne un peu, et les villageois abandonnent enfin leur quête de réponse.
Je rejoins Perceval, tandis que Léon essaye de calmer la foule.
- Tout va bien, Merlin ? me demande le colosse.
- Oui, merci, je suis juste pas très habitué à...tout ça, fis-je en désignant la foule et le bruit.
- Oui, c'est sûr, tu as toujours été très humble et simple, me sourit-il.
- Faut croire.
Nous fûmes interrompus par une jeune fille. Je ne pus m'empêcher de remarquer à quel point elle était belle. Elle avait de beaux cheveux blonds ondulé et ses lèvres rosées illuminaient son visage juvénile.
Elle lança un grand sourire à Perceval et alla s'assoir sur ses genoux. Le chevalier lui lança un regard éperdu et l'embrassa tendrement.
Il tourna le regard vers moi et me sourit :
- Merlin, je te présente Blanche. Blanchefleur de son vrai nom.
- Blanchefleur ? demandais-je un peu surpris.
- Oui, me dit-elle en souriant. C'est mon père qui a choisi ce nom. Mais tout le monde m'appelle Blanche, tu sais.
- Et bien, je suis ravie de te rencontrer, Blanche.
- De même. Tu es l'Enchanteur dont tout le monde parle, pas vrai ?
- Oui, mais...je suis juste un serviteur, tu sais, tu n'as pas besoin de m'appeler ainsi...
Elle me sourit et rit d'un rire cristallin.
- Tu plaisantes, j'espère ? Tu es devenu un véritable héro au sein de Camelot !
- J'ai cru voir ça, souris-je.
- Perceval m'a dit à quel point tu étais loyal à Arthur.
Je grimace.
- Oui, je le suis.
Perceval perçois mon malaise et murmure à la jeune fille que c'était un sujet sensible et qu'il fallait éviter de m'en parler.
Blanche me lança un regard désolé et acquiesça.
- Comment vous êtes-vous rencontré ? Demandais-je pour changer de sujet.
- On se connaissait depuis quelques temps, répondit Blanche. J'avais entendu parler de sa prouesse et j'étais heureuse qu'il soit revenu sauf de la Bataille.
Je souris, vraiment heureux que de bonne nouvelles puissent advenir après tous ces sombres évènements.
Léon s'invita à la conversation et nous discutâmes de longues heures tous les quatre. Puis, mon repas finit, je finis par rentrer chez Gaïus peu avant minuit.
Je m'endormis vite, bercé par un sentiment de quiétude, longtemps oublié.
Fin du Chapitre !
Alors, qu'en pensez-vous ?
Content que la magie revienne bientôt à Camelot ?
Content que Merlin aille un peu mieux ?
Et surtout, que pensez-vous de Blanchefleur ?
Elle est inspirée de la légende Arthurienne, dans laquelle Blanchefleur (ou Blancheflor selon les versions) est le premier et unique amour de Perceval. Elle n'est pas très connu mais je voulais à tout pris respecter la légende pour cette histoire. Même si son nom est...particulier XD
Mais bon "Blanche" c'est sympa comme nom.
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